AVIS Soiree-r' ELEPHONE 52 Samedi 29 ^écembre 1906 10 centimes ie IV' Étrennes pontifical es NoëlNoël a fête du 26 Décenibre Mrospérité naissante ALLEMAGNE a J&jgfc-r'. \- ..i A Tf I L n s abonoe rue au Beurre 36, pres, tous les bureaux poste du royaume. M. le Bourgmestre recevra, le jour de l'an, de 11 heures a midi. t l' T\ l" Le Jk ORNAL D'YPRES parait le Mercredi et Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, pour tout ie pays pour l'étranger le port en sus.' I.es abonnements sont d'un an et se régularisent tin' Déeembre Toutes les communications doivent étre adressés franco de ort a l'adresse ci-dessus. ie Samedi. ast de 5 fr. 50 c. par an annonces coütent 15 centimes lagre. - Les réclames dans le corns du journal coutent30 centimes la ligne. - Les iwtions judiciaires, l franc fa ligne. - Les numóros supplémentaires coutent 10 franss les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux t'Aornr" Havax Bruxelles. rue d'Argent, n°'34 et a Pari#,8 FANFARE ROYALE aujourd'hui Samedi '29 Déeembre a 8 i/2 heures a la SALLE IWEINS. E. H.De Brouwer, pastor-deken, Yper M. Mme Fraeijs, Yper E. H. George, pastor,Boesinghe 100.00 100.00 40 oo La joyeuse fête Noël Elle a je ne sais quoi de vivifiant au milieu de cette froidure.je ne sais quoi de consolant au milieu des tristesses actuelles Noël Noël C'est le réveil de la foi dans les coeurs, c'est la foule repeuplant nos églises, c'est la splendeur des cérémonies religieuses, c'est l'écho des anciens et joyeux cantiques, c'est l'allégresse au sein du foyer. Noël Noël 1 Sept cents ans avant sa réalité, Isaïe après David, en (ut le poête. Reprenant la divine promesse faite au berceau du genre humain, dans son langage inspiré, il chanta ses admirables pastorales. 11 chanta, lour a tour et souvent dans un admirable tableau d'en- semble, le descendant de Jacob, le fils de David, le promis des nations )a tige de Jessé et la fleur qui en devait éclore,la Vierge qui deviendrait mère, et son fils qui serait le fils du Très-haut, le prince de la paix, l'agneau dominateur, le sauveur d'Israël Noël I Noël 1 Un enfant nous est né et un fils nous donné il porte sur son épaule le signe la principauté, et il sera appelé l'Ange grand Gonseil Ainsi les prophètes ravivaient-ils la foi peuple élu et ranimaient-ils leurs legitimes espérances. Et le monde entier partagea l'atteinte d'Israël. Vigile, le poëte latin, au milieu d'un peuple idolatre, se fit l'écho de ces espéran ces. Dans une charmente idylle, il chanta lui aussi un enfant merveilleux, qui devait apporter les joies les plus pures a sa mère au sein de la familie. Incipeparve puer, risu cognoscere matrem.Enfant, reconnais ta mere et réjouis- la de ton premier sourire, et qui, plus tai'd, devait restaurer un tröne vacillant, faiie règner la paix, dans un nouvel age d or, et être le salut de son peuple. Noël Noël Les anges l ont chanté dans ies cieux, et les bergers sont venus, a leur voix, adorer l'enfant nouveau-né les mages, prémices des nations, lui ont offert leurs présents, et le monde entier les a suivis. Noël Noël C'est la fête toujours ancienne et toujours rajeunie 1 C'est la fête de tous les temps et de outes les nations oü lechristianismc a passé. Qui ne connaït les inoubliables pastorales du moyen-age et les scènes naïves qui drama- tisaient la Noël dans ces temps de foi qui n admire encore l'eathousiasmc de nos voisins d'outremer pour leur Christmas? Voyez i'arbre de Noël ii se dresse panout. même dans des réunions oü les idéés sont peu religieuses er les intentions moms pures, il se dresse au milieu des enfants pour leur faire partager les joies de la Noël. Nöël Noël 1 Laissez-nous ses joies pures et ses fruits de salut. Pauvres égarés, vous qui faites la guerre au Christ et a l'Eglise, vous qui voulez arracher la foi de nos ccnurs, paree que avec vos idéés matérialistes et vos vils instincts, vous ne savez vous élever au-dessus du terre a terre, laissez-nous nos fêtes avec leurs saintes joies, laissez nous chanter l'Emma- nuël, ici bas, dans le doux espoir que la-haut nous chanterons le Noël sans fin dans l'éternel Alleluia Flandres) s'adresser Place de la Bourse. est de du du La fête du second jour de Noël organisée