TELEPHONE 52 Mercredi 19 Uécembre 1906 10 centimes Ie V CONSFIL COMMUNAL Un homrne de bien qui disparai! Fêtes de Bruges-port de mer >n s abonne rue au Beurre, 36, Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. l.es abonnement» sont d'un an et se régularisent tin Déeembre. Toutes les communications doivent étre adressés franco de ort a l'adresse ci-dessus. c. par an pres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Les annonces coütent 15 centimes t 1 - Les réclame? dans le corps du journa coütent30 centimes la ligne. Les iwtions judiciaires, 1 franc 'a ligne. Les numéros supplémentaires coütent 10 franss les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser 4 VAgence Havas Bruxelles, rue d'Argent, n° 34 et a Paris,8. Place de la Bourse. Ville d'Ypres Compte-reudu de la séance du Samedi 15 Déeembre 1906. La séance s'ouvre a 6 h. 15. Présents MM. Colaert, Bourgmestre- PrésidentStruye et Vanden Boogaenie, éclievins Fraeijs, Fiers, Vander Ghote, Vanden Peereboom, Bouquet. Sobry, Iweius d'Eeckhoutte, Lemahieu, conseillers Gor- rissen, secrétaire. M. Begerem, toujours indisposé, n'assiste pas a la séance. M. D'tluvettere, s'est i'ait excuser de ne pouvoirassister ni a laréunion des sections k 4 h. ni Ala séance du conseil de ce jour. Un public assez nombreux, parmi lequel plusieurs dames, assiste a la séa.ce M. le Président doit voir de trés bon ceil que les dames commencent déjk a s'intéres- ser aux affaires publiques, en attendant qu'elles aient, par le droit électoral, voix au chapitre Comme il s'agit encore de la prorogation de la séance du 8 Déeembre, il n'y a pas de procés-verbal. Observation M.Bouquet a appris que laporte de l'Hötel de Ville sous le Nieuwwerck est resté ouverte pendant toute une nuit, de même qu'une porte en dessous de la Donker- poorte II demande que le collége fasse l'ob8ervation a qui le droit nour éviter des négligences pareilles h l'avenir. M. le Président. - Nous térons une enquête pour savoir a qui incombe 1 oubli en question. Emprunt M. le Président. Nous avons jusqu'ici voté des projets de travaux extraordinaii es pour un import de 725.000 ir., soit 200 000 fr. pour les Halles. 115.000 fr. pour l'égiise St Martin,; 40.000 fr. pour le quartier Jan- sénius, 200.000 fr. pour les eaux, 50.000 fr. pour l'égiise St Pierre, 100.000 fr. pour le repavage des rues et 20.000 fr.pour le Stand. II reste k discuter la question de la con struction d'un arsenal pour les pompiers, etc., et d'une salie de fêtes. L'opinion pubhque s'est occupée de ces derniers travaux. D'aucuns trouvent que l'emplacemeiit projeté est mal choisi, que nous devous conserver le jardin public, qui est un jardin historique, étautja iis le jardin del'évêché. Quoique ce jardin soit trés peu fréquente comme promenade, sauf peut-être par des gamius et desbonn.es d enfarus qui s y prélassent avec leurs gosses, nous avons examiné toutes les observations qu'on nous a faites et nous venons aujourd'hui avec une nouvelle proposition, qui mest absolument personnelle, n'ayant pas encore eu le temps d en faire part a mes collogues du college. Nous conservons le jardin public, seule- ment nous vendrions une bande de terrain, du cóté de la rue de Dixmude, ayaut un front a rue de 14 in. dans la rue Nouveau Marché au Bois et autant dans la rue St Martin, de chaque cöté a une profondeur de 25 m. environ. Nous conservenons au milieu un terrainde 20 a 25 m.qui nous servi- rait a construire au rez de chaussée un arsenal pour les pompiers et a 1 étage des salles pour la milice. les mutualités, etc. Cette construction nous coüterait environ 30.000 fr. mais comme nous recevrions la moitié de cette somme pour les terrains que nous vendrions, la dépense ne s: rait plus que de 15.000 fr. Mais de cette fa<;,on nous n'aurions pas de Salie de fêtes. Nous croyons qu'il serait peut être bon d acheter le théètre actuel, si nous pouvons le faire dans des conditions raisonnables. Nous achèterions aussi le bloc qui entoure la Salle de Spectacle, pour dégager le théatre et au besoin nous expro- prerions. On estime qu'il y a actuellement