ORGANS OATHCLIQUE DE L'ARRONDISSEIENT mi TÉLÉPHOflt 52 Samedi 14 Avril 1906 5 centimes le S(- La résurreclion Ce que seraient les finances du Bloc en Belgique L'instruction en Belgique Les conseiis d'un franc- macon converti LA DETTE PÜBLIQÜE •u s'abonne rue au Beurre, 36, a pres, et to us les bureaux de poste du royaunie. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix do I'abonnemenf. payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnement® sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent étreadressés franco da rort a l'adresse ci-dessus. Les annonces eoütent 15 centimes la ligre Les réclames dans le corps du journa content30 centimes la Lgne. Les iwtions juchciaires, franc !a ligne. Les numéros supplémentairas content 10 frarm les cent exemplaires. Pour les annonces de France at de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a VAqence Etavas Bruxelles. rne d'Argent. n° 34 et a Paris,». Place de la Bourse. Après que le divin supplicié eut été enseveli sous la pierre du sépulcre, au matin du troisième jour, un rayon de vie pénétra dans ce séjour de la mortle rocher du Calvaire tre<saillit au contact d'une puissance mystérieuse, et la terre rendit en tremblant le dépót que les hommes venaient de lui confler. Noti e-Seigneur Jésus-Christ sortit du tombeau majestueusement, et debout sur cette pierre, cerceuil de sa vie morielle et berceau de sa vie g'orieuse. il put jeter a la mort ce déti du tiiompl e O mort, oü est ta victoit e, mort, oil est ton aiguillon 1 La résurrection de Jésus-Christ est un fait couronné par la plus haute certitude, par la plus haute publicité et par la plus haute croyance. Ce qui témoigne de l'assentiment des esprits a la réalité de la resurrection de Jésus-Christ, c'est l'existeuce même de la plus grande société qui lüt jamais, de la société chi étienue car la insurrection de Jésus-Christ est le fondement de la société chrétieune elle en est la racine historique et dogmatique, le terme initial ou le point de départ. La croyance a la résurrection de Jésus-Christ se confond avec letablisse- ment de la société chrétienue, qui en sort comme la fleur de sa tige, comrne le fleuve de sa source et par conséquent cette croyance, loin d'etre purement spéculative et théorique, a eu Ja vertu d'enfanter la plus grande et la plus vaste des sociétés. Et comme cette croyance, saus pareille dans le monde, vient couronner un témoignage aussi authentique qu'éclatant, il s'ensuit que le fait le plus prodigieux est aussi le plus certain. Loi'squ'au matin de la resurrection, les saintes femmes vinreut auprès du tombeau de Jésus Christ, eiies y trouvèrent un ange qui leur dit Vous cherchez Jésus qui a été crucitié, il nest point ici, car il est ressuscité. I! ne convenait pas, en effet, que le divin crucitié restat euseveli dans le sein de la terre et que des yeux mortels pussent contempler a jamais les resies immortels d'uu Homme-Dieu. II lallait que ce sépulcre se dressat silen- cieux et vide au milieu des peuples, comme le témoin de l'immortalité, afin qu'interrogé sans cesse par toute rhumauité, ce grand memorial de la résurreclion pöt répondie en laissant s'échapper de ses flancs enti 'ou- verts la parole de 1 espérance Je suis la résurreclion el la vie quiconque croit en moi vivra, et je le ressusciterai au dernier jour Mgb Freppel. li y a quelqnes jours M. Ribot a prononcé a Roubaix, devaut 80OJ personnes, un grand discours dont il y a beaucoup a rete- uir pour d autres encore que les Francais. Nous y relevons volontiers un hommage désinteressé a notre gouvernement catholi- que qui s est attiré les foudres du Progrès a cause de la misérable destinée faite par lui aux travailleurs in valides .et vieux. Après avoir constaté la faillite du projet de loi sur les retraites ouvrières, le chef des progressistes francais, hommes politiques dont la nuance se rapproche le plus du doctiinarismt beige, s écrie A quels résultats, d'autre part, ne serait-on pas déja arrivé si on eut suivi le conseil que nous avons donné. il y a quatre ans, dimi- ter la Belgiquequiavec 1'aide des sociétés de secours muluels et au moyen