ORGAN DE L'ARRON DISSEM ENT CONCERT TELEPHONE 52 Grand CONCERT Le conflit Franco-Vatican Le général des J&uites Exposition de Milan Pensions de vieillesse YPRES Au monument de rimmacuJée Conception Samedi 15 Septembre 1906 40 centimes le Nc On s'abonne rue au Beurre, 36, a Vpres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Lundi 17 Septembre 1906 Comrr une de R E VIM EL Depart des derniers trains La commission des fêtes MALL1SSE R. DELOBBEL. L'élection dn P. W'ernz comme général de la Compagnie de Jésus ne deut que favoriser les relations du Vatican et de Guillaume 11. Celles ci éiaïent dé a d'une gra: de cordialité en cffet, il y quc'.que? j< ursleSt Père a fait remettre a l'Émpereur alle- maod l'ordre du Saint Sépulcre par !e cardinalKopp.prince-évêque de Bres- lau, nt i'empereur a profilé de ce qu'il était l'hóte, avant hier, de Mgr Kopp k Bresiau, pour le décorer de l'Aigle Noir. A ce propos le Local Anzeiger de Berlin écrit La distinction extraordinaire que l'Émpereur vient d'accorder h un prince de l'Eglise romaine,a l'occasion ats manoeuvres (ie Silésic.donne a ces manoeuvres une importance même politique. II y a longtemps que ie car dinal Kopp jouit de la faveur impé riale L i distinction dont il a été Pob- jet est ia plus haute parad les distinc tions hooorifiques pruss.ennes. On peut dire que cette fois ei, il ne s'agit plus, somroe toute, d'un personnage personnel d'ostime. Chez rus vois'nsdc i'ou/st, l'Eglise catholique traverse une crise qui me nace son existence même. La décora- tion remise Dar i'Empereur au prélat prüssion sera remarquée u ême par dela les frontières allemandts. Un de nos amis qui revient de 1 Exposition de Milan nous disii't hier: «11 a fait a Milan, la semaine der- nière, une chaleur terrible. Mais de puis trois jours,la fraicheur a succódé a cette temperature tropicale et il fait vraimeot bon vivre dans la eapitale de la Lombardie; l'Exposi'ion est su perbe; les fêtes succèdent aux fé es. Maintenant que prennent. fin les vil- légiatures a la mer et a la campigne, une visite a l'Exposition de Milan s'impose comme couronnement aux vaeances d'été. Les absents seuls auront tort. V i. A.Mfjlf JOURNAL D'YP <2t L>rVi.- -i. ".2. V Le JOURNAL. D'YPRES parart le Mercredi et le Samedi. Le prix de I'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnerr.ents sont d'un an et se régularisetit tin Dérembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de ort a l'adresse ei-dessus. Les annonces coütent 15 centimes \a^.gre. Les réclames dans le corps du journa coutent30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc 'a ligne. Les numéros supplémentaires content 10 franss les cent exemplaires. Pour les annonces de France «*t de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a VAffence Havas Bruxelles. rua d'Argeut. n° 34 at a Paris.8. Place de la Bourse. CERCLE D'ÉTUDIANTS De Toekomst hoort der Jeugd a 7 heures du soir au VOLKSHUIS On jouera De Valsche Burckaert Ballet Espagnol, etc. Société «KEMMEL-EN-AVANT» Fête de cloture de la saison d'été 1906 Dimanche 23 septembre igoó 3 heures trés précises de relevée donné par rHarmie Municipale de Bailleul. a 7 heures du soir ILLUMINATION DE LA GRAND'PLACE ET BRILLANT FEU D'ARTIFICE tiré au Mont Kemmel, par M. Vanrapen- busch artificier a Hooglede. l vers Ypres 8 40 DE KEMMEL vers Waruêton 8.40 f vere Neuve Eglise 6.48 Ls> Secrétaire, Le PbéSident, L'assemblée des évêques tenue récemment a Paris a mis en relief les graves difficultés que la situation religieusepre'senteen France. Les évêques ont dü se se'parer sans avoir pu prendre une decision relativement a la future organisation du culte. Et cela se comprend aujourd'hui, la situation parait sans issue. La circulaire du ministre Briand établit que l'exercice du culte, d'après les dispositions de la loi de séparation, est essentiellement lié a la constitution des associations du culte, prévues par cette loi. D'autre part, l'encycli- que