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\i ia religion ma
ff'publié, en 1903,
MM. Paraf-Javal et
e que le Grand-Orient
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Correspondance
Ed. Froidure.
Agissez autour de vous
La victime fait peur
aux bourreaux
La Science et Ia Foi
Pour les domesliques
ies l0°es-
V' 1 1890, Ferrer, avec le F.:.
B
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uni;_,,-^'da a Barcelone la Grande Loge)
^Jiique régionale de Catalogue et des
"_jfés Baléares laquelle professait des idéés
séparitistes et prêchait le renversement du
gouvernement espagnol, il établit, entre la
Loge nouvelle et le Grand Orient de France,
des relations qui devinrent de jour en jour
plus étroites. Ces relations s'affirmaient
encore dans ces derniers temps.
Pour être précis a ce point, M. Bidegain,
on le voit, connait sou monde. II le connalt
même si bien qu'il pose a ses anciens copains
I'ambarrassante question que voici
Les 500,000 pesetas que Ferrer avait
déposés dans une banque de Barcelone et sur
lesquels la police mit la main,d'oü viennent
ils
J. Bidegain doit avoir ses raisons pour
poser cette question indiscrète. Mais soyez
sür qu'on ne lui répondra pas.
Monsieur le Rédacteur en chef
J'ai hésité pendant quinzej ours a prendre
la plume a propos de l'article en Suisse
paru le 15 juin dernier.
A vrai dire, j'espérais qu'un autre se
cbargerait de la désagréable besogne de
de marcher délibérément sur les orteils de
quelques-uns de mes concitoyens. Hélas
pasl'ombre d'un aide-bourreau a l'horizon..
Pas davantage un seul protestataire parmi
les lecteurs du Journal d'Ypres qui tous
ont laissé Paul Lacroix affirmer impunément
qu'en matière de délicatesse les Beiges
n'arrivent pas h la cheville des citoyens de
la Suisse a telle enseigne que si, dans les
églises d'Ypres, on s'avisait de rempiaeer,
par un plateau fixe, les doigts crochus des
chaisiers,en mouvement perpétuel,beaucoup
de fidèles, se trompant de récipient, pren-
draient sürement, en guise d'eau bénite, une
poignée de billon clans le plateau destiné a
recueillir les offrandes 1
Je me garderai bien de prendre de haut
eet affront bien au contraire, je ne vise
qu'a trouver une excuse au coupable. Et, en
somme, quand je considère que votre colla
borateur a fait deux parts des visiteurs des
églises les honnêtes gens... et les autres,
je eonsens qu'il n'ait eu que le seul tort
d'appliquer tropcopieusementü ces derniers
le bénéfice de la representation proportion-
nelle.
Mais ce n est pas le souci de cette protes
tation la qui me talonne surtout. Je n'ai pas
voulu laisser passer cette critique indirecte
de notre système de perception des droits de
place a l'église, sans y applaudir des deux
mains et sans dire a Paul Lacroix qu'a raison
de cette critique la je lui pardonne volon-
tiers l'autre.
Comme lui, je suis partisan du plateau,
sans redouter, comme lui, que ce plateau
fasse pendant au tonneau des Üanaïdes.
Et je comprends qu'il en soit partisan
car, tel que je le connais, excellent chré-
tien, artiste, poète et démocrate il doit
détester l'abominable système qui aévit par
icices industriels de nos temples, généra-
lement en jupons, qui, d'un bout a l'autre
des offices divins, procèdent a leur incon-
venante opération, tels des pereepteurs de
marché ou des receveurs de tram qui
rangennent le pauvre comme le riche sous
les regards du Dieu des humbles qui
prélèvent un taux usuraire pour le prêt d'un
niéchant prie-dieu et taxent les fidèles en
proportion de leur assiduité a l'église.
Etquel'onne m'objecte pas que la suppres
sion du droit de place obligatoire entratne-
rait la grève des chaisiers et que nous en
serions réduits, comme en Espagne, aem-
porter a l'église un bout de carpette ou un
pliant. Non, il n'est pas question de priver
les chaisiers d'un juste salaire 1^ contenu
cu plateau leur serait abandonné dan8 une
roportion équitable et ce plateau se
^arnirait toujours suffisamment pour éviter
que le métier ne périclite. Les chaisiers n'y
perdraient que ce qu'ils touchent indöment
aujourd'huipar contre, la diguité de nos
temples, le décorum, le recueillement, la
liberté et la démocratie y gagneraient
beaucoup.
