LARE TELEPHONE 52 tn* Mercredi 18 Juillel 1906 10 centimes le N" Fanfare Royale Jean-Baptiste et Jules Malou %r Mercier et Faction syndicale Les grèves en a i Va pour une lance n Lii HP i n s'abonnc rue au Bourn 36, pres, et tous les bureaux de pos-te du royaume. Pompier-ministre il i «r JRNAL D'YPRES parait le Mercredi ef le Samedi. Le J. Le prix do i'abonnement. payable par anticipation, est de pour tout le pays pour l'ótranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent flu Dévembre. Les articles et communications doivent étre adressós franco do oi't a 1'adresse ci-dessus. fr. 50 o. par an I Les annonces coütent 15 centimes la ligr<r Les réclames dans In co'-ps d'u journa coütent30 centimes la I gne. Les in«9"tion8 judiciaires, 1 franc >a ligne. l.es nurnéros supplémentairos content 10 franj3 los cei.t exomplaires Pour les annonces de France ->t de Belgique (exceptó les.deux Flandres) s'adresser a i'JffwfCü Havax Bruxelles. run d'Argent, n»3.4 et a Paris,8. Place de la Bourse.- JtLi/Sj JL tïl Dimanche 22 Juillet, a 8 1/2 du soir, surle kiosque de la Grand'Place PROGRAMME 1Le cri du cceur, parredoublé ANT. HOSTELET 2. Marche aux Flambeaux N° i G. Meyerbeer 3. Czardas N° i G. MICHIELS 4. Fidelio, Fantaisie L. V. BEETHOVEN 5. Marche Indienne HEN Rl Van GAEL Le Baron de Trannoy a fait paraitre le premier volume de sa magistrale Biographie de Jules Malou. Quelques passages, relatifs alajaunesse des deux frères Malou ne péüvcnt manquer d intéresser spécialement nos lecteurs yprois tout en nous procurant roccasion de leur recommander la lecture du bel ouvrage du Baron de Trannoy. I Jean Baptiste-Frangois était né a Ypies en 1783. Livré a ses seules forces au. sortir de 1 enfance, il avait fait de la vie un dur apprentissage. Homme intègre, modeste, d'un mérite éprouvé, esprit tres ouvert, possédant une remarquable culture littéraire, c'était surtout un chrétien, que la solidité des convictions arrêta sur la pente du libé ralisme oü s'engageait la bourgeoisie flamande. Par sou mariage avec Mlle Vandenpeereboom-Béthune, il avait renoué des liens étroits avec la terre de Flaudre. Six enfants naquirent de leur union, trois fils, Jean-Baptiste, Jules et Victor, et trois lilies. Au foyer familial s'ouvrit l'esprit et se forma le coeur de Jules Malou. C était Ypres, dans la rue Saint Jacques, uu vaste immeuble entre cour et jardin. Ses hautes feuêtres dorment toujours sous l'arcade de leurs moulures en coquilles, et la fagade, qui ne manque pas de lignes, se rehausse encore de sa gracieuse balustrade de ferron- nerie. Aujourd'hui, la cour d'lionueur, oü Pon accede par un grille étroite, sert de lieu de récréation aux enfants d'une école pri maire, et les Soeurs de Saint-Josepli cccupent la maison. La grandiient en ftères et en amis Jean- Baptiste et Jules Malou. Jean-Baptiste, né le 30 Juin 1809, avait un au de plus que son frère, néle 15 Octobre 1810. Lorsque l'ainé atteignit dix ans,il f'ailut s'enquérir d autres maitres que ceux qui, modestes et iuconnus, donnèrent aux jeunes Malou les rudiments (de 1 instruction. Sous le règne de Guillaume I"r, il n'était guère aisé, pour les families catholiques, de pourvoir a l'éducation de leurs enfants. Le gouvernement, avec une obstination boruée, s'efl'orcait par une série d'arrêtés de concen treren ses mains l'instructionde lajeunesse. Pour se conformer aux vues de l'autorité centrale, l'administration communale d'Y- pres ouvrit un collége dont l'enseignement fut confié a des maltres selon le coeur du roi Guillaume. Des établissements semblables existaient, notamment a Courtrai et a Gand, S'il n'eut écouté que les conseils de l'intérêt, M Malou-VandeDpeereboom n'eut pas hésisté placer ses enfants dans Pun ou l'autre de ces établissements officiels.il u'en fit rien, et, au commencement d'Octobre 1819, envoya son tils atoé, au célèbre éta blissement de Saint Acbeul, prés d Amiens que dirigeaient les Peres Jésuites. Jean Baptiste y retrouva beaucoup de jeunes compatriotes, parmi b?squels ses cousins Alphonse et Ernest Vandeupeereboom. Pour la première fois, Jean-Baptiste