rltOIIE Volkshuis Chez les Pompiers Legrand Concert de Charité Eglise de St Martin a Ypres La Conscience L'oeuvre du coin de terre COiVSML COMMUNAL i,ifV -U at de Bienfaisance, Biebuyck, président du -> r ^#*ne.Ce 1 rprouvc lc '$0%*y?c i Gilde de Gymnastique Saint Ijfitiicx, a donné, avec le bienveillant concours de l'Harmonie Saint-Michel, une fête de gymnastique et musicale fort bien réussie. Aussi le nombreux public aux pre miers rangs duquel se trouvaient MM. Colaert, député-bourgmestre d'Ypres Bie buyck, président du tribunal correctionnel l'avocat Sobry, conseiller communal et président de la Jeune Garde catholique et plusieurs écclésiastiques, n'a-t-il pas ména gé ses applaudissements.qui étaient d'ailleurs parfaitement justifies. Remarquée dans la salie, une délégation nombreuse de la société de gymnastique de Wervicq L' Union fait la force. instance, les membres de la Smmission de l'Harmonie et plusieurs autres notabilités. Parmi les dames qui, toutes avaient fait assaut d'élégance, nous citerons, Mmes Fraeijs, Struye, née baronne de Bieberstein, Merghelynck, Keingiart de Gheluvelt, comtesse de Ranchicourt, baronne Goppens, baronne de Coninck de Merckem Miles de Ghelcke, Vanderstichele de Maubus, etc., etc. Le Moniteur Beige annonce la nomination du sous-lieutenant au corps des sapeurs- pompiers communaux,M.Maurice Vergraeht, corame lieutenant en remplacement de M. Gustave Angloo, démissionnaire M. Maurice Vergracht sera remplacé comme sous-lieute- j nant par M. Ernest Seys fils. La promotion comme lieutenant de M. Maurice Vergracht qui, depuis le 3o novembre 1898, était sous-lieutenant, sera hautement apprécie'e au corps oü M. Vergracht, par son tact et son 1 urbanité, s'est acquis toutes les sympathies. Inutile de dire que le nouveau sous-lieute- 1 nant, M. Ernest Seys, qui appartient a une j des principales et des plus populaires families Yproises, recevra un excellent accueil au corps des pompiers. organisé lundi soir par 1 'Harmonie commu nale d'Ypres, dans le prestigieux de'cor des Halles, a obtenu un vif et legitime succès. Le programme, compose avec goül, compre. nait des oeuvres des grands maitres des diverses écoles contemporaines. Sémiramis, Hansel et Gretel, ainsi que Frangoise de Rimini ont été interprétés par 1'Harmonie communale sous la direction du distingué M. Wittebroodt, avec un grand souci de nuanceset la plus parfaite justesse d'accord. Le baryton Anton Sanger pseudonyme qui cache un amateur appartenant i la noblesse hollandaise a détaillé d'une ravissante facon une série de romances dun caractère trés sentimental. M11* Constance Lacueille, prix d'honneur et ir prix d'excel- lence, cantatrice k La Haye, douée dune voix exquise, claire, bien timbrée, a mis toutes les ressources de son talent a inter preter des romances francaises, flamandes et allemandes. Un song anglais ou un air napolitain eussent complété ce concert cos mopolite. Le clou de la soirée était sans conteste Cesar Thomson et la grosse part du succès est allé k lui, peut-être un peu au détriment des autres artistes. A cela rien de surprenant, puisque même dans les villes importantes des deux Amériques, sa présence était consi- dérée comme un événement. II serait superflu de vanter le talent prodigieux de eet artiste, que Sarasateproclame le plus grand violoniste de notre époque. Partout ou Thomson se fait entendre, il recueille toujours les plus grands succès d'enthousiasme, car la virtuosité exercera toujours une sorte de fascination sur le public. M. Fraeijs, conseiller provincial, président de l'Harmonie, présidait, entouré de MM. Colaert, député, bourgmestre d'Ypres, baron de Vinck, sénateur, Struye, ancien se'na teur, Léopold Merghelynck, secrétaire de legation de Belgique a Paris, Vandenboo- gaerde, éch?vin, major Hagemans, com mandant de