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tfare
Boyale
le Lundi 3 Décembre 1906
Une voix isolée
Le bout de Foreille
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^^'*1
s'abonne
Beurre, 36, a Ypres, et tous les bureaux de poste du royaunte.
NO
n c
n
au profit des Pauvres
Johanna van Linden no Én Heuvell
et de Monsieur Cesar Thomson
violoniste, professeurau Conservatoire Royal
de Bruxeiles.
(Euvre des Dames de la Providence
Sermon de Charité
Au mois de février dernier,M. Bals,
président de la Ligue de l'enseigne
ment, est allé donner, a Verviers, une
conférence sur l'instruction obüga-
toire.
A cette époque, M. Albert Fettweis,
ijd des membres les plus influents du j
parti liberal verviétois, adressa line i
leftre ouverte a M. Bins, dans laquelle
il réclamait pour le père de familie ia
liberté du choix de l'école.
A l'occasion de la manifestation de
dimanche dernier, M. Albert Fetlweis
transmit copie de cette lettre a M. De
Mof, estimanf, disait-il dans sa missi
ve d'envoi, qu'elle avait sa place mar
que parmi les 1 equêtes en faveur de
generalisation de ('instruction que
<0 bourgmestre de Bruxeiles avait
cceplé de laire parvenir a la legis'a-
ure.
Vu son importance, nous puhii os
io-extenso la lettre do M. Fetlweis
sions nécessaires pour obtenir enfin 1
ce progrès social.
La Chronique n'a point 'air de se
Mouter quVlie tirea boulets rouges sur
ses p ipres amis, ie «quels réciaraent
instruction obligatoire pour faire
pièce a l'école libre et tombent en
épilepsie a la pemée que l'école liore
puisse être subsidiée.
prédiro, impuissaut a f - irv
thèse, par sou parti.
osons le
a r sa
A rapprocher de cefle lelt,re, les
iigiies.sui a-itrs, de ia Chronique
KHSa J
- V V.'<
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Le JoORNAL 'O Sprbs parait le Mercredi et le Samedi.
Le prix de 1'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an
pour tout le pays pour l'étranger le port en sus.
I .es abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre.
doivent étre adrossés franco de ort a l'adresse ci-dessus.
Les annonces coütent 15 centimes ut - Les réclame dans le corps du journa
coutent30 centimes la ligne. - Les insertions judiciaires, l franc ia ligne - Les
numeros supplómentaires coutent 10 franss les cent exemplaires.
Pour ies annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresset a
Awnce Bavas Bruxeiles. rue d'Argent. n° 34 et a Paris,8, Place de la Bourse
Demain Dimanche, a n 1/2 h. une
messe sera dite a leglise de St Martin, en
l'honneur de Ste Cécile.
La Fanfare s'y rendra en corps.
L après-midi, a 5 1/2 h. concert-promena
de aux Halles, Salle Pauwels.
PROGRAMME.
1Trompettes en Avant,
Pas redoublé G. DESRAMAULT.
2. Les Pêcheurs de Per les,
Fantaisie de BlZET.
3. Danse des Fees,
Gavotte C. TlEBERGHIEN.
4. Marche des Nobles, R, Wagner.
5. Valse Espagnole, C. LECAIL
A 7 h. Banquet Annuel a la Salle Iweins.
VILLE D'YPRES
a 7 1/2 heures du soir
en la grande Salle des Halles
Salle Pauwels)
organise par l'HARMONlE COMMUNALE
avec le gracieux concours de Mademoiselle
cantatrice a la Haye
Monsieur Anton Sanger
bass-baryton a Berlin,
Prix Places numérotées 2.5o francs
(entrée par l'Hotel de Ville), Places non
numérotées i.5ofr. (entrée par le Nieuw-
werk).
On peutse procurer des cartes a l'HOTEL
DE VILLE, (Salle de Milice), les 28,29 et
3o Novembre, et i Décembre, de 11 heures
a midi.
le DIMANCHE 2 DÉCEMBRE. a 4 heures,
en I'Eglise de St Martin,
par le Révérend Père Ollivier, des Frères
Prêcheurs.
Monsieur,
L enseignement obligatoire apparaït comme
un complément nécessaire de la revision
constitutionelle et de la iégislation interven-
tionniste. inaugurée depuis 1886.
