Le fabricant de bombes
A LA CHAMBRE
Discours de M. Colaert
v JY*-
Béflexion d'un tou riste
SUR LA BELGIQUE
propos les élections prochaines
Mercredi "2 Mai 1906
YY
r^Vous travaillerez
"r vuus iravauierez amsi pour pour vous-
\j- nemes, pour ie bonheur et la prospérité de
j/' j ''V, '?ceux qui vous sont chers, et vous censerverez
1 id' -K £1 la Rol rri /-i i i o er\r» i n ^nPfl A nCP Sfl SplCIl"
L. Go a
jffi -J}-:.'r "rènode,
A GENT
v rtANCS sont
v^^aux d'kygiène.
.j-;.«es travaux pour una
-nillious 553,217 francs
:y ^-'d, pourune somme da un
'322 francs par année.
j vmé
^f^lf217"95a 1904 on a consacré
/„Gaux travaux de voirie
vincinale,
b) A 1 amélioration des
cours d'eau,
c) Aux travaux d hygiëne,
100,400,000 fr.
2,345,000
31,659,000
Total 134,404,000 fr.
Pour l'exécution de ces travaux, les subsi
des de 1 Etat ont été de 52,147,779 FRANCS.
—I m II I 1
Ainsi done, c'est entendu. S'il faut en
croire les organes socialistes et libéraux, c'est
une guerre doctrinale qui doit se livrer aux
prochaines élections entre MM. les anticléri-
caux et les catholiques. Certes, cette déclara-
tion, longtemps dissimulée, actuellement
manifeste, est importante, mais nullement
nouvelle pour tout homme éclairé.
II n'y a qu'une seule question au monde
depuis son origine, secriait Lacordaire, ie
prince des orateurs catholiques au XiXe
siècle, d'est de savoir si la vénté sera vaincue
ou victorieuse.
Demandez-vous quel est actuellement le
peuple le plus catholique de l'ancien conti
nent Vous vous répondrez la Belgique.
Posez vous ensuite cette autre question
Quel est entre les peuples celui ouT'on s'oc-
cupe le plus des intéréts de la démocratie,
celui dans lequel, sous l'ispriration de la
charité chrétienne, ont été créées les plus
nombreuses et les plus belles fondations en
faveur des pauvres, des maladcs, des orphe-
lins, des iniirmes, des victimes de la fragilité
humaine, des déshérités de ce monde
Des socialistes francais se chargeront de
vous répondre la Belgique.
Demandez-vous si ce peuple, resté si
catholique, n'offre pas a l'administration du
monde civilisé de magnifiques pléïades de
savants dans tous les genres de connaissan-
ces, de specialistes dans toutes les branches,
d'économistes distingués, d'éminents écri-
vains, de briliants orateurs, de profonds
philosophes.
Demandez-vous encore si ce petit peuple,
ne tend pas de jour en jour a devenir un
grand peuple, grace S l'impulsion que lui
donne un Roi d'une intelligence inconstesta-
blement hors ligne, d'une activité extraordi
naire, dun courage infatigablegrace au
mouvement que lui impriment les hommes
d'élite qui savent tenir d une main süre le
gouvernail, malgré les difficultés de ce temps
orageux.
Demandez-vous enfin si ce gouvernement
catholique n'accorde pas a la Belgique une
large liberté, s'il ne la conduit pas dans les
voies d'un bien-être, d'une prospérité et d'un
bonheur auxquels les personnages les plus
autorisés, venus de tous les points du globe
pour assister a l'exposition et aux festivités
inoubliables de l'an dernier, se sont plus a
applaudir a Bruxelles, a Anvers, a Liège, a
Gand, a Namur, a Bruges, a Tournai, a Has
selt, a Arlon, a Mons, et dans tant d'autres
fiorissantes cites, avec autant d'enthousiasme
que de sincérité.
Et c'est cetédifice, qui s'agrandit et s'em-
bellit de jour en jour, que des mains antipa-
triotiques voudraient ébranler, que dis-je
voudraient anéantir, en y indroduisant ces
doctrines subversives qui bouleversent la
France, a l'heure présente, qui la désagrè-
gent, la rendent si malheureuse et, si Dieu
ne les arrête, la conduiront infailliblement a
sa ruine...
