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n'est pas un bomme dans le pays qui ne se
jette dans le courant de cette politique irre
sistible.
Quant a nous nous n'avons plus qu a plier.
bagage. Comme le pays, nous avons rrouvé
notre maitre
NoJs recevons de Bruxeiles la dépêche
suivante
Le premier-mai a eu tine repercussion
inattendae lea uiaraicheis qui approvi-
sionoeut Paris oat pris paur el, a une
heure du matin, six voitures stulement
étaient urrivées aux Halles. Iluit au tres
s'alignaient a 4 heures et demie devant les
trottoirs veufs de leurs habituelles mon-
tagnes de légumes.
Enfin, ce matin les arrivages ont été assiz
nombreux on estirne que trente pour cent
des maraichairi sont veuus avec un grand
retard apporter leurs produits.
Hier les prix des denrées avaient consi-
dérablement augmeuté, malgré les grosses
quantitós de marchandises arrivées ces
jours derniers. Aussi, si l'état de choses
actuel devait durer quelque temps, les
denrées attciudraient des cotes inaborda-
ble3.
Quelques exemples
Un poulet de grosseur moyenne, qui se
vend ordinairement 4 francs, coüte 6 Ir. 50
et même 7 francs. I.e lapin, dont le prix
ordinaire est 2 f'r. 75 et 3 fr. 25 atteint
4 francs.
La viande de boucherie est majorée de
vingta quaiante centimes par livre.
Les fruits sont trés rares et se vendent
au tarif des primeuis.
Tour les beurres, oeufs et fromages, d
l'exception des fromages secs, dont les
envois se font i égulièrement, les prix ont
étéé.'evés d'un cinquième.
Enfin, les légumes paraisseut subir les
plus gro.-ses con .équences de l'état de
panique qui règne parmi les maraichers.
La moindre botte de poireaux, qui se
vendait naguère dix centimes, vaut main-
tenant cinquante centimes et ie reste a
l'avenant choux lieurs, salades se vendent
co mme si Paris était en état de siège.
11 est vivement soubaitablo que le calme
de Paris vienue rassurer ses ravitailleurs.
Dupiès le vicomte d'Av^nel,les richissimes
d'aujourd'liui, en France, sont douze fois
plus nombreux que les plus riches person-
nages de landen régime il sont dix fois
plus riches on virigt fois plus nombreux que
les plus opulents princes des t°mps féodaux.
Le xixe siècle a vu s'accroïtre 1 inégalité des
fortunes.
II existe aujourd'hui en France 1.000 per-
sonnesayant 200.000 francs de rentes nobi-
lières ou foncières. Parmi ces 1.000, il en
est 350 qui ont 500.000 francs de revenu. De
ces 350, on peut citer 120 disposant annuel-
lement de plus d'un million de francs de
recettes 50 d'entre eux ont un budget nor-
mal de 3 millions de francs, et sur ces 50, il
en est une dizaine qui lirent de leurs capi-
taux une somme supérieure a 5 millions par
an.
On ne connalt personne au moyen Age qui
puisse être compare aux 50 particuliers ior-
mant les deux plus hautes eatégories. Seule
la dépense de Saint Louis en 1251, année de
la Croisade, atteiut 388,000 francs. Mais la
pension de la reine sa femme, pour ses
dépenses personnelles, était seulement de
40,000 francs. Louis XI pour sa maison dis
posal de 2,760,000 francs, Francois I"1' de
1,280,000 Irancs. Le revenu personnel de
Philippe de Valois s'éievait k 1,760,000 Ir.
Le budget de Louis XIV était de 21 millions
de francs.
De ces chifires donnés par le vicomte
d A\enel dans la Revue des Deux Mondes
rapprochons les chilFres donnés récemment
sur les fortunes américaines par M. Cleve
land Moffat, dans le New-York Herald.
Aous verrons que la modernes capitaines
dinduatrie laissent bien loiu derrière eux
Francois I", Philippe de Valois et même
Louis XIV.
L'Amérique est le pays le plus riche du
monde. D'aprés le dernier rapport du con-
tröleur du Trésor.il y a aux Etats Uiiis pour
6,602,000.000 de francs d or. Les valeurs en
banque valent plus de 60 milliards.
