"b
II l«l
|l ijl
i
La Flandre a Tourcoing
Exposition de Milan
ne vie bien remplie
A C école Saint-Michel
,4 St-Alois
A la Mariaschool
rotes
uissimu-
r se remit aux
'L •*i:\(8sements publics, tous les types de la
4*\J, V ,iée et si pittoresque Italië. En passant
yl café tel restaurant ou a telle bras-
e, on a la sensation d'aller de Rome a
_A'! 'pies, de Turin a Palerme. La decoration,
Lf. fes costumes, les personnages, le langage,
tout appartient a la province natale et l'on
s'imaginerait, ainsi, avoir fait en quelques
heures, le tour de TItalie.
«I
II
ii ,- j-rTtflgner les langues au
puis a Witebsk et a
■Y"\Z '7u' fut envoyé au collége de
wqu'en 1811 la Compagnie
iiouveaux établissement» dans
.%Vcique da Nord.
~"c Deux ans plus tard, levêque de New-York
lui confia Tadministration de la paroisse de
Saint-Piorre, dans sa villa épiscopale.
Aucune épreuve ne devait être épargnée
k cette done d elite. Des accusations aussi
ridicules qu'odieuses furent dirigées contre
le P. Malou. Levêque, Mgr Conmo ly, cir-
conveuu par son entourage, y ajoute trop
facilement l'oi. La cause fut portee en Cour
de Rome et déférée la Propagande. Malgré
les invitations pressantes que lui adressaient
de» évêques des Etats Unis, le P. Malou
refusa de quitter le diocese de New-York et
attendit avec sérénité l'arrêt de la Cour
pontificale. La propagande ne prononga
qu'en 1825, après une longue instruction.Le
P. Malou, complètement réhabilité, remplit
encore pendant deux ans ses lonctions pas
torales. II mourut le 10 Octobre 1827, sans
avoir revu son pays, ayant bu longuement
a la coupe de Pépreuve. Le corps du grand-
père de Jules Malou repose dans les cryptes
de la Catbédrale Saint Patrick,k New-York.
Sa mémoire est restée en veneration parmi
lescatholiques, qui lui doivent le dévelop-
pement de leurs écoles.
On ne nous reprochera pas d'avoir ravivé
la cendre de ce pieux héros. Ses vertus ho-
norentaumême titie la Patiie et 1 Eglise,
dont il fut le généreux sei viteur.
Baron de Trannoy.
La contribution de la Belgique a l'exposi-
tion internationale de Tourcoing a été cou-
ronne'e d'un franc succès. A preuve les
nombreuses et flatteuses recompenses que le
jury supe'rieur a décerne'es mardi aux expo
sants beiges.
Voici d'ailleurs la partie du palmares inté
ressant exclusivement notre province
Groupe I. Classe IV (Produits manu
factures). Hors concours MM. Leonard
De Kien et fils, Courtrai.
Grands prix en collectivité: MM. C. Claes-
sens de Courtrai F. Coppens, de Courtrai
Dassonville, frères, de Courtrai J. De Vos,
de Courtrai C. Geuten, de Harlebeke G.
Glorieux,de Courtrai; Lenoir et Deschrijver,
de Roulers Libeert et Cic, de Courtrai
Société anonyme des établissements P. De
Gryse-Facon, de Roulers Société anonyme
Houpels-Baul, de Courtrai MM. Verhoost,
frères, de Courtrai J. Verwee et Cie de
Courtrai.
Groupe III. Classe X. (Produits chimi-
ques.) Hors concours. Medaille d'argent
M. Chenot Prevot, d'Ostende.
Classe XIV (Constructions). Hors con
cours M. P. Laigneil, de Courtrai.
Classe XV (decoration et mobilier).Hors
concours; MM.De Coene frères,de Courtrai.
Classe XVIII (moyens de transport.
Grand prix M. H. Colaert, de Poperinghe.
Classe XXII) (instruments de musique).
Hors concours MM. Derdeyn frères, de
Roulers.
Groupe VII. Classe XXV (industries i
rurales.) Hors concours la Société j
anonyme Belgian Coprah Oil, de Bruges. i
Classe XXIX (liquides). Hors concours: i
la Société anonyme A. De Cock et Cle, I
d'Ostende.
