V* 'y"*1 n>" i- Les chiens tie police ou de défense >§L \- r 7 v 8 es J. 'AT /ex honnctes t ^^[-Knonnitt, singulier. -",-'-. - l, i<-ends plu» rien, ou le *x/ 'Mks. t^-oportionnelle était, dans Jï>_ comme elle était dan» ma d'-*' l'avantage des honnêtei gens, re -atention u'a jamais été do faire, ni ifCï'» n' outrage k l'honnéteté flamande. T Dieu me préserve de pareille intention. D'ailleur», la vieille et proverbiale hon- uèteté flamaude, dont je suis fier d'être vine petite unité bien insignifiante, ne peut et ne doit pa», ni rougir ni «ouffrir, parce qu'il arrive de temps a autre qu'uu mise rable sicarpo vient exhaler sou haleine malfaisante »ur le miroir qui réflète de facon éblouissante cette enviable qualité des flamands. Certes, et je le reconnais sans détours, mon annotation était une critique indirecte autant que discrete du système de perception du droit de chaise» dans l'église, mai» cette critique n'avait pas la portee qu'y donne mon ami. Car, s'il est vrai que le iidèle peut ttre pressuré en raison memo de son assiduité a l'église, ce que je regrette, il est vrai aussi qn'il peut prendre un abonnement qui le met a 1'abri de toute tracasserie, el je penee que si tous les üdèles étaient fidèles a leur église paroissiale, l'on parviendrait peut ètre 4 réaliser l'abonneusent general, sagement échelonné s'entend, ou peu s'eu laut, et par suite, la suppression des raco- leuis en jupons ou autres, qui, par leur circulation intempestive, nous deplaisent tous plus ou moins, et je me permets de penser que cette solution vaudrait infiniment mieux que le plateau libre. Avec ce système, bien étudié, amené surtout par la bonue voionté de tous, boune volonté a laquelle je fais volontiers appel, les rares non-abonnés et les étrangers de passage prendraient et paieraieut leur chaise a l'entrée de l'église oü les chaisiers ou les chaisières se tiendraient en perma nence, et alors, comme le dit si bien mon ami, la dignité de nos temples, le décorum »t le recueillemsnt y auraient beaucoup gagné. Avec intention je n'empiunte pas toute la pbruse, car pour moi il ne peut pas s'agir ici de liberté ou de démocratie,parce que les ressources de nos églises sont si lamenta- blement précaires que le produit iutégral des chaises leur est absolument indispen sable. Pour le surplus je continue a cousidérer le plateau libre comme une obimère et je suis persuade que les réY. curés de notre bonne petite ville se garderout bieu d'en tenter l'expérience. Quoi que l'on en pense,on ne trauslorme pas aisément les moeurs, voire même les simples habitudes, disons les routines, d'une race, fut ce même au prix d'un trésorae bonne volonté. Voici d'ailleurs ce quo me disait a ce propos un honoruble habitant de la ville: (J était lors de la récente grande mission, période de grhees spéciales, et par voie de conséquence de nettoyage général de con sciences et de restitution au besoin. Un» persoune de sa familie était allé se cenfesser, les prétres paroissiaux na con- fessant pas, au It. hère occupant le confes- sionual du rév. doyen de la ville. Entrant au confessiennal, elle laissa son parapluie sur sa chaise et quand elle en sortit, oh pas lougtemps après, le riflard était subtilisé Méditons cela, mon excellent ami, aban- donnons a la Suisse le plateau libre, nous ne sommes pas mürs pour cela, laissons aux suisses d'ici le soiu d'uu peu mieux faire la police des églises, et cherchons ensemble si vous le voulez bien, une solution que nous souhaitons tous les deux, et beaucoup d autres avec nous je présume. Voilé quelques raisons pour lesquelles sans pour cela oft'rir une chandelie a S" Routine, je ne ramaseral point le louet du Christ, je ne m en reconnais pas digne d'ailleurs, et pour lesquelles je me contenterai de chercher a être bon chrétien, -<"Oui, démocrate, soit, mais artiste et pnète, non 1 C'est cruel cela, et je proteste. C'est trop d'ironie froide pour un peu j'aurais écritc'est trop d'ironie Froidure. Mais, comme j'ai bon coeur et caractère bien fait, je remercie toutefois mon excellent amide la petite