L Amérique fournit un tiers du charbon,
un tiers du grain, un cinquième du froment
et les trois quarts du coton produits dans le
monde entier. Elle fournit plus d'acier et
plus cle fer quo 1'Aliening ne et l'Angleterre
ensemble. Ses cbemins de fer transportent
chaque année deux fois plus de marchan
dises que tous les chemins de fer du reste
du globe.
Jusqu'en 1830 ou 1340, écrivait M.James
Bryce, il n y avait aux Etats-Unis ui for
tunes colossah-s ui pauvreté. Vers 1880, il y
avait quelques tortunes gigantesque et un
nombre considerable de pauvres. Actuel-
lement le nombre des paupers est de
3 millions, d'aprèsles statistiques offlcielles.
En 1855,1a ville de New-York ne comptait
que 25 milüonnaires. Elle en compte plus de
2 000 aujourd'hui. II y en a 5,000 dans
l'Union. La fortune de John D. Rock< feller
est évaluée a 1 milliard de dollars, soit 5
milliards de francs. Placóe a 4%, cette
fortune représente une rente annuelle de
200 millions de francs, soit prés de
600,000 Lanes par jour. II ne manque que
deux choses a John D. Rockfeller de
l'appétit el des cheveux.
On a calculé que si M. Rockfeller, i'année
de la naissance du Christ, avait commence
i a gaguer 5 francs a la minute et avait laissé
tout eet argeut s'accumuler jour et nuit, il
n'aurait pas encore gagné 5 milliards de
I francs a la fin do 190(5.
Pour porter l'intéi'êt en or que rapporte
journellement cette fortune, ii faudrait sept
hommes po riant chacun son poids d'or,
150 ILresen moyenne.
Les plus riches Améacains après Rocke
feller sont Andrew Carnegie qui vaut
350 millions dé dollars, Marshall Field,
W. K. Vauderbilt, John Jacob Ustor. J. P.
Morgan, Russell Sage. J. J. Hill, Wiiliam
A. Clark et William Rockefeller. Leurs
fortunes reu nies formeraient une fortune
égale a celle de John Rockefeller.
II y a done aux Etats-Unis 10 fortunes
qui valent ensemble 2 milliards de dollards.
II y en a 490 qui, réunies, donneraient 3
milliard.--,450Ö qui fourniraient 10 milliards
et 5000 qui constitueraient un capital de
15 milliards de dollards 5000 hommes
possèdent un sixième de la richesse natio
nale des Etats-Unis. Ceia constitue un
danger manifeste pour le pays. Ces fortunes
s'accroitront fatalement, se doubleront en
quelques années, se tripleront même par la
force des choses, en même temps que s'ac-
croltra la richesse de la nation, Car il y a
encore ici de3 milliers et des milliers d'hec-
tares de terrains a cultiver, de forêts a
exploiter, cle mines a creuser. Mais pendant
que les milliaidrires verront se multiplier
leurs écus comme par enchantement, la
n.asse du peuple t.availlera, peinera et sera
écrasée d ms a lutte.
Le feiiriitrs et les petits producteurs
sont eutièrement a la merci des chemins de
fer. John D. Rockefeller, J. P. Morgan,
F. H Hamman, George Gould, W. K. Vau
derbilt, .i.J. Hill, A.J. Cassatt, W.H. Moore
et W. Rockefeller contrólent 250000
mille? de voie ferrée, valant au pair plus de
60 milliards de francs, lis ont a leur service
une armee cle 5 millions d'hommes qui
dependent ab o'.ument d'eux.
Si les tils des milüardaires étaient k la
hauteur de leur situation financière, on
versait surgir en Amérique des dynasties
formidables. Mais trés souvent il ne se
distinguent que par leurs extravagances ou
leurs excentricités.
Les milüardaires, d'ailleurs, sont trés peu
prolifiques. Andrew Carnegie n'a qu'une
fille et pas de fi's. Russell Sage n'a point
d'enfants. Lelan Stanford eut un fiis et il est
mort C. P. Huntington n'eut point de pro-
géniture. En revanche, W. H. Vandeibilt a
eu buit enfants, G. Gould en a six, J. P.
