>L; DE L'ARRONDISS 52 Samedi 8 écembre 1906 10 centimes Ie iV° 1 Le grand Concert du 3 Décembre L'élection de Lourtrai Land Les maladies du Hétail Ln régime anliciérical ^"V n s'abonne rue au Beurre, 36, Vpres, et k tous les bureaux de poste du royaurae. JOUBNAL A £i'*i Le J< JHNAL D'ïfRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de i'abonnement, payable par anticipation, est da 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. I .es abonnements sont d'un an et se régulai'isent tin Décembre. Toutes les communications doivent étre adressés franco da ort a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent IS centimes - Les réclames dans le corps du journa coutent30 centimes la ligne. Les inactions judtciaires, i franc 'a ligne. Les numéros supplémentaires coütent 10 franse les cent exemplairee. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresset a Aqence Havas Bruxelles, rue d'Argent, n° 34 et a Paris,8, Place de la Bourse. Le grand Concert de lundi dernier, organise par l'Harmonie Communale, constitue un événement musical de premier ordre. vrai régal d'art pour les appréciateurs de belle musique. j Dans le cadre majestueux de la superbe salie des fêtes de nos Halles séculaires se pressait un public distingué. composé des j autorités civiles et militaires, de l'élite de nos musiciens professionnels et amateurs et d un grand nombre de families de la noblesse et de la bourgeoisie d'Ypres et des environs. L'Harmonie Communale avait mis au programme des oeuvres choisies Couverture Sémiramide, du célèbre maestro Rossini, la mosaïquetrès compliquéede Hansel etGretel du savant Humperdinck et la superbe fan taisie de Franqoise de Rimini de l'éminent compositeur Ambroise Thomas. Notre ex cellente société s'est surpassée. Ensemble remarquable, jeu délicat, grand souci des nuances, süreté d'attaque, de tonalité et d'expression parfaites, rien n'a manqué pour donner a ces oeuvres artistiques une inter- prétation digne d'elles.Nos vives félicitations aux musiciens méritants, aux solistes et a leur chef distingué Mr J. Wittebroodt. M. Anton Sanger, bass-baryton de Berlin, que nous avions déjk applaudi l'an dernier au grand concert de la Fanfare Royale, nous est revenu avec un choix trés réussi d'oeuvres, par la plupart inédites. Doué d'une voix harmonteuse, bien tim- brée et bien posé, agrémentée d'une diction savante, il a interprêté de maitresse facon la romance de l'Etoiledu Tannhaüserchaotée d'après l'original en langue allemande, et le chant imposant les Deux Grenadiers de R. Wagner. Les belles pages musicales VHeureux Vagabond d'Alf. Bruneau, de de Reynaldo Hahn et Absence de Hector Berlioz, ainsi que le Joyeux Lied flamand Jonge Liefde de Godfrotd Mann ont fait ressortir la diversité des talents de 1 excellent chanteur, qui aborde tous les genres avec un réel succes et sait donner avec une rare finesse d interpretation le cachet particulier propre chacune de ces oeuvres. Melle Constance Lacueille, cantatrice a La Haye, a mérité justement l'accueil sym- pathique et chaleureux de son auditoire. Dans VAir d'Elisabeth du Tannhaüser, la suave rêverie Contemplation de G. Brun et l'exquise page musicale non Credo empreinte de mysticisme, la gracieuse artiste a su développer toutes les ressources de son beau talent. Les lieds allemands Schmer\en de R. Wagner et Verborgenheit de Hugo Wolf, offraient un attrait tout nouveau. L etendue, la süreté et le charme de sa belle voix pure, son sentiment juste et profond, classent MtUe Lacueille parmi es cantatrices digneï d aborder les plus be es oeuvres des grands maitres. Les deux artistes ont compléte leur succes par l'exécution d'un délicieux Twee^ang de Cath Van Rennes et de deux duos alle. mands classiques lm Walde de Martin Jacob!, et Still Jvie die Nacht de Carl Gotze. Certains ont pu regrelter l'absence^ au programme d'un duo d opéra des maitres compositeurs de la vieille école.c est affa.red goüt et d'appréciation maïs les nombreu connaisseurs seront unanimes pour apprecier hautement la valeur de ces pages musicales encore peu connuesde la nouvelle école M. César Thomson, violoniste, professeur au Conservatoire de Bruxelles est une des gioires musicales de notre pays, justement appréciée dans