du Pape defend aux catholiques la constitution sous une forme quelconque de ces associations. Se trouvant entre deux impossibilités, il était naturel que les évêques se séparassent sans conclure. Ils ont pu faire une seule chose ils se sont trouvés presque unanimes pour decider d'attendre les événe- ments et, en attendant, de continuer dans les églises l'exercice du culte public. C'est une solution purement provisoire, mais qui ne compromet rien et fait que, pour l'avenir, la conduite ultérieure de l'Eglise pourra être déterminée par la politi que que suivra le gouvernement. Quelle sera cette politique? M. Clémenceau a déclaré catégoriquement qu'aucune église ne sera fermée aussi longtemps quil restera au pouvoir M. Briand tient un langage animé des mêmes sentiments. Pour quiconque a suivi les dernières manifestations en France, il y a une chose qui apparait chaque jour plus évidente, c'est que le gouvernement redoutant la guerre religieuse, a le désir de sortir de la situation présente avec un modus vivendi honorable. Clémenceau, lisons-nous dans une lettre qui nous est adressée de Paris, est loin d'être un ami de l'Eglise romaine, mais il est considéré comme un homme sérieux ceux qui le connaissent de prés assurent qu'il tend secrè- tement a exercer en France une espèce de dictature morale, semblable a celle qu'a exercée Gambetta il y a vingt cinq ans. Or, Cle'menceau est trop perspicace pour ne pas s'apercevoir que le socialisme révolutionnaire constitue actuellement, en France, un danger tres grave pour la République, et que par conséquent ce serait une véritable folie de susciter une guerre religieuse qui ouvrirait j la brèche a l'ennemi. j Bonaparte consul a fait le Concordat Clémenceau dictateur aurait une ambition plus modeste, celle de réconcilier tous les Francais autour de la loi de séparation et d accomplir de cette manière une oeuvre de pacification civile et religieuse. Or, ces dispositions conciliantes resteront- elles stériles Plusieurs se refusent a le croire. La République fran^aise, tous le reconnaissent, a eu aujourd'hui legrand tort d'organiser la séparation et de vouloir imposer a la France un nouveau régime ecclésiastique, sans un accord préventif avec le Saint-Siege. Mais le tort n'est peut-être pas irreparable, et il est intéressant de constater que dans le public francais même, l'opinion commence a se faire jour que l'unique moyen de sortir des présentes difficultés serait celui de reprendre les négociations avec le Saint-Siége. Le journal Le Temps même a publié un article dans ce sens. Cette constatation faite, ce serait une erreur toutefois de croire que la reprise de ces négociations, sous quelqne forme que ce soit, puisse être une chose facile. File appa rait, au contraire, bérissée d'obstacles de toutes sortes.tant de la part du gouvernement francais que de la part du Saint-Siège. Ni Ie Saint-Siège ni le gouvernement francais ne voudront être les premiers a abandonner leurs positions actuelles et a accomplir un actequipuisse ressembler a une capitulation. Pourtant si de sérieuses difficultés s'opposent a un modus vivendielles ne sont pas telles a ne pouvoir être surmontées. Trois mois encore nous séparent de la date fatidique du ri décembre, a laquelle la loi de séparation devra être mise a exécution; et dans ces trois mois beaucoup de choses peuvent se terminer. Sans doute la situation est trés compro mise mais tout espoir d'une solution pacifi- que n est pas encore perdu, et peut ètre ni le gouvernement républicain ni le Vatican n'ont dit leur dernier mot. Et pourquoi ne pourrait-on pas s'enten- dre? Si le gouvernement francais ne veut pas la guerre, le Saint-Siège, de son cöté, exige seulement que d'une manière ou d une autre on reconnaisse dans la loi les droits de la hiërarchie. Est-il possible qu'avec de telles dispositions réciproques on ne finisse point par trouver une formule qui sauve la situa tion La diplomatie européenne a triomphé