:e pi 10 centimes le fundi 3 Décembre 1906 Quelques causes de Ia Les Grèves Mercredi 14 Novembre 1906 .V tÊT*'w ■A '•'.'tag o s'abonne rue au Brum-, Vpres, et. k tous les bureaux de poste du *»nJs** G R 1 NO ■u US q fit a rJjii au profit des Pauvres Johanna van Linden van den Heuveli La neutralité scolaire prospérité beige Une gaffe I J J j i r, H Akcc" 1 -• jt -r Les annonces coütent 18 -centimes- Les rét i.i anda" - .a co-os du jou ma eotttentSO centimes la l gne. Les insertions jadioiaires, 1 franc >a iigne, Les numéros supplémentaires eoutent 10 fran&s les cent exemplaires. Pour les annonces de France at de Belgique (excepté les deux Flandres) s'ariresser a 'Agence Havan Bruxelles. rue d'Argent, n°34 et a Paris,8, Place de la' Bourse. l,e J öRNAL D'YVRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de ('abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an poli? tout le pays; pour l'étranger le port en sus. I .es a bonnent,ents sont d'un an et so réguiarlsent fin Décembre. Toutes les communications doivent étre adressés franco de ort a 1'adresso ci-dessus. VILLE D'YPRES a 7 1/2 heures du soir en la grande Salle des Halles (1Salle Pauwels organisé par 1 HARMONIE COMMUNALE avec le gracieux concours de Mademoiselle cantatrice a la Haye Monsieur Anton Sanger bass-baryton a Berlin, et de Monsieur César ThomSOB violoniste, professeur au Conservatoire Royal de Bruxelles. 11 fut un temps oü les pretentions k la neutralité scolaire étaieut bien portées dans le camp de nos adversaires. lis ne rnan- quaieut d'ailieurs pas de spécieuses raisons pour mettre leur attitude sous le couvert, de latolérance. La société étant partagée en croyances hostiles, en conceptions pniloso- phiques opposées, ne convenait-il pas de mettre en dehors de l'école les opinions qui sous divisent D'autaut plus que l'école publique étant la chose de tous, batie et eutretenue avec les deniers de tous, il sc m- blait que cetait en attentat a la justice distributive que de vouioir la transformer en foyer de propagande mis au service d une coterie, d'une secte, d un parti. C'est le la. gage que tenaient partout en Europe, il y a 20 ans, les représentants les plus autonsés de la franc magonnerie. Les catholiques ne furent jamais dupes de ce bloc enfariné Avec uue justesse de vues que les événements se sont chargés de dómoutrer,ils répondaient que la neutralité scolaire est une attitude impossible a gard er dans 1 école primaire. Et comme de fait l'Etat n'a pas a intervenir dsns les querelles d'idées qui divisent les citoyens ils en con- cluaient avec non moins de raison que l'Etat n'a pas charge d'enseigner, que sa place est dehors de l'école, que surtout il ne pourrait, sans commettre uu vio ation odieuse des consciences, imposer aux famil ies l'enseignement gratuit, obligatoire, laïc, comprenez athée. Que la neutralité soit au point de vue des idéés un leurre, qu'eile constitue en fait une pure impossibilité, c'est ce qu'avouent naaintenant sans ambages les publicistes les plus éminents de la libre pensée. Quoi.voila de petits enfants dont lftme tout entière y compris la conscience est a former, et reus prétendez les élever sans leur donner aucun principe directeur de la vie morale, sans leur dire un mot de Dieu dont le nom retentit partout, sans prendre aucu e position sur le plus grand fait d'; i histoire, le Christiauisme. Aussi partout oü la secte magonnique se croit assurée de la liberté de >es allures rejette-t-elle laprétendue ..eutralité comme un vêtement percé de trous et hors d usage A eet égard le spectacle que nous offre la France est particulièrement suggestif. Com bes a fermé 12000 écoles, dispersé, réduit a la faiin tout le personnel congréganiste et ainsi contraire des milliers d'enfauts catho liques a prendre le chemin de l'école offi ch ile la'ique. Croyez-vous au moins que le doux apoire ait songé un seal instant a les int.o iuire dans une atmosphère de tolerance, dans un milieu oü i'air est respirable pour leu, foi chrétienne. La tolérance chez les libres- penseurs, ah le bon billet. Le but de Oom- bes hautement proclamé est de remédier au taal que constitue la presence de deux jeunesses dans le même pays, de refaire l'unité morale de la nation dans la libre pensée et l'athéisme. il est beaucoup ques tion