écoled'équitation,major Daune, major Ligy capitaine commandant baron Coppeas, Vandeaberghe, président du bu- Sermon de Charité Rarement la foule a été aussi nombreuse i l'Eglise Cathédrale de St Martin, que Dimanche soir pour entendre un sermon du R. P. Ollivier des Frères prêcheurs, sur la Charité Chrétienne. Le célèbre prédicateur, malgré ses 72 ans, a tenu pendant k peu prés une heure son immense auditoire suspendu k les lèvres et a traité son sujet avec toute l'élévation des pensées, la richesse du langage, et la nou veauté des aper^us qu'on lui connait. Si l'oa pouvait lui reprocher quelque chose, ce serait d'avoir compté un peu trop sur la finesse des oreilles et la sagacité de l'intelli- gence de ses auditeurs. II a d'abord posé en principe que parmi les attributs divins, la miséricorde est com me le plus grand et le plus cher k Dieu le Père, par lequel il se manifeste k l'homme, et réclame sa gratitude et son imitation et que la miséricorde de la Charité dans l'hom me trouve son application première et obvie dans l'aumone et cependant nous fait arriver a la pratique de toute espèce de vertus pour le soulagement des misères corporelles et morales du prochain. Arrivant au thème de son sermon, il nous a montré la raison ou la nature de la Charité Chrétienne, ses qualités et sa récompense. La philanthropic part d'un sentiment naturel, parfois désintéressé, et s'adresse k l'indigent, comme a un homrae dans lequel 1 011 trouve un semblable, un autre homme. I La Charité Chrétienne part d,un mouve- i ment surnaturel de la grace C'est le fils adoptifde Dieu qui, pour se rapprocher du Père des miséricordes, soulage, dans ses misères, un autre fils adoptif de Dieu, un frère en Jésus Christ lui-même, l'indigent par excellence, qui venant réparer le péché a pris l'humanité, notre humanité, avec toutes ses infirmités et ses misères, fruits du péché, sans souffrir l'atteinte du péché lui- même, dont il a toutefois assuré la respon- sabilité. Ce que vous aurez fait au moindre de vos frères, c'est k moi que vous l'aurez fait. Voilk la noblesse de la Charité Chrétienne. Sa qualité première c'est la générosité soutenue par la constance. La générosité de Jésus-Christ appelle notre générosité. Fils de Dieu fait homme, il a dans son humanité fait grandement et divinement toutes choses et poussé ses dévouements jusqu'aux derniers sacrifices. A la richesse il a préféré l'extrême indigence a l'honneur et la gloire, les plus humiliants mépris k la jouissance des soufïrances inexprimables qu'il a couronnées, par une mort ignominieuse. Tel vous le voyez sur la croix du Calvaire, et eet admi rable sacrifice, II le continue, pour nous, sur les autels jusqu'k la consommation des siècles. Voyez d'ailleurs ce qu'il y aurait de ridi cule k supposer que le Fils de Dieu qui a toutes richesses irait s'amuser au miroite- ment de quelques pièces d'or que lui, qui est le roi immortel des siècles, irait convoiter une royauté terrestre sur quelque lopin de terre que lui qui jouit de tout bonheur dans la sein de la divinité,irait rechercher quelque frivole et passagère joie de ce monde. Pauvreté, mépris, souffrance, immolation voilk l'humanité de Jésus-Christ, qui appelle tous nos dévouements, et nos sacrifices. L'orateur sacré, pour nous montrer les les récompenses de la Charité Chrétienne nous trage un magnifique tableau du juge- ment dernier,oü le Christ, en juge,décernera les récompenses et les punilions sur la base des oeuvres de miséricorde qu'on aura ou pratiquées ou négügées. reproduit k un si grand nombre de ses pages entre la tyrannie qui veut imposer ce que le devoir réprouve et la conscience chrétienne qui répond avec fermeté Non possumusje ne puis pas et supporte, souff're, meurt, plutöt que de faire le mal. Jean-Baptiste dit a Hérode II ne vous est pas permis d'avoir la femme