moyen de caser 4 a 500 personnes dans la salie en l'agrandissant et en y aménageant des galeries,on parviendrait a y loger 700 a 800 personnes, ce qui serait suffisant pour une ville comme Ypres. D'aiLeurs le théktre actuel a un certain cachet et en le restau rant on pourrait en faire un monument de réelle valeur. Nous estimons ces expropriations et travaux a 85.000 fr. soit 100.000 fr. avec les 15.000 fr. par l'arsenal de pompiers. Nous proposons d'augmenter Ie crédit pour le repavage et les égouts a 125.000 fr. soit avec les crédits déja votés en tout 850.000 fr. La discussion est ouverte sur la nouvelle proposition que je viens de vous faire, pour l'arsenal et le théêtre. M. Fraeijs approuve les propositions de l'honorable président M. Colaert. Il 1 en félicite paree qne le nouveau projet consti- tue un bénélice de 100 000 fr. pour la ville. Il propose que le projet soit examiné et qu'ou le change le plus vite possibe eu proposition ferme, et i! serait heureux si l'on pouvait y ajouter Impropriation et la démolition du Parnassus, qui est une hors d'oeuvre sur une belle place publique. 11 désire aussi que l'on inscrive un crédit de 25.000 pour travaux au cimetière.Nuile part le culte des morts n'est moms en vogue qu'ici. II serait done trés bon d encourager ce culte en améliorant lecimetière et notam- meut en construisant un tuur de clóture. L'hoüorable conseiller recommande en ou re la transformation du carillon, qui n est pas digue de notre ville. 11 y a dix ans qu'il en demande l'arrangement. Pour ces différeutes raisons l'orateur est d'avis qu'il vaudrait inieux maintenir le chiffre de un million pour I'emprunt. M. Sobry. M. ie l'résideut demande d'auginenter I'emprunt jusqu a 850.000 Ir. et M. Fraeijs jusqu a 1 million. Moi, je vous 1 propose de le réduire, tout en maiutenaut les travaux projetés. La ville possède pour 52.300 fr. de titres rente Beige, ne rappor- taut que 3 et pour I'emprunt, elle payera 3 1/2 tout en n'obtenant pour cent francs que 95 fr. euviron. En vendant les titres dont je viens de parler, la ville ferait un bénéfice assez cousidérable, et pour cette raisou je vous propose de réduire l'emprurta 800.000 fr. M. le Président est aussi partisan d'exproprier le bloc du Parnassus, seule- ment il ne le ferait pas immédiatement. On ferait mieux de commencer par les travaux projetés. Quant au Cimetière, il est trés urgent d'y construire un rnur du cóté de la chaussée de Zonnebeke e travail se fera saus devoir recourir a I'emprunt. Pour la transformation du carillon, il serait préférable que la ville n'intervieune pas. II voudrait mieux faire pour cela une souscription publique, a moius qu'un géné reux donateur ue désire le faire a ses frais. D'un autre cóté, la place manque pour un carillon complet. Atiendons done eucure quelque temps et n'inscrivons pas de crédit pour eet objet. Je maintiens done le chiffre de 850 000 fr. proposé. II ne serait pas prudent de vendre les titres de rente beige a présent, car on peut eu avoir besoin pour payer les travaux exécutés avant l'approbation défini- tive de notre emprunt. S il y a un excédent sur I'emprunt, nous pourrous toujours l'utiliser pour des travaux de repavage et d'égouts. M. Bouquet ne peut pas approuver les propositions qui concernent le théétre. II craint que de cette fa<;on il n'y ait jamais de salie de fêtes, et il trouve que la proposi tion du Président est un renvoi auxcalendes grecques. M. le President. Mais le travail sera voté et il est stipulé que l'argent ne peut être employé un autre but. M. Bouquet n'a pas ses appaisements et il devra s abstenir au vote. Le chiffre de 100.000 fr. pour l'arsenal, les salies de milice, et de mutualités et l'arrangement du théhtre est approuvé a l'unammité, moins l'abstention de M. Bou quet. Le Gonseil revient sur le vote de Lundi et porte le montant du chiffre pour repavage et égouts de 100.000 a 125.000'fr. L'ensemble de I'emprunt soit 850.000 fr. et l'autorisation pour le collége de traiter aux conditions les plus favorables pour eet emprunt sont votés a l'unamité. La séance publique est levée