et Jules Malou sont séparés c'est a ce moment que prend naissance une correspondance suiv e entre deux frères, qui ne s'interrom- pra qu'ü de rares intervalles etse poursuivra jusqu'en 1864, au décès de l'évêque de Bruges. Jules n'avait que ueuf ans il écii- vait Jean Baptiste Je serai toute ma vie votre frère et ami. Cependant, dans nos provinces, la guerre a l'enseignement libre se poursuivait avec une intensitéredoublée.Un arrêté intervenu, le 14 juin 1825, defendant d'ouvrir aucune école de latin sans l'autorisation du dépar tement de l'Intérieur, tandis qu'un autre arrêté, du 14 Aoüt, interdisait l'admetcre aux Universités et au Collége philosophique de Louvain les jeunes gens qui auraient fait leurs humanités hors du royaume. C'était établir eu fait un monopole et apporter a Ia liberté des catholiques les plus odieuses vexations on leur laissait le choix ou bien de désobéir leur conscience, ou bien de sacrifler l'avenir de leurs enfants. M.Malou Vandenpeereboom ne tergiversa pas. Il décicla que, dès la rentree d'octobre 1825 Jules accompagnerait soa frère a Saint-Acheuil. Comme un ami s'étonnait qu'il prit ce parti, M. Malou répondit, confiant et résolu Je n'ai qu'une chose a faire mon devoir Dieu fera le reste. (d suivre). Sous ce titre,et propos du Congres de la Fédéralion internationale des Sapeurs- Pompiers, tenu a Bruges, la Patrie trouve plaisant d ecrire les ligues suivantes Au cours de son speech prononcé pendant la reception des délégationg de pompiers, hier, a l'hótel de ville.l'honorable bourgmestre de Bruges a fait allusion a un pompier ministre On aura diviné qu'il s'agit de 1 ineffable ministre de l'intérieur du cabinet Frère- Orban, l'Yprois, M. Alphonse Van den Peereboom, qui, devenu bourgmestre de sa ville natale, adressa au célèbre corps de pompiers qu'il commandait ce touchant ordre du jour J'aimais, du fond du cceur, mes bons, mes braves, me& dévoués pompiers; pendant 16 ans j'ai véru au milieu d'eux comme un père au milieu de ses enfants cliéris. J'espérais mourir pompier 11! Durant 16 ans, je n'ai eu ui déboires ui chagrins, comme com mandant du corps la seule peine que j'ai éprouvée sous l'uniforme, est cel le que je ressens aujourd'hui eu le quittant. Je résumé ma pensée et l'expression de mes sentiments en disant que, sous l'uniforme brodéde bourgmestre, restera et batlra le coeur de landen capilaine commandant du corps des sapeui s-pompiers. I! est superflu, croyons nous, de rappeler l'hilarant accès de larmoyante admiration que cette page renversante provoqua un peu partout et jusqu'au théhtre oil, dans la revue Bruxelles sens dessus dessous, Flor O Squar zwanza d'importance 1 impayable et ministeriel émule du célèbre Vau Gom- pernoileke, de Poperinghe. 1 N'en déplaise a la Patrie, nous n'éprou- ums pas, a la lecture du passage extrait d'une allocution de M. Alphonse Van den I l'eercboom, l'hilarant accès de larmoyante admiration qui prend notre cousoeur. j Laissons lala revue Bruxelles sens-dessus j dessous de F,or O'Squar, qui se gaussait de fout et de tout le monde et, peut-ètre surtout, de son auditoire badaud. Nous sommes convaincus que l'honorable Bourgmestre de Bruges, faisaut allusion a uu pompier-ministre, a eu trop de tact et de dignité pour vouloir \wan\er un ancien collègue, a propos d'un speech qu'il eut peut-être prononcé lui rnême, s'il avait eu l'honneur de commander, pendant 16 ans, un corps d elite qu'il affectionnait et dort il était aimé. Le langage de M. Van den Peereboom fut l'expression un peu enthousiaste de ses sen timents; mais ce langage, dicté par un coeur bon et gónéreux, était correct, digne, vrai et sincère. Quant a nous, nous le préférons aux phrases sonorestrop souvent applaudies par les gongressistes et la presse. De la Dépêche de Liége S. G. Mgr Mercier, administrait naguère le Sacrement de Confirmation aux enfants du doyenné de Schaerbeek. Après la cérémonie, M. le doyen pre'senta a Sa Grandeur un jeune prêtre de son doyenné, s'occupant avec grand zèle du mouvement syndical. Mgr Mercier s'entretint longtemps avec eet abbc et lui