Mercredi 24 Octobro centimes Se !V France I in in ices a 11 i c 1 r i ca I r s Le devoir Propos d'Université enseigner Les Miutuaiiiés (le retraite dans i'arrondissement d'Ypres - JL a 1U bureaux s'abontu poste rovaume. f'Unr Le J- QRNAi D'YPRBIS parait le Mercredi et le Samedi. I,e prix de i'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étrapger le port en sus. I,os abonnement» soot d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutos les communications doivent étre adres,sés franco de ort a l'adresse ci-dessus. Les aunonces codtent 15 centimes!» - Les réclames dans le corps du journal coütent30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc !a ligne Lis numéros supplémentaires content to franss les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exeepté les deux Flandres) s'adresser a I'Agence Havas Bruxelles. rue d'Argeut, n°34 et a Paris,8, Place de ia Bourse. de et il n'en Le Président de la République trangaise vient de confier a M. Clémenceau la mission de former Ie cabinet. Voila done M. Clémenceau a la vei 11 c de devenir premier minisiredc Prance. C est ce qu'on peut appeler une élévation rapide. M. Sarrien, qu'il va remplacer, est, dit on sérieusement malade. Cela n empêche que les mauvaises langues disent qu il se retire paree qu'il se sentait complètement éclipsé par l'envahissant ministre de l'intérieur. II est de fait que M.Clémenceau ne prononcait plus que des discours de chef de cabinet. 11 parcourait la France avec une activité inlas- sable et il sortait volontiers de son role de ministre de l'intérieur pour définir avec autorité le programme du gouvernement et spécifier les réformes futures. M. Clémen ceau est né pour le commandement. II est si absolu que s'il avait eu affaire un président du conseil aux idéés arrêtées, un Waldeck Rousseau, par exemple, il ne fut pas resté longtemps en fonction. La faiblesse morale ou physique de M. Sarrien lui a permis prendre Ia direction du gouvernement en a aussitót profité. On ne voyait, on tendait plus que lui. Jamais homme ne s'est prodigué a ce point. Depuis qu'il est au ministère, il a fourni un travail de seize a dix huit heures par jour. Trés attentif a tous les devoirs de sa charge, il dunne de nom- breuses audiences, il s'occupe personnelle- ment de toutes les affaires de son départe ment et ne signe pas une pièce a l'aveugiette. II lit tous les journaux, et il lui arrive de répondre personnellement a ceux qui incri- minent ses intentions. Enfin il voyage, va Jusqu'en Vendée porter la parole républicai- ne, tient tête a tous ses adversaires, répond dans les réunions publiques a tous ses tradicteurs et prononce des discours forme qui entraine son auditoire.En récumé, M. Clémenceau est parvenu a s'imposer a la France et il ne tardera pas i lui faire sentir le poids de sa domination. La presse allemande suit attentivement la crise ministérielle en France. Le change ment de cabinet ne cause pas en général grande satisfaction et l'attribution pre'vue de la présidence du conseil a M. Clémenceau provoque surtout de l'appréhension. On classe, en effet, l'ancien rédacteur en chel de VAurore parmi les germanophobes, et sa campagne pendant l'aflaire marocaine est de celles que les AUemands, pas plus que M. Jaurès, n'oublieront pas de sitot. La Tceglische Rundschau rappelle son récent discours, oü le ministre. dtt-elle, füt digne du brillant pole'miste L'homme d'Etat d'aujourd'hui n'a pas plus r culé devant les inexactitudes que l'agitateur poli tique d'hier et sa présidence, si elle n'est pas contrebalancée par le cabinet et par des éléments mode'rateurs, nous offre la perspec tive d'éventualités peu réjouissantes. n La National Zeitung qui reflète souvent l'opinion de la chancellerie, dit avec plus de modération La République francaise a eu tour a tour des ministres de tempérament pacifique et belliqueux. Elle n'en a pas moins montré régulièrement la mème repugnance pour les aventures guerrières. La re.sponsa- bilité dont M. Clémenceau se charge en prenant la présidence du conseil suffira a elle seule a lui faire mienx apprécier que jusqu'a présent l'importance d'entretenir des rélations correctes avec la voisine allemande. La Germania se livre a une sévère appré- ciation de la politique francaise et de la conduite