Mercredi 24 Octobro
centimes Se !V
France
I in in ices a 11 i c 1 r i ca I r s
Le devoir
Propos d'Université
enseigner
Les Miutuaiiiés (le retraite
dans i'arrondissement
d'Ypres
-
JL
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rovaume.
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de
et il
n'en
Le Président de la République trangaise
vient de confier a M. Clémenceau la mission
de former Ie cabinet.
Voila done M. Clémenceau a la vei 11 c de
devenir premier minisiredc Prance. C est
ce qu'on peut appeler une élévation rapide.
M. Sarrien, qu'il va remplacer, est, dit on
sérieusement malade. Cela n empêche que
les mauvaises langues disent qu il se retire
paree qu'il se sentait complètement éclipsé
par l'envahissant ministre de l'intérieur. II
est de fait que M.Clémenceau ne prononcait
plus que des discours de chef de cabinet. 11
parcourait la France avec une activité inlas-
sable et il sortait volontiers de son role de
ministre de l'intérieur pour définir avec
autorité le programme du gouvernement et
spécifier les réformes futures. M. Clémen
ceau est né pour le commandement. II est si
absolu que s'il avait eu affaire un président
du conseil aux idéés arrêtées, un Waldeck
Rousseau, par exemple, il ne fut pas resté
longtemps en fonction. La faiblesse morale
ou physique de M. Sarrien lui a permis
prendre Ia direction du gouvernement
en a aussitót profité. On ne voyait, on
tendait plus que lui. Jamais homme ne s'est
prodigué a ce point. Depuis qu'il est au
ministère, il a fourni un travail de seize a
dix huit heures par jour. Trés attentif a tous
les devoirs de sa charge, il dunne de nom-
breuses audiences, il s'occupe personnelle-
ment de toutes les affaires de son départe
ment et ne signe pas une pièce a l'aveugiette.
II lit tous les journaux, et il lui arrive de
répondre personnellement a ceux qui incri-
minent ses intentions. Enfin il voyage, va
Jusqu'en Vendée porter la parole républicai-
ne, tient tête a tous ses adversaires, répond
dans les réunions publiques a tous ses
tradicteurs et prononce des discours
forme qui entraine son auditoire.En récumé,
M. Clémenceau est parvenu a s'imposer a la
France et il ne tardera pas i lui faire sentir
le poids de sa domination.
La presse allemande suit attentivement la
crise ministérielle en France. Le change
ment de cabinet ne cause pas en général
grande satisfaction et l'attribution pre'vue de
la présidence du conseil a M. Clémenceau
provoque surtout de l'appréhension. On
classe, en effet, l'ancien rédacteur en chel de
VAurore parmi les germanophobes, et sa
campagne pendant l'aflaire marocaine est de
celles que les AUemands, pas plus que M.
Jaurès, n'oublieront pas de sitot.
La Tceglische Rundschau rappelle son
récent discours, oü le ministre. dtt-elle, füt
digne du brillant pole'miste L'homme
d'Etat d'aujourd'hui n'a pas plus r culé
devant les inexactitudes que l'agitateur poli
tique d'hier et sa présidence, si elle n'est pas
contrebalancée par le cabinet et par des
éléments mode'rateurs, nous offre la perspec
tive d'éventualités peu réjouissantes. n
La National Zeitung qui reflète souvent
l'opinion de la chancellerie, dit avec plus de
modération La République francaise a
eu tour a tour des ministres de tempérament
pacifique et belliqueux. Elle n'en a pas moins
montré régulièrement la mème repugnance
pour les aventures guerrières. La re.sponsa-
bilité dont M. Clémenceau se charge en
prenant la présidence du conseil suffira a elle
seule a lui faire mienx apprécier que jusqu'a
présent l'importance d'entretenir des rélations
correctes avec la voisine allemande.
La Germania se livre a une sévère appré-
ciation de la politique francaise et de la
conduite de M Clémenceau, qu'elle traiie
d' échappé de bagne. Elle s'écrie avec
raison a Pauvre France, qui sert de champ
d'expérience a de pareils hommes Toui de
même chaque pays, dit on, a le gouverne
ment qu'il mérite.
Le Tempsfeuille anticléricale et journal
républicain des plus importants, révélait hier
la situation des finances francaises plus de
5oo millions de déficit
El cela ne fait que commencer
La politique antiréligieuse du Bloc creuse
rapidement le gouffre du déficit.
