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J'eus l'explication de cette surprenante
transformation, a bout portant.
Ah I mon cher Paul, dit-il, comme
c'est bien de ta partdetre venu figure tot
que je me marie dans trois semaines.
II me narra toute l'histoire de ses fian-
gailles, me dépeignit sa future sous toutes
les couleur» de l'arc-en ciel... il en aurait
bien invente' de nouvelles.
Comme j'étais son ainé et point égoïste,
je le félicuai de tout coeur, et sur ses
pressantes instances, je promis d'assister a
ses noces.
Justement j'avais remarqué, large ouverte
sur la table, une lettre a ia future madame
Ladeuze.
Elle débutait ainsi
Chère et adorée fiancée, je compte fébri-
lement les minutes... et elle continuait sur
le même ton, quatre pages durant.
Pierre me la lut toute entière, sans me
faire grace d'un mot.
La lecture finie, le front de Pierre Ladeuze
prit un pli douleureux.
II n'y a pas de roses sans épines, dit-il
dans un soupir. Me Rochebrune, veuve et
ancienne amie de ma sainte mère défunte,
m'adresse une lettre toute de dénigrement
systématique contre ma fiancée. Aussi, je
lui ai rivé son clou. Ecoute plutót.
Et puis, sans m en demander la permis
sion, il me lut son épitre a Me Rochebrune
Miserable bavarde, quel fou ai je done
été de mettre ma confiance dans une chipie
de ton espèce...»et cela continuait sur ce ton,
tout comme la lettre a la chère fiancée
jusqu'au bout de la quatrième page.
Cette seconde lecture terminée, Pierre
Ladeuze tira sa montre, qu'il consulta.
II est temps, dxt-il.
Vivement il écrivit sur deux enveloppcs
trés parfumées, l'adresse de Me Rochebrune
et celle des parents de sa fiancée, plaga
chacune d'elles sur une lettre ouverte, et
m'entraina.
Mon cher Paul, dit-il, je les mettrai a la
poste ce midi... Ah crois-moi, ce sera une
fiére noce.
Le dimanche suivant, Pierre Ladeuze,
tout guilleret, se rendit chez sa fiancée, oü
il était attendu a diner.
La vieille servante, qui vint lui ouvrir,
ui fit voir une figure aussi sombre qu une
ournée de brouillard
Monsieur, Madame et Mademoiselle
n'y sont pas, «Monsieur».
La vieille, a laquelle Pierre avait pris
l'habitude de graisser la patte, avait couiume
de le traiter de Monsieur Pierre et ce
Monsieur sec et brutal lui tomba sur la
tête comme une massue.
Furieux, il retourna chez lui, oublia de
diner, se coucha tót, ne dormit point, et le
lendemain se leva la tête lourde.
Le facteur venait de passer, lui apportant
une lettre de M' Rochebrune. Elle y disait
Cette lois-ci, c'est fort bien, mon cher
Pierre, tu ne mavais pas, jusqu'ici, habituée
au papier parfumé,encore moins aux paroles
tendres...
Pierre comprit tout.
II avait dans son incorrigible distraction,
glissé la lettre destinée a sa fiancée dans
l'enveloppequi portait 1 adresse de Me Roche
brune, et vice versa.
Heureusement, Pierre Ladeuze a trouvé
une bonne fee,qui a fait disparaitre les elfets
de sa malencontreuse étourderie.
Et maintenant, quand je rends ma visite
annuelle a mon ami, eest madame qui me
dit, avec un adorable sourire
Voyez vous,Monsieur Paul,nous n avons
été brouiilés qu'une fois et c'était avant notre
mariage.
Et c'est la bonne fee raccomodeuse qui a
été marraine de leur petite filie, sans oser
dire moi aussi, j'aurais bien voulu ètre
madame Ladeuze.
Adorable coeur, va
Paul Lacroix
.«-atóta-'w.».--
LA MUTUALITÈ. - La société de se-
cours mutuels Katholieke Ziekentroosta
tenu, dimanche après-midi, dans la salie de
milice, a l'Hótel de Ville, son assemblée
générale statutaire. Le vice-président, M.
Henri Delva, en l'absence de Monsieur
Fraeijs, qui s'est excusé de ne pouvoir
présider la réunion annuelle, occupait le
fauteuil de la Présidence, entouré de MM.