O peuple beige! si clairvoyant, si judicieux,
si religieux, si hospitalier et si bon, ne prêtez
pas l'oreille a ces voix
Défiez vous des fallacieuses promesses
de ces hommes sans foi et sans conscience,
qui au lieu de la liberté, ne vous donneraient
que l'esclavage au lieu de l'union et de la
concorde, la haine et la discorde au lieu de
la richesse, la misère la plus noire au lieu
de la lumiére de l'Evangile, les avilissantes
théories, les bestiales extravagances d'un
matérialisme abject au lieu des encourage
ments et des consolations si douces de la
sainte Religion de vos Ancêtres les horreurs
du désespoir.
Ralliez-vous, d'une volonté ferme, confian-
te, affectueuse, unanime, autour des hommes
de toi, des hommes d'ordre, des hommes de
bien, des hommes de Dieu voila vos vrais,
vos seuls amis.,.
a la Belgique son indépendance, sa
deur et sa gloire.
UN TOl.RISTE FRANfAIS.
Le zèle affolé qu a mis le ministre Clé-
meneeau a découvrir de lantatistiques
complots rappelle aux journaux francais
quelques souvenirs de la Commune de 1870.
Tandis que Paris était assiégé par les Prus-
siens, Clémenceau était maire de Montmar-
tre.Voici ce que raconte dans ses «Mémoires»
M. Cresson, préfet de police de l'époque
Je révélai aussitot au ministre (Jules Favre)
les coustatations du dossier des bombes
Orsini. Le maire de MontmartreM. Cle-
menceau, avait autorisé et comme municipa
lise une fabrique de ces engins terribles.
Le ministre de l'Intérieur était-il disposé
a laisser a la tête de la mairie de Mont
martre un personnage qu'il fallait déférer a
la justice s'il n'avait pas une autorisation
expresse difficile a imaginer
M. Clemenceau convoqué se rend a la
préfecture de police.
Je lui detnande s'il était vrai que les
bombes Orsini, ces armes des assassins
fussent fabriquées par son ordre el avec ses
soins. M. Clemenceau répondit affirtnative-
ment il ne se cachait pas dans son oeuvre,
il était assisté d'un de ces Comités de
vigilance, disait on, que le siège a connus et
subissait. Les bombes étaient des armes
defensives dans une bataille des rueselles
devaient ètre aux mains des femmes et des
en/ants.
Je répliquai que mon administration
refusait des collaborations militaires de telle
nature sous prétexte de batailles, des bom
bes chargées de dynamite ne pouvaient ètre
mises a la disposition de la population
elles recevraient vite un autre emploi et
viseraient d'autres buts que les ennemis.
Bref, un fourgon escorté enleva ces
bombes grosses comme des billes d un
grand billard, he'rissées de capsules ajustées
sur des cheminées La totalité transportée
a Vincennes fur jetée dans les puits d'essais.
En rendant compte de sa mission, le capi-
taine d'artillerie escortant le convoi disait
Pour la première fois j'ai eu peur en
traversant le faubourg Saint-Antoine j avais
la crainte de faire sauter le quartier
Ces engins, se trouvaient fabriqués en
grand nombre a la veille du 3i octobre,
journée marquee par certains hommes pour
se substituer, par l'insurrection, au gouver
nement de la Defense nationale et ce, pour
livrer la Cité a l'internationalisme et au
drapeau rouge.
Le fabricant de bombes d'autrefois est
aujourd'hui dictateur de fait Clémenceau
n'a pas besoin d'inventer il n'a qu'a se
souvenir.
N'est-ce pas que les anticléricaux de France
sont, k n'en pas douter, les défensetfrs de la
liberté et la loi, alors que leurs adversaires
sont de vulgaires révolutionaires.
MM. Colaert et Van Merris ont bien a se
garder de ne pas se compromettre avec des
anarchistes aussi dangereux que les chré-
tiennes populations de la Flandre Francaise!
Quant aux libéraux Yprois, qui se permet-
tent a la veille des élections de ne pas
afficher le programme Clémenceau et C",
les amis de Mr Nolf tels Janson, Dewan-
dre, Rens se chargeront bien de faire
marcher au pas ces enfants récalcitrants.
M. Colaert. Je dois répondre quelqnes mots
a M. Terwagne au sujet de l'hygiène dans la
Flandre et notammentè Ypres et dans l'arron-
dissement d'Ypres.
En décembre iy03, M. Terwagne a produit ici
un pampbletsocialiste distribué dans la province
lors de l'entrée en fonctions du gouverneur. M.
Degroote en a déjè fait jusbee. Je regretto que,
après son discours de 1903- M. Terwagne n'ait
pas cru devoir faire une étude plus importante
sur la situation sanitaire.
