SOIREE MUSIGALE
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Deux extraits
de la Chronique
Avis aux libéraux modérés
La Kattefeest
Parlage
Actes olïiciels
Gilde St-Michel
V; Vvr'f
genre Ktoile Beige
Paul Lacroix.
VILLE DE WERVICQ.
Grande salie du Chapitre
Dimanche 18 mars 1906
Vjr>i f
.j, -'iï répandue
V 'Tlemontait des
- £7 V V
v. ^óitauts se pressent
malgré la neige
js fiocons, espérant qu'on les
-„Ter pour la reconnaissance. Le
f 'p **i de la mine qui se trouve a Billy-
i r^gny declare ce soil" que, grace au
JSh'cours apporté par les sauveteurs des
mines de Westphalie et au nouveau mode
d'aération essayé aujourd hui, le dégage-
ment des galeries avance maintenant rapi-
dement.
Les sauveteurs allemands ontpour mission
unique de combattre les incendies de mine
fréquents dans leur centre houilleur.
lis sont munis d'appareils spéciaux et de
casques respiratoires qui leur permettent uc
rester environ deux heures dans les milieux
les plus dangereux et les plus irrespirables.
A 6 h. ils descendirent dans la fosse n° 2
a Billy-Montigny avec les ingénieurs fran
cais Weiss, Petit-jean et Léon, sous la
direction de leur ingénieur Hugo Cock. Une
heure -après environ un des ingénieurs
francais remontait effaré et donnait lordie
bref de faire évacuer rapidement le hall oii
se trouvaient difierentes personnes, oidie
qui était exécuté.
Les ingénieurs des mines de Courrières ne
sont plus chargés de prendre les mesures
nécessaires pour protéger les mines et
retirer de nouveaux cadavres si c est possi
ble. C'est une commission spéciale qui
s'occupe de ce difficile travail.
i» Ce qui se passé chez nos voisins de
France, témoigne de la ne'cessité de tenir
compte du fanatisme des populations
que la laieité et lesprit moderne n'ont pas
conquises. La lecon est frappante et le
spectacle fécond en enseignements.
Comment mettre la Chronique d'accord
avec Mr Dewandre, député libéral (pas socia-
liste) de Charleroi qui, en pleine réunion
libérale (pas socialiste) a Bruxelles émet le
voeu de voir réaliser en Belgique tout ce qui
se fait en France.
Nous voudrions connaitre l'avis de M'
Nolf a ce sujet. Se range t-il du cöté de la
Chronique ou du cöté de Mr Dewandre?
Et pourquoi
2° Si un gouvernement libéral, revenu
au pouvoir chez nous, s'abusait au point
d arriver a une législation, nécessitant en
Belgique des mesures comme celle des
inventaires, nous aurions dans nos belles
Flandres des scènes autrement violentes
que la mobilisation des bedeaux de la
Haute Loire et des paysans de Cévennes.
Entendez vous MM. Dewandre et Nolf?
Voila done ce que vous nous réservez
Ce nest pas nous qui le disons, vos jour-
naux le prédisent.
Electeurs, prenez garde
Ecoute le Peuple
Les socialistes n'ont aucune envie d'aller
se coucher. Le langage de l'Etoile prouve
qu'ils feraient bien, au contraire, de veiller
sans rel&che. Nousdoutons fort, du reste,
que les électeurs se contenteront du pro-
gramme politique un peu sommaire pré-
x conisé par le journal libéral et qui con
ti viendrait peut-être aux vieux doctrinaires
mais qui ne saurait satisfaire ceux qui
pensent que le pays a asse\ dormi comme
cela.
Voila un langage qui doit 'certainement
plaire a Mr Brunfautmais qu'en pensent
LES AUTRES
Notre antique et séculaire Foire de la
Kattefeest bat son plein. Qui s'en douterait
na qu'a piquer une tête a l'extérieur et
aussitöt il se rendra a 1 evidence, car lad-age
populaire, qui dit qu a la Kattefeest, nous
sommes toujours gratifiés de toutes les
variétés météorologiques qu'amène lhiver
qui boude le printemps, a recu cette fois
encore sa consécration la plus solennelle
jusqu'a ce jour nous avons été comblés des
présents de Borée, douches humides, bises
de vent, rafales de neige, que Phébus dans
ses r&res apparitions ne daigne pas dissiper.
