Am c rr^pos dominical Les démissionnaires en 1879 Un coeur broyé 9"'-.'.fle V,i;. - ar'ope- 200kilos 400kilos; 750 kilos; Par une belie journée de juillet 1886, je marchais, accahlé par la chaleur, de Gustiae a Kochefurt, tra versal de part en part i'immense forêt d'Ardenne. Le ciel, d'un bleu tendre, était aussi uiii et aussi poli qu'une glacé de Venise. Le soleii dardait ses rayons de leu sur noire pauvre terre avec une iutensité si extraordinaire, que les ar- bres gigantesques de la forêt ne par- venaieat qu a en mitiger fort légère- rnent l'aecabiaute chaleur. Bref, tout semblait promettre une journée qui ailait fiuir fort belle. Cependant, vers irois heures un point noir apparut a l'bórizon et en moins de viugt minutes l'immense voute céleste prit uue sinistre couleur de plomb. Bteuló! une efFrayante ob- scunté m'enveloppe tout eutier. De sourds grondements se succé- daient au loin, se rapprochant tou jours, et de temps a autre un éclair sinistre semblait couper en deux ('im mens it noire qui m'euiourait. Pas le moindre abri a l'horizon, Cependant de grosses goutles com- meüQaieut a tomber, s'applatissant sur le sol sec comme autant de pièces de deux sous, et les arbres se mireot a gémir sous rirrésislible poussée du vent. Je hatai le pas. Bienlót, el quoique nous fussious en plein jour, je vis poiodre au loin une petite lumière va- cillantc. Cinq minutes plus tard, ruis- selaut, trempé jiisqua ia peau, je heurtai la porie d'une pauvre cabaae perdue dans le bois. Un vieilla d a belle barbe blanche vint m'ouvrer et me souhaite galam- meui la bienvenue tout en m'avan- canl i'unique escabeau reslé libre dans sa hutte. Temps detestable, dis-je, eprè3 avoir remercié. - 4 Sf 1 ar V[r Tmme dit qfftjfr "8ral, sont orga- <s professionnelles T^els sous le patronage Doublonnière de I'ope- jsidées largement par le oi francaise, puisqu elle porte la date du uillet 1905 mais son article final stipulait wm? elle n'entrerait en vigueur qu'un an après ''til) f'^.sfc^n application, c'est-a-dire a partir du j'-^imanche 29 juillet i§o6. Cette disposition finale pas été reproduite dans notre loi, et il y a la une première difference entre les deux textes. Difference qui n'est peut être pas a l'avantage du le'gislateur francais. II eüt été sage, alors qu'on promulguait une loi de nature a modifier sensiblement les habitudes du pays, de donner aux intéressés un délai suffisant pour se préparer a ces modifications. ^Agriculture et et par l'Asso- 'e-:;.-générale des Brasseurs beiges. Les conditions de participation ont été modifiées dans 1'iutérêt du planteur et du négociaut. Elles sont iessuivantes (art 4) a) li faut être pianteur de houblon et membre de 1 Union professiounelle b) Les houblons seront exposés dans les classes suivantes lre cla>se, «Witte Rank" ou Tige Blanche 2' classe, Groene Bu- vrinsche hop» ou Tige Verte de Buvrines 3' classe, autres variétés (Bramblings et Uoldings anglais, replants de Wolznacb ou de Saaz, Clochette Vert d'Alost, etc etc.) c) Les balles pèseront 10 kilogrammes. Ces produits seront prélevés au grenier du cultivateur par deux témoins, étrangers a la locaiité. qui cachelteront les balles. d) Les balles ne porteront pas la moindre tnarque.E.Rsseront numérotées en l'absence des exposants. Pour les deux premières classes, l'expo- sant, doit avoir la quantité disponible suivante a) E11 petite culture (moins de 1 h. a.) b) En moyenne culture (de 1 a 2 h. a. c) E11 grande culture (plus de 2 h. a.) Au moment de préveler 1 échantillon de 10 kilos, les deux témoins s'assuront de la presence de la quantité disponible, requise par Ie ï'èg ementils dresseront un «certi- ficat de prélèvement, d'échantillon attes tant que ces 10 kilos proviennent d un tas coiuenant e nombre de kilos proportion- nellement a la culture eet acte sera contresigné par l'exposaut. (Jette iuovation ne sera pas sans uttlité, croyons nous, et pour Tacheteur et pour le reud rnr. Afin que l'expertise se fas-e dans les meilleures conditions, le jury se composera de brasseurs, de négociants, d agriculteurs et d'agronomes, tous étrange s a la locaiité: aiusi seront représentés tous les partis qui ont intérêt de l'amélioration des produits De plus, les experts se serviront de la même échelle de pointage qu'a Alost Arome et richesse en lupuline40 points. Couleur 10 points. Cueillette 20 points. Séchage 30 points. Total 100 points. Les pronuits seront