DEL' Concert de charité TELEPHONE 52 I£4 JL Samedi 27 Octobre 1906 10 centimes le N° m LunJi 3 Décembre G R A N O Réponse a un reproche Avant la reutrée Bicyclette ou jou el fii' n s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et tous les bureaux de poste du royaurae. organise par L'HARMONIE COMMUNALE JOURNAL X-. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de rabonnement. payable par anticipation, est da 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abounements sont d'un an et se régularisent fln Déoembre. Toutes les communications doivent étre adressés franco de ort a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la; a. - Les réclames dans la corps du journa coütent30 centimes la ligne. Les i.wtions judiciaires, l franc ia ligne. Les numéros supplómentaires coütent 10 franss les cent exemplaires. Pour les annonces de France, et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1 'Agence Havas Bruxelles. rue d'Argent, n°34 et a Paris,8, Place de la Bourse. A propos de l'agitation anticléricale qui se manifeste en Espagne et que le ministère espagnol cherche visiblement a encourager, un journal libre penseur fait cette remarque: Décide'ment le catholicisme est un élément de discorde et l'Eglise suscite la guerre par- tout. Cette accusation dénote plus de parti pris que de loyal esprit d'observation. Adressée a la religion, elle rappelle l'argumentation du j loup qui reproche a l'agneau de troubler son breuvage. Les hommes politiques, vraiment dignes de ce nom, instruits par les lecons de 1 his toire et de l'expérience, affirment, au contrai re, que les populations catholiques pénétrées d'un traditionnel et religieux respect de l'autorité,sont généralement les plus paisibles et les plus faciles a gouverner. Et n est-ce pas un protestant, M. Guizot, qui a écrit que l'Eglise romaine est la force conservatrice la plus puissante et la plus universellc qui soit au monde On accuse l'église d'empiéter sur les droits de l'Etat mais si l'on y regarde de prés, l'on ne saurait méconnaitre que c'est l'Etat qui usurpe le légitime domaine de l'Eglise. Le catholicisme s'est toujours montré fidé le k la maxime de l'Evangile Rendez a César ce qui est k César et a Dieu ce qui est i Dieu. Quelle est i'origine de la véritable liberté de conscience N'estce pas la doc trine, essentiellement catholique, de la dis tinction des deux puissances, doctrine incon- nue avant le catholicisme et qui disparait partout ou celui-ci cesse d'exercer son légiti me empire Interrogez les monuments les plus vénérables de l'antiquité chrétienne, rappe- lez-vous le langage des premiers apologistes et des Pères, consultez les Actes des Conso les et le Bullaire des Papes, parcourez enfin les théologiens modernes et relisez les actuels enseignements du Saint-Siége, partout vous trouverez amplement affirmés la nécessité du pouroir civil, la légitimité de ses attributions propres, le devoir de conscience d'obe'ir i ses justes prescriptions. L'Eglise a même poussé si loin le respect de l'autorité que ceux qui l'accusent d'empiéter sur ledomainede l'Etat, lui reprochent aussi, par une flagrante inconséquence mais avec la même injustice, de s'être faite la séculaire alliée du despotis me. La vérité est, l'histoire l'atteste, que si l'Eglise prêche l'obéissance aux pouvoirs justes, elle sait aussi résister et elle résiste encore a la tyrannie. Envisageons maintenant la face opposée de la question. Demandons nous si l'Etat toujours professé et surtout s'il professe de nos jours pour l'autorité, pour l'indépendan- ce, pour la libre action de l'Eglise, le même respect que professe l'Eglise pour l'autorité, pour l'indépendance, pour la libre action du pouvoir séculier. Si l'on veut être sincere et laisser aux faits leur signification véritable,il faut bien reconnaitre que toute l'histoire ecclésiastique est pleine des luttes des Papes et de l'épiscopat contre les envahissements de l'Etat, toujours avide d'être a la fois le maitre des corps et des ames.Si, de nos jours encore, ces combats se poursuivent contre le catholicisme avec un acbarnement redouble', n'est-ce point paree que seule l'Eglise, et c'est son immortel honneur,a su se préserver de servitude 1 Tous les établissements religieux, distincts ou sépare's de l'unité romaine, se