Classe XXX (produits agricoles). Hors
concours le comité linier de Courtrai.Grand
prix MM. Brandenberg et Cie, de Courtrai
la Société anonyme Laiteries fédérales des
Flandres, de Courtrai.
Annexe: Classe i5.— Grand prix: Collec
tivité des industries d'art, de Bruges
La prósèüCé du Cardinal Vincent
Vannuleili au congres de Tournai a
appelé 1'attentioLi sur eet éminent
prince de l'Eglise.
Peu de vies sont, aussi remplies que
la sienne.
Quelques souvenirs en ferout
preuve.
Né,le 5 décembre 5836 aGeuazzae.o,
dans les Etats Ro mains, i! pussa au
Collége Opranica avec son ft ore plus
agé que lui de deux ans. Ancien élève
du célèbre P.Seechi, il cvqait le gra
de de .'oc'eur en Théologie et en Droit
Canon a TUniversité grégorienne. I!
futordocné psctreen 1861 et succéda
a soa frère c mme chauoine de Saint
Pierre et pr dessenr de dogmaiique
au Séminaire du Vatican. Bien'ó' il
enira dans la diplomatie et Hccomp '.g-
na Mg! Oregl a Ie doyen actti I du
Saci Collége lorsque celui-ci
devin! I iternouce a La ILty De la il
passa, avec Mgr 0,-eglia h la nonc'a
(ure de Btuxell s oü il iaissa d'ixctl-
lenis souvenirs.
A la iapnciafiire de Bruxelles Mgr
Vatinii teili Lit succesivement aitdi-
tcur, chargé d'affaires el enfiu chargé
de l'inférim de ia nonciature.
Eu 1878, Pie IX le rapp la a Rome
comme sous-s crélaire d'E'al el ap és
l'ëlection de Léoti XLI, Mgr Vannu
tel I i resla en l'ouctiou pendant quatre
r* ois afin de tnelfre le nouveau secré
taire d'Et-af Fra'.ci au courant des
affaires Ces quatre rnois sufllrent a
faire cot naitro ses talenfs a Léou Xlil
qui le nointna auditeur de Bo'i.
Eu 1880, i! fnl crééé-êque de Sar-
dt s et envoyé comme déJégué apqsto-
lique a Coqstajtini p!e. Trois aus plus
lard il fut désigné comme internonce
au Bi -il. 1! assista au couronuemenl
d'Alexandre HI a Mqscou et depuis
iorsserendit encore en Russie pour
trailer des nominations épiscopales.
L" concordat enüe le Ssiut-Siège et le
Portugal le; fu Lommer nonce a ins-
bonne en 1886.
Au consi tóire du 23 juin 1890,
Léon XIII le créa carditis1.
D puis lors il remp'it encore plu-
sieurs missions in portantes en 1898
il ia présentail L iou XIII au congres
eucharistique de Bruxeiles et eu 1905
tl representait Pie X a la consecration
de la c slhédrale d'Arruanh en l-lande.
Ajoulons que !e Cardinal Vincent
Vannuleili est é-.êquc subin bicaire
de Prtles'riua, archiprêtrc do Sle- Marie
Majeure ei préfet de la Congrégation
du Coiicile.
Dans son allocution de remerctment aux
mal tres et aux protecteurs de l'école Saint-
Michel, a Tissue de la distribution des prix,
M. le doyen disait que Sairit-Michel était la
perle de notre enseiguement libre. Qui done
ne ratifie eet éloge parrni les parents tou
jour» plus nombreux qui y envoient leurs
enfants, comme parrni les amis de 1 ensei
guement libre en general
Le sceptique n'aurait eu pour s'en con-
vaincre qua assister a la distribution des
Ceux qui reviennent de Milan ne tarissent prix de cette éco'e. Le nornbre des élèves
pas d'éloges sur la majestueuse et superbe avait suffi déja, a lui seul, a Tédifier au
Exposition. Ce qui a fiappé l'étranger, sujet de la faveur dont jouit Tenseignement
c'est d'y trouver réunis, dans les nombreux qui s'y donne car on peut dire qu'avec le
collége Saint Vincent l'école S. Michel
groupe la jeunesse masculine de presque
toste notre bourgeoisie.
Mais qui done a encore besoin d'être
renseigné a eet égard.