Défendre aux enfants de travailler avant
un certain dge, n'est-ce pas les astreindre,par
la même. a employer leur temps ailleurs qu a
l'usine Eriger, d autre part, le peuple en
maitre de ses destinées, accorder a tous le
droit de vote sans vouloir que les citoyens,
transformés en juges et censeurs des gouver-
nants, aient au moins recu une instruction
rudimentaire, e est faire acte d'illogisme.
Qu'on le desire ou que l'on ne le désirc pas,
1 enseignement obligatoire aussi bien que le
service personnel sont des résultantes de Ia
revision constitutionneile, dont la solution
s'impose.
Pour l'une et pour l'autre rétorme, si l'on
veut réaliser une oeuvre durable, qui ne soit
pas livrée aux entreprises successives des
partis qui se succèdent au pouvoir.il faut lui
assurer autant que possible l'accord du parle
ment tout entier. Vouloir donner a une
modification aussi profonde de nos lois et de
nos moeurs le caractère d'une oeuvre de parti,
c'est aller au devant d'un e'chéc et faire de la
mauvaise besogne.
La Ligue de l'Enseignement qui est
loin d'etre une institution neutre cependant,
semble l'avoir compris en faisant actuelle
ment appel a tous les hommes de bonne
volonté. C'est dans ces mêmes conditions
que M. De Mot a obtenu a Bruxeiles, des
conseillers de droite, un vote en faveur de
l'instruction obligatoire.
Si l'on persiste dans cette voie, et c'est la
bonne,» il faudra, avant tout,faire le sacrifice
de la formule radicale de l'instruction
gratuite, laïque et obligatoire importée
de France. Elle heurte de front le principe
n constitutional de la liberté d'enseignement
qui assure a chacun en Belgique le droit
d'enseigner comme le libre choix de l'école
a sa convenance. Lorsque linstruction
deviendra obligatoire, rien ne pourra être
changésous ce rapport,sous peine de nous
enlever le bénéfice d'une de nos plus pré-
n cieuses libertés fondamentales.
Des lors, la formule de l'enseignement
laïque est un non-sens en Belgique, puisque
i'enfant satisfera a l'obligation en suivant les
écoles des soeurs, des petits frères ou des
jésuites aussi bien qu'en écoutant les lecons
d'un instituteur. Elle apparaït fatalement
comme ayant uu caractère menagant pour
liberté dont ont joui jusqu'a présent
Beiges.
Même appliquée a l'e'cole publique, cette
formule ne laisse pas que de soulever des
critiques. En fait, dans un grand nombre de
nos communes il n'y aura pas d'autre école
que l'école officielle. Du jour oü cette école
sera non seulement ouverte, mais imposée»
a tout le monde, il est indispensable que
l'enseignement répoade aux voeux
froisse la conscience de person
Imposer un enseignement laïque rêvé
par quelques-uns. qui veulent départir a
l'instituteur la mission de réfuter le curé,
apparait non seulement comme une gros-
sière inconvenance, mais une atteinte
directeala liberté de conscience des parents
et des enfants.
La plus stricte neutralité s'impose a l'école
obligatoire bien plus qu'a l'école facultative.
Cette neutralité n'implique nullement la
suppression de ou des cours de religion
ouverts ceux qui les réclament. Ecarter
1 enseignement de la religion, demandé en
Belgique par les 9/10 des parents, organise
dans tous les pays voisins, même en France,
prévu par le législateur 1879, c'est faire une
oeuvre qui soulèvera dans le pays des oppo
sitions irréductibles.
Vouloir imposer un enseignement qui ne
comprendrait pas la religion a titre faculta-
tif, c'est s'apprêter a ne pouvoir réaliser ce
programme que de hauie lutte. La neutra-
lité assurée et garantie doit suffire a ceux
i) qui ne veulent pas d'enseignement reli-
gieux ils ne sauraient justifier la
prétention d'interdire ce complément de
linstruction a ceux qui le reclament.
Le succes de cette réforme dépend done
beaucoup de la sagesse de ceux qui la
poursuivent. S'ils persistent a en lier le
le succès a la formule de l'instruction laïque
ils sattachent a une oeuvre de parti qui ne
dureraque ce que dureront les legislatures
qui l'auront instaurée.
