Quelques réflexions Le convent maconnique La fin des travaux Un portrait ■r1 -L,r jftalle efuuts. y<y: )ie la cathédrale et recueillie. tituteurs occupent la ..qT^Jfrices la droite. Kfisipoitrines brillent la croix -,<VdP Médaille commémorative du öópoldll. Parmi les pe: sonnalités ^*£uques citous la présence au premier rang de MM. Beernaert, ministre d'Etat, Roode, Mgr Keesen, Stiénon du Pré, Leger et Fris, sén&teurs de Broqueville, Ruzette, Pirmez, Decock, Coifs, Carton de Wiart et Mabille, députés. Les deux vicaires généraux et les membres du chapitre en manteau violet occupent les stalles. Sous le dais, Mgr Mercier assiste pontiti- calement au service divin. M. le chanoine Vangenesten, assisté du clergé paroissial, célèbra la messe de requiem et, k l'issue de la cérémonie, Mgr Mercier chante les absoutes. L'Assemblée Générale L'assemblée générale s'est tenue dans la salie des fêtes de la ville de Malines. A leur entrée dans la salie les instituteurs et insti- tutrices regoivent le diplóme qui leur est offert par le comité organisateur. Pres de 15Ü0 personnes sont massées devant l'estrade oü prennent placé les mem bres du comité et les personnalités mar- quantes. Mgr Mercier, archevêque de Malines est ovationné chaleureusement a son entrée. M. Beernaert, également tres applaudi a son arrivée, preud place a droite de sa Grandeur. Sur l'estrade siègent encore MM. le due d'Ursel, Helleputte, Le Ulef, Levie, Garton Wiart, Cartuyvels, Renkin, de Broqueville, Verbaegen, Mgr Keesen, Godftoid Kurth, Stiénon du Pré,etc. Des discours chaleureusement applaudis ont été prononcés tour k tour par Mgr Mercier, archevêque de Malines, par MM. Beernaert et Braun, par MM. Van Cleen- putte et Michaux, inspecteurs-démission- naires et par M. Siffer, président fondateur du Denier des écoles catholiques de Oand. Le banquet A 1 heure, dans la salie des Frères de la Miséricorde, a lieu le banquet offert aux démissionnaires. II est fort animé et des fleurs sont distribuées sur toutes les tables avec abondance. Des fleurs oratoires sont abondantes aussi: M. Michel Levie abu a l'épiscopat et fait l'éioge des démissionnaires. >1. Flamme, iustituteur en chef a Celles, démis8ionnaire de 1879 a répondu et a bu aux parlementaires catholiques au nom desquels M. Verhaegen a pris la parole. MM. Sevens et Beyaertont lu des poésies sur la lutte de 1879-1884. M. 0. Hailaert.instituteur en chef a Voor- mezeele, démissionnaire de 1879, remercie le Comité et por te la santé de M. Lierre Verhaegen, qui, k son tour, boit a la presse. M. Delvaux, de l'«Ami de l'Ordre pré sident de l'Association des Journalistes catholiques, répond, et la fête se prolonge jusqu'é l'heure des trains, joyeuse, certes, mais non sans mélancolie, car le regret de tant d'absences injustifiées oppresse beau- coup de cceurs. ^vlons, oil la guerre au catéchisme est .enée avec l'êpreté sectaire que Pon sait. pe'ril étant le méme ou setant même aggravé, les parents doivent done redoubler de vigilance, se souvenir qu ils ont charge d'Smes.donner a leurs enfants une éducation aussi chrétienne que possible, sous peine d'encourir une lourde responsabilité et même de se rendre gravement coupables devant Dieu. En fait d'éducation populaire, disait un n jour un archevêque de Westminster, le en matière scolaire Quelles que soient les mesures prises par les législateurs catholiques, organes depuis 1884, de la volonté du pays, pour racheter la nation beige du joug detestable et violent de la loi de malheur, il est indéniable que, dans de nombreux centres oü règnent encore les successeurs de Van Humbeeck et de Bara, le néfaste régime scolaire, installé en 1879, par la Franc-magonnerie, continue a pro- duire ses pernicieux effets. On peut même dire qu'en ces derniers temps fhostilité de