de votre frère et il est décapité. Les apótres disentNous ne pouvons pas ne pas parler et ils sont jetés en prison, Peudant trois siècles, le paganisme aussi cruel que civilisé interdit d'être cbrétien et des millions de fidèles versent leur sang en disantJe ne puis trahir ma foi, je suis chrétien. Puis ce sont les grands évêques en lutte avec le pouvoir civil usurpateur Ambroise etleSéuatde Milan, Basile et Valenc, Gró- goire VII et Henri IV, Innocent XI et Louis XIV, Pie VII et Napoleon. Ne citons que ceux-la dans le catalogue glorieux da la conscience pontificale a la tyranie triom- phante. Si j'avais deux ames, disait dans une de ces heures de grande lutte, un pape k un empereur, je pourrais vous en donner une, je n'en ai qu'une et quoi qu'il m'advienne de votre part, cette&meje veux lasauver. Cette lutte de la conscience, on la retrou- ve partout dans la monde et si beaucoup d'hommes hélasl ótoufïentla vo.x intérieur» quLprescrit le devoir, grice a Dieu, ils sont innombrables cependant ceux qui k leur conscience sacrifient un intérêt, une affaire, un mariage, une position, une amitié, une satisfaction, une ambition, une fortune. Au jour du jugement, l'humanité sera étonnée la fois de 1 amoncallement d'irn- mondices que formeront les turpitudes du monde etdu spectacle suprêmement glorieux que présenteront les sacrifices accomplis généreusement par laconsciencechrétienue. Pour ne parler que de notre époque,n'est- il pas merveilleux de contempler eet hori zonde l'héroïsme,depuis lesenfants polonais qui refusent de plier devant la tyrannie teu- tonne, jusqu'aux petits enfants de France portant sur leurs poitrines, malgré ies in stituteurs, le symbole arraché de la mu- raille de l'école Or, voici toute une moisson d'héi oïsrne qui se prépare en France. De même que le ministère Bouvier, en prescrivant l'inventaire des tabernacles, provoqua la magnifique résistance aux inventaires, de même en exigeant que les trésoriêrs de Fabrique portent eux -mêmes au séquestre les bieus des Fabriques, le ministère Clémenceau ouvre toute une ère de graves difficultés, de nobles refus, de resis tances nécessaires et, disons le mot, de persécution. Fbanc II n'y a rien de plus grand, de plus beau dans l'histoire que la lutte grandiose qui se Le congrès des jar dins ouvtiers, qui s'est tenu a Paris sous la présidence de M. l'abbé Lemire et dont séances ont été présidées tour a tour par M. Méline.par Mgr. Amette par M. Henneu, directeur de la bienfaisance etc. a été plus qu'un succès ce fut une révé- lation. On a de la peine k se représenter ici la puissance que prend la Ligue frangaise du coin de Terre et du Foyer. Elle est la soeur puinée de la Ligue Beige, présidée par leminent ministre d'Etat M. Beernaert, mais elle semble vouloir devenir sa soeur ainée en étendant son champ d'action elle tend a grouper toutes les forces qui travaillent a l'amélioration de l'hygiène par Paction de la terre, de Pair, de 1 habitation. On se demande parfois oü créer l'oeuvre du coin de terre. Les renseignements suivants puisés dans une correspondance de M. Tibbaut, donneront une idéé des résultats obtenus et de ce qu' 1 y a moyen de feire. A Bruxelles, a Gaud, k invers, l'oeuvre vi^ - mais le succès y est d'autant plus difficile qu'elle a a lutter contre l envahissement de l'industrie du batiment et contre l'étouffe- ment de l'esprit agricole. Dans des villes de moindre importance comme a St-Nicolas et a Namur les résultats sont plus repides et plus beaux. Dans des centres semi industriels, l'entre- prise est plus aisée encore paree que l'accès a la terre est plus facile et qu'il subsiste encore chez l'ouvrier un peu de goftt de culture. A Zele, les jardins ouvriers en sont créés aisément a la suite du motive nent capiin ce sont des modèles du genre ils doivent leur succès au dévouemmt