le?on qu'il m'a donnée. et sans rancune 1 Voilé la lanc# rompue, et je 1» crains fort, sans fruit, a moins qu'un bon mouvement, surtout coté des dames et demoiselles, ne se produise. En attendant ce bon mouvement que je souhaite et que je désire, je crie de tout coeur Vive l'église paroissiale. Allocs y toujours, et ailleurs seulement pour les cérémonies extraordinaires et pour donner a nos amis en deuil, une preuvo de sympathie sincère. Paul Lacroix Mais, me direz vous, tous les chiens sont a des degres divers des animaux de défense tous gardent la maison pendant la nuit, aboient a l'e'tranger, et la plupart n'hésitent pas a défendre leur maitre en s'élan$ant sur le malfaiteur qui l'attaque. Oui, eet instinct de garde et de de'fense est extrêmement répandu parmi les chiens l'histoire canine tourmille des traits qui nous montrent la vigilance du chien, son sentiment étonnant de la propriété, son dévouement a son maitre, poussé souvent jusqu'a la mort. C'est vrai seulement ce sont lé des faits isole's. L'effort que la jeune Société canine de iEst a voulu montrer en France, c'est précise'- ment la crc'ation, le groupement, le dressage uniforme des chiens de police, et les re'sultats surprenants obtenus par cette e'ducation spéciale. I L'idée est toute moderne, récente même. et il est vraiment singulier qu'elle ne soit encore venue a personne avant ces vingt-cinq dernières années, alors que le chien est le compagnon le plus ancien, comme le plus essentiel de toutes les civilisations. Le livre sacré des Parsis, le Vendidad, qui énonce tant de vérités et nous révèle tant de choses sur nous mêmes et ce qui nous entoure, dit du chien que sans lui, il n'y aurait pas de sociétés humaines C'est ce qui a inspiré le joli couplet de Toussenel a Le chien est le premier élément du progrès de 1 humanité. C'est le chien qui fait passer la société humaine de l'état sauvage a l'état patriarcal en lui donnant le troupeau. Sans ie troupeau, pas de subsistance assurée, pas de gigot ni de rosbif a volonté, pas de laine, pas de burnous, pas de temps a perdre, par conséquent pas d observations astronomi- ques, pas de sciences, pas d'industrie etc. J'entends bien que de tous les temps, les chiens, de garde ou non, ont aboyé pour prévenir leur maitre de tout agissement suspect mais comment ne s'est on point encore avisé, ou si peu, du parti que l'on peut tirer de lui pour la police C'est d'autant plus surprenant qu'on a inventé le chien de guerre depuis un quart de siècle environ. Les Allemands ont eu plus de suite dans les idéés, et plus de persévérance. Le service régulier des chiens se fait dans leur armée a raison de deux animaux par compagnie. Ils sont assez largement pourvus de chiens de guerre pour avoir pu en vendre a l'Angleterre lors de la guerre du Transwaal et a la Russie durant la guerre japonaise. II En attendant, retournons a Nancy, oü j'ai hate de vous présenter les u chiens de police Ce qui m'a déterminé aller aussi loin faire leur connaissance, c'est cette phrase du prospectus de l'cxposition Les munipaütés pourront se rendre compte des avantages énormes que donnent aux villes ou aux villages l'usage du chien comme auxiliaire de la police en diminuant la criminalité dans la proportion presque incroyablc de 8o chiffre officiel donné par le commissaire central de Gand, qui a inauguré ce système. A peine arrivé la Pépinière de Nancy, je cherche ces fameux chiens. II y en a trois équipes, une francaise, une beige et une allemande. L'équipe francaise est com posée d'un couple seulement, le chien et la chienne, appartenant au commissariat de police de Pont-a-Mousson. Ce sont des bêtes s ns race bien déterminée, matins a poil» rus, nuance café au lait foncé, superbes, bien découplées, bien musclées et de fortes taille, presque comme le grand danois dont 1 aspeci doit vigoureusement faire songer au depart !e cambrioleur le plus résolu. )1 y a cinq beiges, simples échantillons, car ie chien de police aboode chez nos voisins. Ce sont des bergers noirs, app.uie nunt a la race bien déterminée des