Or tout cela ne fait ni l'affaire des forains
ni la joie de la population de notre bonne
ville.
jj Pourtant il y a cette année de quoi
remplir ie gousset des uns et les désirs des
i autres. Rarement nous avons constaté un
nombre st considérable d'attractions. Toute
j la Grana Place et une partie de la Place
I Vaudenpeereboom sont occupées. II y en
a vraiment pour tous les goüts. Un cirque,
f un théatre d'acrobates, un theatre pour les
I amateurs de comédies, opérettes et drames,
j san parler des animaux savants, des appli-
cations de la science, d'une grande curiosité
c anthropologique, objet des études de diffé-
rentes sommités me'dicales, une ménagerie
j bien garnie,un caroussel salon,des manéges,
des fritures, etc. etc. N'oablions pas le
j célèbre Cinématographe Grandsart. Cette
firme si avantageusement connue produit de
vraies merveilles en cinématographie aussi,
tous les soirs, il y a salie comble
Espérons que les douze beaux jours au
mois de. Mars ne seront pas oubliés cette
année, et qu'un sort heureux y placera
1 Samedi et dimanche prochains.
j A ce compte tout serait bientót réparé. Les
i étrangers afflueraient. Les forains feraient de
bonnes recettes et notre population s'en
féliciterait. PROMENEUR.
■I
i - --<=—
Jean Souvret et Louis Mazy faisaient une
a paire de bons amis.
I Ils habitaient le même hameau, a deux
l pas l un de l'autre, et depuis plusieurs
années déja, ils travaillaient comme charpen-
1 tiers chez le même patron,
j Leur amitié datait de l'école et ne s'était
jamais affaiblie.
lis étaient mariés tous les deux a peu
prés a ia même époque et eet événement
sembfait avoir renforcé leur amitié déja
f vieilis.
Tous les matins on pouvait les voir
cheminant ale'grement vers la besogne par
ui! du bonheur de leur ménage forgeant des
j pr: :ei- d'.-.vsnir pour leurs enfants.
C étaient deux rudes travailleurs, estimés
de tous, bons chrétiens quoique pas bigots.
Rien ne paraissait devoir briser cette
camaraderie de bon aloi.
Et pourtant elle fut brisée.
cette époque déja lointaine les théories
j socialistes n'avaient pas encore pénétré dans
le village qu habitaient les deux amis. Un
jour cependant Louis Mazy s en était allé
I vers la ville voisine et il y avait assisté a un
j m eting oü la doctrine nouvelle tut prêchée.
j 11 sornt de la salie surenauffée oü le
meeting s'était tenu, complèiement ébloui
1 pariidéedu partage futur des Diens.
De retour chez lui, il s'en ouvrit a Jean
f Souvret, qui se contenta de le blaguer.
Ce fut le premier nuage bientöt suivi
hélas, d'autres nuages, toujours plus gros,
toujours plus noirs.
A partir de ce jour, Louis Mazy assista a
toutes les réunions tumuituenses des envi-
I rons. 11 devint paresseux, buveur, bavard, et
I bientöt la misère s assit a son foyer jadis si
heureux.
f Plusieurs fois Jean Souvret le sermona
i ce fut peine perdue, ce qui lui fit dire mé-
lancoliquement
s Louis et moi, nous sommes comme les
l deux branches d une fourche, plus nous
allongeons notre chemin, plus nous nous
l éloignons l'un de l'autre.
j Un jour, Louis Mazy était resté encore
pius longtemps que d habitude il y eüt entre
sa femme si douce et si bonne et lui, une
i scène douloureuse, et le lendemain il se leva
1 la tête lourde, les membres brisés.
j 11 se rendit cependant a sa besogne,
j II ne devait pas en revenir vivant vers
dix heures, il se brisa le crane en tombant
d un échafaudage.