de M Clémenceau, qu'elle traiie d' échappé de bagne. Elle s'écrie avec raison a Pauvre France, qui sert de champ d'expérience a de pareils hommes Toui de même chaque pays, dit on, a le gouverne ment qu'il mérite. Le Tempsfeuille anticléricale et journal républicain des plus importants, révélait hier la situation des finances francaises plus de 5oo millions de déficit El cela ne fait que commencer La politique antiréligieuse du Bloc creuse rapidement le gouffre du déficit. Mauvaise politique, mauvaises finances En Belgique, le dernier ministère libéral était en train de ruiner le pays par les mêmes moyens quand les elections du mépris vinrent en 1884 balayer la Franc-iMagonnerie.Depuis lors, la Belgique est calme et prospère. Concluez .p. el con- d'une ment assurée aux catholiques, auxquels on laisserait la faculté de publier a leurs frais et de vendre guelques journaux de leur opinion. Nos libéraux ne raisonnent pas autrement loi qu'ils viennent dire sournoisoment qua cótc des écoles offlcielles ii peut y avoir un enseignement fibre, religieux, confession- nel, ou on dirigera les études dans le sens qu'on voudra. E11 Belgique écrit le Progrès la plupart des écoles fibres sont subsidiées.» Peut on mieux rendre hommage a la fagon loyale dont le gouvernement respecte la liberté et subsidie 1 initiative privée Dans ces conditions il ne tient qu'aux libéraux d'avoir, eux-aussi, leurs écoles subsidiées. M. Gand, Le parti libéral considère l'instruetion comme un devoir de l'Etat. S il est uue ville oü l'on ne doute pas que ce soii. la 1 opinion libérale, c'est bien ia ville d'Ypres. Lorsque les libéraux siégeaiènt a notre hotel de ville et cousiüeraient Yprts comme un petit royaume a eux, le plus clair des ressources des contribuables soutenait l'il- iustre collége communal. A co prix on y donnait a une douzaine d'élèves l enseigne ment in ut re déci it par ie Progrès II n'a pas a se préoccuper Ju salut de Mme de l'individu, ni de ses espérances céiestes. Au prêtre, au pasteur, au rabbin, incom e la tbcbe de lui mo trer comment il ira au paradis; car, si l'Etat sen mêle, il viole la liberté de conscience qui est la base de notre Constitution. La morale a enseigner est la morale de Confucius qui pour la circonstance le Progrès aidant - s'est mis d'accord avec Saint Jean Chrysostome Arrivent ies mauvais jours, la caisse communale échappe aux mains libérales, la source de vie est tarie, les déboires com- mencent, la débacle ne tarda pas. L'amour que les libéraux portaient a 1 enseignement s'est arrëté aux cordons de leurs bourses. Aujourd'hui encore l'eau leur vient a la bouche lorsque l'administra- tion communale accorde a des reiigieuses spoiiées par los sect,aires un subside fort modeste en comparaison des services rendus et des bieus volés. II n'en faut pas davantage aux libéraux pour proclamer que ia liberté d'enseignetr.en. n'existe plus en Belgique. lis timuveraient cette liberté plus assurée si, avec l'argent de tous les contribuables, l'Etat organ!sait un enseignement privilégié tout en laissant a une categorie de citoyens la charge dun enseignement qui, a juste titre, convient seul a ces citoyens. Si un jour il prenait envie a un gouver nement libéral d'organiser, avec les deniers publics, une abondante série de journaux gratuits, a sa dévotion, gageous que nos libéraux trouveraient la liberté parfaita- Thomas, recteur de l'université de a profité de l'ouverture des cours pour critiquer le mode de nomination des professeurs aux univsrsités de l'Etat. Dans ie courant de l'aunée académique qui venait de finir, les étudiants de l'univer sité de Gand avaient trouvé moyen de mani fester d un facon bruyante leurs sentiments a 1 égard d'un de leurs professeurs. Un pro- lesseur catbolique n'avait pas l'beur de plaire ils organisèrent le charivari dans son cours, l'escortaient jusqu'a sa demeure de manifestations de grande voirie, lie lui épargnèrent pas même les sévices. Après cela la presse libérale constate avec une douce satisfaction que I aimable recteur n'a pas trouvé un mot de blame a 1 egard des é.