a Algésiras de difficultés bien pires. Cet avis est trés important et les mutua listes feront bien de lui donner le plus d- publicité possible, Ils éviteront par la de douloureux mécomptes i nombre d'intéres- sés qui n'agiront pas si on ne les y convie si on ne les presse de le faire. Les personnes nées en 1841 doivent introduire fin de l'année 1906 leur demande pour obtenir l'allocation de 65 fr. en 1907. Les personnes nées en 1842 doivent introduire fin de l'année 1907 leur demande pour obtenir l'allocation de 65 fr. en 1908. Les personnes nées en 1843 doivent verseren trois ans au moins une somme de 18 fr. pour obtenir l'allocation de 65 fr. Ces versements doivent être faits au plus tard en 1906, 1907, 1908. Ces personnes n'ont plus que quelques mois pour se mettre en règle. Passé ce délai, elles perdront leur droit a la pension. Les sociétés doivent rechercher ces per sonnes et au besoin faire une démarche chez elles. Les personnes nées en 1844 doivent de même verser 18 fr. au plus tard en 1906, 1907, 1908 et 1909. Les personnes nées en 1845 doivent faire ce même versemnt, en cinq ans au maxi mum, soit 1906, 1^07, 1908, 1909, 1910. Organisée a la hüte.ou plutöt improvisée, et annoncée au public en dernière beure seulement, la fête de dimanche soir n'en a pas moins pleinement réussi et rassemblé au pied de la statue, délinitivement mise en place, une grande partie de la population. U'est que les enfants de Notre Dame de ïuine aiment bien leur céleste Protectrice et se plaiseut k le Lui témoigner publique- ment. Point d eclats cependant dans cette fête, point de discours, point de pompe. Ni rillumination, ni la musique, ni les chants, ni la décoration ne faisaient oublier les attraits correspondaats de la fête d'inaugu- ration de l'an dernier. Par contre, la fête de dimanche empruntait un charme tout particulier a cette idéale soiree de septembre, caime, tiède et richement étoilée. On eüt dit que la Vierge, répondant aux hommages de ses pieux enfatits, se plaisait k leur montrer les premiers lambris de son tröne, ainsi qu'uu reflet amplifié et projeté dans l'mfini de l'inscription lumineuse ik ben de Onbevlekte Ontvangenis Et dans cette nuit pleine de mystère, les chants aussi montaient vers Elle avec un accent religieux plein d'émotionnante grandeur. D instinct- la pensée se transportait vers la vallée du Gave, sillonnée a la même heure par des milliers d autres Beiges, mêlés a d'innom brables pélerins de toute nationalité, et qui contribuaient largement la bas a cette inces- santé et magnifique glorification de Marie dont Lourdes ofïre nuit et jour le spectacle. Et, malgré tout, il nous semble que l'Im- maculée a dü se complaire davantage aux accents de tous£ces cceurs purs rassamblés autour de son monument qu'a ceux de ces pélerins, a la foi plus ardente et plus réflécbie.l'honorant aux lieux mêmes choisis par Elle pour y recevoir leurs hommages. Mais tandis que les Yprois juniors remportaient ce triomphe facile, les seniors, jaloux de mériter, eux aussi, les faveurs de 1'ImmaQulée, méditaient une revanche. Ce dernier chant de3 enfants montait vers la Vierge comme un pur encens.mais comme un nuage d'encens aussi il allait bientót se dissiper et s'évauouir. Et le chant inaugural entonné par une imprévoyante jeunesse serait peut être ainsi, par une amère dérision, le dernier hommage solennel que recevrait le pieux monument 1 Non, non, se dirent les ainés, cela n'est pas possible. Le monument doit être un témoin constant dela fidélité des Yprois a leur auguste Patronne.et non pas un simple souvenir de fêtes jubilaires célébrées avec éclat mais passées. Tel qu il est, il est iucomplet. II ne faut pas qu'un seul jour consacré a la Vierge se passe sans qu elle y reqoive nos hommages. Et l'avis général fut de faire construire un long prie-dieu décoratif en pierre de taille terminé par une paire de réverbères,d'allure Ij

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1