Aussi une distribution de prix a Saint-
Michel est elle toujours une fête a laquelle
on se rend coname k un régal. Un vrai régal,
en effet, pour l'esprit et pour le ernur. On
ne se lasse pas' de voir se produire cette
jeunesse, tantót dans toute la distinction et
ia bonne tenue acquise ou plutöt conquise
sur sa turbulence naturelle, tantót dans le
charme incomparable de sa fougue juve
nile. Sous ce rapport la pièce jouée par ces
enfants était admirablement choisie c etait
bien la jeunesse croquée sur le vif.avec toute
son espièglerie et toute son ardeur folatre
et inconsidérée, mais aussi avec toute la
générositéjde sa nature quand elle est bien
conduite. Pour composer une pièce d'une
psychologie aussi heureuso en même temps
que d'une moralité aussi adroitement expli-
quée, il fallait un éducateur de cette jeu
nesse si bien dépeinte. Et de fait, la pièce
est l'oeuvre dun des distingués professeurs
de S. MichelM. Bostyn.
La partie musicale, considerable dans
cette pièce et, elle aussi, excellemment
appropriée est également sou oeuvre.Dirigée
par l'auteur, interprêtée par une jeunesse
qu il tenait dans sa main comme un bdton
d orchestre, l'amusante étude de moeurs
escholières a valu a son auteur comme a ses
interprètes un succès triomphal. Succès bieu
suggestif aussi, car il est vrai de dire tels
malt res tels écoliers.Les maitres a S.Michel
soutdes éducateurs diprimo cartello; l'école
a nécessairement unevaleurcorrespondante.
Les pères de familie yprois s'en félicitent,
comme de juste, et ils sont reconnaissants
aux fondateurs et aux protecteur3 de cette
perle de Tenseignement libre. A l'heure oü
nous voyons les catholiques de France re-
gretter amèrement de n'avoir pas assez
éuergiquement veillé au grain a l'époque oü
se formait la génération qui soutient au
pouvoir les oppresseurs de toutes leurs
libertés, il fait bon cueillir les fruits de
notre vigilance et constater ce au'une longue
ère de liberté a produit de résultats léconds
dans toutes les spbères de l'activité nationale
et plus particulièrement dans celle de l'en
seignement. La brillanta école en est un des
plus beaux exemples.
A S' Michel nous étions encore en bour
geoisie a St-Alois nous voici en pleine
démocratie. C'est notre grande école popu
laire, et populaire elle Test assurémentle
peuplo l'aime et pour cause.
Nous aussi nous avons un faible pour
elle, car c'est l'école des petits, parfois des
petits malbeureux, et a cause de cela ils
sont nos préférés, de même que dans les
families ce sont les Benjamins, les souffre-
teux et les disgraciés qui possèdent la meil-
leure part du cdeur de leurs parents. Cette
prédilection entrait sans doute pour beau-
coup dans l'extrême intérêt que nous avons
pris aux divertissements scéniques dont les
élèv.s de St Alois ont si beureusement
agrémeuté leur distribution des prix.
Certes il ne faut pas mettre St Pierre au
dessus du bon Dieu, ni St Alois au dessus
de St Michel. N'empêcbe que, toutes distinc
tions faites, les deux écoles sont dignes de
figurer Tune a cötó de l'autre. Dans Tune
comme dans l'autre c'est la solide education
cbrétienne qui prime tout et féconde tout le
reste docilité, application, bonne tenue,
etc. Comme a St Michel aussi, Tinstructiou,
quoique plus élémentaire ici, est donnée
supérieurement par des maitres rompus a
cette ingrate besogne.
Et quant a Téducation physique, si St
Michel a la brillante phalange de Turners,
St Alois pour sa part, s'attache a ce cöté
de Téducation avec d'autant plus de soin
que ces enfants sont presque tous destinés a
trouver dans la robustesse de leur santé,
dans la souplesse et la vigueur de leurs
membres les éléments essentiels de leurs
moyens de subsistance.
ln volle zee la gentille scène musi
cale avec mouvements d'ensemble était on
ne peut mieux choisie pour donnet' uue idéé,
aussi exacte qu élevée, du soin avec lequel
les dévoués instituteurs de St Alo'is s'atta-
chent a procurer aux enfants de nos ouvriers
une éducation et une instruction appropriées
a leur future condition non moins qu'ó leur
intérêt moral et social le plus manifeste. II
y avait la desscènes et des tab'eanx dólicieux
qui faisaient grandement honneur rans
doute aux jeunes gens exécutants, mais peut
être plus encore, par le dévoüment et l'babi-
leté professionnelle qu'ils révélaient, aux
excellents maitres et directeur de notre
chère école populaire.