5 Depuis quelque temps, un cercle matéria-
liste s'était formé dans le village qui habi
taient les deux anciens amis. Malgré les
protestations de lepouse désolée, le cercle
matérialiste s'empara du cadavre de Louis
Mazy qui fut enterré civilement.
Jean Souvret, une larme au coin de 1 ceil,
suivit le cortege de loin1 ame navrée.
Un tout jeune homme, venu on ne sait
d'oü, prononca un discours athée, puis les
soi disants amis, dun peu partout sen
furent au cabaret voisin noyer leur deuil.
Resté seul au cimetière, Jean Souvret eüt
un geste de révolte et de dégoutil pnt sa
pipe et son tabac et jetajle tout dans la fosse
encore ouverte, disant
Tiens mon vieux camarade égaré,
voila de quoi fumer, du feu tu en trouveius
bien oü tu vas 1
Cette explosion d indignation avait tué la
colère de Jean Souvret. 11 sen retoürna chez
lui, absorbé par des pensées tristes et entia,
presque sans ie savoir, chez la femme de son
ancien camarade qu il trouva pleurant au
au coin du feu, son plus jeune marmot loulé
dans son tablier.
Courages Caroline, dit-il ma rancune
est morte, et, le jour qu il te manquera quel-
chose, viens trouver ma bourgeoise. 1 uis,
suffoqué d avoir vu cette suprème détresse, il
tourna sur ses talons et sen fut chez lui.
Caroline ne manqua jamais de rien.
J'ai rencontré l'autre jour son fils ainé
marchant heureux et fier an bras de la fille
de Jean Souvret, devenue son e'pouse.
Ah 1 que cette charité si simple est belle
a coté du partage brutal... et impossible
a 5 1/2 heures du soir
offerte par la GRANDE HARMONIE
a ses membres honoraires et leurs families
sousla direction de M. Adolphe Gabelles,
officier d'académie.
PROGRAMME
ire partie
Le hourgmestremarche sur
des airs populaires (ire audi
tion) A. Gabelles
F est, ouverture symphoni-
l que, transcription par Ad.
Gabelles LEUTNER
3 Suite algérienne (suite d'orches-
tre n° 4) SainT-SaÉNS
3 Une soiree prés du lacfantaisie
pour hautbois, soliste M. Deleu LEROUX
4 Les Maitres-Chanteurs, Prélu
de, introduction et valse des
apprentis, marche des corpora
tions, chceur et final R. WaGNER
2e partie
5 Ruy Bias ouverture symphoni-
que Mendelssohn
6 Polonaise de concert pour deux
cornets a pistons solistes MM.
Vervacke et Durnez ROUGNON
7 Lts amourettesgrande valse GUNGEL
8 Ouverture du Tannhaüser WAGNER
Nous lisons dans les annales parlemen-
taires du 8 mars dernier a propos de la
discussion générale du projet de loi relatif a
l'extension des installations maritimes d'An-
vers, lc passage suivant, du remarquable
discours de Monsieur Jules Vandenpeere-
boom,le Sénateur provinciale de la Flandre
Occidentale.
J'entends dire on fait tout pour les gran-
des villes l'attention du gouvernement est
absorbée par les villes de Bruxelles, Anvers,
Gand, Liège et Ostende; la province n'obtient
rien peine les miettes tombent de la table
des grands. Les Bruxellois et les Anversois
sont argentés et dorés...
M. De Mot. Ils ne sont pas si dorés
que cela 1
M. Jules Vatidenpeereboom. Voila les
reproches qu'on adresse au gouvernement.
Sans doute, depuis quelques années des
sommes considérabies out été dépensées pour
les grandes villes, mais ces dépenses ont-
elles été sans résultat pour le pays Leur
richesse ne se réflète t elle pas jusque sur les
moindres communes du pays
On a dépensé cent millions pour la con
struction des quais d'Anvers et le mouvement
du port a décuplé et la richesse générale du
pays a grandi dans la méme proportion.