Le pamphlet dit que, a Poperinghe, la morta-
litó est de 30 par 1000 or, ce ctiiffre de 30 s'ap-
j plique a la natalité, la mortalité n'est que de
j 23.9. Hires a droite.)
Le même pamphlet prétend qu'è Ypres la
mortalité est da 26 pour 1,800. Erreur absolue
II résulte d'un examen approfondi que j'ai fait
qu'ón 19 >3, la mortalité a été de 22.6 Mais dans
1 ces chiffres est comprise la population de fait.
Or, la population de droit est de 17,350 habitants
et celle de faite de 18,50) environ.
L'ótat sanitaire d'Ypres est excellent quoi
qu'on en ait dit. Pour 19 >3, le taux de la morta
lité est lègèrement supérieur a celui d'-s villes
de mêmo importance mais, comme je l'ai dit,
il faut tenir compte de la population de fait or,
Ypres hospitalise beaueoup de vieillards. II y a
peu de communes oü l'on vive aussi vieux qu'è
Ypres.
M. van der Bruggen, ministre de l'agriculture.
j Vous üevieudrez centenaire.
M. Colaert. Je l'espère. Rires
Au 31 décembre 1984, la population de droit a
Yprss était de 17,«75 il est survenu 366 décès.
soit 21 4/10 par 1.000 habitants.
Puur les habitants de droit asrés de 6 -■ a 80 ans,
le taux a été de 31 et 6/10 pour ceux de plus de
8 de 11.02 p. c.
En 1905, la populution de droit était de 17,35r
habitants les décès ont été de 351, soit 20 et 2/10
par l,0C0.Vous voyez la progression descendanté
la population sénile reste plus élevée qu'ail
leurs.
Le pamphlet en question a relevé certains
autre» faits charge de notre population no-
tamment l'existence d'un hópital démodé, qui se
trouve au milieu de la ville, tout comme les
hópitaux de Bruxelles. II est desservi par des
religieuses k qui les médicins de toutes opinions
rendent hommage. II ast propre, bien aéré et
possède de vastes locaux.
Je ne sais done ce qu'on nous veut reprocher
quand' on dit qu'il est démodé. J'ajoute qu'a
Ypres les maladies contagieuses ne sont pas plus
nombreuses qu'ailleurs, quoi qu'en dise le
pamphlet. C'est le contraire qui est vrai. Je ne
dis pas que, avant 1891, date du renouvellament
de l'administration communale qui était au pou-
voir depuis cinquante ans, nos prédécesseurs ne
se soient pas préoccupés de l'hygiène mais je
dois a la vérité de dire que, depuis cette époque,
nous avons pns, nous, d'importantes mesures
sanitaires: nous avons natamment construit uu
réseau d'égouts qui noua a coüté énormement
cher.
Depuis quinze ans, nous n'avons eu que deuv
épidémies, notamment le typhus. II nous fut
apporté par un bataillon qui avait été appelé
dans le pays de Chaleroi en temps de gréve.
L'épidémie fut locali.-ée a l'höpital militaire. II
n'y eu aucun cas, ni k l'école d'équitation ni k
l'école rógimentaire. L'épidémie n'était done pas
due a l'usage de l'eau de la ville, car sinon la
contamination se serait généralisée.
Le pamphlet dont je parle prétend pourtant
que notre eau est mauvaise I
M. Braun. Avez-vous une distribution d'eau?
M. Colaert. Certes I Nous donnons l'eau en
abondance et gratuitement.
Nous avons eu aussi la variole. F.Ue avait été
apporlóe, a l'höpital, par une personne ótrangère
4 la ville. Outre cette p rsonne, un seul Ypiois
en fut victime. Et le pamphlet prétend qu'Ypres
est livrée aux épidémies I
II n'y a pas eu autre chose, et c'est daus ces
conditions qu'on proclame mauvais l'état saui
taire de la ville d'Ypres.
ËÜjM. Braun. Faites-vous analyser de temps
en temps votre eau
M.Colaert.—Oui, et je serais heureux,a l'occa-
sion, de m'aider do vos conseils. Entre eollègues
des grandes villes, nous nous devous cela.
On a dit que les fossésdas anciens remparts
répandent des odeurs pestilentielies. Erreur I
l'eau de ces fossés se renouvelle. Les eaux d'un
étang celui de Zillebeke sont affectées spécia-
lement a leur alimentation.