classées en deux catégories lre, 80 points sur 100; 2', 60 points sur 100 Tout houblon qui ne mérite pae a cote 60 sera déciassé au contraire, les produits de lre et 2= catégories seront amenés au concours régional qui se tiendra a Poperiughe, le jeudi 27 et le vendredi 28 septembre. L'et exposition régionale réunira done tous lss meilleurs houblons produits par lts divers s associations de plauteurs. Le vendredi 28, a 10 he nes, M. Êekaert, ;e distingué profe-stur de i'ócole supé' ieure de Brasserie a Gand, donnera une conféren ce sur la structure et la composition chimi- que du houblon. Que les brasseurs et b s négociants veuil lent souteuir ks efforts généreux de nos cultivateurs et hooorer d'une visite nos expositions locales ou notre concours régio nal Ce sera pour les brasseurs de la Flandre, du Hainaut et du Nord de la France, une excellente occassion de s'in- struire de la connaissance pratique des houblons de Poperinghe. NJoos 1 iso. s dans un grand journal répu hhcbiti du Nord de la France, Particle ci dessous, lout a Tbonneur de nos législa- teurs cattiohques beiges. Par une coincidence interessante, au iietit mên:i oü le Parlement francais verture. Dans les établissements même oü le roulement s'impose, elle aura l'avantage de ne pas imposer tout d'un coup aux chefs d'entreprise une augmentation de personnel relativenaent considérable, et d'iniroduire la Cette disposition finale de la loi beige n'a règle du repos hebdomadaire plus douce- - - ment, c'est-a-dire plus sürement. Le même esprit de prudence et de tempori- sation a inspiré 1 article 7 de la loi beige, qui n'a pas été reproduit par la loi francaise. Cet article vise les ouvriers et emp oyés des magasins de détail autres que ceux visés a Particle 4 e'est a-dire pour lesquels i! n y avait pas une nécessité absolue de prévoir l'exception au repos dominical, et aussi les garcons coiffeurs. Ceux-la pourront être occupés, dit 1 article II y a, entre la loi beige et la loi francaise, de nombreux points de ressemblance, et le rapprochement des deux textes établit que la seconde est manifestement inspirée de la 8 qe ia loi beige, le dimanche de buit heures premiere. Le principe est le même. Ce qui est interdit, cc n'est point de travailler, mais de faire travailler le dimanche. II est interdit d'occuper plus de six jours par semaine un même ouvrier ou employé dans un établisse ment industriel ou commercial... Le repos hebdomadaire doit être donné le dimanche ainsi débute la loi francaise. La loi beige débute a peu prés dans les mêmes termes II est interdit d'employer au travail, plus de six jours par semaine, dans les entreprises industrielles ou commerciaies, des personnes du matin a midi. Mais cette faculté peut etre suppfimée ou réduite, par arrêté royal, pour uneou plusieurs communes.une ou plusieurs catégories de magasins. Le nombre des heures d'ouverture pourra aussi, et par arrêté royal également. être augmenté en raison dc nécessite's particulières, pour six semaines I au plus par année. S La loi francaise, en son article 5, n accorde la même facul'té qu'a la condition qu'il soit l accordé un repos compensateur d'une journée I par quinzaine aux ouvriers employés le dimanche matin. Cette réserve réduit cons:- autres que les membres de la familie du chef dérablement l'avantage fait aux chefs d entre- f c i r, n r Ai, rannc flbhrlnma- ^-,„0 afr n'ort f «t-ra mia rl'linp lirililé tres mor men it au jou l.v lol cl pp, "au.- UI Pa e loi su~ Ie .mi k- mém !g que Da repos dcmim- o~jet dcvenuii lo. neig- est, cependant, anténeure de prés d'une année a d'entreprise... Le jour du repos hebdoma daire est le dimanche. Mais le tout n'est pas d'établir une règle il f aut encore la rendre applicable. Si désirable que soit la ge'néralisation du repos dominical, elle se heurte a des obstacles, a certaines nécessités qu'on devra toujours subir, a certaines habitudes qu'on ne pourra modifier qu'avec le temps. Ce qu'il y a done considérer dans une loi sur le repos du dimanche, c'est surtout la facon dont, après avoir posé Ja règle, elle détermine les excep tions, indispensables, suivant ï'expression proverbiale, pour confirmer la règle A ce point de vue, la comparaison entre les deux lois est intéressante. L'une et l'autre ont tout d'abord reconnu que le repos dominical était inapplicable au moins présentement, dans un certain nombre d entreprises. L artic.e 4 de la loi beige