Mauvaise politique, mauvaises finances
En Belgique, le dernier ministère libéral
était en train de ruiner le pays par les mêmes
moyens quand les elections du mépris vinrent
en 1884 balayer la Franc-iMagonnerie.Depuis
lors, la Belgique est calme et prospère.
Concluez
.p.
el
con-
d'une
ment assurée aux catholiques, auxquels on
laisserait la faculté de publier a leurs frais
et de vendre guelques journaux de leur
opinion.
Nos libéraux ne raisonnent pas autrement
loi qu'ils viennent dire sournoisoment qua
cótc des écoles offlcielles ii peut y avoir un
enseignement fibre, religieux, confession-
nel, ou on dirigera les études dans le sens
qu'on voudra.
E11 Belgique écrit le Progrès la
plupart des écoles fibres sont subsidiées.»
Peut on mieux rendre hommage a la fagon
loyale dont le gouvernement respecte la
liberté et subsidie 1 initiative privée
Dans ces conditions il ne tient qu'aux
libéraux d'avoir, eux-aussi, leurs écoles
subsidiées.
M.
Gand,
Le parti libéral considère l'instruetion
comme un devoir de l'Etat.
S il est uue ville oü l'on ne doute pas que
ce soii. la 1 opinion libérale, c'est bien ia
ville d'Ypres.
Lorsque les libéraux siégeaiènt a notre
hotel de ville et cousiüeraient Yprts comme
un petit royaume a eux, le plus clair des
ressources des contribuables soutenait l'il-
iustre collége communal. A co prix on y
donnait a une douzaine d'élèves l enseigne
ment in ut re déci it par ie Progrès II n'a
pas a se préoccuper Ju salut de Mme de
l'individu, ni de ses espérances céiestes. Au
prêtre, au pasteur, au rabbin, incom e la
tbcbe de lui mo trer comment il ira au
paradis; car, si l'Etat sen mêle, il viole la
liberté de conscience qui est la base de notre
Constitution.
La morale a enseigner est la morale de
Confucius qui pour la circonstance le
Progrès aidant - s'est mis d'accord avec
Saint Jean Chrysostome
Arrivent ies mauvais jours, la caisse
communale échappe aux mains libérales, la
source de vie est tarie, les déboires com-
mencent, la débacle ne tarda pas.
L'amour que les libéraux portaient a
1 enseignement s'est arrëté aux cordons de
leurs bourses. Aujourd'hui encore l'eau
leur vient a la bouche lorsque l'administra-
tion communale accorde a des reiigieuses
spoiiées par los sect,aires un subside fort
modeste en comparaison des services rendus
et des bieus volés. II n'en faut pas davantage
aux libéraux pour proclamer que ia liberté
d'enseignetr.en. n'existe plus en Belgique.
lis timuveraient cette liberté plus assurée
si, avec l'argent de tous les contribuables,
l'Etat organ!sait un enseignement privilégié
tout en laissant a une categorie de citoyens
la charge dun enseignement qui, a juste
titre, convient seul a ces citoyens.
Si un jour il prenait envie a un gouver
nement libéral d'organiser, avec les deniers
publics, une abondante série de journaux
gratuits, a sa dévotion, gageous que nos
libéraux trouveraient la liberté parfaita-
Thomas, recteur de l'université de
a profité de l'ouverture des cours
pour critiquer le mode de nomination des
professeurs aux univsrsités de l'Etat.
Dans ie courant de l'aunée académique
qui venait de finir, les étudiants de l'univer
sité de Gand avaient trouvé moyen de mani
fester d un facon bruyante leurs sentiments
a 1 égard d'un de leurs professeurs. Un pro-
lesseur catbolique n'avait pas l'beur de
plaire ils organisèrent le charivari dans
son cours, l'escortaient jusqu'a sa demeure
de manifestations de grande voirie, lie lui
épargnèrent pas même les sévices.
Après cela la presse libérale constate avec
une douce satisfaction que I aimable recteur
n'a pas trouvé un mot de blame a 1 egard des
é.èves il reservaitses critiques au mode
de nomination dei professeurs.
Sous ie gouvernement libéral l'uüiversité
ne trouvait pas opportun de blamer les no
minations de professeurs il est vrai que
sur 25 nominations faites par le ministère
libéral 23 échurenta des libéraux.