a 7 li. 15. Hier, a l'Eglise de St Jacques, ont été cé- lébrées les,obsèques solennelles du Révérend Monsieur Paul-HubertDésiré Huys, pro- fesseur de troisième latine, au Collége de St Vincent, a Ypres. Rarement une assistance aussi nombreuse et aussi recueillie vint rendre les derniers devoirs a un défunt aussi peu d'hommes sonl-ils parvenus, en occupant une position relativement modeste, a recueillir une si grande estime et de si universelies sympa thies. Ce fut comme un coup de foudre quand, il y a dix jours, la nouvelle se répandit que le sympathique professeur était atteint par un mal qui mettait ses jours en danger ce fut un deuil général qui suivit i'annonce de sa mort. Qualités de i'esprit, qualite's du coeur, il en était richement doué. Une belle intelligence, un jugement sain, un coeur sensible et géne'- reux, un caractère franc, une ame enthou siaste, un zele infatigable, une tenacite invincible au labeur, une volonté de fer tout se trouvait réuni chez lui tout lui servit a faire un immense bien autour de lui. Ce fut un prêtre pieux et cdifiint, un pré dicateur fort e'couté, un professeur distingué, manipu ant et pétrissant, je dirais, les ames de ses élèves jusqu'a leur entière formation, un directeur de St Vincent de Paul, grand ami des pauvres, un champion éclairé de la cause 11 imande comme de toutes bonnes causes, el .ie tout temps, m ns p j< pa iicu lièrement en ces derniers te nps I ipo e de la communion fréquente et quotiJienne. Aussi ses èves Pen ont-ils bien récompen- sé par les nombreuses communions qu ils ont offertes a Dieu pour son soul igement dans sa maladie, et pour ie repos de son ame après sa mort. Deux magnifiques oraisons luuèbres.l une dite a la mortuaire par M. Egels, ancien compagon d'étude, et l'autre faite a l'égiise parM. Desaegher, professeur de rhéthorique au Collége de St Vincent,ont admirablement retrace' la vie de cher défunt. Le Collége de St Vincent de Paul a fait dans cette mort, la plus sensible perte la familie de M. Huys et surtout sa venerable mère ont subi la plus douloureuse des épreuves. Nous leu»- redisons ici nos bien sincères condoléances. Et que fame de notre ami, repose en paix! Samedi, les commissions des finances, du commerce et des travaux du conseil commu nal se sont réunies pour examiner le projet de budget de 1997. A cette occasion, M. l'échevin Schramrne a fait une communication dont nous repro- duisons ces lignes Le Collége a eu, a l'occasion du budget de 19U7. a prévoir les fêtes de Pinauguration des installations maritimes. Nous avons estimé d'abord que la popu lation de Bruges verrait avec satisfaction cette solennité commémorée non seulement par des festivifés de quelques jours, mais aussi par des assises artistiques, rappelant' la splendeur de ia Flandre a l'époque de cette activité commerciale que les installa. tions nouvelles sont appelées a faire revivre, e'est- dans ce but que nous avons songé r réaliser le projet, si favorablement accueill; par la presse étrangère, l'Exposition de ls Toison d'or. C'est en 1429, au moment oh Isabelle dl, Portugal débarquait a l'ancien port poui venir épouser Philippe le-Bon que l'ordri de la Toison d'or fut fondé Brines. Soui_ les règnes successits de Charles le TéméL raire,Marie de Bourgogne, Philippe le-Beaiq, Charles Quint et Philippe II, 23 chapitres di l'ordre furent tenus dans notre pays. Cetti'e période (1429 a 1559) constitue celle de lfe splendeur artistique de la Flandre pour nt citer que les peintres, c'est l'époque de Vare Eyck (f 1441) Van der Weyden (f 1464;n Petrus Christus (f 1472), Thierry Boute (f 1475), Hugo Van der Goes, (f 1482t_ Gérard David (f 1523), Quentin Metsy,t (t 1530), Gossaert (id.), Van Orley (f 1542);e L. De Heere (f 1584), P. Pourbus (f 1584n En réunissant les portraits ou bustes dt souverains et des chevaliers, les tableau,, représentant les chapitres, les manuscri-j. et miniatures repiésentant les digiiit..ires olt les cérémonies de l'ordre, les re iures aua. armes des chevaliers et la littérature conce,n rt le

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1