II A 111 I sim li I f v.^VDon enfant NOLVELLE One lecon qui vaut deux livres de beurre Pour la liberté L'action des catholiqurs Bellies Acies ofticiels Examens Les nouveaux volumes ft V nte Ml 111 II m11 ii iiHUj I >%r '$&$'- :\,p e V-J so's coasacre un long i V-i'//^-circulaire de M. Ferd. X-S'-r--''"f. propriétaire et comaissaire ''"W-xl y 1' «j - asement d'Ypres. «vp'/V 1' "voir constaté le fait, la Ga\et van werpen s'étend sur les consequences que ?r,i? p-pareille attitude entrainerait en France, dé- mission, boycottage, expulsion, etc. En regard du régime instauré par les radicaux francais, notre confrère insiste sur 1 inouïe tolerance du gouvernement beige. Le cas Merghelynck, dit la Ga\et van Antwerpen, prouve que nos gouvernants useot d'une longanimité sans précédent. Partout ailleurs 1'expediteur de cette circu laire serait mis a pied, moins de 24 heures après avoir été découvert. Ou plutöt, ailleurs il n'aurait pas fallu recourir k la mise k pied. A letranger, les Merghelynck sont plus fiers. En pareil cas, ils auraieut de leur propre mouvement fait signer leur passe port ou, au besoin, sen seraieut même passé pour franchir la iron- tière Ils refuseraient de manger le pain sur lequel ils auraientcraché;ils se refuseraient, après avoir agi en propriétaire, k agir en fonctionnaire etauraient avec enthousiasme renvoyé les insignes de leur dignité k ceux qu'ils auraient taché de vendre et dechasser. Puisque M. Merghelynck a le courage de rester.il procureau gouvernement l'occasiou de faire un acte qui prouve qu'il n'y a pas de limites a sa bonté, a sa longanimité, k son désir de conciliation. Que le ministre ne nomme-t-il notre Merghelynck gouverneur de la Westflan- dre 1 On est tolérant ou ou ne l'est pas D'ailleurs, si le ministère tombe une fois de plus, entre d'autres mains quand il serait malaisé de le dire nous somm< sürs au moins que ce gouverneur ne sera pas démis de ses fonctions. Et quand il présidera a l'ouverture d'une session a l'hótel provincial a Bruges, nous ferons paraltre a ses cötés tel fonctionnaire franqais, mis a pied parce que la servante du concierge de la loge maconnique avait appris que sa femme avait euseignó a son en fant a faire le signe de la croix. I>a vivante comparaison évoquée par ces deux fouctionnaires dira admirablement de quel cóté se trouve l'intolérauce et la tyran- en Belgique gouvernée par un minis- - catholique et bon enfant, ou en France '/pVi^oü règne le plus écceurant sectaiisme li- ~ib béral. '■e.v r'L (Suite.) Au commencement, la larmière, un tan- tinet méfiante, se tint sur ses gardes mais le cousin avait un air si gentiment patelin, il contait desi jolies histoires, que la bonne femme fiuit par se dire qu'il avait été beaucoup plus calomnié qu'il lie le méritait. Et l'on causait et I on vidait force tasses de café, et les aigufiles de la grosse horloge qui ronronnait dans un coin, tournaient comme par enchantement. Certain soir, le compère trouva sa com- mère fort excitée. Uma belle cousiue 1 qu,.l mauvais irelon vous a piquée vous avez une de ces Irimousses... C'est que j'ai dei raisons pour cela, mou cousin Je sais bien qu'il n'y a jamais de fumée sans feu ni de male humeur sans motifs, mais dites-moi ce qui vous tourmente II y a que, depuia la semaine dernièro, un mauvai9 esprit s'est logé clans ma wai- son j'ai beau ouvrir les deux yeux, c est tout a fait comme si je soufflais dans mes doigts pour faire tourner l'aiie du moulin Ah 1 la canaille Ah 1 le gueux 1 Tont mauvais esprit qu'il soit, si je le tenuis, je Après la fagon, plutót incongrue, dont j'ai invité Paul Lacroix a