et l'article 3 de la loi francaise donne une énumération a peu pres semblable de ces entreprises. Voici l'énumération de la loi beige i° Les industries alimentaires dont les produits sont destinés a être livrés immédia- tement a la consommation 20 Les entreprises ayant pour objet la vente au détail de comestibles ou denrécs alimentaires 3° Les hotels, restaurants et débits de boissons 40 Les débits de tabac et les magasins de fleurs naturelles 5° Les pharmacies, drogueries et magasins d'appareils médicaux ou chirurgicaux 6° Les établissements de bains publics 7U Les entreprises de journaux et de spec tacles publics 8° Les entreprises de location de livres, de chaises, de moyens de locomotion 9" Les entreprises d'éclairage et de distri- bulion d'eau ou de force motrice io° Les entreprises de transport par terre, des travaux de chargement et de décharge- ment dans les ports, déöarcadères et stations; 118 Les bureaux de placement et les agences d information 12° Les industries dans lesqudles le travail, en iaison de sa nature, ne souffre ni inter ruption ni retard. L'énumération de la loi francaise 11e diffère de celles que nous venons de reproduire que par des poults de détail. Maïs si les exceptions prévues visent a peu prés les mêmes entreprises, elles sont, au contraire, tout a fait différentes, quant a ieur portée. La loi francaise exige dans tous les cas un repos hebdomadaire Ue vingt-quatre heures ce qu'elle autorise a litre exceptionnel, c'est ie remplacement du repos dominical par un repos iiebdomadaire avec roulement. La loi beige est beaucoup plus large. Elle accorde, en effet, aux entreprises dont nous avous reproduit la liste, la permission de hm iter a une üemi-journée par semaine, ou a une journée entière par quinzaine, le repos obligatoire. Ge repos peuj. être donné, a un jour autre que le dimanche, et avec faculté de roulement. La démi-journée de repos doit être prise soit avant, soit après une heure de l'après-midi Ia durée du travail ne pourra excéder cinq heures Les partisans du tout ou rien préfère- ront les rigut-uisde la loi francaise.Les autres estimeioni quen se montrant plus accom modante, la loi Delge aura peut-être fait oeuvre plus utile. Le demi-dimanche qu'elle rend possible sera souvent plus agréable aux ouviicrs et employés qu un |our entier, mais quelconque, de la semaine II permetfa de r>v pas! op déranger 1,-s habitudes du public, cl de .es modifier, ct pendant, pr u a peu, en restreignant progressivement les heures d'ou- prise, et n'est peut être que d'une utililé trés contestable pour l'employé. En somme, les modifications que le le'gis lateur francais a apportées a la loi beige, qui lui a servi d'exemple, ne nous paraissent pas heureuses. Dans l'intérêt même de la cause du repos dominical, il eüt été preferable, a notre avis, de sen tenir aux dispositions moins rigoureuses, plus conciliantes de la loi beige. On aurait ainsi réalisé un progrès moms rapide, mais plus certain. On aurait évité les trés graves diffieultés auxquelles ne peut pas matiquer de donner naissance, si on tient la main a son application, notre loi du 13 juillet 1906. Maurice Vanlaer Les fètes de Malines s'annoncent gran- dioses. Alors que la plupart des vaillants démissionnaires sont morts, et beauoup avant d'avoir entrevu la reparation de liniquité dont ils furent victimes, le parti cathohque tient a témoigner aux survivants son admira tion et sa gratitude. La presse libérale continue a décrier les démissionnaires continuons pour notre part a rappeler leur héroisme. Nous n'avons qu'a glaner parmi les magni- hques exemples cités par M. P. Verhaeghen dans son beau livre La lutte scolaire en Belgique. En adressant leur démission au conseil communal ou au ministère, beaucoup d'entre eux exposaient les motifs d'honneur et de religion qui les obligeaient a délaisser une carrière aime'e et longtemps suivie. On nous permettra de reproduire quelques-unes de ces lettres, souvent dignes d'admiration dans leur simplicité. a Je vous remercie de la confiance que vous m'avez témoignée jus- qu'ici, écrivait un instituteur de Verviers,M. Lamsoul, au conseil communal de cette ville; je suis sincèrement catholique, et je ne puis, sans trahir ma conscience, coopérer a l'exé- cution de la nouvelle loi sur Tenseignement primaire. Un autre, M. Emond, profes- seur de pédagogie dans une école normale, re'pondait en ces termes au ministre Van