Jules Baus, secrétaire et G. Werbrouck,
trè3orier, et les autras membres du bureau
administratif. Un grand nombre de membres
assistent a la réunion. Des tapports présen-
tés.il résulte que la société vieut d'accomplir
la vingtième année de son existance. elle
compte 68 membres pvotecteurs et honorai-
res, 246 membres actifs, et possède un
capital de 24.749 fr. 96. La situation finau-
cière, qui porte en recettes 4.489 fr. 12 eten
dépenses 2.893 fr. 25, avecun excédent de
1.595 fr. 87, est excellente, quoique, depuis
cette année, les membres aient été iudemni-
sés depuis le deuxième jour de maladie. 52
membres ont été malades il leur a été
payé 807 journées et 12 demi-journées de
salaire. 4 membres sont décédés, la société
est interveuue dans les funérailles et des
indemnités out été versées A leurs veuves et
j orphelins. Un pressant anpi-l a été fait en
i faveur de l'afflliatiou des membres a la caisse
deretraite.
Uu des assistants demande quelle influen
ce aura la loi sur les accidents du travail
sur la société, quant au puiemeutde l'indem-
nité du salaire. On lui explique que les
statuts de la société sont dressés de te le
manié re que, dans le cas oü l'assurance
prévue par la loi sur les accidents du travail
n'équivaut pas au paiement d'une indemnité
journalière équivalente a celle donnée par
la société, celle-ci suppléera a la partie
manquante et dounera en plus les soins
médicaux et les médicaments.
La réunion prend fin vers quatre heures.
COMITÉ DE PATRONAGE. Le
secrétaire du Comité de patronage des
habitations ouvrières et des institutions de
prévoyance de l'arrondissement d Ypres vient
de présenter, en exécution de l article 3 de la
loi du 9 aoüt 1889, son rapport sur les
travaux dudit Comité durant 1 année jgo5.
Le Comité, qui compte treize membres,
est divisé en trois sections habitations
ouvrières, hygiène publique et mutualité. II
a, en outre, des correspondants dans les 43
communes de l'arrondissement. Le Comité a
tenu a5 reunions, dont 21 exclusivement
réservées a l'étude des demandes d'allocation
de la pension de 65 francs aux vieillards. Les
correspondants ont été d'une grande utilité
en toutes circonstances, telles les pensions
de vieillesse, la creation d ceuvres de pré
voyance, la lutte contre les habitations
insalubres et contre la multiplication
effrayante des débits de boissons.
Depuis 1904, 455 persor.nes ont cessé
d'avoir droit a la pension de vieillesse de 65
francs, soit par décès, changement de
domicile ou amélioration de situation par
contre, 497 nouvelles demandes furent
aggréées, ce qui fait une augmentation de 42
pensionnés. j
Des délégués du Comité ont fait une
enquête concernant six habitations, quatre
a Poperinghe, 2 a Watou, qui ont été
construites anciennement, a l'encontre de
tout principe hygiénique et le Comité en a
proposé la démolition. Les parties rurales de
Poperinghe et Watou portent encore bon
nombre d'habitations de ce genre. Ce qui j
est plus consolant, c'est d'apprendre que
l'hygiène générale de l'arrondissement
s'améliore constamment, grice a la multipli
cation et au bon entretien des chemins
vicinaux. Le Comité a dressé des plans-
types d'habitations ouvrières et depuis
plusieurs années un mouvement prononcé
s'est produit parmi les particuliers pour la
construction d'habitations de ce genre.
Cette année-ci, de multiples constructions
ont été faites. Les communes suivant en
cela l'exemple donné par d autres, ont éla-
boré dans le courant de 1904 1905, des rè-
glements sur les batisses, en y joignant tres
souvent des prescriptions pour enrayer et
combattre l'alcoolisme.
iMais le grand mouvement pour la con
struction des habitations ouvrières est donné
par les sociétés créées dans ce but et qui sont
au nombre de quatre, une a VJamertinghe,
deux a Warneton, une a Ypres. La plus
active est certainement celie d Ypres, l'Eigen
Heird, qui a collaboré a la construction de
41 habitations. Ce qui est a remarquer chez
les quatre sociétés, c'est la défense absolue de
transformer l'habitation en débit de boissons.
Les administrations publiques n'ont jusqu'ici
pasfait construire directement des habitations
ouvrières, mais le Bureau de Bienfaisance et
les Hospices civils d Ypres y ont participé
indirectement en intervenant dans la consti
tution du capital de la Société yproise Eigen
Heird et eet exemple mérite d'être suivi.
Les articles de la loi du 9 aoüt 1899 qui
accordent des réductions de frais d'enregis-
trement et autres pour les ouvriers acquérant
des immeubles pour leur servir d'habitation
continuent a avoir le meilieur eflfet dans la
contrée. Dans le courant de igo5, le Comité
de patronage a délivré 88 certificats dans ce
sens, ce qui constitue une augmentation de
i5 sur le service écoulé. Surces 88 certificats,
40 furent délivrés a des .ouvriers agricoles
qui. quoique disposant d'un salaire souvent
minime, donnent pourtant ainsi un bel
exemple d'épargne et d'économie.