Après la grande semaine des solennités
eucharistiques qui vient de se cióturer par
une des plus grandioses manifestations de foi
dont notre Catholique Belgique ait jamais
été le theatre, voici une autre grande semaine
qui s'achève, d'un intérêt un peu plus local
sans doute, mais non moins réconlortante
pour le coeur de tout catholique la semaine
de Tapothéose de Tenseignement libre po
pulaire, car c'est bien la ce qu'ily avait de
plus obvie et de plus manifeste dans les
diverses solennités scolaires qui se sont de'-
roulées cette semaine a Ypres et qui ne
méritentque tres accessoirement le nom
de distributions de prix.
Maispour en parler, il faut bien un peu les
classer, et voila le chiendent, car il serait
malaisé de dire a laquelle revient la première
place.
Coquille St Jacques 1 Honneur aux damesl
Commengons par notre brillante Maria
school aussi bien suis je tenté, pour ma
part, de lui décerner la palme.
Mais tout d'abord un grand mea culpa.
Dès Touverture de la Tuindag, les solennités
de ce genre se succêdant en si grand nombre
qu il faut bien faire un triage et en négliger
quelques unes, Naturellement, on ne se
dispense pas d'aller a des distributions de
prix comme celle du collége episcopal, par
exemple et cette année ci moins que ja
mais étant donnés les succès particulièrement
brillants que nous avons relates. Mais enfin
le triage des écoles en fêtes se faisait toujours
au détriment de quelques-unes et la Maria
school était du nombre. Mea culpa! mea
culpS Oui, soyons franc. Nous nous
disions tout bas irai-je de galté de coeur me
faire écorcher les oreilles a écouter balbutier
du francais ou du flamand... de St Pierre
M'astreindrai je a entendre décerner encore
et toujours des prixde travail de dentelle au
kilometre Nos bo ines soeurs Lamothe sont
assurément d'excellentes éducatrices, puis
qu'elles ont formé, entre autres, cette ge'né
ration de braves femmes du peuple, si fon-
cièrement chrétiennes, qui sont Thonneur de
notre ville. Mais enfin, tout progresse, et
du cöté de Tinstruction suïvent elles assez le
mouvement car celui qui n'avance pas
recule.
Mea maxima culpa C'est nous seuls qui
retardions. Les pieuses éducatrices de la
Mariaschool, elles, ont parfaitement suivi le
mouvement, ou plutot elles en ont pris la
tête et sans même assister a leur magnih-
que distribution de prix, il eüt suffi pour
s'en convaincre d'une visite h leur exposition
scolaire ou même d'une simple promenade
a travers le vaste établissement d'éducalion.
La Mariaschool n'est pas un de ces
fameux palais scolaires qui nous coütèrent
si gros pour nous rapporter si peu mais il y
a la réunies des conditions d'espace, d'hy-
giène et de propreté que bien des palais,
scolaires ou autres, ne réalisent pas. On n y
trouve pas de classe de peinture, c'est vrai
on n'y connalt pas davantage les cours de
piano ou de violon mais nous y avons
admiré des dessus de piano, des garnitures
de canapé, des chemins de table, des brode
ries de toute espèce exécutées par les élèvts
et que nos grandes dames se disputeront
certainement pour leurs salons. Remarqué
aussi toute la gamme des objels froebeliens
et entre ces deux extremes, quelle abondance
et quelle variété de travaux a i'aiguille, au
crochet, au fuseau, etc. pour toutes les
exigences de la toilette et du ménage, tant
bourgeois qu'ouvriers I
La dentelle Ah 1 sans doute, comme
jadis, elle y est en honneur. N'est ce pas une
de nos principales industries Et legrand
mérite de la Mariaschool n'est ce pas d'èue
une école essentiellement pratique oü Ton
prépare admirablement nos jeunes ouvrières
au struggle for life qui les attend au sorlir
de l'école Pit de ce cöté la encore beaucoup
de travaux exposés expliquent bien le grand
renom des dentelles d'Ypres.
N'empêche qu'aujourd'hui il faut a nos
dentellières elles-mêmes un certain deg'é
-T V
fM
»T
c