TÉLÊ AT>n a WD I i It 1T M ill Pi n a rpTTAT TO Mercredi 23 Mai [906 Aux électeurs consciencieux I>os combistes M. Nolf Électeurs 10 centimes !e N a 1 if CO i hi s'abonne rue au Benrre, 36, Ypres bureaux poste royaume 1)1 tf ANCHE 27 MAI, en dé- pit cits sclenneiles pré.lictions et du travail acharné de nos adver- j sairesle Gouvernement cat) oil- que remportera un nouveau et éclatant succes sur les libéraux, proqressisf.es et revolutionnaires coal hés cesera le DOUZIÈ flE TRIOMPDE de nos amis depuis que les élections du mépris ont chassé Ier libéraux du pouvoir. Lf ur vrai programme Que veulent ks libéraux Guerre k la Religion II n'y a qu'un moyen d'assurer la paix et la prospérité dans la pays, c'est de voter pour Ia liste catholique. e róle des Socialistes JO vfr o'Su «&.-&» JL JLJ j*y^ «yp-vssjg <bJ iL ^v- Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de I'abOQnement, payable par anticipation, est da 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Déoembre. Le-j articles et communications doivent étre adressés franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligro Les réclames dans le corps du journal coütent30 centimes la Igne. Les insertions judiciaires, 1 franc 'a ligne. Les numéros supplémentaires coütent 10 franrs les cent exemplaires Pour les annonces de France et de Belgique (exceptó ies deux Flandres) s'adresser a 1 'Agence Havas Bruxelles. rue d'Argent, n° 34 et Paris,8, Place de la Bourse. Pour tout homme qui raisonne, le droit de suffrage est une affaire capitale c'est l'acte social le plus important, le plus grave par ses conséquences, et, a l'heure oü nous sommes, une question de vie ou de mort pour l'Eglise et la Belgique. Fonder des höpitaux.construire des écoles, élever des églises, sont autant de grandes oeuvres pour lesquelles les catholiques ont fait preuve d'une génc'rosité incomparable. Leur dévoucment sera a peu pres inutile si les élections amènent leurs adversaires au pouvoir il suffira d'une loi pour tout ren- verser d'un seul coup. Nous n'en avons fait que trop l'expérience sans les libéraux, et la France doit vous faire ouvrir les yeux. Hélas que d'électeurs ne soupconnent même pas la gravité de leurs votes 1 Ne voyant dans l'acte qu'ils posent qu'nn acte de faveur envers un homme auquel ils sont lies par des interets privés, par des rapports personnels, ou par une certaine de'pendance, ils sacrifient en aveugles les destine'es reli- gieuses et sociales du pays tout entier. En présence de si grands intéréts, d'oü dependent, le salut des ames, la paix, l'hon- neur et la prospérité du pays, comment ne pas comprendre l'absurdité de faire de tel vote une affaire personnelle ou une affaire de familie? Qu'impörte que tel candidat liberal ou socialiste soit ami de la familie, qu'il soit personnellement aimable, serviable etc. Est ce une raison de voter pour lui et de lui donner ainsi des armes pour marcher, selon la consigne du parti, a la guerre contre l'Eglise et la société Comment ne pas com prendre qu'il est également absurde et coupable devant Dieu et devant la société, de refuser son vote a un catholique parce qu'on a eu quelques difficultés avec un catholique un peu marquantou avec le candidat catho lique lui même Or voila trop souvent les mesquines considerations qui l'emportent 1ft ou tout est en jeu Dieu, l'Eglise, la société, la 'Patrie, la Propriété, la familie. Ce sont les électeurs qui font le gouverne ment s'ils le font mauvais et impie, ce gouvernement fera un mal immense par ses mauvaises loisil causera la perte d'un nombre immense d'ames comme nous le voyons en France. Etre cause de la perte d'une multitude d'dmes n'est ce pas se rendre gravement coupable devant Dieu Quoi on professera de l'horreur pour le vol et l'homicide et 1 on regardera comme léger de corrompre des ames, et de causer leur perte éternelle Et, disons le, ces braves gens, qui ne voudraient commettre aucun exces maisqui continuent a être du parti libéral ou socialiste font la force des ennemis de la religion. Ils leur sont ce que la nourriture est au corps. Ils iront a la messe, ils feront leurs Paques,mais votent pour de mauvais candidats. Ils sont inconséquents car c'est une faute de mal voter autant que de manquer a la messe ou a ses Piques c'est une faute dont les consé quences sont bien plus étendues et bien plus graves. Des Chretiens qui sortent de l'e'glise leslèvres encore teintes du sang de Jesus- Christ eto'" ter pour les ennemis de Jésus L. .uettent le crime de i Judas sortant au Cénacle pour livrer son maltre. Msr Jauffret, évêque de Bayonne, disait en 1892 Les bulletins que vous jetez dans l'urne, dépouille's une première fois sur la terre, le seront une seconde fois au jugement qui suivra Ja mort. Ne l'oublions pas, Dieu jugera les candi dats, il jugera