le monde entier. Sa profonde science dans la ie partie du concerto de Max Bruch son merveiilcux coup d'archetdans sa composition Passagiia; fampleur de son jeu dans la célèbre Muzurka de Chophin son art sentimental, qua Li té essentielle en musique, dans le suave Largo de Hendel- tout chez lui est admirable. L'auditoire subjugué par la splendour du jeu et la puissance d'interprétation du grand maitre, applaudit avec enthousiasme, con- fondant le célèbre violoniste et l'excellente artiste qui l'accompagne au piano dans un irrésistible élan d'admiration. N'oublions pas de féliciter vivement notre concitoyen M. Louis Vanhoutte, qui a tenu le róle ingrat de pianiste accompagnateur avec tout le talent qu'on lui connait. 11 convient d'adresser nos vives felicitations a la commission de l'Harmonie communale eta son dévoué président M. le conseiller provincial Fraeijs, pour le grand succes de cette solennité musicale. Leur initiative louable et généreuse mérite nos sincères remerciements. Nous nous faisons volontiers l'écho de la nombreuse assistance pour remercier les jeunes commissaires qui ont rempli leur role avec autant de tact que d'amabilité, et pour féliciter tout spécialement leur chef Monsieur Jules Baus,passé maitre dans l'art de présider a la bonne organisation denos fêtes Yproises. Musica. La troisième commission chargée de vérifier l'élection de Courtrai s est léunie jeuüi. EHe a désigné comme président M. Braun, depute de Gand et comme secrétaire MHambursin. La commission a décidé de procéder a une vérification compléte des bulletins, opération compliquée si l'on songe qu eix comportera l'examen de 60.000 teuilles de vote. Elle a écrit au ministre de 1 intérieur pour lui demander de mettre k sa disposition une équipe d employés. M. De Trooz a adjoint a la commission pour le travail qu'elle va entreprendre M. Decroix, chef de division, dont la compéten- ce est bien connue et qui a eu l'occasion a diflérentes reprises déja de seconder les commissions parlementaires dans des cas identiques. lignes Bruxelles Ostende et Bruxelles Gour- j trai sont desservis par le personnel des sta tions de Courtrai-Ostende et Bruxelles-Nord dont les chef-garde et gardes connaissent le flamand.» D'autre part, M.le baron van der Bruggen a eu èi répondre a deux questions concernant l'introduction du bétail en Belgique. L'honorable ministre a dit, au sujet de la libre entrée des pores en Belgique Depuis vingt ans déjk, la Belgique inter- dit l'importation des pores vivants. Les pays voisins font de même a nos frontières. M. Henderickx demande le retrait de cette défense et même, a en jugerpar les raisons qu'il allègue, la suppression de toute quaran taine. Ge serait, a mon avis, une faute grave. Plus que jamais, des mesures de prudence s'imposent. Comme le constate l'honorable membre, la stomatite aphteuse règne en FTance. Des cas de rouget ont été signalés en Hollande, plusieurs foyers de stomatite existent dans notre pays. La préservation du cheptel est pour l'agri- culture d'un intérêt primordial. Le gouver nement manquerait a ses devoirs s'il se montrait, a eet égard, moins vigilant que les autres pays. Parlant ensuite de la nécessité d interdire l'entrée du bétail francais en Belgique, M. van der Bruggen a ajouté La stomatite aphteuse règne depuis plusieurs mois en France, ainsi qu'il a été reconnu dans un récent débat de la Chambre des députés. Elle s'est déclarée depuis un mois seulement en Belgique. Des cas ayant été constatés aux étables de quarantaine de Momignies, d'Abeele et Heer Agimont ainsi qu aux bureaux-lron- tière de Quevy et de Momignies, toute im portation de bétail y a été aussitot interdite. Aux bureaux de Menin et de Blandin, restés indemnes jusqu'ici, 1 entrée du bétail de boucherie est rigoureusement soumise aux mesures de precaution habituelles. Les im- portateurs doivent en outre produire i* Uncertiflcat du préfet constatant que le département,d oü les animaux sont expédiés, est indemne de stomatite aphteuse 2° Un certificat du maire du lieu de char- gement attestant qu'aucun cas de stomatite aphteuse n existe dans cette localité ou n'y a existé depuis un mois au moins. II ne semble pas nécessaire de prendre, en ce moment, d'autres mesures Lundi