Humbeeck, qui venait de le nommer inspec teur Monsieur le ministre, depuis que je professe la pédagogie a l'école normale de Huy, j'ai enseigné aux élèves-instituteurs que la religion est la base de 1 education, qu'il n y a point de morale sans religion, et que c'est avec raison que le législateur de 1842 avait inscrit la religion au nombre des branches obligatoires de l'enseignement pri maire. En parlant ainsi, je meconformais a la lettre et a l'esprit de la loi, je restais fidéle a mon serment et a mes convictions. Aujour- d'huique la religion a disparu du programme de l'école primaire, je devrais ou critiquer la nouvelle legislation, ce que je ne veux point faire comme fonctionnaire del'Etat,ou tenier mon enseignement d'hier, ce que je ne puis faire comme professeur. Je remplis done un devoir de loyauté envers le gouvernement et un devoir de conscience envers moi-même en vous adressant ma démission. A Maeseyck, M. Robyns, maintenu par le ministre dans ses fonctions ante'rieures d'in- specteur cantonal, refusait également de les conservér. Je regrette, Monsieur le minis tre, écrivait-il le 12 aoüt, d'avoir k décliner votre offre bienveillante. Comme caiholique, je ne puis accepter uu nouveau mandat d ins pecteur, ma conscience ne me permettant pas de concourir a l'exécution d'une loi condam- née par l'Eglise. C'est ainsi que le gouvernement voyait ses meilleurs fonctionnaires, ceux mêmes qu'il désignait pour des postes plus élevés, re- pousser ses propositions et passer dans le camp opposé. Les lemons qu'ü recevait d'eux, pour être habiluellement entourées deformes respectueuses, n'arrivaient pas moins a leur but parfois du reste la franchise tradition- nelle du Flamand s'y donuait carrière avec moins de réserve. Ainsi M. De Koninck, révoqué de ses fonctions d'inspecteur et de membre du jury d'examen a l'école normale de Bruggelette, répondait a cette mesure par une lettre énergique Ce n'est pas par des actes de proscription, écrivait-il a M. Van Humbeeck, que vous parviendrez a refaire entre les membres de la grande familie beige l union désormais brisée par votre loi impo- htique sur l'enseignement primaire. Vous en porterez la responsabilite' devant la postérïté et devant l'histoire. II n'est pas sage, Mon sieur le ministre, de traiter en parias la meil- lture moitie' de la nation, coupable seule- ment de ne pas avoir réoié la foi de ses pères et les vieilles traditions qui ont fait la gloire de la patrie. J'espèreque vous ouvrirez enfin les yeux sur l'abime qui menace d'engloutir notre nationalité avec seslibres institutions, et que vous abandonnerez cette politique de baine et de rancune qui divise la nation en oppresseurs et opprimés, pour vous ressou- venir de cette belle devise e'crite dans notre Constitution Tous les Beiges sont égaux devant la loi. Plusieurs profitèrent des dernières clas ses avant les vacances de 1879 pour adresser a leurs élèves de touchanis adieux. Dans un petit village des environs de Verviers, l'insti- tuteur, donnant sa dernière lecon de caté- cbisme devant trente de ses collègues réunis en conférence, termina la classe par une émouvante comparaison entre la mort du Sauveur et lesépreuves de l'Eglise Nous aussi, ajouta-t-ilnous traversons dans notre cher pays des momentsd'épreu ve. Mes enfants, aimez toujours 1 Eglise, qui vous a tant aimés Ces paroles furent écoutées dans un religieux silence quelques semaines plus tard, la plupart des maiires présents a cette lecon abandonnaient l'enseignement officiel. A Bilstain, lors de la distribution des prix, l'instituteur adressa cette fiére allocution aux parents de ses élèves 11 ne sera pas dit que j assisterai impassible a l'enlèvement du Christ de cette classe, a la déchristianisation de vos enfants je préfère partii avant les scandales qui se préparent, puisqu'il n'est pas en mon pouvoir de les empêcher. A tous ceux qui, dans la simplicité de leur ame, m'ont conseillé de rester, je répondrai que je ne puis tromper le gouvernement. II me paierait pour enseigner a vos enfants la mo rale dite neutre or, je ferais comme par le passé, car je ne concevrai jamais i'éducation sans la religion. Si, par contre, j'exécutais les instructions nouvelles, c'est vous que je tromperais, vous et vos chers enfants je manquerais a ma conscience, et vous m'ap- prouverez tous de ne pas faillir a cet égard,

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 2