S'ils veulent en faire une oeuvre nationale,
viaiment libérale, ils auront d<sappuiset
sassureront des concours qui promettent
une prompte réalisation a l'enseignement
obligatoire.
Excusez-moi d'adresser une aussi longue
réponse a votre appel,mais j'espère que vous
ne voudrez y voir qu'une contribution
a 1 oeuvre que vous avez entreprise, si
différente que puissent être nos vues sur
certains points de ce programme et sur ies
moyens de le réaliser.
Dans cette espérance, etc.
ALBERT FETTWEISS.
M. Fett^eiss restera, nou
la
les
des
parents et ne
ne.
Droit pour le citoyen reconnu indigent
de choisir entre l'école libre et l'école offi.
cielle l'enseignement a domicile n'étant
pas, ici, en question.
Droit pour les dirigeants de l'école «libre»
de recevoir remboursement du coüt exact de
1 entretien de chaque écolier ayant clroit
a linstruction gratuite.
Obligation pour l'école libre qui accepte-
rait ce mode de subside d'accepter l'in-
spection officielle et de se conformer, pour
le recruteinent et le paiement de son person
nel,aux lois etarrêtés organisant l'enseigne
ment d'Etat.
Co svstème traasactionnel a-t-il quelque
chance d'être admis Je ne sais.
E11 tous cas, je le livre a tous ceux qui
veulent sincèrement et avec bonne volonté
l'avèuement d'une réforme indispensable.
L'instruction obligatoire est une nécessité
primordiale 1; mauvais patriote est celui
qui se refuse aux saorifices et aux conces-
A peine les écho» de la manifestation du
18 novembre en faveur de la contrainte
scolaire se sont-ils éteints quelespromoteurs
de cette parade laissent percer le bout de
l'oreille.
Les journaux libéraux de la capitale
publient uue note identique, destinée a faire
connaïtre la suite législative qui sera douuée
a la pétition des manifestants.
Ce communiqué nous apprend que con-
foi mément au texte de cette requête, le
futur projet de loi consacre le principe
de 1 obligation, tout en laissant au père de
familie le libre choix entre l'éoole ofllcielle
et l'école privée. Mais, car il y a un mais, il
faudra que, si l'école privée obtient les
preferences des parents, elle soit assujettie
a I'inspection du gouvernement, l'instruction
donnée dans une école non inspectée étant
toujours réputée nulle ou insuffisante.
Nous n avons pas besoin de démontrer
com bien cette addition subreptice est con
traire a l'article 17 de la Constitution, édicté
tout exprès pour abri ter l'enseignement libre
contre toute ingérence de l'Etat. Catholi-
ques, ayons done l'asil ouvert et faisons
bonne garde 1
II estvrai que certains libéraux demandent
déja tout net que la Constitution soit chan-
gée afin qua linstar de ce qui a lieu en
France, la Franc-maconnerie puisse avoir
plus facilement raison des écoles catholi-
ques.
La Chronique commence par réclamer la
création d'un diplome officiel qui donnerait
aux instituteurs et aux iustitutrices licence
d'enseigner.
En fait, nos instituteurs et nos institutri-
ces sont aujourd'bui presque tous diplómés;
tous d ailleurs font preuve d'une -aptitude,
d une capacité, et enfin d'une per.-évéra'u;,1
dans l'étude dont un papier offici i ne -au-
I rait donner la garantie.
Mais la Constitution n'a pas v ulu de la
I creation d un diplome préventif en matière
d'enseignement pour empêcher l'Etat de s'en
faire une arme contre la liberté.
j L'enseignement est libre en Belgique au
i même titre que la presse Celui qui publie
i un journal a des responsabilités souvent plus
j graves que celui qui tient une école. Or, la
Chronique n admettrait-elle a exercer la
i liberté de la presse que l'écrivain muni d un
dipióme ofifciel de journaliste? Non, n'est-ce
pas Laissez done enseigner, aux termes
de la Constitution,comme vous laissez écrire
etpour rappeler une maxime trés peulaïque^
nou» en convenons. mais toujours vraie, ne
faites pas a autrui, ce que vous ne voudriez
pas qu'on vous fit I