de larges subventions de l'Elat et des provincesa imprimë un si merveilleux élan d l'assu- rance volontaire contre la vieillesse et réalise ainsiune oeuvre d'une si grande portée morale Oh nous savons bieu que le Progrès traiué a la remorque du projet Warocqué promet de faire mieux. Le parti liberal s'appliqaera a chercher les moyens d'augmenter la pension, car pour lui 360 francs, ce n'est qu'un minimum. Quel bluff! confrère, décidément vous disputez !a pal me a Barnum Gest entendu que pour réaliser cette ulouie finaucière, qui conduirait le pays a l'abime du déticit, le grandparti liberal qui, au dire de la Réforme, manque de générosité et de sentiments dérnocratiques va tendre la main aux amis du pauvre peuple Nous dédions a nos amis du Progrès cette adjuration pressante de M. Ribot Vous voulez que la République ait des finances iortes, qu'elle soit, plus que les monarchies qui l ont précédée, un gouver nement d'économie et de sage administra tion, ne donne\ pas la main a ceux qui mèneraient nos finances a la ruine par des prodigalités qu'ils érigent en système politiquepour nous conduire bientöt a 1'expropriation des grandes industries. Des financiers prudents, modérés n'hési- teut pas k dire que pareille gestion des affaires doit mener la France a la banque- route C'est sur la même pente, écrit a ce propos le Journal de Bruxelles, qu'uue majoriié libérale radicale sociahste essayerait de faii e glisser la Belgique. M. le miuistre Liebaert le leur a fait avouer l'autre jour a la Chambre il a constaté que les socialistes, d'accord avec les libéraux veuleut porter les pensious ouvrières a 1 fr. par jour ce serait une dépense de 50 a 60 millions de plus par an. Mais oü prendront-iis cet argent, uos futurs maitres Sur ^interpellation de M. le ministre des cbemins de fer, its ont déclaré au contraire vouloir abolir les impöts indirects, l'impót sur le su'cre, sur la bière, sur l'alcool. On demanda aussi la suppression des douanes et la justice gra tuite. Par contre, ils établiront l'enseigne- ment obligatoire, la soupe scolaire obligatoire, le vestiaire scolaire obligatoire, les colonies scolaires obligatoires. et dépen- seront des millions pour remplacer lesécoles adoptées par de nouvelles écoles offlcielies. Saus parler des dépenses rriiitaires résul- tant du service general avec 300,000 ou 600,000 hommes a instruire, a armer et a équiper Avec beaucoup de modération M. le ministre évalue toutes ces mesures a 150 millions et, en regard, les dégrèvements promis a 150 millions, soit un déficit annuel de 300 millions k combler par l'impot direct sur un budget de 500 millions Or nos contributions directes, (foncier, personnel, patentes, successions, etc.) ne rapportent pas cent millions. II faudrait done au moins les tripier immédiatement pour appliquer le programme du bloc, dans la mesure oü. les radicaux le cousidèrent comme réalisable et sans parler des revindications socialistes propremeut dites La propriété, l'agricul- ture, le commerce, l'iudostrie auraient a supporter des charges triples a celles qui les frappent actuellement Yoi.a la per spective enchauteresse que nous ouvre le bloc, a l'instar de l'aris Voila le program- me financier de la gauche radicale qui aspire au gouvernement. Un homme prévenu en vaut deux. Les beaux exemples du bloc frangais et les belles promesses du bloc beige sont bien de nature a faire réfléchir les hésitants. Dans soa rapport sur le budget de l'Inté- rieur, M. Colaert fournit des chiffres qui mettent a néant les gnefs du bloc socialiste- libéral au sujet de la prétendue déchéance de l'instruction publique dans notre pays. Pour 1'anhée 1906, le budget de llnstruc- tion publique est encore .augmenté de pres de 700,000 francs. Ce budget, qui s'élevait, il y a vingt-cinq ans, a 20 millions, atteint aujourd'hui ViNGT-SEPT MILLIONS. Si I on tient compte des dépenses faites paries provinces et les communes, l'ensem- ble des crédits consacrés par les pouvoirs pu blics a L ENSE1GNEMENT PRIMAIRE seul était, EN 1845, DE 2 1/2 MILLIONS, EN 1881, DE 32 MILLIONS, et EN 1906, DE 41 MILLIONS 1 En 1857, le nombre des élèves des