en ce moment en Prance et a l'étranger de la loi de séparation, du régime nouveau fait a l'Eglise, d< la fermeture possible riès églises et certes ces questions sont graves. Mais elles ne constituent cependant pas le point vital, elles ne comprennent pas la question suprème dont la solution détermi- nera'.T avenir religieux de la Prance Une Ëglise pauvre qui est servie par un clergé fervent ets'appuie sur une masse de iidèles aévoués est une Eglise forte,capable de résister aux attaques du présent et d'envisager 1 avenir avec assurance. Une Eg.ise saus clergé et sans Iidèles est une Ëglise ruinée. Or, en France, l'école athée travaille a, tarir la source qui donne a i'Eglise les générations successives de ses enfants. Au curé, la franc-magonnerie oppose partout dans les grandes villes et jusque dans le moindre village l'anti curé, l'instituteur athée, Timernationaliste sans patrie,qui commet sur les ames des enfants, eet attentat de les rendre semblables a lui. La question en Prance n'est pas tant de savoir si les Eglises resterout ouvertes au culte, ma-is bien s'il y aura encore pössibilité pour les families chrétiennes de transmettre a leurs enfants leur héritage de foi, car il n'est quetrop évident que si cette pössibilité disparatt, ii n'y aura bientdt plus de catho liques en France. La. grande lutte entre ies deux civilisa tions, eutre l'Eglise et la, Franc-Magonnerie, partout se poursuit sur ie terrain scolaire. En France, en Augleterre, c'est la que se gagnent ou se perdent les batailles décisi- ves. Conserver nos é.coles chrétiennes ou glis- ser sur la pen te d'une décadence semblable k celle de la France, c'est le diiemne qui se pose pour la Belgique. Verax. La Belgique trouve done dans le caractère même de ses habitants deux importants clé ments de prospérité un esprit d'initiative plein de perspicacité joint a un intelligent esprit de travail. Le reveil de ces qualités, elle le doit aux nonabreux succes que durant les y5 premières années de son indépendance, elie ne cessa de remporter dans le domaine du commerce mondial et encore aux traces proiondes laissées dans l'esprit des popula tions par un passé économique piein de gloire. Au moyen age en effet, la Belgique jouit d'une grande prospérité matérielle et fit prcuve d'une surprenante activité, surtout du XIIe au XVIe siècle. Gand, Bruges, Louvain Ypres comptaient alors parmi les villes les plus opulentes de 1 Europe. Tout cela, ilestvrai, avait disparu ioug- temps deja avant i83o mais les qualités eommercialés des Beiges ne faisaient que sommeilier elles avaient conserve une vigueur trop grande pour ne point reparaitre un jour. Au début de leur indépendance, les Beiges travaillèrent par habitude et par devoir aussi le réveil commercial et industriel de la nation ne fut-ii pas immédiat. Sous i'impul- sion énergique de l'activité nationale, l'in- dustrie et le commerce ne tardèrent toutefois pas a se relever petit a. petit se prépara ie champ oü se développeraient et s exerceraient leurs facultés endormies la nation retrouva peu a peu sa merveilleuse prospérité d autre fois. Les succes qu'on tie cessait de remporter êveillèrent de patriotiques ambitions et l'ambition est un des plus puissants stimu lants que la nature ait mis au coeur de i'homme, en même temps qu'un sur facteur de progrès et de civilisation. Une autre cause de la prospérité beige, qui, a première vue, peut paraitre une cause de décadence et de pauvreté, est 1 accroissement de la population, II semble, en effet, que plus la population augmeute, plus la lutte pour la vie doit devenir apre et la misère noire. Pourtant, dans les families nombreuses, parents et enfants ne travaillent ils pas da- vantage Sous Taction de la nécessité, la puissance de travail de chaque individu s'in- tensifie de cette intensification du travail individuel résulte une augmentation de ia richesse publique. L'énergie de chacun est stimulée il importe de laire preuve d'initia tive et de vaillance on va tenter fortune a l'étranger on crée des débouchés on con- quiert les march és e'trangers on peuple des colonies. Cette cause de prospérité n'existe-t- elle pas au plus haut degré en Belgique Toutes ces causes, toutefois, ne sauraient encore expliquer l'étonnante prospérité de la nation Beige, si Ton