prochain, 10 décembre, a 5 heures, j aura lieu la distribution solennelle des prix j aux iauréats du concours annuel de langue J flamande, organisé par le Davidsfonds. La séance aura lieu au Landbouwershuis et comportera une conférence de M. Vliebergh, professeur l'Université de Louvain, sur le développement populaire en outre une partie musicale, la lecture d'une poésie couronnée par M. Van Overbeke, et des exercices de gymnastique suédoise par les j élèves des Soeurs franciscaines. Au début de la séance de Mardi la Chambre, M. Liebaert a répondu a une question de M. Daens, que les trains des Les anuciéricaux s entendent, avouons-le, comme larrons en toire, quand il s'agit de fane 1 appel k ia bourse des contnbuabies. Qu'011 en juge Sur la proposition de l'échevin socialiste Grimard, le Gonseil communal de Bruxelles a voté lundi la création d'une série de taxes nouvelies 1. Une taxe flxe de i5o francs a charge des fabricants et des marchands d automobiles et des marchands de chevaux. 2. Une taxe fixe de 100 fr. a charge des fabricants ou des marenands de voitures a traction animale. 3. Une taxe fixe de 5o francs a charge des fabricants ou des marchands de motocy- cles et de motocyclettes. 4. Une taxe de a5 fr. par véhicule a charge des loueurs d'automobiles, ainsi que des propriétaires de garage remisant d'une ma- nière permanente des automobiles non imposées a Bruxelles. Si ces derniers véhicules sont déja imposes par une autre commune, il sera accordé un dégrèvement équivalent a ces impositions. Le produit des taxes nouvelies est évalué a 4.493.000 francs. 4.493.000 francs d'impots nouveaux 1 c'est pour rien 1 Les malheureux contribuables bruxellois, qui vont être saignés d'aussi maitresse fafon, ne remercieront guère leur administration anticléricale.qui leur fait don a l'aurore d une nouvelle année, d'un cadeau si peu agiéable. lis sont d'ailleurs partout les mêmes, ces anticléricaux. Voici, en effet, ce qu'écrit un journal de leur bord, a propos de l'augmen- tation de l'indemnilé parlementaire des députés fran$ais .- Les rois et les empereurs qui,en Europe, président encore aux destinées des peuple s ont dü, cette semaine, éprouver un vit sen timent d'envie. C'est quand ils ont appris que les députés francais venaient, en un tour de main d'augmenter de 65 pour cent leur propre liste civile, sans avoir eu se préoc- cuper un seul instant de l'assentiment da ceux qui en font les frais. Les choses ne se passent pas, pour les rois,de la même faqon. Qu'il s'agisse de fixer ou de modifier le chiffre de leur liste civile, de créer des apanages ou d'établir des dota tions au profit des princes, leurs flls, la nation est consultée, et c'est justice, puis- qu'elle paye. Et les ministresprésentent un projet de loi aux Chambresjly a exposé des motifs, discussion publique, vote. A cette occasion même, les partis avancés ne se gênent pas pour dire au roi et a la familie royale les choses les plus désagréables et pour opposer a 1 opulence dans laquelle vit le souveratn la misère de son peuple. Sous le régime parlementaire, la nation paye également, mais on ne se donne pas la peine de la consulter. Comme ses élus ne veulent pas s'exposer a un refuses prennent I'argent dans lapoche des citoyens sans leur consentement et le mettent dans la leur. Comme ils n'aiment pas s'entendre dire des choses désagréables, ils s'arrangent pour faire leui coup a 1 insu de tout le monde et par surprise. Et le peuple francais gtognc.mais oublie, car c'est un bon peuple, uu ptup e a ame de poètequi.en temps d'élections, se ctoirait déshoiioré s'il s'occupait de questions prati ques et d'une utuité tangible. II va d instinct auxpitres de la politique, qui le flagornent et qui entendent vivre a ses dep ens. Tout ce que ceux-ci lui racontent, il le croit, car il est né gobeur Et c'est ainsi que ses élus se moquent de lui avec désinvolturequ ayant envie de i5,ooo frs. de rente, ils se les offrent d son ne\, a sa barbe et a ses frais. Paye, bon peuple de France, tu nes bon qu'a cela. Et voila a l'oeuvre les émancipateurs de la F'rance, le bloc modèle de nos libéraux et de nos socialistes i 1 t e li! 1 1(1 il e it !e n 'lt ia- n irt le

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1