sont laissé domestiquer, sont devenus des institutions officielles et ont perdu jusqu a l'aspect extérieur de sociétés autonomes et librement organisées. Que si nous envisageons ensuite la doctri ne politique des gouvernements modernes, bostiles au catholicisme, nous serons amenés a constater que cette doctrine, c'est-a-dire le libéralisme, a pour premier principe la négation de l' in dépendance de l'Eglise. Les libéraux les plus modérés consentent tout au plus a admettre provisoirement la liberté individuelle des catholiques laïcs, mais il ne connaissent pas la hiérachie ecclésiastique et se refusent a faire une place quelconque, dans la vie sociale moderne, a un organisme religieux distinct de 1 Etat. Dans ces condi tions, l'Etat ignore l'Eglise il n'admet qu'elle existe que lorsqu'il s'agit de lui porter des coups et de la dépouiller des ressources nécessaires a son existence. Voila bien, n'est-ce pas, dans leur sommaire mais fidéle expression, les princi pes du libéralisme en matière de politique religieuse Or, lorsqu'on professe de telles maximes et qu'on s'efforce de les mettre en pratique, on est mal venu, nous semble-t-il, de reprocher aux catholiques et au clergé de se défendre contre l'application du program- me liberal. Faire retomber sur l'Eglise l'agitation et les troubles qui se produisent a ce propos, c'est audacieusement renverser les röles et tronquer les faits. Certains blocards contemporains nous prêchent la resignation et la paix a la manière de ce bourreau d'alors devant la lunette de la guillotine, qui disait avec une amère ironie Mets toi la, marquis c'est pour ton bien Pour en revenir au propos libéral qui nous a suggéré ses réflexions, il est presque superflu d'ajouter que la campagne macon- nique menée en Espagne contre la religion et contre les ordres religieux se rattache a un plan général et it un mot d'ordre com- mun. On veut recommencer de pays en pays l'oeuvre de persécution et de destruction qu'on se flatte d'avoir menée a bonne fin en France. Nos Francs-macons beiges ne demanderaient pas mieux que d'entrer, eux aussi, dans cette belle voie mais nous sommes trop amis de la liberté, de la concor de et de la paix, pour fournir a ces bons Frères l'occasion,vainement cherchée depuis vingt-quatre ans, de nous donner de nou- velles preuves de leur exécrMe fraternité. La Réforme Sociale, une des plus grandes revues sociologiques des temps présents a écrit Sur le terrain de i'activité sociale et de l'amélioration nvthodique du sort des tra- vailleurs, la Belgiquc tient a se placer aux «premiers rangs des nations, et nouspou- vons vraiment regarder avec envie le déve- loppement merveilleux de ce vaillant petit ii peuple. qui sait avancer dans la voie du progrès tout en restant sourd a la voie des haines sociales et des folies utopies II est vrai que nos adversaires aiment k crier comme des sourds que toutes les lois sociales votées par les catholiques sont des lois de facade. Mais cette appreciation de vaincus malheureux n'öte rien a la réalité des faits. Nos lois de facade sont copiées par tous les Gouvernements; la France les pastiche, et ce sont les socialistes eux-mêmes qui les ont réunies en livre sous le titre Code du Travail On ne donne pas ce nom a des lois de facade. Au surplus, si les socialistes ont quelquefois promis de mieux faire ou l'ont essayé, ils ont toujours réussi a aggraver les situations sociales au lieu de les améliorer. Témoin la France, oü la récente loi" sur le repos hebdomadaire inspirée de la nótre, a causé les troubles que l'on sait. Une loi sociale, pour être bonne, doit être juste, et universelle, e'est-adire s'appliquer a la société tout entiere et non a une ou plu- sieurs classes de cette société, favorisées au préjudice des autres. Elle doit-être aussi pacificatrice par excel lence, c est a-dire guérir des maux, panser des plaies, remédier a un abus. Le socialisme, qui a pour but principal la guerre des classes, nepeut produire des lois soeiales sérieuses. Le libéralisme le peut.il En aucune facon. Le libéralisme ne fera jamais que de ia politique il n'a d'ailleurs jamais rien fai t d autre. C'est lui, c est son esprit qui domin e la France depuis longtemps. Qu'a-t-il pro- duit Rien que des lois, des querelles, des guer- res poiitiques. Le fait