les électeurs, il jugera tous ceux qui prennent part aux élections de quelque tnanière que ce soit. II vous demandera compte de votre choix, de votre suffrage, de vos paroles, de vos actions dans 1 exercice du droit important de vote. Pas une parole, pas une démarche, si cachée qu'elle puisse etre, n'e'chappera a son oeil scrutateur. II est rencontré dans la vie d'O'Connel, l'immortel défenseur catholique de l'lrlande opprimée, qu'un paysan Irlandais avait éte' jeté en prison par un lord anglais dont il était le fermier. On proposa au détenu son élargissement, mais a la condition qu'il irait déposer a l'urne un bulletin de vote contre O'Connel. Le paysan hésite d'abord enfin la pense'e de sa familie, dont il est l'unique soutien, le de'cide a trahir sa conscience et sa foi. Mais au moment ou il va déposer son vote, sa femme magnanime l'arrête et lui crie Malheureuxque vas-tu faire Soui'iens toi de ton ante et de ta liber té. Ce cri sublime a retenti comme un coup de tonnerre d'un bout a l'autre de l'lrlande. Ce fut le salut de ce pays. Une femme chrétienne peut beaucoup. j Puisse d'un bout de la Belgique a l'autre, retentir ce même cri aux oreilles de tout I électeur chrétien SOUVIENS TOI DE TON AME ET DE TA LIBERTÉ. Effrayés de la mauvaise impression produite dans io pays par la persécution reiigieuse de France, libéraux et socialistes, jadis ardents admirateur» de Cornbes, essaient de se dégager par des déclarations rassurantes et des pro messes pacifiques Personne ne so laissera prendr# au grossier truc electoral de nos adversaires. Leurs décla rations sont trop fragiles, trop intéressées en ca moment pour paraitre gincères au plus naif da leurs lecteurs. Nous n'ignor"' 1 ,v.s ceque disent MT Nolf et consortsNous n'entendons pas, affirm ent- ils, attaquer la religion lire lour manifeste ils se tienneut au motdordre du Congrès des libéraux, réunis a Bruxelles en 1846, ons la présidence de M. Defacqz, Grand Maitre de la maconnerie beigeRespect a la religion, mnis guerre au cléricalisme Ce que vaul la dis tinction pour les libéraux de tout poil pour ceux de 1846 comme pour ceux de 1906, il n'est plus permis depuis longtemps de l'iguorer Nous aimons mi>*ux eet aveu brutal de l'Indépendanre Beige Le libéralisme est la guerre a l'Eglise ou il n'est rien. Et cette autre déclar ation do la «Flaudre Libérale» qui imprimsit Tont l'effort du libéralisme doit tendre d déiruire l'influence de l'Eglise. Voiia de la franchise digne d'une meilleure cause ou means on ee présente risière levée, bannière déployée. Nous n'airfion» pas 4 combattre des ennemis masqués. M. Nolf est libéral radical il ne s'en défend pas et il fait bien La candidature de M. Nolf est soutenue paries Loges et 11 aurait mauvaise grace de s'en dófendre. IL Nolf n'est pas homme d rêunir son partia s'aliéner les bon nes graces de ses amis des Loges qui sont venus si utenir sa candidature, il n'est pas homme a dései ter le dra; eau du radicalisme qui suit le drapeau rouge. M. Notf suivra done son drapeau Fs n'est pasun des chefs malgré ses interpellations et questions combien fructueuses II se tient plutöt a la queue et modeste,mais fidéle banneret il suivra sou suzerain. Oü marchera la têta il suivra: son passé le proclame et, si l'avenir lo permet, il se propose dï suivre plus servilement encore. Oü va-t il ce parti radical-socialiste Que rêve-t-il d'accom- plir au jour de sa revanche sur le clér icalisme Ne consultODS pas leur programme électoral, il y a un autre programme qui subit une éclipse pour le moment, et ce programme comporte guerre dia religion catholique, guerre a l'en- seignenient catholique, guerre aux associations religieuses. Ce programme fut exécuté tn France par le triste oéfroqué qui y attache son nom. Ce pro gramme c'est le Combisme et le Combi sine est le vrai programme du libéralisme, piteux ailió du socialisme qui a hérité sa haine antireli- gieuse. Nos blocards veuient faire de la Belgique ce que leur congénères out fait de la France. lis 1 event de déchainer demain la persécution reiigieuse iis orient bien haut qu'ils traqueront moines et religieuses, volerout les biens du clergé, imposeront l'enseignement neutre et athéo, chasseront le Christ des écoles et des trifcunaux... Électeurs vote\ contre les Combistesvotei contre Mr Nolf et Cie. Les socialistes et les libéraux sont décidés faire Ia guerre A la religion et toute inlluence reiigieuse Us feiguent de croire que, du moment oü les églises sont ouvertes, oü les curés peuvent dire la messe et'administrer les sacrements, la reli gion est sauve grande est leur erreur ou leur tartuferie 1 Lorsqu'iU combattent l'irfluence sociale de la religion, lorsqu'ils veulent la rest- reindre et l'ontraver, ils se posent en ennemis de l'Eglise, ils afUiblissent faction du