d'un agriculteur retraité qui en a pris la direction. C'est un spectacle émouvant que d'assister a ja distribution annuelle des prix et de voir la reconnaissance !e ces 18 ménages ouvriers, qui trouvent sur leurs champs des ressour- ces supplémentaires, en même temps que ie ri confort du plein air et de la nature. A Zeieheikant, a Hamme, l'oeuvre est née et se. développe, et partout ce sont les mem bres du clergé qui en sout les créateurs et les plus fermes soutiens. A Wetteren, a Lebbeke, des hommes dévoués s'occupent de sou introduction. Pourquoi n'en serait-il pas de même dans toutes les communes, oü la population est arrachée a l'agriculture soit par l'usine, soit par le travail dans les villes voisines, et oü elle est d'autant plus teutée de dépeu ser ses salaires industriels, qu'aucune distraction saine et salubre ne s'offre a ses loirirs Bien plus, pourquoi les coius de terre et les champs caprins, inauuurés eu Flandre, ne se multiplieraient--ils pas aussi dans toutes les communes rurales II en existe déja a titre d'expérience a Overmeire et a Berlaere, grace aux dirigeants du mouve- ment caprin, M. le vicaire Messiaen et M. le comraissaire de police De Gendt. Le milieu rural est le milieu normal de l'oeuvre. Non seulement elle y assiste l'ouvrier par ie travail de la terre, mais, comme champ d'expérimenlation, elle lui apprend a tirer de son lopin de terre des légumes plus abundants et plus nourrissants elle facilite aiusi revolution de l'agriculture vers I horti culture et la culture maraichère qui s'impose de plus eu plus dans nos temps industriels. O11 ne saurait oblier que c'e3t a Laerne, en 1853, que le premier coin de terre fut créé par la société St-Vincent-de-Paul. M. Ilivière, l'économiste francais, nous 1 apprend daus son beau livre sur le Jardin omrier. On y avait coustaté que les pauvres obtenaieut plus difflcilement et a des condi tions plus Ouéreuses des lopins de terre eu location. Dans beaucoup d'endroits, existe la location de seconde main. Quelle meil- leure assistance peut-on donner a l'ouvrier que de lui faciliter l'accès de la terre et de le mettre eu état de tirer des ressources de son travail Comment est-il possible qu'une oeuvre aussi féconde eu résultats matériels et moraux. ne se développe pas plus rapide- ment en Belgique Elle n'est pas plus difficile a créer que les sociétés caprines qui out pris un si grand essor. II suffit, en effet, d'un seul homuie de bonne volonté, qui, agissant seul et entouré d'un comité, se décide a louer un champ situé a la portée des ménages ouvriers, ne füt ce qu'une cinquantaine d'ares et moins encore, qui le divise en lopi s de 5 ares, votre même de 10 ares dans les compagnes, qui les donne eu location payée, ou gratuite au début, a des ménages ouvriers et qui, avec l'assistance de l'ingénieur agricole agréé, dirige ou surveille la culture. Getie surveillance ou direction par un homme compétent, maraicher, agricul teur, amateur, est un élément de succès indispensable. L'oeuvre vaut ce que vauc 1 homme qui la dirige. Pour faciliter la surveillance et stimuler l'effort des occu pants par la comparaison des résultats de culture, il convient déviter l eparpillement des lopins de terre, de les grouper autant que possible sur un champ cloiuré. (Four renseignements, voir De Geitenakker, et Bapport sur les Jardins ouvriers, pat' E. Tibbaut. On peut en obtenir des exem- plaires au Ministère de l'agriculture.) Ville d'Ypres SÉANCE DC Samedi t Décembre 1906 a 5 h. du soir. ORDRE DU JOUR. 1. Dépot du rapport sur l'administration et la situation des affaires de la ville en 1905. 2. Dépot du budget communal pour 1907. 3. Propriétés communales location d'un ilot du Majoorgracht. k 'v-v.: - i!,-'*/. -.al-j'ie >j l v, 'ifs'h V y th '"'p -

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 2