FA ITS DIVEKS line expulsion triomphale Les fraudes électorales Un nouvel instrument de musique L'enfer des facteurs Uharité Crampes d'estomac Le Journal ne parait, pas Mercredi i prochain, L'homme charitable ue doit pas seulemeut douuer a ceiix qui demau- i lent, il doit aller audevaut de ceux f qui a'oseut demauder. Le mot n'est pas de moi, maïs je ae rougirais pas d'en avouer la patei - nifé si je l'avais trouvé, it est de Goyau. Et j'eu parie paree que l'autre jour il s'est placé devani rues yeux avec uue intensité si vive que je men suis 1 Irouvé tout ému. Je me trouvais pour les besoius de mes affaires daus uu gros bourg de la Flaudre, nou loiu ie Tuielt, bourg que je visite régulièremeut depuis p. ès de quaraule aus et oü je compte uu graud nombre d'amis. A la tnaisou communale, queiques- uns de ces amis se relrouveut b us les midis, et ce jour la, ou avait cause uu peu a b&fous rompus de'tous les évè- uements, heureux, douloureux et autres, qui étaieut surveuus pe - danf cette période déja longue de temps, quand le docteur, outre deux lampées de sou appéritif, me dit Vous vous rappelez bieu, Paul, M 1- dame B...? Parfaitemeut... Eb bien, rendez-lui visit Si courte quelle soit, cette visite, elle lm dounera un peu de bonhetir elle est bypothéquée, trés hypothéquée... Si je m'en souveuais de cette bouue et brave madame B... que j'avais con- uue quaud elle ètait encore uue fillet - te a jupons courts, que j'avais conuue mariée uu peu coutre le gré de ses pa rents aussi bien que coutre celui des parents de son mari; que j'avais con uue, suivaut douloureusemeot le che- min de la vie qui lui fut un veritable calvaire que j'avais conuue, rentrée dans la maisou de sou père, brisée, vaiucue et désillusionnée Aprèc midi done, je me rendis au désir du docteur. Je trouvai madame B... tristeraent affalée, comme uue épave humaiue qu elle était, sur sa chaise longue, la figure ratatiuée, la peau parchemiuèe, i.es yrux morts, profoudémeut ren rés daus leurs orbites. J'eus un très-vif serremeut de coeur devant cette ruine, et uu petit frissou me secouu tout eutier a la vue de cetfe bouche ie.uloureusement coutractée, que si sou vent j'avais vu rire folle- raent. Elle snupconua je pense, le se ti men! de douloureuse compassion qui m'agitait, car elle eut la force de sou rire, pen laut qu'elle me dit, de ce pe tit ton insouciant d'autrefois Que c'est bieu de voire part, M. PaiL.de m'avoir reudu cette petite vi site. Dans l'état oü je suis, car sache, le bieu je n'eu ai plus pour longtemps, rien ue m'est plus précieux et plu - doux a la fois que de seutir que je ue suis pas complètement oubliée, que je ae suis pas totalemeut délaissée. Tenez, ajoute-t-elle avec uue force que je n'aurais plus soup^onnée, voiia douze semaiues que je suis clouèe sur ma chaise longue, et figurez-vous que je ri'ai pas encore eu la visite de ma soenr... oui, de ma pn pre sceur... Eile seiut un instant et je vis deux iariues rouler discrètemeut le long de ses joues amaigries et presque traus- parentes. Puis elle coutiuua, s'amiuaut peu a peu, jusqu'a me faire penser que j'au- rais dü couper court pour ue pas ia fitiguer. Ali dit-elle, nou saus uu peu u'a- mertume, si tons ceux qui jomsseut, de la santé savaient de quoi et comment 'es malades souffrent le p us Et coui- e eile est belie, cette religion uu Christ qui a érigé la visite aux mala- ies eu oeuvre de miséricorde Geile reflexion daus ma boucbe vous fera peut-être sourire.car vous m'avez con uue folatre et sceptique et je me rap- pelleeucore fort bien queiques-uues ie voj boutades quelquefois uu peu vives d'il y a viugt ciuq ans et que je a'écoutais malheureusement pas alors, maïs croyez-moi, cette réflexiou est sincère. Voulez vous, dit-elle, changeant su- bitemeut de ton, que je vous racoute a p'us heureu>e jouruée de ma vie C'était pendant que nous habitious encore Paris, et a l'époque oü je n'a- vais pas encore perdu complètement i'illusion du bonheur. Uu ami de mou mari, beige comme nous, au service des Butschild, veuait d'avoir uu accident de cheval, et on l'avait transporté a l'hopital. Mou ma ri, qui avait bon coeur apt és tout,m'a- vait dit ce doit être bieu maiheu- reux d'ê're cloué sur un lit d'hopital, loin de sou pays, loiu de sa familie, ioin de ses auiis. Il faudrait lui reudre j uue visite. Je un- suis ïuformé, ii eu peut recevoir iejeudi et l'ou peut iui i apporter quelques