par la section Yproise du"ChristenVlaamsch Verbond r> (ligue contre le blasphème et limmoralité) marquera parmi les plus belles donne'es au Volkshuis pendant cette saison d'hiver. Beaucoup de monde malgré Ie temps défavorable, assistance nombreuse des auto rités religieuses et civiles, présidée par M. le chanoine De Brouwer, doyen de St Martin et M le Bourgmestre député Colaert. Une jolie scène enfantine Kerstnacht- droom suivie de I'arbre de Noël formait la première partiedu programme. Charmante execution oü la représentation de la crèche a la messe de minuit formait un tableau d'un heureux réalisme. Le comité avait fait appel au conférencier bien connu M. De Munnynck. Le tribun Gantois avait pris pour sujet Eire Chrétien. II l a traité dans un langage élevé et impres- sionnant, avec un talent et une ampleur de vues dignes de la sainte cause qu'il defend. «Etre chrétieu, dit-il, c'est avant tout pratiquer la cliarité qui comprend tous les devoirs l'amour mutuel du pauvre et du riche, les devoirs de la familie, l'attachement a l'Eglise fondée par Jésus-Christ, la lutte pour le bien et contre ie mal que toutchrétien digne de ce nom doit entreprendre pour la gloire de Dieu et le salut du prochain. Souvenons-nous toujours, dit l'orateur, du chant glorieux des anges a la naissance du Rédempleur en rendant par notre conduite chrétienne gtoire a Dieu au plus haut des cieuxnous obtiendrons cette paix donnée sur la terre aux hommes de bonne volonté. Le brillant orateur chrétien, trés écouté t trés applaudi,provoque a maintes reprises l'enthousiasme de l'assistance et c est avec i'assentiment unanime que Mr le conseiller communal H Vanderghote, président de la ligue, félicite et remercie le vaillant confé render de la bonne parole qu'il est venu semer a Ypres. La fête s'est lerminée par l'exécution d'une cantate, de Vlucht der Heilige Familie pour chceur rrnxte, exécutée par la Scola de l'école St Michel et le cercle des chantres d'église de notre ville. La musique forme une suite de onze lieds allemands, les unes d'une suave mélodie, les autresd'une composition fuguée harmonieuse et difficile. Le beau poême traduit librement d'après l'orrginal, est la dernière oeuvre du regretté professeur l'abbé Paul 1 Huys. L execution de cette cantate, applaudie a chacune de ses parties avec un réel enthou siasme, a été une veritable révélation pour les amateurs et connaisseurs de belle musi que. lis ont pu apprécier avec un réelle satis faction la belle ordonnance et l'ensemble des chosurs, la parfaite conception des nuances, la douceur et la pureté des voix d'enfants. Tous, exécutants et solistes, méritent les plus vive» félicitations. L'honneur et le mérite de ce régal artisti- que reviennent a celui qui La dirigé avec tant d'art, M. Charles Bostyn, le professeur aussi modeste que méritant de notre excellente école St Michel. Que faut il admirer le plus en lui? son initiative aussi hardie que louable sa voix puissante de baryton son talent de direction on sa surprenante réussite dans la lormation de ces belles voix d'enfants, ressource qu'on semblait ignorer a Ypres. Cela prouve ce que peut un seul homme pratiquant cette grande vertu active qui s'appelle le dévoue- mentvoila ce qui mérite surtout notre admiration. Nous nous faisons volontiers l'écho de la nombreuse assistance pour féliciter chareu- j reusement M. Bostyn et pour le remercier i bien sincèrement. Nous formons le voeu j qu'il soit encourage' en haut lieu dans la tache qu'il a entreprise, afin que nous ayons a l'avenir maintes fois 1 occasion d applaudir a ses efforts pour aider- au relèvement de l'art musical en notre ville. 