l'enseignement officiel contre la religion catholique s'est nettement accentuée dans diverses localités et notamment k Tournai et li système qu'on pourrait appeler la'ique nest n pas le contraire de sectaire, comme on nous l'affirme il est bien au contraire, i) sectaire au premier chef Que faut il done penser de ces écoles que nos adversaires beiges considèrent eux- mêmes comme les pépinières du socialisme et de la libre-pensée Si ces écoles pouvaient être vraiment neutres et inoffensives au point de vue religieux, tous les adversaires les plus déclarés de l'Eglise s'y intéresseraient- ils avec une ardeur passionnée comme a leur meilleur et a leur plus actil moyen de pro- pagande N'en sont-ils pas, d'ailleurs, venus eux-mêmes a désavouer le mensonge de la neutralité scolaire et a proclamer que le but de leur enseignement doit être d'arracher des Smes a l'Eglise et d'émanciper la jeunesse du préjugé religieux Au surplus, si l'enseignement dit neutre dépourvu de toute direction religieuse et morale, pouvait réellement exister, il ne saurait encore inspirer de confiance aux 1 pères de familie catholiques, ve'ritablement j pénétrés de l'importance de leurs devoirs, j Aux enfants chrétiens, il laut une éduca- i tion chrétienne, sinon cette éducation est j manquée. La lecture, l'orthographe, les quatre régies élémentaires de l'arithmétique, la géographie, l histoire, etc., même en les supposant enseignées avec une correction irréprochable n'ont par elles-mêmes j aucune vertu éducatrice. Ce n'est la que l'écorce de 1 education, la sève est ailleurs, et I cette sève, la neutralité officielle sera tou- I jours impuissante a la fournir. 1 II ne faut pas aux parents chrétiens beau- coup de perspicacité pour se rendre exacte- ment compte de cette situation mais il leur faut l'inspiration supérieure de la foi et, en quelques cas, le courage chrétien, poussé jusqu'a l'abnégation et au sacrifice, pour remplir véritablement leur devoir. Dans un pays oü le sentiment de la liberté personnelle est aussi vivace et aussi fier que chez nous,pourquoi done les pères de familie reculeraient ils devant l'accomplissement in- tégral de leurs obligations et pourquoi laisse- raient ils entamer leur legitime indépen- dance Dans un pays oü les catholiques forment incontestablement la trés grosse majorité de la nation, pourquoi done accepteraient-ils une situation suborbonnée,frustatoire,inique, ouvertement répudiée par leurs coreligion- naires dans le royaume d'Angleterre oü cependant les catholiques ne sont qu'une minorité Dans un pays oü les catholiques sont forts et bien organisés politiquement et électorale- ment, pourquoi renonceraient-ils a réclamer 1 et, Ie cas échéant, a reconquérir leur part de justice distributive et de droit commun Dans un pays riche, enfin, dont la charité setend généreusement l'extérieur et pour- voit a la propagation de la foi jusque dans les régions les plus lointaines, comment les catholiques pourraient-ils hésiter a subvenir, avec un zèle toujours croissant, a la conser- vation de la foi dans leur propre patrie Or, le moyen par excellence d'atteindre ce but, i n'est-ce pas de nous intéresser plus que jamais a l'oeuvre capitale de l'enseignement religieux et libre, den assurer les ressources et d'en multiplier les conquêtes C'est défendre la liberté que d'en favoriser l'expan- t sion et de la mettre a même de tenir victo- rieusement tête a ses rivaux ou, pour mieux dire, a ses ennemis. Ne la laissons amoindrir nulle part et,d'un autre cóté, ne laissons échapper aucune occasion de la développer et de la fortifier Sur ce terrain, tous les catholiques doivent se trouver d accord et agir de concert, quelle que soit la diversité de leurs positions soda les ou de leurs opinions particulières. Prêtres et