On a dit que nous avons a Ypres beaueoup de
maisons ouvrières mal situées et quo beaueoup
de families sont logees dans des caves. La vérité
est qu'il y a dans loute la ville seize caves babi
téeselles sont presque toutes situées a la
Orand'Place; ce sont les anciens rez-de-chaussóe
de maisons qui out été baties il y a des siécles.
L'an dernier encore, après avoir fait inspector
l'état sanitaire des habitants de ces caves, j'ai
fait pratiquer des prises d'air dans les ditos
caves pour obtenir une aération meilleure.
On a parlé encore des dentellièreson a
prétendu que la fabrication de la dentelle a la
main était facheuse pour la santé. II est établi
aujourd'hui que la fabrication de la dentelle,
quand elle a lieu avec des intervalles de
mouvement, ne donne lieu a aucun effet facheux
pour celles qui s'y livrent.
La mortalité intantile est un peu plus élevée k
Ypres que dans certaines autres villes, san»
dépasser, d'ailleurs, de beaueoup la moyenne.
Je me préoccupe constamment de rechercher
les causes de ce phénomène. II y en a peut-être
une que je puis dire dés maintenant nos
ouvriers se marient jeunes.tropjeunes peut être.
Mais il y a d'autres facteurs. J'étudiwrai la
question avec les autorités raédicales de la ville.
Nous avons fait un règiement obligeant les
habitants a raccorder leurs maisons directement
aux égouts de ia ville, et cela au risque de
provoquer beaueoup de mócontentement. Je dois
dire, d'ailleurs, q«e nous avons rencontré dans
l'exécution du règiement,de la part des habitants,
moins de difficultés qu'ón ne pouvait le redouter.
Nous avons aussi soin de faire déverser les
gouttières dans les égouts. Ainsi, d'une part,
l'ógout a assaini les maisons et les asséchant et,
d'autre part les eaux des gouttières nettoient les
égouts les gouttières sont dovenues de trés
bonnes cheminées d'aérage.
Est-ce qu'è Gand vos égouts sont aérés par des
regards
M. Braun. Non, le gouvernement a refuse.
II a, a ce sujet, des idéés que je ne partage pas.
M. Colaert. Je suis de votre avis,
M. Van der Bruggen, ministre l'agriculture.—
Votre système est bon... quand il pleut.
M Colaert. J'ai pu, par un ancien égout
découvert récemment, constater que, en cer-
endroits, l'eau des remparts estamenée dans le
réseau des égoüts de ville.
Je doute qua les chasses d'eau soient prati
ques J'ai cependant demandó au département
de l'agriculture de nous envoyerdes personnes
compétentes qui exami eraient, s'ils y a lieu,
d'en créer et comment on pourrait s'y prendre
eet effet. Jusqu'ici on ne nous a envoyó person? e.
M. Braun. - II me parait peu recommandable
ie verser toutes les eaux sales et les dótritus
dans un cours d'eau qui parcouit une région
entière.
M Colaert Beaucou de maisons ont des
fosses d'aisance fort bien eondiuoiiuérs. Dans
d'autres, U est impossible d'ou construire.
J'ajouia que nous faisons faire des analyses de
l'eau. La meilleure preuve, d'ailleurs. qua cette
eau est bouno, c'est que nous avons pas de
maladies.
M Braun. Cela n'est pas tout a fait probaut.
Si des microbes se metteut dans voire eau ot
que ceite eau soit mauvaise, lis s'y JéVeloppent
tout de suite, en sorte que c'est indirectement
que l'eau deviant nuisibleé la santé publique. Il
faut done que l'eau consommée soit reconnue
tout fait bonne par l'analyse.
M. Colaert. Nous allons surélever l'étaug
qui nous alimente d'eau depuis le XIII0 siècle
c', st la seule eau que nous [.missions avoir a
uaUoe de la coiupositiou du terrain. La décanta-
uon se tera mieux quand uous aur ous t-nuigué
t'etaug davautage les ouvrag^s u'ai t seront
exécutós dès l'auuée pi ochaine.
Vuus voyez doue «t quoi doit se 1 oduire tout ce
que M Terwague a dit ici, k p.usieurs reprises,
au sujet de l'état hygiéuique de la ville d'Ypres.
M. Nolf s'est oceupó de la siiutation agricoie
dans notre arrondissement.
