Actes officiels Les deux Arlette Fanfare Boyale Ce que les partis ont fait pour Ia classe ouvrière Le i éveillon au Cercle Catholique Le vaisseau-fantóme Ce queeoüte un grand paquebol La prospérité du pays Notes d'un flaneur cents francs par tête d'habitant alor8 que le Beige en verse tout juste trente. Malgré cela, en Belgique nous avons depuis plusieurs années les pensions ouvrières. II est vrai, l'Eglise y est libre dans l'Etat libre et la guerre religieuse n'y sévit pas. On a pu y laisser intact le milliard des communautés religieuses 1 Milice Le tirage au sort pour touts la province de la Flandre Occidentale aura lieu le Mercredi 6 Fevrier. 157 jeunes gens sont inscrits pour Tpres. Milice citoyenne Le conseil de revision de la garde civique Ypres vient de désigner 19 jeunes gens pour être incorporés au l*r ban, 8 pour le ban. 19 sont dispensés pour une année et 5 définitivement. Nouvelle école ün arrêté ministériel institue en 1907 a Ypres, un cours public et gratuit de maré- ehalerie, cours qui sera donné par M. Van Biesbrouek, vétérinaire agréé a Nieuport. Le cours se donnera le Dim&nche a partir du 13 Janvier et comprendra douze legons. II est accessible k toute personae ayant atteint lage de 19 ans accomplis. Les demandes d'admissiondoivent être adressées a M. Van Biesbrouek avant le 6 Janvier. L'admiuistration des chemins de fer de 'Etat accorde sur ses lignes aux auditeurs des cours de marécbalerie des abonnements scolaire3 a raison d'un déplacement par semaine. Sociétés Mutual isles Les sociétés mutualistes Ziekengilde St-Joseph établie a Hollebeke et Lespé rance me soutient, établie k Messines som reconnue». Nominations Par arrêté royal du 11 Décembre le Rév M. F. Ryckeboer, aumonier militaire a Ypres est nommé pour uu terme de sept ans prenant cours le 1 janvier 1907 membre du comité d inspection et de surveillance de l'Ecole de bienfaisance de l'Etat, a Ypres. Par arrêté royal en date du 25 Décembre le lieutenant Janssens, adjoint d état major, adjudant-major de bataillon au 3me de ligne est nommé capitaine en second. Décorations La médaille civique de lr* classe est accordée a MM. A. Lazeure et D. Moenaert instituteurs communaux, respectivement a Wulveringhem et a Messines. Classe moyenne petits métiers Un arrêté royal institue au ministère du Travail l'Office des classes moyenues, qui aura pour mission de recueillir et de coor- donner les renseignements sur la situation des petits métiers et négoces, et, d'une manière générale sur la condition écono- mique des personnes appartenant aux classes moyennes. Encore des décorations Le Moniteur du 16 Décembre contenait un arrêté royal accordant la décoration indus- trielle de 2m' classe a environ 2400 artisans et ouvriers et 400 gens de service et de maison. Les noms seront publiés plus tard mais les décorations ont été envoyéés immé- diatement. Prison d1 Ypres Par arrêté royal, M. Biebuyck est main- tenu en sa qualité de vice président,pour un nouveau terme de six années, au sein de la commission administrative de la prison d'Ypres. Sans pouvoir préciser exactement, je puis dire avec certitude que j'étais encore relative- ment jeune, de coeur tout au moins, et que cependantj'en étais déja arrivé a ce scepticisme trés particulier qui ne permet plus a l'homme qui réfléchit un peu,d'asseoir un jugement sur les apparences. Je ne sais plus qui avait planté dans ma cervelle ce proverbe vieux comme la rue (t les apparences sont trompeuses mais je sais qu'il y était planté, cloué, rivé, et que pour cette raison j'ai toujours eu grande crainte de juger trop hativement. Par nature, j'ai la chair de poule rien qu a la pensée que j'aurais pu formuler un juge ment téméraire. Or, a cette époque nous possèdions dans notre village deux demoiselles qui, en appa- rence, étaient absolument semblables quoi- qu'elles ne fussent pas soeurs. Ne me demandez pas si elles étaient jolies dans le sens que notre monde actuel attribue a ce qualificatif. Je ne saurais pas répondre, carje n'ai jamais été bien fort pour juger de la beauté plastique de notre pauvre humani- té, a quelle beauté j'ai toujours prétéré celle de l'ême et du coeur, et celle-la, on ne saurait point la juger sur les apparences. Laissez-moi done simplement constater qu'ew apparence elles étaient absolument semblables. Même costume, plus que modeste, même ardeur a suivre les exercices pieux de la paroisse, même ferveur dans la prière, même régularité de vie chrétienne, même recueil- lement et même dévotion a 1 église, même réserve honnête et correcte dans