On a fait de grandes dépenses a Bruxelles,
est-ce sans utilité pour le pays II y a 40
ans, Bruxelles était une ville de troisième
ordre, des travaux importants, dirigés par
une main puissante et persévérante en ont
fait une des belles capitales de l'Europe. Les
étrangers y viennent volontiers, y contrac
tent des relations commerciales et peu a peu
la petite Belgique apparait aux yeux de
1 etrangerriche par son développement
commercial er industriel, grande par son
mouvement intellectuel et social. N'est-ce
rien pour le pays? Jecueille un sourire
approbateur sur les lèvres de l'honorable
hourgmestre de Bruxelles qui est tenté de
dire trés bien Hilarité.
On ne fait rien pour la province, dit-on
Je suis extrêmement surpris d entendre
produire pareilles plaintes en présence des
chiffres que je possède. Depuis dix ans 011 ij
voté et dépensé 110 millions pou r 1 entretien
et la réfection des routes. Jamais la dépense.
ne s'était élevée a un chiffre aussi énorme.
Depuis quelques années, on a construit
25oo kilomètres de lignes vicinales qui ont
donné la vie a une foule de communes
mortes. on a reconstruit ou aménagé un
grand nombre de nos gares de chemin de
fer et presque partout ou les communes ont
entrepris un travail important, le gouverne
ment est intervenu par des subsides considé
rabies.
Est-ce que tout est fait? Je ne le prétends
pas II y a encore des travaux pour lesquels
je demande une execution aussi rapide,
aussi prompte que possible et je suis con-
vaincu que le désir du gouvernement est de
répondre d'une manière favorbale a ma
demande. 11 y a certains travaux qui sont
d'une exécution urgente et que je demanderai
pour la province que je représente plus
spécialement a l'occasion de la discusion du
budget extraordinaire.
Mais je constate que c'est a tort qu'on
attaque l'honorable ministre des finances et
je suis heureux d'avoir l'occasion de pouvoir
lui donner un témoignage public de recon
naissance. II est difficile de satisfaire tout le
monde en présence de l'insatiabilité qui
s'est emparée depuis quelque temps de tout
le pays. A peine a-t-on exécuté un travail,
qu'on songe a en demander un second. On
oublie si vite ce qui a été exécuté. Aussi, je
conseille au gouvernement de remplir un
tableau indiquant pour une période de
vingt ans, les travaux exécutés et les dépen
ses faites dans tout le pays.
M. Mertens. Par arrondissement.
M. Jules Vandenpeer eboom. Par
arrondissement si vous le désirez. Cette
publication fera peut être ouvrir les yeux a
ceux qui ne voient pas et lermera la bouche
a ceux qui parient un peu trop. Je dis
peut-être car, malgré la campagne
menée par l'honorable président de la Cham-
bre, mon vieil ami, je crois que la race des
bavards n'est pas sur le point de s'éteindre.
(Hilarité.
Par arrêté royal du 20 février 1906 la
médaille civique de ire classe est accordée a
Mr Ernest Fraeijs, conseiller provincial et
communal a Ypres.
Par arrêté royal du 12 février 1906 la
reconnaissance légale est accordée a la société
mutualiste d'assurance contre la mortalité du
bétail De Kemmelsche Berggeitétablie
a Kemmel.
Par arrêté royal du 10 mars 1906, MrA.-J.
Duclos, chanoine et archéologue a Bruges,
membre correspondant de la commission
royale des monuments est nommé chevalier
de l'ordre de Léopold,
L administration communale rappelle aux
intéressés que les röles,pour le recouvrement
de la taxe sur les chevaux et les chiens arrêté
en séance du collége échevinal du 26 février
dernier, sont de'posés au secrétariat commu
nal. Les re'clamations sont accceptées jusqu'au
16 mars courant.
Nous apprenons avec une vive satisfac
tion que la brillante société des Turners
St Michel se propose de donner une fête
grandiose de gymnastique au profit des
veuves et des orphelins des nombreuses
families beiges plongées dans le deuil, paf
leffroyable catastrophe de Courrières.
Le programme sera communiqué dans le
numéro de Samedi prochain-