Abordant la partie prévoyance, le rapport
constate une dizaine de sociétés d'épargne
pour 1'achat d'obligations a primes. Ces
sociétés comptent peu d'adhérents dans la
a
classe ouvrière, mais piutot dans la pt.
bourgeoisie. La région ne comp'e dans'
classe ouvrière aucune union professionnell
mais, par contre, diffe'rentes unions
d'assurance contre la mortalité des chèvre
et lapins ont été créées. L'e'pargne et surtout
I épargne scolaire fait de rapides progrès
cette dernière tend a prendre une nouvelle
direction, a savoir 1 affiliation des écoliers a
ia caisse de retraites instituée sous la garantie
del'Etat. Les 43 communes de l'arrondisse- I
•■ment comptent ensemble 34 sociétés de
secours mutuels qui ont toutes une situation j
financière excellente et paient de o fr. 75 a j
I fr. 5o de salaire par jour de maladie, et trés j
souvent une indemnité a ia mort du socié- j
taire. Le nombre des sociétés de retraite est j
de 73 toutes les communes, a une exeption
prés, ont leur société. Le chiffre des membres
par commune varie de 0,84 a 3o,;7o pour
cent de la population totale de la commune.
II existe dans l'arrondissement une société
d abstinence et 27 de temperance qui, toutes,
sont fort actives.
Re'sumons done en constatant que le
Comité de patonage des Habitations ou
vrières et des Institutions de Prévoyance de
l'arrondissement exerce la plus heureuse
influence et que son activité est hautement
approuvée par les hommes d'oeuvres. Aussi
le Comité a-t-il obtenu a l'Exposition de
'Liége.la médaille d'or.
Pour guérir ia TOUX, le SI80P PECTORAL
DEPRATERE est sans rival. Lui seul guérit
sans danger, tandis que d'autres remèdes
inconnus nuisent au coeur ou a I'estomac,
constipent ou brulent les extrémités capil-
laires des bronches, le Sirop Depratere ne
renferme aucun narcotique et peut ètre pris,
même par les enfants dont il guérit même la
coqueluche en 8 jours.
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Rodenbach.
Pour les con cl
011 a Mr Chaumoui,Y - T
En voici une preuve prise parmi des milliers.
Mile Langenhuyzen, demeurant a Oss (Heuvel),
nous ócrit aveo l'autorisation de sa familie. J'»i
souffert pendant quelque temps de l'anémie, de
la ehlorose. J'ai r&pidement été guérie par les
pilules Pink Mile ^etje Langenhuyzen, nous a
envoyé en même temps que son attestation, son
portrait que nous sommes heureux de repro
duce ici.
'Tjisiicaia:
Mile Botjo Langenhuyzen
Cl. Brainich et Lcusiok Nimègue
II est incontestable que la nature s'est montrée
plus prodigue de causes de malaises envers les
femraes qu'envers les hommes. Peut-être a-t-elle
été si réservée pour les hommes par le fait que
c'est a Thomrm- qu'ineombent les travaux póni-
bles et le soin de gagner la vie de ,1a femme. II
n'en reste pas moins vrai que les femmes, lesjeu-
nestllles sont trés éprouvéesdansle cours de leur
existence Cela commence surtout avec leur
douzième ou treizième année. Si a c© moment
elles ne sont pas soutenues, il y a beaucoup de
chances pour qu'elles soient toute leur existence
durant, sujettes a de nombreux malaises. C'est
un mauvais départ, et le reste de la course
de la vie se ressentira de ce mauvais départ. Les
pilules Pink soutiennent les forces des jeune*
lilies a l'ago de la formation. Elle les remontent,
elle leur d'onne ce dont olies ont tant besoin: da
sang, des forces, dc l'appétit, de bonnes diges
tions. Si elles ne sont pas soutenues, la croissan-
ca prend trop de leurs forces et alors c'est la
ehlorose, c'est l'anémie. Pius tard ce seront les
même» maux aggravés, et en outres les troubles
particuliers qui viendront périodiquement em-
poisonner l'existence de la femme et l'empêcher
d'y prendre sa part de joie.
Faites done prendre les pilules Pink a vos
ieunes filles, ce sera une bonne mesure dont
vous ne vous repentirsz pas, vous parents, puis-
que vous n'avez qu'un souci, le bonheur de vos
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