douceurs des orau- j ges, des biscuits... Le J udi suivaut, me voilé partie e compaguie d'une (fame de notre vois^ uage beige égaiemeut, uu gros paniek de douceurs au bras. Eu entraut, daus la salie qu'on noq8 avait iésiguée, nous voyious deux in. terminables rangées de lus, placésdeux a deux, au milieu de ia salie, de fl(j0Q a laisser la circulation facile des deux eótés. Tout a l'entrée, le premier malade que nous aperQumes était uu uègre Hussi noir que l'ébèue. Jamais je nom blierai cette vision uue tigure noire enfouie eutre les coassms, deux larges maius noires étendues sur des draps repliés d'uue blancheur de neige. Eu voila certaiuemeut un,d»s—jeè. ma cornpagne, qui ne reoevra pas beau- coup de visites, et toutes deux, mues par un mêmesentimeut decompassion, nous nousreudimes aup ès de ce ma- iade iuconuu. il parlait assez bieu ie francais Nous lui pariames de son pays", ie sa mère, de ses amis, et finalemeut nous iui laissames uue partie de uos dou ceurs. Je lui demaudai même la per- mission de peler un orange pour iui il i'avala morceau par morceau, répé- tarit miel miel Après notre visite a notre compa- triole, nous retournames par le lit qu'occupait le uègre. Jamais je u'oublierai l'eciair de re connaissance dont les yeux du nègre accomp iguèrent uote sortie. C'est la jouruée la plus heureuse que j'ai vécu de ma vie. Eu preuant cougé, je compris que madame B... avait dit vrai C'était en visitant un pauvre malade abaudonné qu'elle avait goüté le plus suave bon- beur de sa vie. Ah 1 Si la soeur Ie savait PAUL LACROIX oud 'ndant du >Vi'e tous les fv^.Yl.v-aaboration de T y! i ration du gou- 11 donner son Section centrale türe nécessaires k sur les possessions Désirant, sans préjuger le fond, être saisi dans le plus bref délai possible de la question de la reprise du Congo, conformément a l'intention exprimé par le gouvernement Emet le voeu que la section centrale héte ses travaux, dépose un rapport dans un délai rapproché. La Chambre a pris acte de ces déclara- tions formelles dans l'ordre du jour que cent ringt-huit voix de droite et de gauche out adopté sous i'etnpire d un sentiment d'union vraiment et hautement national. La question congolaise, qui a soulevé tant de discussions et de polémiques dans notre pays, est done virtuellemeut résolue. II est démontré qua l'heure présente, tout le monde est d'accord pour faire de la question coloniale une question nationale, et pour l'examiner dans eet esprit. II est égaiemeut démontré que le senti ment gér.éial est favorable k la reprise du Congo ce sentiment a été souligné même par M. Vandei velde, le chef du parti socia- liste. Dés le premier jour du débat, le gouver nement a marqué, la marche qu'il y a lieu de suivre pour doter déünitivemeut la Belgique de i'etnpire colonial que le génie de sen Roi lui a préparé, et toutle monde est actuelloment d'accord pour suivre cette marche. C'est done une belle journée pour le pays, celle du vendredi 14 décembre elle mar- quera parmi les grandes dates de la nation, et notre patriotisme «u salue aiuc joie la grande et haute signification. 9 heures du matin, la foule a commence' a stationner devant l'archevêché. II y a li de nombreux jeunes gens, des personnalités parmi lesquelles l'évêque de Versailles, les généraux Charette et Re'quo- nier, les députés et conseillers municipaux catholiques, des fabriciens, etc. Vers i 1/4 heures, les assistants, qui sont environ 1,000, commencent a chanter le Credo. A l'extérieur, la foule est si nombreuse que la circulation des véhicules est interrompue. L'arrivée de nouvelles personnalités catho liques donne lieu a des acclamations. Dans la foule le chant du Crédo est suivi de celui du Paree Domine Nous vou- lons Dieu Sauvez Rome et la France etc. De temps en temps de la cour de l'archevé- ché, comme a l'extérieur, on entend des cris de Vive le Cardinal Vive la liberté.n A 1 h. 1/2, le cardinal Richard accompa- gné de Mgr Amette et des vicaires généraux, parait au haut du perron. Une immense acclamation s'élève aussitot, suivie d'un profond silence. Le cardinal bénit la foule agenouillée. Le coupé est avancé devant le perron. A ce moment un certain nombre de jeunes gens s approchent de la voiture et détellent les chevaux. Le cardinal prend place dans le coupé avec Mgr Amette et son secrétaire. Les jeunes gens s'attellent a la berline qui part lentement. Le cortege se rend par le boulevard