témoigna sa vive satisfaction pour l'oeuvre des syndicats chrétiens il ajouta Je dirai quelques mots de cette grande question tout a l'heure Et, en effet, a Tissue du diner, l'arche- vêque se leva et paria de Taction sociale du prêtre de nos jours Sa Grandeur loua hautement les prêtres qui se lancent dans les oeuvres sociales, et mit tout de suite hors pair l'oeuvre des syndicats chrétiens, qu'elle appela l'oeuvre sociale par excellence de nos jours. Mgr Mercier ajouta qu'il s'en était déja ouvert a un grand nombre d hom mes politiques, ministres et députés, et que tous, même ceux qui n'appartenaient pas a la fraction avancée, s'étaient trouve's d'accord avec lui. Pour cette oeuvre, ajouta le primat, vous pourrez toujours venir me trouver et surtout, n'attendez pas que d'autres vous aient coupé l'herbe sous les pieds. Et ici, Mgr Mercier citait des localités nombreuses oü le Syndicat catholique vint trop tard et ne put que vivoter. L'éminent prélat dit encore Et si une grève est reconnue juste, si elle apparait comme le moyen suprème de faire valoir le bon droit des ouvriers, qu'alors nos prêtres ne craignent pas que l^urs syndicats i participent a cette grève. lis trouveront aide et protection chez moi. Les paroles archi-e'piscopales fuient saluées et vivement applaudies. Le relevé des grèves signale'es pendant le mois de mai dernier vient de paraitre tant en France qu'en Belgique. En Belgique 22 grèves, intéressant environ 1,520 grèvistes et 190 chómeurs forcés, ont été signale'es 1 Office du Travail. La plus fréquente cause des conflits est toujours Faugmehtation de salaire demandée par les ouvriers (7 cas). Parmi les autres revendications nous relevons refus d'accep ter une réductjón de salaire (3 cas), réduction des heures de travail (1 cas), réintégration d ouvriers congédiés (4 cas), abolitions d'a- mendes (1 cas), congés du 1" mai (1 cas), modifications diverses au régime intérieur de Tétablissement (5 cas). Voici le résultat de 17 grèves terminées en mai 9 grèves comptant 931 grèvistes ont échoué 3 223 ont réussi 5 228 se sont termi nées par une transaction. Les statistiqués francaises sont beaucoup plus affligeantes. Pendant le seul mois de mai 247 nouvelles grèves ont été signale'es a la direction du travail 226 d'entre elles donnaient un total de i54,o55 gévistës. On trouve 237 conflits terminés avec les reshltats suivants 3o réussites, 107 échecs et T00 transactions. Si Ton tient compte 'dés pertes subies dnrant les grèves, par les ouvriers plus encore que par les patrons, ces résultats sont fort peu encourageants pour le mouvement grèviste de mai dernier. IÜsiönt la condam- nation d'un mouvementexcité par des intéréts professionnels. Ces résultats montrent encore combien est belle et nécessaire l'oeuvre des syndicats chrétiens. Tout en défendant vaillamment les intéréts de leurs affitiéSpils s'en tiennent a la ligne de conduite 'ra-ppelée par Mgr Mercier et ne se lancent dans une grève que a si elle est reconnue juste, si elle apparait comme le moyeri süprême de faire valoir le bon droit des ouvriefs» A ce titre comme a bien d autres, les syndicats chrétiens méritent Testime des patrons et dfes "ouvriers. Leurs grèves seront exclusiment profes- sionnellés elles ne -connaitront pas Ic-s déplorables échecs d'un mouvement politique. Dans une coirespöuclahce datée du 3 c', un de mes excellents amis, et ceux-la commericent a deYénir rares, mest tombé un p^u a dos a propos d'un souvenir suisse qui avait trouvé généreuse hospitalité dans le Journal d'Ypres 'AU*15 Juin. II Ta fait spirituellement, avec cette virtuosité endiabtée qui lo caractérise, d'una plume si é'tihcelante; qua cóté d'ello, la mienne restera a jamais une vulgaire plume.... d'oref :- Cet aveu sincère ne coüte rien a mon amoür propre. Il Fa fait aussi avec une entière franchise, avec une compléte indépendance, ce qui est d'un caractère droit et franc, done bien fait pour ne point me dëplaire. Mon ami me permettra cependant bien, j'espère, de lui faire remarquer, et cette 1 L-iwmuc

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1