n'y ajoutait Taction éclai- rée d'un gouvernement sincèrement patriote; et surtout Tmfluence personnelle du roi, qui a si puissamment contribué a faire de notre pays une des premières puissances économiques du monde. Lentement, maïs sürement, sans ostentation, comme aussi sans se laisser déconcerter par les critiques et les attaques, il poursuit l'idée qu'il soutint déja en i860, alors qu'il n'était que due de Brat ant, et qui est celie de tout son règne la Belgique ne pouvant aspirer, et pour cause, a la gloire militaire, il veut lui assurer les glorieuses conquêtes de la paix et de la civilisation il veut qu elle lutte el triompbe sur un autre champ de batailie, celui du commerce mondial. La colonisation du Con go n'a pas seuiement ouvert de nouveaux dé bouchés au commerce beige, elle a surtout contribué a Tédü'cation commerciale et colo niale de ia nation. Sous l'impulsion du Roi, les Beiges, qui étaient timides et casaniers ont complètement changé de caractère. Quel" ques-uns ont pris la route du Congo; d'autres ont suivi, et ainsi peu a peu on s'est habitué a émigrer on est allé en Russie, en Rouma,; nie, en Perse, en Chine, en Egypte, aux Etats-Unis, en Amérique du Sud, etc... Les faits ont prouvé que le Beige pouvait réussir en dehors du pays et que l'idéal rêvé par le Roi n'était pas une chimère. Aussi le peuple qui n'était que travailleui1 s'est-il réveillé et il est redevenu commercant et entreprenant comme jadis. Le pays saura gré au Roi de l'influence prép©nd.érante qu'il a exercée sur la forma- j üon commerciale de son peuple et, sur de I ses forces matérielles, sür surtout de ses forces morales, le peuple Beige peut envisa- ger I'avenir avec calme en confiance, M. F. Les récents événements de Verviers ont prouvé, uue fois de plus, que les grèves s organisent toujours par une minorité d'exaltés et 1 apathie ou Ia condescendance du grand nombre. Bous ce rapport,011 peut dire que la désertion des ateliers et l'aban- don du travail a toujours la même cause i'excitation ïntéressée des meneurs. Plus les contempteurs de nos diverses industries se cacheut sous de préteudues organisations ouvrières, pius ils exercent une nél'aste influence sur les masses de travaideurs. Jamais ies dirigeants des grévistes n'ont fait montre de plus d'empire sur les ouvriers qu'ils mènent perinde ac cadaverLes travailleurs ne discutent plus avec les me neurs sociaieux ils acceptent ce que ceux- ci leur proposentils exécutent ce que les chefs ordonnent. Cessez ie travail, décident ces politicieus et les ouvriers restent cnez eux reprenez ie travail et ils se remettent a la besogne abandonnez vos enfants en ies envoyani aux quatre coins du pays et ils le font, saus que nuiie part uue tentative de resistance ne nous soit signalée. iN'est-ce pas la uu prodrome iuquiétaut,en ce qu il prouve qu ii n'y a aucune opposition sérieuse au pouvoir arbitraire des semeurs de troubles dans Tmditstrie Uü cela nous mènera t-il L'obéissance volutionnaire scrupuleusement observée, cela donne a réfléchir. Les leaders, sont des supérieurs singulièrement despotes. lis poursuivent un but égoïste, politique, personnel, au travers le bouleversement social et la misère générale. La grève, telle qu'ils la pratiquent maintenant, avec aban don et exil d enfants,est grosse de malheurs. Les orgamsateurs de cette iudigne eomédie sont de vrais hommes néfastés, dont tous les bons citoyens doivent éuergiquement flétrir ies coupables agistments. Cet autoritarismi: revolution aire, si ui 11e parvient a la paralyser, jfinira,'oenaine- ment, par faire le plus grand ort a tous ceux qui font travail Ier, en ces is .ju ils ne pourront plus, désormais, recru ,-.- u.L ouvrier a un salaire equitable ec ou r.-.p.iort avec la situation de Tindustrie beige. Au début de cet article, nous disons que les grèves se font, par ia violence de la minorité et l'incurie de la majorité. Cela nous vernet en mémoire une parole de Mon- talembert Le triomphe des méchants est dü a leur énergie, a leur resolution, a leur audace, a leur persévérance si étrangement supérieures a la mollesse, a la paresse de ce qu'on appelle les honnêtes gens. Gérac, La -- presse libérale vient de perdre une bien belle occasion de se taire

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1