rompre une lancc en faveur du plateau libre, j'avoue n'avoir pas volé la voice de bois vert qu'il m'administre en s'exécutant, je veux dire les éloges chauf- fés a blanc et notoirement immérités dont il agonise ma plume, voire le porte plume. Mais enfin, il s'exécute, et ceci me soulage de cela. Car, en prenant la plume, sous l'im- pulsion d'une conviction ardente.je n'ignorais pas que tout progrès réclame son holocauste, toute noble cause ses martyrs. Que dis je f C'est la Joie au coeur que je me dispose i monter au bücher que ne manqueront pas d allumer pour moi leschaisiers.car je caresse le doux espoir que c'est la dernière chaise payante qui en fournira les büches. lis auraient tort, en effet, messieurs les chaisiers, de s'illusionner sur le danger qui les menace et de reprendre pour leur compte le sourire dédaigneux de Goliath en face de David, lis auraient tort parcequ'ils mecroient seul et que nous sommes legion qui avons juré leur perte. Ils auraient tort surtout parce qu'ils sem- blent ignorer notre force principale, Et qu'ils compteot pour rien Dieu qui combat pour nous. Nous avons même, dans notre camp, des auxiliaires plus insoupgonnés encore j'ai nommé... messieurs les cabaretiers Et pour ne pas abuser de l'aimable hospitalité du Journal d'Ypres, je veux me t orner aujourd'hui a leur prouver que mes menaces ne sont pas un vain mot et que les tenanciers de petites chapelles, concurrentes dit-on, de nos églises, se sont, eux aussi, rangés sous la bannière ducartel antichaisier. Au risque de de'plaire a Paul Lacroix qui n'aime que sa messe paroissiale en quoi je l'approuve.sous certaines reserves,d 'ailleurs acceptées d'avance par lui, que les scepti- ques aillent done assister un dimanche a la grand'messe de certaines églises rurales, a celle de l'Abeele.par exemple. Je m'empresse de dire que la grève des chaisiers ne s'y est pas encore déclarée, bien au contraire et pour cause. Mais précisément a riison de Faffluence extraordinaire de fidèles, le mobilier de l'église, quoique trés bien fourni, est encore insuffisant et pour y suppléer les fidèles degarnissant littéralement tous les cabarets du voisinage. Et comme pour faire la nique aux chaisiers et leur laisser entretoir le soit qui les attend, l'on peut voir ainsi, du plein lui ferais voir des chandelles comme le diable, son patron, n'eu a jamais allumées Et que vous a-t-il done fait pour vous niettre alusi en colère, ma cousine 1 La mère Cadet rejeta en arrière son chignon, coleur fi'asse qui se dressait en pointe d éteignoir, croisa ses longs bras sur sa maigre poitrine.et regardant son compère bien en face Ce qu'il m'a fait Eh bien, je vas vous lo dire il m'a chapardé et me chaparde encore mon beurre Le père Mitoufiard partit d'un large éclat de rire il rit taut, qu'il en attrapa le hoquet, et quand il eut flni derire Vot' beurre !..,il chjpe vot'beurre Et quoi done qu i! en ferait de vot' beurre, c't'espritVous avez quelque chose la, ma cousine oui, vous avez quelque chose lk Et il se frappait le front d'un petit air eutendu. Mais la mère Cadet ne se décon- certait pas. Je voua répète, moi, que ga dure depuis une semaine. On me vole deux livies a trente cinq sous par jour, ce qui fait juste vingt-huit francs Parfaitement, cousin eest 1 esprit qui a fait le coup, et si ce n est pas 1 esprit,c est quelqu'un que je ne connais pas, mais que vous connaissez peut être... Et, ce disaut, elle regardait le cousin de ses pet ts yeux qui tournaient comme des vrilles. Par ma barbe, cousine (Le père Mitoufiard n avait pas plus de barbe au et joyeux consentement des cabaretiers