Groencii- d.iels. lis sont de taille moyenne, le museau allongé, les oreilles droitc-s, et rappellcraient de lort prés l'aspect d un loup noir si la queue n'était point plate au lieu d être ronde comme chez celui-ci. Ils sont vils, avec un air tout a la fois finaud et volontaire, de physionomie agréable et plutot engageante, ne présentant rien d'intimidant. On ne s'en méfierait pas a la première vue et le cam brioleur le plus avisé se laisserait prendre a leur air doucereux. Les trois allemands sont des Afredales, a corps fauve sous un manteau brun. Ils sont un peu plus grands que les plus grands fox anglais a poil rude. Ils sont gais, paraissent tres vifs, affectueux comme les fox, tres sympathiques, et rien ne fait deviner chez eux la redoutable bete de combat que nous allons voir si terrible tout a l'heure. Voici le programme des exercices que comporte le concours i° Le chien iura la garde d'un objel pendant au moins trois minutes, le maitre s'éloignant il recher- chera un homme désigné et qui sera caché dans un rayon déterminé 3" il défendra sans commandement son maitre attaqué a l'impiovisle par un homme armé d un baton 40 il poursuivra et maintiendra un individu armé d'un baton et qui, en fuyant, se défend, puis fait feu i°il attaquera au commandement un homme qui ne bouge pas, placé a deux metres de lui 6° le chien lancé a la poursuite d un individu est arrêté a moins de deux metres de lui 70 le chien sautera un obstacle en hauteur eten largeur 8" il escaladera une cloture, une palissade. Le concours commence c'est une grosse attraction les spectateurs sont noinbreux, mais l'enceinte, qui comprcnd une pelouse et des massifs, a été si judicieusement in- stallée que tout le monde peut voir a son aise. La première équipe est celle des chiens francais, présentés par deux agents de police de Pont-a Mousson lis commencent par l'exécution des nume'ros 7 et 8 du program - me mais comme ils n'ont pas été entrainés a ces exercices, ils s'en acquittent tant bien que mal, a la bonne franquette, passant a coté de 1 obstacle ou p ir-dessous quand lis le trouvent trop rude cela n'a pas d'impor- tance. En revanche, ils se tirent fort bien des autres épreuves, ce qui est l'essentiel. On lache le malfaiteur contre lequel ils doivent ope'rer et qui joue son role a mer- veille. C'est un brave ganjon que tout le monde connait la-bas, et qui jouit de la sympathie générale, mais il s'est fait une tête si réus.sie d'apache, avec le classique foulard rouge et le feutre mou, que si ou le rencon- trait le soir dans une rue de'serte, le revolver partirait tout seul a son intention. Aussi, quand après l'avoir piste les chiens l'aper- coivent, ils ne se trompent pas, et n'ont pas besoin d être excites pour le maintenir lis y vont de tout coeur 1 Mais il y a, dans la foule une grosse émotiou les molosses 11e sont pas muselés, ils vont avaler le malheu- reux comme une prune. Non, et je trouve cela trés bien, trés francais, pardonnez- moi le mot trivial, trés chic, car ils sont dressés a ne pas mordre, quoi qu'il arrive, quelle que soit la violence de la resistance. Ils maintiennent l'homme poursuivi en sautant contre lui, en l'aboyant iurieusemenl, en se jetant devant pour l'empêcher de fuir, mais ils ne lui font aucun mal. Nos chiens se tirent fort bien de leurs épreuves, on les ap- plaudit ferme, et les deux sergents de ville qui les présentent sont chaudement félicités par le jury. III Au tour des Beiges, maintenant. Ils sont présentés par un homme qui a certainement unc profonde connaissance de la psycholo gie du chien, de ses moyens, de ses ressour ces si diverses. Ses cinq groenendaels sont admirablement dressés et entrainés. Ils ont lun après 1 autre accompli presque sans une faute tous les détaits du programme. Ils 0ni été étonnants dans les exercices de saut et d'escalade. lis franchissent, sans avoir ]'ajr d'y mettre trop d'effort, un obstacle en l0n. gueur, représenté par une toile tendue de 4 mècres, 4 m. 5o et 5 metres selon leur taille, Ensuite ils escaladent une muraille de planches rabotées,c'est-a-dire