Tandis que le recteur de Gand critiquait
le mode de nomination des professeurs, le
recteur de Bruxelles faisait ia profession de
foi ü'un corps professoral qui lui ne relève
que des loges et débite un enseignement cbei'
au libéralisme l'enseignement qui ne con-
uait plus l'entrave d une quasi-neutralité
officieiie, l'eoseignement de la fameuse
science destinée a détruire le dogme et a
servir de base a la morale.
Done M. Lameere.professeur dezooiogie,
a prêcbé le matérialisme absolu «L'homme,
est dans la nature une manifestatiou du
déterminisme absoluCela n'empêche
pas le recteur de conclure Ayez un idéal,
l'idéal est de faire du bien a Thumanité,
tbchez de devenir quelqu'un
Oh la belle logique de la science pure 1
La libre pensée na se soumet pas aux lois
de la logique Voyuns un brin. L'homme
n'est ni le sujet de Dieu ui le sujet de la
conscience.
II est le jouet du déterminisme absolu
soit, c'est une opinion fort a la mode dans
le monde auticlérical.
Mais alors il sera difficile aux auditeurs
du docte recteur de poursuivre un idéal.
S'il ii'y a que matière en l'homme, s'il n'y a
pas d'bme il n'y aura pas de liberté, pas
de respousabilité, il n'y aura pas d'idéal.
Comme 1 a fait remarquer le Journal de 1 organisme analogue en faveur des mutuali-
Bruxelles, on traiterait de fou un homme tés de maladies,
qui prêcberait la vertu aux minéraux, aus
bêtes, aux arbres, a l'eau courante. Qu'une
pierre se détacbe de la montagne et tue un'
homme, personne ne songera a la chatier,
la maudire elle obéit fatalemeut aux loie-
de l'équilibre et de la pesanteur. De quel;
droit, dés lors, prêcbe t-on un idéal quel-:
con que si 1 on est matérialiste
Voilé, l'onseignement que les libéraux;
regardent comme marqué au coin de ia plus-
pure raisou et de la plus haute philosophies
II se débite dans l'université magonnique
destinée a produire des savants a ia douzaiue
par un corps professoral qui ne relève pas
d'un gouvernement catholique.
C'est plus qu'il n'en faut pour mettre les
parents en garde et pour constater une fois
de plus le noble róie et la nccessité de notre
université cathoiique de Louvain.
La fédération des mutualités vient de
publier le rapport qu'elle a adressé au
ministre de i Industrie et du Travail.
Le rapport passé en revue les résultats
obtenus par ia fédération depuis sa fouda-
tion et temoigne de brillants succèg.
Fonaée en 191)2, la fédération comptait
en 1903,le cbiffre considérable de 43 sociétés
représentaut un total de 5481 membres.
En 1904, 9 mutualités nouvelles ont
demaudé et obtenu leur affiliation a la
lédération. Elies comptaient ensemble 829
membres actifs, ce qui élevait ie nombre
total des mutualités affiliées au 31 décemore
1904, a 52, avec 0310 membres actils.
D'autre part ie nombre de membres anté-
rieurement affiliées s était accru penaant ce
même exefcice de 854 unités, soit au total,
au 31 décembre 1904, 7264 membres actifs.
En 1905, 4 sociétés mutualistes nouvelles
ont étó regues a la fédération. Elles comp
taient ensemble 1027 membres actifs, ce qui
portait le nombre des sociétés affiliées au
31 décembre 1905, a 56, avec 8291 membres
actils.
Pendant la même année 19o5, le nombre
de membres des sociétés antérieurement
affiliées, s'était accru de 764 unites, do sorte
que la lederatiou cloturait sou exmoice
1905, avec 56 mutualités affilices, comptunt
ensemble 9075 membres actifs.
Les sei vices rendus par la federation
expliquent ampleme'nt ie succès obt -au.
Outre une bibiiotüèque et uns'o. vioede
renseignements, la federation a fourui des
conférenciers aux communes et hameaux
qui en out fait ia demande en vue de cróer
de nouvelles mutualités ou de développer
les sociétés existantes.
Les encouragements financiers obtenus
par les sociétés affiliées represented déja
un beau cbiffre.
Pendant les années 1903, 1904 et 1905, la
fédération a accordé aux sociétés affiliées, a
titre d'encouragement, et pour contribuer
dans la mesure du possible et dans le»
limites statutaires de cbacune d'elles, b leur
actioa directe da progagande locale une
somme totale de fr. 3456,65.
Oonstatons pour finir que de la fédération
des mutualités de retraite est sortie
un