11 nous reste a féliciter le comité du «Christen Vlaamsch Verbond)» pour le grand succès de cette fête et tout spécialement son dévoué prév6t M. l'abbé Neuville, i'organi- sateur infatigable des nombreuses fêtes du Volkshuis devenues si populaires dans notre chère cité. Musica. Nous apprenons avec plaisir qu'une secon de exécution de cette cantate sera donnée ce soir a la Salle Iweins, a l'occasion de la première soirée de la Fanfare Royale II serait puéril, a l'heure présente, de nier ie succès qui couronne l'oeuvre du gouverne ment dès avant l'inauguration de Bruges- port de mer. Non seulement le fait que la presse et les autorités compétentes du monde entier s'occupent a quelque titre quece soit du port de Zee-Brugge,prouve que l'archève- ment de eet ouvrage revêt une importance capitale. mais les statistiques viennent dé- montrer tous les jours davantage, avec l'élo- quence des chiffres, que le port de Bruges permettra bientot a la Venise du Nord de revivre ses anciennes destinées d'opulence et de grandeur. Ainsi nous avons sous les yeux le mouve ment de la navigation maritime pour la pé riode du ier janvier au 3o Novembre des années 1905 et 1906. Le tableau donnant le résumé par port de cbargement et de déchar- gement, renseigne a l'actif des ports de Zee- Brugge et de Bruges a l'entrée pour le port de Bruges 332 navires, jaugeant i42.52Ö ton nes Moorsom contre i3i avec 413o3 tonnes pour la période correspondante de 1905 a la sortie 334 navires avec 143,098 tonnes contre 129 avec 40,265 tonnes en janvier novembr «905.Le port de Zee-Brugge figure dans cett statistique a 1 entrée et a la sortie respective ment avec 174 navires jaugeant 156,229 ton nes Moorsom,contre 7 navires a l'entrée jau geant 5 6o5 tonnes, et a la sortie 8 navire jaugeant 6,182 tonnes pour la période correi pondante de igo5. Quant au total pour les deux ports réunis le tableau renseigne, a l'entrée. 506 n vires avec un tonnage de 298,755 tonnes Moorsoifl en 1906, contre 138 avec 46,908 t. en tgo5 a la sortie, 508 navires jaugeant 299.327 t e; 1906, contre 137 avec 46,447 t. en 1905. Or ies 649 navires renseignés (defalcation fait des paquebots) pour le port d Ostende, n on qu un tonnage de 280,192 tonnes. La moyenne du tonnage par navire es done beaucoup plus forte a Bruges, oü li port vient de naitre qu a Ostende oü 1'oj vient d'éteudre les installations maritimes. Pour peu qu'il continue de ce train, Bru ges-port de mer est assuré du succès si prospérité naissante est avérée, son aveni: brillant ne fait de doute pour personne, e l'envieuse campagne de nos adversaires s< comprend. On jalouserait a moins. Le Kaiser a l'habitude de s'inviter a diner, de temps en temps, dans la maison du chancelier ou des ministres, ou des titulaires des autres hautes charges de l'État et des ambassadeurs. D'après ce que raconte le National Zeitung il fait annoncer, assez longtemps d'avance, son intention a l'höte prédestiné; aux ambassadeurs il fait connaitre son intention en leur disant qu'il désirerait manger une lois chez eux. Pour le chancelier il procédé, au contraire, avec moms de céré monie et l'arrivée du Kaiser a diner est annoncée quelques heures auparavant par télégramme. En ce cas, le Kaiser renonce l'habitude d'examiner la liste des invités mais il se borne a dire qu'il lui ferait plaisir de voir un tel ou tel autre parmi les invités. Lorsque le Kaiser arrive en voiture a la maison de l'hote, celui-ci le re$oit a la porte de la rue et l'accompagne jusqu a la porte de Ia salie a manger, oü la dame de la maison attend. Les invités sont réunis et après un salut empresse' de l'Empereur, ceux ci con- duisent a sa place la patronne de la maison tandis que les autres prennent la leur, Rarement on invite d'autres dames et le cercle des invités est toujours trés petit l'Empereur est toujours accompagné de deux adjudants qui rostent en service pendant le repas. Cuiliaume mange rapidement et il veut être servi promptéfnent. Le diner ne doit jamais durer plus J une heure. En mangeant il se sart d'un instrument spécia' qui est appoité par un serviteur, partout oü il va c'est une espèce de fourchette couteau ou plutot une fourchette dont la pointe la extérieure est tranchante et qui peut être employée comme couteau ou comme four chette, paree que le Kaiser ne peut se servir que de la main droite a table (notoirement l'empereur a le bras gauche plus court et trés faible). Après le diner, on fait cercle, généralement debout le Kaiser parle avec toutes les personnes présentes, cherchant a discuter de choses qui les inïéressent. Guil- laume boit peu, il coupe Ie champagne avec l'eau de seltz. II fume après le diner un bon cigare,plus tard deux cigarettes.Dans lecou-

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1906 | | pagina 1