J'espère, Monsieur le Rédacteur en chef,
que vous voudrez bien inviter votre collabo
rateur a rompre une lance en faveur du
plateau libre quil'a enthousiasmé au pays de
Guillaume Teil, afin de réparer ainsi l'ou-
trage qu'il s'est permis contre l'honnèteté
flamande, aujourd'hui détrónée, parait il,
par l'honnèteté helvétique, mais qui rede-
viendra la première du monde le jour oü
Paul Lacroix, ramassant la fouet du Christ,
aura débarrassé nos temples catholiques des
derniers disciples de Mercure qui y opèrent
encore, nuit et jour.
Veuillez agréer, iVionsieur le Rédacteur
en chef, l'expression de mes meilleurs
sentiments.
Ypres, le 3 juillet 1906.
Le Dimanche 15 Juillet prochain, a 2 1/2
h. une fête sera donnée au Polygone de
Zonnebeke, par l'Ecole d'Equitation.
On demandera des trams supplémentaires.
Eu cas de mauvais temps le drapeau sera
hissé la tour de St Martin.
C'était un village comme beaucoup de
villages des montagnes, oü le travail était
rude, les habitants pauvres, sans élan, en-
lisés tous les jours un peu plus dans la
misère.
Le nouveau curé, raconte la Chronique
duSud-Est, trouva, il y a deux ans, le
remède, qui a tout trausformé. Durant les
longs mois d'hiver oü l'inaction était tatale
et malsaine, il organisa dans le village la
confection de paniers pour l'industrie. Le
nouveau métier fit fureur.
Le curé paria alors de se grouper pour les
achats de semences et engrais. Un syndicat
agricole fut constitué. En trois mois, il
faisait 8.000 francs d'affaires. II groupe
auiourd'hui 108 membres.
Ce fut alors un groupè d'études qu'orga-
nisa le curé. Oui, un groupe d'études en
pleine campagne, dans un village délaissé.
Les membres préparent leur affaire et
causent a tour de róle questions agricoles
et sociales.
Le curé est l'ami de tous. Quand la
séparation fut votée, une délégation de la
paroisse vint au presbytère
Monsieur le curé, dit elle, il parait que
vous n'allez plus recevoir de l'argent du
gouvernement. Nous espérons bien que vous
ne nous quitterez pas pour si peu, car,
parole d'amis, tant qu'il y aura chez nous
tous de quoi faire une soupe, nous ne vous
laisserons manquer de rien.
On sail que le monument élevé dans le
cimetière de Boeschèpe (Nord) a Géry Ghysel,
l'humble fils du peuple mort en défendant
sa foi tors de l'inventaire de son église,
portait cette inscription
A laglorieuse mémoire de Géry Ghysel
tué dans f église... en chassant comme le
divin Maitre les voleurs du temple.
Ceb derniers mots ayant déplu au sous-
préfet d'Hazebrouck, ce fonctionnaire, in-
voquant l'article 6 de l'ordonnance du 6
décembre 1843, ies a fait enlever de i'ins-
cription.
Les bourreaux ont peur de leur victime,
mais on ne prescrit pas contre la vérité en
effagant une ligne d'une épitaphe.
Un exemple
La Revue pratique d Apologétique publie
une trés inte'ressante lettre de M. de Lappa-
rent. La Revue avait demandé a l'illustre
savant de dire, d'après son expérience person-
nelle ce que sa foi de catholique avait appor
té, soit de gêne, soit au contraire de soutien
a son développement scientifique.