s'entend, toutes les chaises des trinkhouses voisins, traverser triomphalement la rue, voire la frontière franco-suisse.... pardon, franco-beige et s'installer gratuitement a l'église, sous le porche et dehors. Une lettre de M. Ch. Woeste Un journal parisien, qui a ouvert une enquête sociale auprès des catholiq ;es beiges, a recueilli les déclaiations suivantes de M. Ch. Woeste, ministre d Etat.prési 'ent de la Fédération des Cercles catholique ,d"S Associations catho'iques et constitutionnel- les, et des Associations ouvrières «Les catholiquss doivent, pour couquérir leur place au soleil et obtenir une part sérieuse dans la direction des aliaires publiques, se garder de deux erreurs. La première, c'est de figurer que l'opinion vieudra a eux a l'aide seulemmt de lois et de thèses de couleurs plus ou moins populaires. Ce qu'il taut surtouQ c'est l'action s'exergant par la propagande de village a village, de maison a maison, d'homme a homme; c'est créer et développer des oeuvres qui soient envisagées comme de véritables bieufaits par les masses, c'ertles embrigader dans des associatious oü c 11 es trouveront la satisfaction de leurs bes >ins matériels, inteilectuels et spirituels. La seconde erreur, c'est de croire qu'il sufiise de fonder a l'heure actuelle des oeuvres dites sociales, pour modifier les dispositions des populations. Sans doute ces oeuvres sont utiles mais, a elks seu'es, elles seraient iuefticaces elles s'adresseut a des hommes faits, et si ces hommes sont gktés, s'ils ne sont plus chrétiens, commjent espérer que, n'ayant que des objets limités, elles changeraieut leurs sentiments etopére- raient en eux une transformation a laquelle ils ne sont pas préparés C'est assez dire qu'il i'aut commencer par le commencement et viser a refaire des chrétiens,4 restaurer dans h s families l'atia- chement aux cioyances, la foi en enseigue meuts de l'Eglise. A eet effet, il e?t indis pensable de déielopper avant tout ies ceuvres s col air es et religieuses. Si les oeuvres religieuses et scolaires sont fioiissantes, ies oeuvres sociales préseu- tent une grande utilité. Dans ce cas, elles s adressent a des hommes /avorablement disposés par l'éducation qu'ils ont regue, et elles peuvent largement contribuer a les maintenir dans la bonne voie, surtout si elles sont imprégnées d'un caractère religieux. Nous avons fondé et nous fondons encore dans notre pays une quantiié d ceu- vres de ce genre. Ce sont principalement les j mutualiiés, par lesquelles cultivateurs, ouvriers et petits bourgeois s'aident les ung le9 autres les retraites ouvrières qui fonc- tionnent au moyeu de cotisations individuel- les et de subsides des pouvoirs publics; des assurances de diverses natures, protégeant les personnes et le bétail et qui procurent 1» réparation, dans la mesure du possible, de» accidents et des calamités, etc. Mais nou» prenons soin de donner a nos oeuvres de ce genre une empreinte religieuse, et leg réunions qu'elles comportent associant les préoccupations matérielies et les besoins spirituels. h ('e qui précède montre assez que, ni sur le terrain législatif ni sur le terrain de» oeuvres, les ertboliques beiges ne sont indifférents au sort des classes laborieuses. Bien au contraire, ce soit les préoccupe constamment, et c'est parce qu'il les touche, qu'ils out constitué l'oeuvre des Fiamands destines a préserver la foi et les moeurs de nos compatriotes allant travailler en France. Le monument législatif qu'ils ont élevé eonstitue une protestation péremptoire con- tre les déclamations dont, dans d'autres pays, on cherche a les rendre victimes. M. Woeste