la'ics, riches et pauvres, patrons etouvriers, nous avons tous ici un intérêt supérieur et commuu. Notre devoir le plus évident est done de le faire prévaloir au-dessus de tous les autres, de le sauvegarder et le défendre dans la pleine mesure de nos moyens et d arriver ainsi a cette parfaite concentration catholique dont le mot d'ordre se retrouve dans notre devise nationale elle-même 1 Union fait la force. L'Indicateur. P wis. 23 septembre. L» convent, daas sa dernière séance, s'est prono> - cé e 1 faveur du rétabiissement, du scrutin de liste avec representation proper tioanelle. A l'issue des travaux du convent on a communiqué l'ordre du jour s i- vanl Le convent de ia Graude- Loge de France, reu ui pour la pre- tiiière ibis depuis les elections Iégisia- tives de 1906, tienl a constater que l'idmirable succès élecloral remporic •ui rnois de mai dernier avec le pro- gramme laïc et social de la frauc- macouuerie, est la consequence de i'épauouissement de la politique éner- gique iusiituée par le citoyen Emile Gombes, lui adresse un fraternel et cordial hommage, et invite iegouver- meutjactuel a s'inspirer de ce glorieux exemple dans l'application rigoureuze de ia loi de séparatiou et aussi dans la realisation des réformes écouomi- ques et sociales qu'il a promises a la démocratie et a la classe ouvrière. Le F.1. Debierre pronoocant le dis cours de eiölure du convent magou- nique, a attaqué ia politique des républicams libéraux, et s'est attaché a monteer que la politique qui se résumé dans la formule le clérica- lisme 11'est pas un article d'exporla- tton, u'a eu pour résullat que de plae< i les indigènes des colonies fran- gaises sous la domination desjésuiles, au iieu de les giviliser, et de convertir ies chrctieus d'Orieut non a la France, mais a la puissance exploitanto de i'Fgiise romaiue. Lom d'être termiuée,, a dit l'ora- teur, la lutte religieuse ne fait que commencer. Les récentes encycliques et la résistance des catholiques aux lois frangaises en sont la preuve. L'esprit religieux sera toujours l'ob- stacie a la liberation définitive des prolétaires, et la liberté de conscience n'existera en fait que lorsque la Ré publique aura séparé 1 écele des Egli- ses et des cultes, et rendu a l'enfant, au citoyen et a ia mère de demain ia liberté et la raisori. «La franc-maconnerie,dit l'orateur, avec M. Lafferre, ne saurait être ni radicale, ni socialiste. File reste e demeureia simplement une écolemu tuelle de libératiou intelleeluelle et de pro. rès social. Sou róle eest de faire de la lumière pour la projeter sur l'ombre, c'es d'arracher a la mystérieuse nature des secrets pour fa.re de la vie et des enfantements. Dieu et Maitre, ensei- gDait le passé. L'avenir repond Ni Dieu ni Maitre, paree que Dieu el Maitre c'est le symbole de i'autocratie et de la servitude. J'ai une envie folie de brosser un portrait et il y a lougtemps que je l'aurais fait, si je n'avais craint de le faire trop en photo- graphe professional, c'est-ü dire un peu flatté, done pas ressemblant du tout. Le type que j'ai tant envie de crayonner est un être fort singulier, pas toujours conscient, tiès-malfaisant,ressemblant beau- coup a la rouiile, paree qu'il souille ou cherche a souilier tout ce qu'il touche, Rien n'est sacré pour eet être la, pas mêuie la femme de Cesar, k laquelle cepnndaDt personne ne pouvait toucher. Get être est un hotnme quelquefois, c'est une femme le plus souvent. Si c'est un homine, gratez-lui délicatement la peau, sans trop le chatouiller, vous verrez apparattre une a une toutes les turpitudes grandes ou petites, anodines ou déshono- rantes quelquefois, qu il attribue si géné reusement a autrui. Si c'est une femme, allez voir sa cuisine, il y fait malpropre, la vaisselle n'est pas lavée une fois tous les trois