est patent. Ce n est pas la solution de la question sociale quil a poursuivie. C'est ia séparation de l'Eglise et de l'Etat ou mieux l'écrase- ment de 1 Eglise par l'Etat, ou mieux encore ia persécution d une caiégorie dc citoyens par une autre. A quoi ont abouti ces deux systèmes le système des lois soi disant de fa$ade et le système des lois antireiigieuses. La situation prospère, nche de notre pays, on i'a démontrée, cent fois. Les aveugles volontaires seuls la nient, envers et contre tout. La situation de la France? La voici La dette publique s'éiève a 44 milliards. Le budget de 1907 dépasse de 400 millions celui du présent exercice. La rente a perdu 5 1/2 p. c. depuis 1898 Le 3 p. c. est tombé, ces jours derniers, a 96 tr. 5o. Quant aux obligations des grandes com pagnies de chemin de fer, on observe une baisse moyenne de 7 p. c., depuis 1898, et les actions de ces mêmes sociétés, cótées, if y a huit ans, 2 162 poer le Nord, 1.958 pour Lyon, 1.895 pour Orléans, i.a32 pour l'Ouest, 1.095 pour l'Est, sont tombées a 1.735 1.337 1.395 875 898, soit une dépréciation de 20, 3o, 25, 3o, 18 p. c. Et quelle est la cause de cette diminution de la richesse publique. Un économiste qui n'a rien de clérical, M. Leroy-Beaulieu nous l'apprend dan VÉconomiste Franqais Depuis surtout, dit-il, que le gouverne ment a fait une part dans son sein au* représentants du socialisme et que la majorité comprend, comme élément particulièrements actif, les socialistes unifiés ou non, il est de mode dans les harangues gouvernementales d'invectiver constamment le capital. Tous les ministres donnent plus ou moins dans ce travers car les projets de loi de M. Poin- caré, qui représente dans Je ministère l'élé- ment le plus modéré de la majorité actuelie» ne se font pas faute de recommander des droits successoraux allant jusqu a 20 ou 25 p. c., sinon même davantage, entre oncle et neveu ou grand'oncle et petit neveu. On donne encore, plus, par de constan- tes menaces que jusqu'ici par des mesures effectives (quoiqu'il se trouve certaines de ces dernières toute a fait répréhensibles) aux capitalistes francais, grands, moyens ou petits, le sentiment de l'instabilité et de l'insécurité Et comme les troubles incessant* dont souffre aujourd'hui la France, troubles reli gieux, troubles industriels, donnent de plus en plus le sentiment d'une décomposition déja avancée, d'une nation jadis la première du monde, comme ces troubles permanents sont ignores de notre petite et paisible Bel- gique sous un gouvernement catholique, comme les li béraux nous promettent le régime francais, en cas de victoire, n'est-il pas établi que seuls les catholiques sont les facteurs de la paix, du progrès. de la prospérité du pays et que ce serait plus qu'une faute electorale, plus qu'une aberration civique, que de les repousser Au début de la session legislative, lorsque déja l'on annonce des débats d'une souve- raine gravite, il m a semolé bon d'écrire ces choses pour mettre en garde les Beiges con tre tout emballement, pour les engager a demeuier circonspects, sages, énergiques, comme par le passé et mieux que par le passé et a maintenir leur confiance en ceux qui depuis 25 ans ont conduit la nation a ce degré de propérité qui fait 1 envie du monde. Paul de Boncecourt. Le tribunal de Bruges, jugeant en appel «vientde rendre un jugement qui ne manquè- pas d intéret pour les cyclistes. II intéressera d autant plus nos iecteurs croyons-nous, que les héros de l'aventure sont bien connus dans notre région,puisqu'i] sagit de la familie Vanderstuyft qui habitait autrefois Ypres et est alle'e maintenant se fixer a Ostende. Comme bien I on pense tout le monde cycle dans cette familie depuis le père dont on n a pas oublié les prouesses dans les courses de 100 heures et de 48 heures au Vélodrome Roubaisien jusqu'au plus jeune fils, sans oublier l'ainé, le vainqueur du "Bol d'Or» et champion du monde de: longues distances. Or, M. Vanderstuyft fut condamne" der- nièrement par le tribunal de simple police d'Ostende paree que Ia minuscule bicyclette de sou fils cadet, Georges agé de 9 ans, nt portalt pas la plaque provinciale. Le juge d< paix, contrairement aux prétentions des inté ressés, conclut que la machine en questioj

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1