Dans mon esprit, écrit M. de Lapparent.
la recherche scientifique est inseparable de la
grande notion d ordre. C'est pourquoi, de
bonne heure, toute branche du savoir m'est
apparue comme un louable effort tenté vers
la connaissance de l'ordre qui preside a une
catégorie déterminée de phénomènes. Bar la
seulement, les recherches peuvent trouver un
fil conducteur qui les rend fécondes. Et,
déja de ce cöté les convictions d'un chrétien
persuadé d'avance que tout doit avoir été
ordonné avec nombre, poids et mesures, ne
sont certes pas pour gêner les meditations
d'un homme de science
Cet ordre que certains taxent d'illusion
je peux dire pour mon compte que je 1 "ai vu
éclater partout, sur le terrain comme dans le
laboratoire ou le cabinet de travail C'est
pourquoi, au rebours de ceux qui toujours
obsédés par d'inévitables incertitudes, crai-
gnent par dessus tout de rien affirmer et
cherchent a maintenir l'exposé doctrinal
dans des termes essentiellement vagues, faits
pour conduireinsensiblement au scepticisme,
je n'ai vu, dans les matières dont l enseigne
ment m'était échu, que des disciplines scien-
tifiques.
Aussi, sans me faire illusion sur le carac-
tère essentiellement provisoire des formules
obtenues, dans un ordre de recherches oü
chaque jour ne peut manquer d'amener du
nouveau, ai je mis toute mon application a
faire ressortir le mérite de ces disciplines. Je
me suis efforcé d éveiller, chez ces élèves la
croyance a la réalité de cet ordre dont toute
théorie cherche aobtenirla représentation la
moins imparfaite pour le moment.
«Je vous laisse le soin de dire si une
pareille tendance devait ou non trouver du
secours dans le respect des croyances chré
tiennes et particulièrement des croyances
catholiques, oü la notion de discipline,
combinéeavec celle du rationabile obsequium
est a la base de toutes choses oü 1 on
enseigne a discipliner l'fime comme l'esprit
et le corps en domptant les passions, cet
éternel ennemi de 1 ordre en même temps
qu'on apprend a se défier de l'orgueil, le plus
grand fléau des hommes de science....
Combien d'ailleurs ne doit on pas se
sentir fortifié dans cet ensemble de convic
tions, quand on voit a quels résultats en
arrivent aujourd'hui ceux qui se flattent
d avoir poussé le plus loin l'analyse, ou pour
mieux dire, la distinction des connaissances,
et qui, avec des nuances diverses.en viennent
k mettre en cause la réalité même des objets
de nos recherches En regard de ces
tendances, oü la notion même de la person-
nalite' humaine est menacée de sombrer,
comme tout Ie reste, quelle garantie de sentir
son effort scientifique abrité sous legide de
convictions qui interdisent ces défaillances?..
Vous le voyez, loin de metre senti
incommode par mes croyances, je pretends
au contraire y avoir trouvé un appui précieux
pour la poursuite de nos travaux. Mais
n aurais je pas, en passant, été incommode
par certaines rencontres entre le dogme et
les faits scientifiques 1 Je le declare fran-
chement, je ne m en suis pas apergu pour
mon compte, et dans le domaine, pourtant
assez délicat (la geologie), que j'avais a
explorer, rien de ce qui a été clairement
défini par 1 Eglise ne m'a paru entrer en
conflit avec ce que j'ai appelé l'orthodoxie
scientifique.
Je dois le déclarer, personne ne s'est
senti aussi libre que moi de sa parole ou de
ses écrits rarement aussi un professeur aura
regu des témoignages plus explicites et plus
constants d'une bienveillance d'autant plus
précieuse qu'elle venait de plus haut. Sans
prétendre y trouver aucune confirmation
dogmatique de vues exposées dans des livres
de science, j'y vois du moins un motif de
rendre un éclatant hommage a la sagesse de
1 Eglise, comme aux égards qu'elle temoigne
pour des opinions sincères, qui d'avance se
soumettent a sa juridiction définilive.
Ces paroles de l'illustre géologue ne
demandent pas de commentaires. Pour ceux
qui pensent que la Foi étouffe la Science
et que l'Eglise la persécute, elles sont intéres-
santes a me'diter.
L'avez-vous lu C'est presque ce que nous
appelons un fait divers Et pourtant, en
sa simplicité, il aquelque chose de touchant
et de grand qui vous aura certainement
frappé.
Je le reproduis
De touchantes obsêques ont été célébré e
samedi matin, a onze heures en l'église dus
Sablon, celles d'une vieille gouvernante de
la familie d'Arenberg, Mademoiselle Mina
Gleich, d'origine autrichienne, décédée a
l age de 8o ans, après une pénible maladie.