termine en signalaut l'impor- tance d'une presse catholique. menton que dans le creux de sa main, mais c'est un genre qu'il se donnait de pa'ler ainsi). Est-ce que vous allez croire que je j suis 1'esprit qui chipe vot' beurre Fi done c'est nial de soupgonner son prochain Et puis, vous le savez, tous les soirs je sors - dici les poches plates comme la bourse d un gueux 1 Une motte de beurre de deux livres, ga lerait bosse sous mou sarreau, et vous 1 auriez remarqué Ah ma cousine vous ètes injuste je men vais, et il fera chaud quand on me reverra encore chez vous L argumentation de l'hypocrite était coucluante la mère Cadet eut un remords d avoir soupgonné ce brave homme. Restez, cousin, et ne vous fachez pus j ai voulu rire vos dépeus asseyez-vous et, pour ma punition, jirai quérir derrière les fagots une de ces vieilles bouteilles de vin qu'ou garde pour les fètes carillounées. C'est une belle idéé, ma cousine, et je n'ai point de rancune. La mère Cadet de sortir mais, pour se rendre au c fiber, il lui fallait traverser la cour, et ce petit voyage l'obligeait a passer devaut les ienêtres de la salie. Par hasard, les volets n'avaient pas été tirés, ce soir ia elle jeta, machiralement, j un regard k l'intérieur, et ce qu'elle vit la figea net de surprke et d indignation. Proiitant de la solitude momentanée, le cousin s'était levé a pas de ioup, il' se dirigeait veis l'étagère oü les mottes de beurres prêtes pour le marché, s'alignaient sur leur lit de feailles de choux, en saisis Office cu travail Par arrêté royal du i5 juillet 1900, ont été nommés respectivement président et vice- président Du conseil de prud'hommes d'Ypres, MM. Begerem, René, et Boone, Cyrille. Decoration ci\ique Par arrêté royal du 14 juillet 1906, la médaille de 1" classe est décernée a M. Colaert (R.), membre de la Chambre des représentants.bourgmestre de la ville d'Ypres (Flandre Occidentale), en recompense des services qu'il a rendus dans le cours d'une carrière de plus de vingt-cinq années. Mr MauriceVan den Bulcke deZonnebeke, ancien élève du College St-Vincent, vient de passer avec distinction l'examen final de médecine et chirurgie. du Lloyd's Register pour 1906-1907, qui viennent d'etre officiellement publiés, mon- trent que la construction de navires a fait de grands progrès au cours de cette dernière sait une avec dextérité et la précipitait au loud de son énorme casquette, qu'il plaga ensuite sur la latte la plus élevée du vaisse- lier. Bandit Misérable fit la mère Cadet, attends un peu Son premier mouvement fut de «aisir une trique et d'aller la casser sur l'échine du larron. Mais, tout a coup, elle se ravisa, eut un sourire, et dit Je vas te montrer de quel bois je me chauffe, brigand Elle alia prendre la bouteille de vin et rentra tranquillement dans la cuisine, oü le voleur 1 attendait avec un petit air de nitouche admirablement joué. Après avoir fait honneur au vin de son hótess?, Mitoufiard se leva, se coiffa de sa casquette en fit mine de prendre congé. La mère Cadet le retint. Minute, cousin on ne part pas ainsL C'est aujourd'hui mon anniversaire et il fa ut vider la bouteille Tenez, asseyez-vous, pres du foyer, dans le graud fauteuil. Mitoufiard fit une grimace, mais le moyen de résister Il alia done s'asseoir a cóté de 1 atre. La vieille continuait -Ne trouvez vous pas qu'il fait rudement nsquet, ce soir et ce feu qui ne chaufTe pas une bonne brassée de bois, et ca ira mieux. Et elle eutassait les büches, et la fiamme montait, et la chaleur derenait intense, et, *5' i lil j r 1 ■C33B-MB«NS«M5»

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 2