1 Samedi 6 Octobre 1906 10 centimes !e V y AVIS Le Travail eu Alle nagne Contre les enterrements religieux Un maire anticlérica! Le Christ dans les écofes Exposition de Milan I JLJ, N 4 n s'abonne rue au Beurre, 36, Y pres, et h tous les bureaux de poste du royaume. Pour éviter le retour d'accidents comme celui qui vient de se pro sus- re, la Société du gaz croit bien faire de rappeler a ses clients les mesures élémentaire» qu'ii cooviei t do'ser ver au cas oü lis constateraient i'exis- tence de fuite de gaz. Leur premier devoir est de la signaler,sans aucun r etard,nu bureau de la Société, 14. Rue d'Eiverdirighe lis doivent surtout éviter de re- chercher les fuites au ivoyen iïallu- mettes ou de tout autre corps enflammé. Si l'odeur do gaz est violente, faut, en attendant l'arrivée de l'employé de la société du gaz,ouvrir 1 s portes et les fenêtres de la place oü l'ode r de gaz s'est répandue et y éteindre feuxet lumières. Les maires du canton de Goder ville (Manche) viennent de prendre une resolution collective qui les honore et qui mérite d'être citée en entier. Le sous-préfet du Havre, se lais*ant aiguillonner par ['inspecteur d'Aca- démie, venait d'adresser aux maires une circulaire oü, s'appuyant sur la loi inique du 28 mars 1882 ii leur enjoignait de retirer les crucifix des écoles publiques. Les maires du can ton de Goderville lui ont répondu par la résolution suivante Considérant qu'en matière pénale tout ce qui n'est pas défendu par la ioi se trouve par cela même autorisé; Qu'il n'existe dans la Ioi du 28 mars 18&2. invoqué' par M. le sous-préfet aucun texte obligeant la munieipalité a faire enlever des écoles les emblê- mes religieux Qu'il n'est point dit davantage dans cette loi que les emb.'ênes serort retirés Qu'un précédent en faveur de leur maintien a été créé depuis un quart de siècle, puisqu'ils y subsistent en réaiite depuis 1882 Que d'ailleurs, après la promulga tion de ladite loi, le ministro de rinstruciion publique d'alors n'a point envoyé destructions aux pré- fets pour faire erilever les emblêmes religieux des écoles et n'a point dé fendu davantage de les apposer I). semblerail même, en quelque sorte, que l'autorité prefectorale les ait autorisés, par ce fait significatif qu'après 1882,1e sous-préfet du Havre est venu lui même inaugurer une nouvelle école dans le canton de Goderville et dans laquelle la muniei palité venait précisément de faire apposer un Christ Qu'enfïn et surtout, Ie mesure dont il s'agit est de nature a froisser les sentiments de nos populations Qu'eile surprendrait et scandalise- rait les enfaots fréqueniant les écoles; Pour ce« raisoos, MM. les maires se refusent a enlever les crucifix existant dans les écoles, persuades que leur maintien ne constitue aucunement, comme le prétend le sous-préfet dans sa circulaire, une violation de la loi, car il n'est pas démontré que les pré- fets et les sous-préfets qui se sont succédé depuis 1882 aient laissé ainsi violer ia loi sans élever de protesta tions et sans essayer de la faire respecter En outre, les maires font remar- quer que s'ii leur est loisible, après avis préalabie et favorable du Conseil municipal, de disposer des objets appartenant a la commune, nul autre qu'eux n'a ce droit En conséquence, ceiui qui ie pren- drait pourrait être déféré aux tribu- naux et poursuivi conformément a la ioi. M 1 jl i h A R ao L: Lo 3 (JRNAL B'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le .prix de I'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger lo port en sus. I.es abonnemeuts sont d'un an et se régularissnt fin Déeembre. Toutes les communications doivent étre adressés franco de orta i'adressb ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la^.gre. Les réclames dans le corns du journa coütent30 centimes la bgne. Les inssMions judieiaires, 1 franc 'a ligne. - Les numéros supplémentaires coütent 10 frarm les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgiqae (excepté les deux Flandres) s'adresser a VAgence Havas Brnxelles. rua d'Argent, n° 34 et a Paris,8. Place de la Bourse. L'Allemagne est, on le sait, la terre clas- sique de i'Association L'esprit discipliné s'apprête merveilleusement a tous ces groupe- ments d'intérêts, de voiontés et d energies. Corporations, unions, sociéte's, syndicats, cartels, éclosent sur la terre allemande comme fleurs au printemps sur un sol fertile. En suivant leurs affinités, ces différentes associations se fédèrent la Federation com pléte la puissance de l'Association. On a si souvent cité l'exemplc de 1 Alle- magne tant et de si savantes études ont été publiées sur l'organisation du travail dans ce pays, qu'on pourrait croire le sujet complètement épuisé. II n'en est rien, et il est rare que les rapports consulaires qui nous arrivent d'outre Rhin, ne nous appor- tent pas, soit quelque indication nouvelle, soit un éclaircissement sur des conditions économiques spéciales qui nous demeuraient obscures. Dans son récent rapport sur l'industrie et le commerce d'exportation de Nuremberg, le consul de France consacre une trés impor tante partie de son mémoire a l'étude de l'organisation du travail dans ce centre de production oü les forces productives élémen- taires continuent d'être ces artisans, ces ouvriers i domicile qui, avec l'assistance de leur familie, travaillent le bois, le verre, l'étain, le plomp, le fer blanc, le celluloid et la corne pour en tirer les innombrables articles de la bimbeloterie. On n'ignore pas que, d'une facon générale, justice, doivent être conformes au texte établi par elles. Les Chambres des Métiers fournissent des consultations techniques a l'autorité pour éclairer celle-ci sur l opportu- nitéou lesconséquencesdes mesures