cbristia- nisme sur les ames, ils travailla'd k l'apostasie du pays. Trois grands fails montrent bien que la haine antireligieuse règne fn souve aine dans le par li auquel appartient M. Nolf: le premier, c'est que tou es I s forces dont il dis pose, journaux et associations, ont «n caractère anticatholique et antireligieux 1 ien marqué Ie second, c'est que tous les chefs de ce parti sont personnellement hostiles l'Eglisele troisième, r'est que, pris dans leur ensemble, ils n'ont que des éloges pour la politique combiste, d«s souhaits pourqu'elle soit appliquée en Belgique A ce dernier point de vue signalons les décla rations réitérées de M Nolf. Le 27 Septembre 19;>2 il écrivait dé a dans l'« Aid-ni ais les j répi'blicains se sont enfin mis a l'ceuvre. Nos clérica.ux ont beau crier, aligner les injures et les sophismes. lis ne nous donneronl pas le change et ne nous empicherontpas d'applaudir a la bonne besogne. Et, après nos dernières élections, il envoyait au Siècle cette adbésion - Non seulement la loi Waldeck Rousseau et le ministère Combes ont été l'objetd'un véritable enthousiasme de la part de tous les libéraux et de tous les démo- crates beiges qui connaissent par expérience ce que devient co pays livré aux cléricaux, maia les deux derniers cabinets-francais ont montré comment un gouvernement anticlerical démo- crate peut avoir l'appui parlementaire des socialistes et en faire un parti de gouvernement. C'est pour la Belgique la seule fagon d'échapper au cléricalisme, et c'est en voyan t l'exemple de la France qu'on a fini par se dire que ce qui se fait en France pourrait aussi se faire en Bel gique En s'exprimant ainsi, M. Lorar.d n'a élé qu'un écho et dójü, de divers cótés, les libéraux, en prévision d'.;n succès électoral, esquissent les réformes k introduire. C'est M. Goblet qui, dans la Démocratie», souhaitait il y a quelques mois qu'on fit sauter i'art. 117 de la Constitution et qu'ow supprim&t toutes les dépenses relatives au culte de même que les procédés attestant les bons rapports de l'Église et de l'Etat. Et remarquons le les voix qui patronnent ces réformes ne sont pas des voix perdues ce sont celles des dirigeants de l'opposition libé rale. Au surplus, dans une discussion retentis- sante engagée a la veille des élections a l'effet de préciser la ligne de coiduite de son parti, M. Hymans s'est écrié Entre eux (le parti libéral et le parti catholique) a éclaté un antago nisme qui n'a jamais été plus ardent, plus irréductible qu'aujourd'hui et l'on peut dire qua, malgré la formation fun parti nouveau en dehors des cadres de nos partis historiques et qui se caraciórise comme un parti de classe, la vraie question politique qui se pose d.vant le pays la grande et la seule question politique sur laquelle le pays, va avoir d se prononcer, c'est la question cléricalisme En dénorcant ainsi l'objectif de son parti M. Hymans ne voulait certrs pas se contenter de lui donner en pature un mot. La solution de la question cléricale dans sa pensée implique toute une série de lois et d'arrêtés destinés d combattre l'expansion des idéés, des oeuvres, de l'influence religieuses. C'est un programme de haine, de guerre et de discorda. Voter pour les libéraux, c'est meltre le pou- voifux mairs des sccialiMis. Voter pour les libéraux, c'est ressusoiter la terrible hitte scolaire de 1879. Voter pour les libéraux, c'est ramener l'en seignement obligatoire et impieon outrepassera vos droits de père pour faire de vos fils des incrédules. Voter pour les libéraux, c'est ramener la persécution reiigieuse. Voter pour les libéraux, c'est voter pour les ennemis de l'agriculture et des ouvriers, c'est donner votre suffrage k des gens qui n'ont amais rien fait pour les agriculteurs et les ouvriers 1 Quel róle les socialistesjoueront-ils dans cette guerre d la religion et d l'influence reiigieuse Voyez ce qu'ócrivait leur grand chef Vander- velde, l'ami que M. Nolf se plait d recevoir le jour des Processions d Ypres. Dans son livra récent Essais socialistes le leader socialiste conclut que les socialistes doivent travailler k détruire les croyances religieuses dans le peuple. Il appartient aux socialistes qui sont en même tempsdes libres-penseurs de contribuer ik Emancipation ouvrière, en travaillant libérer les esprits, au point de vue religieux. D'ailleurs Anseele ne disait-il prsalaCham bre, le 7 Décembre 1894 Si des hommes nous interrogent k propos de nos idéés religieuses nous répondrons avec Liebknecbt - Nous som mts athées et chaque socialiste doit se poser en ennemi de la religion. Et pour flnir ces citalions relatons un éxtrait des Essais socialistes oü M. '1 irveldo soa- ligne k raainfes reprises lecaracièie antirel gieux du socialisme et des socialistes

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1