trés lisses,qu'0n élève successivement jusqu'a 2 m. 85, ce quj est colossal, étant donné la faible stature des animaux. On voit que dans une poursuite rien ne les arrêterait. Pour franchir ce mur Je planches, ils se lancent au grand galop partant J une dizaine de mètres, et conti nuant de c-'Urir, dans la force de leur élan en montant contre l obstacle perpendiculaire, ment dressé ils attcignent le sommet du bout de leurs pattes sur lesquelles ils font le rétablissement pour sauter de l'autre coté. C est prodigieux, et cela doit être extréme- ment dur, car les pauvres bêtes s'y prennent parfois jusqu'a trois reprises sans se rebuter pour pouvoir poser la patle sur le sommet des planches. Elles sont vraiment énergiques et courageuses 1 Cependant voici qu'un des chiens, le plus vigoureux pcut être. se livre a une singuliere fantaisie après l'escalade, il continue sa course, franchit sans y toucher, prrrt 1 la la palissade de l'enceinte, saute dans le public, et court comme un dératé jusqu'a l'autre bout de la Pépinière son maitre le poursuit, le rappelie et le ramène sur l'obstacle. 11 l'escalade une seconde fois, mais l'enragé recommence sa fugue 1 Qu'est-ce que cela veut dire C'est une grosse faute qui va compter dans le concours J'interroge le dresseur sur cette aberration. Elle ne s'expli- que que trop naturellement Une amie trés chèrc est la-bas captive. Le jury sourit et pardonne On passe aux épreuves de po'ice propre- ment dite. Le 11 malfaiteur reprend son róle, et tous les chiens le travaillent l'un après 1 autre dans les conditions du pro- gramme. L homme est debout au milieu de la pelouse le chien, muselé trés serré, passé devant lui indifférentmais le maitre le lui désigne et lui commande Attaque Le chien se jette sur l'homme avec une telle, violence que le pauvre malfaiteur est plu- sieurs fois roulé sur le dos, et n'dtait la la muselière, il subirait le sort de Je'zabel en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire Ensuite, on fait cacher l'apache soit dans les massifs, soit parmi les spectateurs les chiens l'un après l'autre le pistent, le trouvent, l'at- taquent, et ne l'abandonaent que sur le cri a Halte Mais voici mieux l'homme attaqué se défend il frappe le chien a tour de bras avec un béton et lui tire des coups de revol ver a la figure sans re'ussir non seulement a s en débarrasser, mais simplement a ralentir l'attaque. Celle ci cesse quand le maitre commande Halte Alors la fureur du combat tombe et les deux ennemis revien- nent cote a cote j allais dire bras-dessus, bras dessous Cinq fois les épreuves sont renouvelées avec la même süreté et ia même correction. L un des chiens, particulièrement bien dressé, va plus loin encore, et nous voyons cette chose prodigieuse que eet animal, esclave du devoir, dont l'e'ducation lui a donné le sentiment énergique, s élance contre son propre maitre sur l'ordre - Atta que I Des chiens amends a cette maitrise sont des instruments d'un süreté absolue sur lesquels on peut compter de la facon la plus compléte. C'est un gros succès pour l'élevage et le dressage beige. IV Les allemands viennent ensuite. Vite ils se débarrassent des essais préliminaire», les sauts, les escalades, la défense d'un objet laissé a leur garde, etc., et montrent un savoir-faire appreciable, sans être cepen- dant aussi iorts que les beiges dans les exercices physiques proprement dits. lis abordent ensuite les épreuves de la reclier- cue du malfaiteur, de son arrêt et de la lutte avec lui. Disons-le tout de suite, ils y ont été iucomparables. Mais nous n'avous pu nous défendre d une réelle émotiou quan<l nous avons vu ces chiens non muselés, montrant une machoire de crocodile, se jetei dans la bataillo avec une vigueur, un emportement terribles, comme si n c'était arrivé C'était elf ray an t 1 On nous avait bien avertis que les chiens étaient dressés a ne jamais sauter a la gorge ni a la figure, et nous savions que l'apache était blinde cela ne fait rien quand la béte se lan^ait

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 2