écoles primaires était de 400,000 en 1881, de 588,ooo; en 1898, de 775,000 et EN 1904 DE 860,000 ÉLÈVES fréquentant les écoles communales, adoptées ou adoptables. II en est de même pour les écoles gardien- nes et les écoles d'adultes. En 1898, il y avait 195,000 enfants dans les écoles gardiennes et 120,000 dans les écoles d'adultes en 1904, on en compte respectivement 246,000 et 194,000 Ces chiffres se passent de comrnentaires. Dans i'ensemble du Royaume, les illettrés ont diminué de 21 p. c. de 1886 a 1900. Le nombre des habitants sachant lire et écrire est, en 1900, de 75 p. c. parmi ceux de 45 a 55 ans de 82 p. c. parmi ceux de 35 a 45 ans de 87 p. c. parmi ceux de 25 a 35 ans et de 90 p. c. parmi ceux de 15 a 25 ans. Les blocards ont évalué a 125,000 le nombre d'enfants ne recevant aucune ins truction c'est une évidente exage'ration. En 1904, il y avait environ 823,000 enfants de 6 a 12 ans. Or, la population des écoles primaires était, cette annéela, de 85o,ooo élèves. Ces écoles comptent done au moins 3ó,ooo élèves agés de plus de 12 ans. II faut aussi tenir compte de ce fait que beaucoup d'enfants restent a l'école gardienne après six ans et qu'un grand nombre ne fréquen- tent pas les écoles primaires, mais les écoles moyennes, les colleges, les instituts non sub sidiés, les écoles de bienfaisance, les écoles du département de la Guerre, les orphelinats, ou bien recoivent l'instruction dans leurs families. Toutes ces catégories représentent bien 10 p. c. de la population en age d'école, soit 82,300 enfants pour l'année 1904. On peut done affirmer que c'est l immense majorité des enfants qui recoivent l'instruc tion primaire. M. Colaert est d'avis que LE NOMBRE D'ENFANTS QUI NE RECOIVENT PAS L'INSTRUCTION N'EST QUE DE TROISPOUR CENT dans I'ensemble du pays et encore faudrait il déduire de ce pourcentage les infirmes, quelques enfants de bateliers et ceux dont 1 inconduite ne permet pas de les mettre en contact avec les éleves de nos écoles publiques ou privées. II est done évident que les progrès de 1 enseignement sont rapides et constants, grace aux efforts des pouvoirs publics et de 1 initiative privée. Au point de vue du développement moral on a constaté qu'en 1901 l'épargne scolaire est enseignée dans 6,974 écoles 09,374 élèves des établissements d'instruction pri maire sont affiliés aux mutualités scolaires 302,444 élèves possèdent un livret de la Caisse d épargne. Le montant de l'épargne scolaire dépasse 8 millions de francs. (XXe Siècle) Les journaux italiens ont annoncé tout récemment la mort de l'avocat Berio, député d'Oneglia. La presse catholique a eu le bonheur de pouvoir ajouter que ce franc- Magon avait romp'u avec la secte, franche- ment et ouvertement, dans ces derniers temps, et qu'il élait mort dans des senti ments religieux,muni des saints Sacrements. Le Cittadinode Gênes, vient de repro duce la lettre suivante que, quelques semai- nes avant sa mort, le député Berio écrivit a un ami qui lui avait demandé s il pouyait entrer dans la franc-maconnerie. Gênes, 19 nov.1903 Mon cher ami, Je pense a mon voyage vers leternité, qui aura lieu bientöt, et comme tu le com- prendras, il me reste peu de temps... L'avis que je te donne est bien clair et bien net. N'entre pas. Ne compte pas sur moi pour te faire admettre. Ne te laisse entraïner par personne a entrer... Cherche avant tout le moyen de gagner tavie honnêtement. Après cela, tu penseras a la politique. Brie Dieu pour moi, demande-lui qu'il abrège les tortures auxquellesje suis en proie. Ton ami. P. S. Prends bien garde de commettre des sottises. Le député Berio parlait en homme qui connait ce dont il parle. Son conseil, donné avec un empressement si affectueux, doit sonner désagréablement aux oreilles des membres de la secte. Les chefs de celle-ci défendirent aux francs-masons d'assister aux funérailles du député Berio. I,a légitimité et l'utilité des emprunts ne sont pas sérieusementcontestables.Tous les Etats y ont recours. Pour déterminer si ces emprunts sont bons ou mauvais,il ne suffitpas de faire état JOURNAL O

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1