èves il reservaitses critiques au mode de nomination dei professeurs. Sous ie gouvernement libéral l'uüiversité ne trouvait pas opportun de blamer les no minations de professeurs il est vrai que sur 25 nominations faites par le ministère libéral 23 échurenta des libéraux. Tandis que le recteur de Gand critiquait le mode de nomination des professeurs, le recteur de Bruxelles faisait ia profession de foi ü'un corps professoral qui lui ne relève que des loges et débite un enseignement cbei' au libéralisme l'enseignement qui ne con- uait plus l'entrave d une quasi-neutralité officieiie, l'eoseignement de la fameuse science destinée a détruire le dogme et a servir de base a la morale. Done M. Lameere.professeur dezooiogie, a prêcbé le matérialisme absolu «L'homme, est dans la nature une manifestatiou du déterminisme absoluCela n'empêche pas le recteur de conclure Ayez un idéal, l'idéal est de faire du bien a Thumanité, tbchez de devenir quelqu'un Oh la belle logique de la science pure 1 La libre pensée na se soumet pas aux lois de la logique Voyuns un brin. L'homme n'est ni le sujet de Dieu ui le sujet de la conscience. II est le jouet du déterminisme absolu soit, c'est une opinion fort a la mode dans le monde auticlérical. Mais alors il sera difficile aux auditeurs du docte recteur de poursuivre un idéal. S'il ii'y a que matière en l'homme, s'il n'y a pas d'bme il n'y aura pas de liberté, pas de respousabilité, il n'y aura pas d'idéal. Comme 1 a fait remarquer le Journal de 1 organisme analogue en faveur des mutuali- Bruxelles, on traiterait de fou un homme tés de maladies, qui prêcberait la vertu aux minéraux, aus bêtes, aux arbres, a l'eau courante. Qu'une pierre se détacbe de la montagne et tue un' homme, personne ne songera a la chatier, la maudire elle obéit fatalemeut aux loie- de l'équilibre et de la pesanteur. De quel; droit, dés lors, prêcbe t-on un idéal quel-: con que si 1 on est matérialiste Voilé, l'onseignement que les libéraux; regardent comme marqué au coin de ia plus- pure raisou et de la plus haute philosophies II se débite dans l'université magonnique destinée a produire des savants a ia douzaiue par un corps professoral qui ne relève pas d'un gouvernement catholique. C'est plus qu'il n'en faut pour mettre les parents en garde et pour constater une fois de plus le noble róie et la nccessité de notre université cathoiique de Louvain. La fédération des mutualités vient de publier le rapport qu'elle a adressé au ministre de i Industrie et du Travail. Le rapport passé en revue les résultats obtenus par ia fédération depuis sa fouda- tion et temoigne de brillants succèg. Fonaée en 191)2, la fédération comptait en 1903,le cbiffre considérable de 43 sociétés représentaut un total de 5481 membres. En 1904, 9 mutualités nouvelles ont demaudé et obtenu leur affiliation a la lédération. Elies comptaient ensemble 829 membres actifs, ce qui élevait ie nombre total des mutualités affiliées au 31 décemore 1904, a 52, avec 0310 membres actils. D'autre part ie nombre de membres anté- rieurement affiliées s était accru penaant ce même exefcice de 854 unités, soit au total, au 31 décembre 1904, 7264 membres actifs. En 1905, 4 sociétés mutualistes nouvelles ont étó regues a la fédération. Elles comp taient ensemble 1027 membres actifs, ce qui portait le nombre des sociétés affiliées au 31 décembre 1905, a 56, avec 8291 membres actils. Pendant la même année 19o5, le nombre de membres des sociétés antérieurement affiliées, s'était accru de 764 unites, do sorte que la lederatiou cloturait sou exmoice 1905, avec 56 mutualités affilices, comptunt ensemble 9075 membres actifs. Les sei vices rendus par la federation expliquent ampleme'nt ie succès obt -au. Outre une bibiiotüèque et uns'o. vioede renseignements, la federation a fourui des conférenciers aux communes et hameaux qui en out fait ia demande en vue de cróer de nouvelles mutualités ou de développer les sociétés existantes. Les encouragements financiers obtenus par les sociétés affiliées represented déja un beau cbiffre. Pendant les années 1903, 1904 et 1905, la fédération a accordé aux sociétés affiliées, a titre d'encouragement, et pour contribuer dans la mesure du possible et dans le» limites statutaires de cbacune d'elles, b leur actioa directe da progagande locale une somme totale de fr. 3456,65. Oonstatons pour finir que de la fédération des mutualités de retraite est sortie un

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1