La question des droits d'entrée sur le houblon
ne sera sans doute pas tranchée de shotplu-
sieurs de nos collègues et nioi proposons de
porter a 25 lrancs le droit d'emrée.J'ai couüance
que Ie jour oü la question sera discutée et U
laudra bien qu'elle le soil ia Chamure votera
ce droit, peut-être a uue fatule majorité, je la
reconuais.
Jen'ai jamais constate qu'il y eut contestation
entre propnétaire et fetmisr a propos de la
courte durée d'un bail. Cela prouve les bonnes
relations qui existent généralemeut dans notre
pays entre le iermier et le propnétaire.
Pour les fermiers sortan,s, la Code civil dit
qu'ils doiveut laisser dans la ferine les engrais
et les pailles. Mais ll arrive que, lors de l'entrée
en jouissance, le fermier soitant a payé une
indemnité au propnétaire ou a sou prédéeesseur.
il est de jurisprudence constante qu'uue ind»m-
uité doit lui être remise a sa sortie, même dans
les looalnés oü la coutume contraire existe.mais
ces locaiités so.it trés rares j'ajoute, d'ailleurs,
que, même dans ces iocalitós, ies bons rapports
qui existent généralemeut entre baiheur et
preneur, rendent les contestations fort rares.
Quaut au privilège du propriétaire, je l'ai
cruiqué déja dans cette Chambre. Ce privilège
est trop long. Je n'oserais aller jusqu'è en de-
mander l'abolition compléte un privilège d'un
au suffirait.
M. Giroul. En effet 1
M. Van Merris. La réduction serait prójudi-
ciable au Iermier.
M. Colaert. L'abolition oui, mais pas la
réduction.
Si le privilège était suprimé, lors de l'entrée
en jouissance, le propriétaire stipulerait que le
fermier doit payer par anticipation le Iermier,
dès lors, mauquerait de ressources pour s'instal-
ler. Done, la suppression serait désavantageuse,
eu flu de comFte, au propiietaire. Mais, je pense
que nous ne sommes pas loin d'etre d'accord
pour dire que la reduction serait souhaitable.
M. van der Bruggen, ministre de l'agriculture.
La loi du 15 avnl 1884 a réduit le privilège du
bailleur en cas de bail a terme.
M. Giroul. Je ne crois pas que cette dispo
sition ait jamais regu une application pratique,
car je me rapelle avoir défendu, en 1887, au
Congrès progressiste, la réduction du privilège
k un au.
M. Colaert. Le privilège existe encore, pour
trois aunées et l'année courante. Cela est trop,
J'arrive la question de la chasse. La loi date
de 1882.J'ai signalé.dès mon entrée a la Chambre,
les inconvénients de cette loi votée sous le
gouvernement libéral, sur la proposition de M.
Rolin-Jacquemyns.Ëlle a étó trés mal aceueillie.
Je ne su s pas, quoi qu'on en ait dit,le défenseur
des braconniers, mais je trouve trop élevées
certaines pénalités qua cette loi eousacrela
gauche a violemment protesté lorsque, pour la
première fois, j'ai Oiprimé ici ma manière de
voir.
Je protests d'abord contre la disposition qui
punit la simple detention d'engins prohibés.
Un fermier a été récemment condamné pour
avoir placé des lacets or, ce fermier était
aveugle 1 Le seul fait que l'on avait trouvó des
lacets chez lui, lui a valu une condamnation. II
ne devrait pas être admis que,quand la personne
chez qui les lacets ont été trouvés n'a pas
commis le délit de les placer, cette personne
puisse être condamnée.
M. van der Bruggen, ministre de l'agriculture.
C'est uue question k trancher par les tribu-
naux.
M Colaert. C'est ce que M. Pirmez m'a
répondu lorsque j'ai soulevé ia question pour la
première fois. Eb bien,c'est une erreur. II sufflt,
au vosu de la loi, de la détention, il ne faut pas
l'intention. Telle est la loiles tnbunaux doivent
I appliquer j'en ai vu qui ne le faisaieut qu'avec
de vifs regrets.
La seconde disposition contre laquelle je
m'élève est celle-ci Quand le délinquent est
pris, il doit remettre son arme 4 ('agent verba
lisant. Soit 1 mais quand il n'y a pas d'agent
verbalisant La cour de cassation a déciaré que
le délinquant doit néanmoins remettre i'arme.
II suffit que quelqu'un dénonce au parquet Ie
fait qu'on a commis un délit de chasse et qu'on
n'a pas remis son arme: l'inculpé est condamné
100 francs d'amende spécials pour la non
remise de I'arme 1