Morgan quatre.
W. H. Vauderbilt hó. ita de 90 millions de
dol ars il en lais.-a 200 millions a ses héri-
tiers. J. P. Morgan s'est montré bieu supé
rieur a son père, Junius Morgan, dans le
maniement des affaires. On pourrait dire la
inême chose d'Augustin Belmont et de
W. R. Hearst, le roi de la presse jaune.
Philip Armour n'avait pas la formidablo
envergure de son His, le roi du boeuf, ni- de
J. Ogdeu Armour, le roi du cochon. Ou dit
que le roi du cochon est aussi fort que le
roi du pótrole, ce qui n'est pas peu dire.
Parmi tous ces milüonnaires et ces mil
üardaires, il serait intéressant de savoir
combien il y en a qui, suivant le mot de
Rivarol, n'ont de leur fortune que la
craiute de la pei dre
Y'an Le B.
Par arrêté royal du 2 Mai igoö la Société
Nationale du chemin de fer vicinal de
Roulers-Dixmude-Bixschote. Le capital né-
cessaire est de 2,860,000 fr., l'Etat intervien-
dra pour 1,430,000 fr. le reste sera versé
par les communes de Westroosebeke, Oost-
Nieuwkerke, Woumen, Clercken, Dixmude,
Roulers, Staden, Bixschote, Poelcapelle,
Langemarck.
Le délai d'exécution est fixé au 2 Mai 19 10.
Outre les billets ordinaires pour voyageurs
la société devra en délivrer également a
prix réduit pour voyages de sociétaires, pour
voyages scoiaires,pour trains de plaisir, pour
abonnements scolaires et pour abonnements
hebdomadaires pour ouvriers.
Par arrêté royal du 21 Avril 1906 la m
daille commémorative du règne de Le*
poid II a été decernée a M. E. Decaesteker*
inspecteur vétérinaire a Ypres.
M. Adolphe Groeben 5, avenne du Midi k Bru
xelles, employé de commerce, a imploró pendant
longtemps pour être soulagé dans ses souffran-
ces. Malheureusement tous les médicaments qui
lui avaient été ordonués n'avaient pas amélioró
sou état de santé, n'avaient pas apporté ce soula-
gemeritsant désiré. Bien conseillé M. Groeben a
pris les pilules Pink et il a été non seulement
soulage de suite mais bientót parfaitement
guéri.
Depuis 18 mois,écrit-,ilje souffrais beaucoup
de l'estomac. J'avais complètement perdu l'appé
tit, le peu que je mangeais était uniquementpour
me soutenir. Cette petite quantité de nourriture
m'occasionnait toutefois de trés fortes douleurs,
des aigreurs et do l'onpression. Après avoir
mfngé j'avais des étourdissements. La nuit, mon
somtneil étaitagité et troublé pardescauchemars.
J'avais de violences migraines. Tont les médi
caments que j'avais pris ne m'avsient pas soula
gé. Un camarade qui m'entendait toujours ine
plaindre me conseilla de rendre les pilules
Pink. Ces pilules m'ont soulagé de suite et m'ont
bientót guéri de mon mauvais estomac.
Demandsz au pilules pink le soulageirient, la
guérison, vous tous qui avez un estomac délabré.
Si vous êtes alïaiblis par le travail si vous rele-
lez do maladies et que vous ayez F soin d'accé-
lórer la conva escence, demandez des forces a
ce puissant régénérateur du sang, tonique des
rierfs. Donnez les pilules Pink a vós enfants s'ils
manquant d'appétif, s'ils sont. éprouvés par la
croissance ou .-'ils ressentent simplement une
fatigue dont vous ne déterminez pas la cause.
Prenez aussi les pilules Pink hommes d'affaires
stirmenés par vos obligations coramerciales
vous ne pouvez prendre du repos, mais si vous
ne soutenez pas voire organisme la neurasthenie
est la qui vous qust.te et ce ssrait alors le repos
forcé.
Les pilules Pink sont souveraines contre l'a-
nórrie, la chlorose, la neurastbénie, la l'aiblesse
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