projetées. Les Chambres sont assistées de secrétaires rétribuées, ordinairement choisis paimi les juristes. Elles sont nommées par les mem bres des corporations et nomment elles- mêmes dans leur sein un président et des commissions. Elles usent d'un sceau spécial et jouissent de la franchise postale dans leur correspondance avec les autorités. Elles ont le droit d'infliger des amendes pour réprimer les infractions a leurs prescriptions. Un commissaire du gouvernement qui a le droit de veto», assiste aux assemblées générales des Chambres des Métiers. Nulle part plus qu'a Nuremberg, cette nouvelle organisation des corporations estdigned'attirer l'attention, une foule d'industries nurembourgeoises en étant restées a la forme artisan C est d'ailleurs du sein des organisations ouvrières de ce grand centre industriel qu est partie l'idée des Secrétariats ouvriers qui a fait rapidement son chemin par toute lAllemagne. II en existe aujourd'hui 40, mais le premier est celui de Nuremberg, fondé en 1894. Ses ressources lui sont fournies par les ouvriers organisés, qui versent dans ce but 2 pfennigs par semaine. 11 renseigne a ceux qui se croient lésés la manière de défendre leurs droits il se charge de préparer toutes les pièces nécessaires aux procés. Un des principaux offices du secretariat ouvrier est de transmetrre aux inspecteurs du travail les plaintes des travailleurs qui croient avoir a signaler l'hygiène délectueuse ou l'aménage- ment dangereux des ateliers: 120 plaintes de ce genre ont été transmises en 1904 les trois quarts ont été reconnues bien fondées par les inspecteurs du travail le nom des plaignants est toujours tenu secret par le secrétariat. Les bons offices du secrétariat peuvent être sollicités par tout le monde, sans qu'il soit fcesoin d'appartenir a une organisation ouvrière ni même d'être ouvrier. r8.325 personnes se sont présentées en 1904 au secrétariat ouvrier de Nuremberg. Aucune rétribution nest perdue pour les renseignements fournis ou pour l'assistance prêtée. Le secrétariat entreprend des relevés statistiques relatifs aux salaires, a la durée du travail, au logement et a l'alimentation des ouvriers, aux accidents et maladies, aux décès, aux entrées et sorties des travailleurs, au mouvement et a l'organisation ouvrière, au chomage. Les Secrétariats Ouvriers ont la prétention d'être pour les ouvriers de fabrique ce que les Chambres de Commerce sont pour les négociants et les industriel voie publique dans toute l'étendue de la commune de Sens. Ainsi, jusqu'è présent, le clergé de Sens avait le droit d'accompagner les convois funèbres. Nul ne s'en plaignait. Le maire de Sens a supprimé ce droit traditionnel. II est vrai que les corteges socialistes ont la permission de se promener par les rues de la ville et d y deployer le drapeau rouge C'est une compensation. le régime du travail a domicile est plus avantageux pour les employeurs que pour es >eunes ChambreS des MetlerS les employés. II parait intéressant de signaler sont Pour es artisans, quelques-unes des organisations profession- nelles particulièrement développées a Nurem berg. C'est d'abord les Chambres de Métiers j institution qui forme la représentation :égale des corporations d une même région. Elles ont charge de dégager les intéréts exclustfs propres a chacune. Elles édictent des régies relatives a la condition des appreniis, disent combien chaque atelier en pourra recevoir et comment ils y seront occupés. Les contrats d'apprentissage, afin d'être valables en arrêté, dont Le maire de Sens a pris un voici 1 article premier Article premier. Toutes manifestations religieuses, et «notamment celles qui ont eu lieu jusqu'a présent a l'occasion des enterre ments", sont formellement interdites sur la Le maire de Montcol (Puy-de-Dome) avait pris l'initiative, en vertu de la loi de sépara tion, de fermer, un dimanche matin, l'église de sa commune. Sur la plainte du cure', le parquet a ouvert une enquête. Interrogé, le maire a reconnue les faits et déclaré a sa décharge, qu'il avait écrit au cure pour le prévenir de son intention. Or, voici, d'après l'Avenir du Puy-de- Döme», quelle était la lettre d'avertissement envoye'e par le maire de Montcel au cure' de la paroisse A Montcel, le i3 aoüt 1906 Le Maire de Montcel A Monssieu Le Curé de Montcel Monssieu Le Cure' Ayant attandue jusqu aujaurd hui.Croyant que vous aurier demander votre Changement vous devez savoir ce que vous avez dit soit pour moi est même pour les élections de Monssieu Clementel. Les deux foi vous dever Compendre que vous maver fait Travailler pour découvrir 1 oute votre personne done vous dever savoir que je ne suis pas un maire. I raite un patron donne la huitaine a un domestique a vous je vous donne un moi si dans un moi je ne voit aucun changement je me ferait un plaissire dajire Comme un per doit agir dans sa familie est vous me prendré pour un maire. Traite que je vous le repette parceque vous nette pas digne de porter Uestte soutanne que vous aver Saisi eer. Les mots que je vous ditje suis un maire juste un Maire Re'publiqu'ain Se'rieu. Vive La République. Le Maire de Montcel. GARDE L'affluence du public a la grande exposi tion internationale de Milan a dépassé toute attente. Dimanche dernier plus de 200.000 personnes ont visité l'exposition, et, durant toute cette semaine, le chiffre des visiteurs s'est maintenu trés élevé, Une veritable foule d'étrangers, venant de tontes les parties de ^'Europe, arrive a Milan. Elle y est attirée non seulement par l'attrait fascinant de l'ex position, mais encore par les splendides journées qu'on a la-bas, journées plutot prin- tannières qu'automnales. 1

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1