des Invalides jusqu a la rue de Babylone. II y a li 2000 personnes qui chantent des canti- ques. Les gardes républicains a cheval et les gardiens de la paix suivent le cortège. Ils se massent sur le boulevard des Invalides, prêts a intervenir. Bien que le trajet soit relativement court, il a fallu prés de trois quarts d'heure pour arriver au nouveau domicile du cardinal. Le nombre des manifestants s'est encore accru et il peut être évalué i trois mille. II est 2 h. 35 quand la voiture pénêtre dans la cour de l'hotel de M. Denys Cochin. C'est M. Denys Cochin qui a recu larche- vêque. On ne peut pénêtrer dans la cour que sur la présentation d une carte. Les troupes d'infanterie de la caserne voisine sont consignees, mais aucune contre- manifestation ne s'est produite. D'après MM. Buyl et ses acolytes, la fraude electorale serait organisée sur une vaste échelle par les catholiques de la West- Flandre. Les administrations communales de Dottignies, Moorseele et Harlebeke, ont été en butte aux calomnies de nos adver- saires. Les Colléges incriminés ont d'ailleurs riposte de bonne encre a leurs calomniateurs anticléricaux qui ont été forces d'imprimer d'éloquentes rectifications. Mais le plus beau camouflet qu'on leur ait administré, dit La Patrie,c'est sans contredit le tableau officiel des décisions rendues en matière électorale par les colléges échevinaux et le nombre de ces décisions qui out été réformées par le Cour d'appel. Pendant les trois dernières revisions, en efïet, la Cour d'appel de Gand a réformé sept décisions d'Harlebeke. deux de Dottignies, quatre de Moorseele. Le temps nest pas si loin qu'on se l'ima- lgine oü, a i'exemple d'Orphée, les Grecs j uaient de la lyre sur une écaille de tortue, 11 y a dans les eaux new-yorkaises des homards de belle taille qui atteignent de 1 mètre a 1 mètre 25. La pince géante de 1 un d'eux a paru a M. Benjamin Carlten, lu hier de Philadelphie, susceptible de se ti nsformer en vio;on. II a suffl pour cela 0 ajuster sur cette pince, employee comme Ciisse de résonnance. un manche, une tou che, uu chevalet, des cordes. L'iustrument a une belie patine r mge qui défie les plus prestigieux vernis, et dit on, 11 ue sonorité c mparable celle des uieilleurs violons il diens. La routine est si forte que beaucoup de musiciens hésiteront k se produire dans lu monde avec une pince de homard pour j uer une symphonie de Beethoven. Ceux de nos compatriotes qui seraieüt dé- sireux de partir au Cambodge afin d'y pren dre du service dans radmiuistration des postes feront bien d'y regarder a deux fois. Rien n'est plus difficile, en efïet, que de devenir facteur au pays de Sisowaih. L'examen d'admission y est des plus durs. Le candidat doit d abord prouver qu'il est courageux et trés bon marcheur. On lui fait subir une épreuve qui consiste k parcourir d'énormes distances, ravins sau vages, motitagnes escarpées et dus forets oü les fauves et les brigands ont étabh leurs re- paires. II doit accomplir ca périlleux voyage en un temps déterminé, en portant un lourd fardeau. Onl'envoiela nuit dans des en- droits fréquentés par les mauvais esprits». Une fois qu'il a triomphé de ces rudes é- preuves, le candidat obtient un salaire médiocre et le calen drier cambodgien ne donne pas les étrennes du Jour de l'an. Madame Géline Botermann. demeurant a Ter- monde, 42. rue St Roel), écrit «Je vous remerciü des bons résultatsque j'ai obtenus par le traitement des pilules Pink. Depuis longtemps je souffrais trés souvent de Testomac. J'éprouvais après mes repas des crampes trés violentes souvent suivies de vomi»- sements qui me rendaient l'existence insuppor table. Mme Céline Botermann (cl. Theo Tecqmenne) J'avais essayé bieu des remèdes mais aucun n'avait pu me rendre lo bonnes digestions. Les pilul s Pink m'ont entin donné de bonnes diges tions. .i'avoue qu'elles m'ont g érie radicale- ment Les pilules Pink guérissent les mauvais esto- macs. paree qu'elles leur donuent la lorce da fonctionner nurmalement.L'estomac ne fonction- ne pas normaleirient quand le sang est pauvre et que les tissus de l'estomac, ne regoivent du sang qu'une vitalité ïnsufflsante. Les pilules Pms donnent du sang. Elles guéiissent les maui d'estomac de la mêmo i'acon qu ellos guérissent l'auémie, la chlorose, la faiülesse générale, e'esi a dire en procurant a Torganisme ce qm lui manque. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 3