jours,les enfants, s'il y en a, ne sont pas mouchés, et comme ellc a constamment une nouvelle vilénie a distiller, au quart de midi, olie na pas encore trouvé ie temps de mettre cuire les pommes de terre. Ce type, qu'il soit hoiiime ou qu'il soit femme, a des yeux comme personue n'en a. Tel l'albinos, il ne voit pas ce qu il devrait voir, mais il voit irès clairement ce qui se passé derrière votre front. Ge n'est pas lui qui se trompend t ou que 1 011 trom- perait, oh non, et rien qua la fagon dont vous aurez regardé deux fois de suite le même pavé, il vous dévoilera le fin fond de votre pensée. Tous n'avez qu'a vous bien tenir. Et ce type peu intéressant et peu sym- pathique n'est pas aussi rare qu 011 pourrait le supposer. 11 est légion partout, Ypres comme ailleurs. II est généralement aussi méprisé que méprisable, mais bien rares sont ses confi dents d'occasiou, qui osent le prendre irré- vérencieusement et comme il le mériterait, par la peau du dos pour lui frotter copieuse- ment le nez dans ses propres incongi uité». Il ressemble étrangement au ver luisant qui voit rouge, bleu, vert et le reste de l'arc-en-ciel,chaque fois qu'il constate que le soleil est plus luisant que lui. Si vous avez eu l'occasion d'être en contact avec un être de l'espèce, et le contraire me surprendrait extraordinaire- ment, paree que personne n echappe k ces langues de vipère, vous avez pü constater Uncontestable justesse de mes appreciations. Ainsi vous croyez par exemple que M. A.. un brave et modeste artisan,avait peiné et économisé toute sa longue vie d'un labeur continu, pour pourvoir, de ses propres ressources a l'instruction de son fils, qui allait devenir prêtre, avocat ou iogénieur. Et votre type vous a dit Allons done, y pensez vous, ce ne sont tout de même que des ouvriers, et puis ils sont si bien chei les D.. Ce sont les D qui paient pour lui. Vous aviez crü jusqu'alors que M. X.. votre ami.était un excellent et brave homme, laissant, son prochain parfaitement tran- quille, vivant sobrement, peinant dur pour donner a sa nichée une croüte de pain, allant tous les jours, ne fut-ce que pour quelques instants se mettre sous la protec tion de la Providence dans une court# prière... Comme vous vous trompiez, n'est ce pas. Mais vous n'y pensez pas Le type auquel vous serviez de confident en ce moment navait il pas vu, rien qua la fagon dont M. X.. secouait la cendre de sa pipe avant d'entrer a l'église, qu'il n'y allait que pour jeter de la poudre aux yeux de M. le curé, si ce n'était horreur des horreurs pour y rencoutrer claudestinement Me Y.. ou M1» Z.. Vous aviez crü jusqu'alors que M«Y..ou Mle Z.. étaient absolument a l'abri, non seulement de tout reproche, mais encore de tout soupgon. Comme vous vous trompiez n'est-ce-pas Gar enfin, le type que vous avez un jour connu et auquel vous avez probablement tourné le dos avec mépris, ne vous a-t-il pas dit, d'un air mystérieux, avec la réserve de 1' entre nous »,l'index sur la sale bouche qui allait vous cracher sa bave malsaine Me Y.. a passé trois fois de suite dans telle rue, MIe Z.. s'est arrêtée cinq fois devant la même vitrine Bien sur, il y avait quelque chose lü dessous 1 Et dire que Ummense majorité des gens ainsi salis et calomniés, sont sans délense devant ces insinuations perfides qu'ils ignorent et paree qu'ils les ignorent Gar croyez le bien, si M. X allait prendre une chope, si Me Y. allait se mesurer une paire de gants, si Mle Z.. allait choisir pour deux sous de filoselle chez leurs calomnia- teurs respectifs mais pas respectables, ils trouveraient la langue qui a si méchamment effleuré leur reputation,rentree prudemment dans sa tauière, et c'est de la bouche encore S- 'il v- 'Sri* Vv-, >1^ Ration

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 2