Tous les membres de la familie quelle avait
élevés jadis assislaient a ses funérailles Je
due et la duchesse d'Arenberg, le due et la
duchesse de Croy se tenaient dans le chceur,
a droite du catafalque. Dans la grande nef
ou remarquait le personnel de la noble
maison au grand complet.
On raconte que tous les princes et les
princesses de la familie entourèrent la vene
rable malade d'une sollicitude presque filiale;
pendant les quatre jours et les quatre nuits
qui précédèrent sa mort, la duchesse de Croy
ne quitta pas son chevet, voulant la veiller
jusqu'au dernier moment.
Et samedi tous, sans distinction, ont tenu
a l'accompagner a sa dernière demeure,
rendant ainsi un dernier hommage de grati
tude et d'affection a la vaillante femme qui
les avait servis avec fidélité et dévouement
pendant toute sa vie.
II faut, pour être complet, ajouter que
cette dernière demeure a été le caveau
princier des d'Arenberg.
11 semble, quand on lit le récit de ces
funérailles, qu'il s'agit d'une ce ces légendes
inventées par les écrivains pour exciter
l'admiration, l'émulation et l'imitation dans
1 ame des honnêtes gens... et des autres.
Un serviteur qui, pendant toute son exis
tence, s'est consacré aux mêmes maitres I
Des maitres qui ont témoigné pour leur
servante une telle affection, une si sincere
reconnaissance I Vraiment, on ne se croirait
pas en l'an 1906 1
Domestique 1 ce mot a, en notre époque
qui se pique de démocratie, une signification
qu'on ne songeait pas a lui donner, en des
temps que nous qualifionsaristocratiques.
Autrefois, si Ion dénommait domestiques,
les valets, les laquais, les servantes, les
cuisiniers et les cuisinières, les cochers, les
palefreniers, les femmes de chambre, les filles
de quartier, les concierges et, en général,
tous les serviteurs qui, attachés au service
d'une maison sont, comme on le disait en
France, au pain et au vin du maitreon
considérait aussi comme tels des personnes
dont l'état n'avaitrien de servile et était même
tres honoré, ainsi les secrétaires, les pereep
teurs, les bibliothécaires, les intendants, les
aumoniers, les clercs d'avoués, d'huissiers ou
de notaires, en un mot, toutes personnes
exergant chez autrui une fonction intellec-
tuelle et qui étaient logées et nouries dans
la demeure de celui qui les employait.
Elles faisaient partie de la maison
elles remplissaient certaine mission relative
aux biens ou a la personne du maitre, elles
étaient, pourrait-on dire, de la familie dans
laquelle elles passaient leur existence,
Cette notion des domestiques notre
siècle l'a généralement perdue. La vieille,
bonne, réconfortante et charitable tradition
n'en a été gardée qu'en de trop rares foyers.
Avons-nous même conservé l'idée qu,ex-
prime la loi fiscale ainsi congue On entend
par domestiques ceux qui font partie de
l'état ou de la suite des personnes ou
families, ou qui sont employés par elle au
- service permanent ou pour affaires de
ménage, sans distinction s'ils sont de-
B meure chez leurs maitres ou non et s'ils
regoivent la nourriture dans la maison ou
ailleurs ou bien que l'on pourvoie a leurs
subsistance en argent ou d'une autre
manière.»
La plainte est générale chacun de nous
1 a enteudue II n y a plus de bons servi
teurs.
Et tout d abord, je pense qu'en s'expri-
mant de cette manière, on généralise beau-
•oup trop. bi 1 on se bornait a affirmer que
les servantes au sens restreintdu mot,
que les servantes travailleuses, dévouéos
deviennent exceptionnelles, je n'y contre-
dirais pas, mais j'ajouterais les maitres
sont ils restés ce qu'ils étaient autrefois?
Ont-ils gardé cet esprit de paternelle pro
tection dont ils étaient animés quaud ils
acceuillaient en leur habitation les filles
dont ils acceptaient les services f
Si les idéés nouvelles d'indépendance
k la mode d'aujourd'hui ont fait si grands et
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