la rue. A juger a la surface done, deux modèles. On les avait nommées Arlette toutes les deux, non pas que ce fut li le nom que leur parrain leur avait donné, mais paree que loutes deux étaient également alertes et qu'il avait semblé si aisé de transformer alerte en Arlette. En les baptisant ainsi, tout le village avait été unanime pour sanctionner leur parfaite égalité, les confondant toutes deux et sans arrière pensée, dans un même senti ment de sincere admiration. Pourquoi n'ai-je pas fait comme tout le monde Pourquoi n'ai-je pas voulu accepter les yeux ferraés ce vox populi Ahvoilê 1 ces maudites apparences qui m'ont toujours chiffonné. J'ai voulu savoir, étudier, fouiller jusque dans les plis les plus profonds de deux êtres qui 4 tout le monde paraissaient si sembla bles, et, cette étude ne pouvant se faire que dans la vie intime du foyer, e'est la que je l'ai faite. L'examen ne fflt pas long, l'étude point ardue, paree que les deux foyers, m'étaieut également ouverts, a la campagne les foyers s'ouvrent aisément, et que je pou- vais m'y rencontrer facilement avec des amis. Ge qui paraissait si admirablement sem- blable dans la vie extérieure, était littérale- ment aux antipodes dans la vie intérieure. Arlette numéro un au foyer, restait ce qu'elle paraissait ailleurs, bonne, charitable, aux petits soins avec ses parents, les embau mant du parfum des vertus qu'elle montrait modestement au dehors mais qu'elle exhalait copieusement a l'intérieur du home familial. Arlette numéro deux, sans être méchantt aux sens strict du mot, était au foyer une Arlette toute nouvelle, au coeur plutót sec, un peu égoïste parfois, donnant facilement un coup de langue peu bienveillant quand, dans son entourage,on cassait du sucre sur le dos du prochain. Plus j'étendais mon champ d'expérience, d'investigation et de comparaison, plus je voyais combien ces deux Arlette en apparence si semblables, l'étaient peu en réalité. Et un peu a la fois, et non sans une pointe de douleureuse amertume, j'en arrivai a cette conclusion, que Jouberl avait déja formulée avant moi Les abeilles et les guêpes sucent les mê mes fleurs, mais toutes deux ne saven! pas y trouver le même miel.» Si l'abeille y trouve le miel. la guêpe y trouve le fiel. Comme assonance, c'est presque la mêmt chose, mais ce n est la que l'apparence. Mon siège était fait. 11 m'avait suffi de constater qu'Ailette abeille, tout en restant effacée et modeste, savait généreusement donner le trop plein de son coeur et toutes ses affections aux ames réellement souffrantes, tandis qu'Arlette guêpe, drapée dans son égoïste indifféren- ce, ne savait donner que des coups d'épingle pas toujours inofïensifs, pour fixer mes préférences et canaliser ma sympathie. Sincèrement, je fis des voeux pour que Dieu rendit parfaitement heureuse Arlette- abeille, trés jeune alors. Je dirai peut-être un jour, après avoir passé par 14, comment mes voeux ont été exaucés. En attendant, et puisque nous sommes a l'époque des souhaits de nouvel an, a cette époque done oü il se débite tant de tnenson- ges a peine voilés, je me permettrai de souhaiter que beaucoup de mes lectrices se reconnaissent dans Arlette-abeille et que bien peu aient a se reprocher d'être quelque peu Arlette-guêpe. Paul Lacroix. Beaucoup de mortde Samedi dernier k la Salle Iweins a l'occassion de la lr* Soirée Tabagie de la Fanfare Royale. Notre excellent corps de musique avait mis au programme une composition Trom pettesen Avant de notre méritant concitoyen G. Desramault la grandiose Fantaisie Militaire de P. Gilson et une belle fantaisie de la Filledu Régiment du maestro Donizetti. Excécution remarquable toute a i'honneur des exécutants et de leur dévoué Directeui M. Eug. Yerstraete. M. Julien Desramault a exécuté avec brio un bel air varié pour trombone en ut, qui dénote des qualités diverses chez notre soliste Yprois. M. Corn. De Paepe, ténor, le prix du conservatoire de Bruges, possède une voix pure, puissante et bien exercée. II a fait le plus grand plaisir par l'excellente interpre tation de la jolie page musicale Iphigénie en Tauride de Glück et de la superbe composi tion Adélaïde de l'inoubliable maitre Beethoven. Rappelé avec enthousiasme, 1 excellent chanteur fait ressortir ses belles qualités sentimentales dans l'interpétation d'une déli- cieuse mélodie de L. Wybo. La commission de la Fanfare Royale avait eu l'heureuse inspiration de demander une seconde exécution de la superbe cantate de Vlucht der Heilige Familie pour cheeur mixte.Les onze beds ont été interprétés a un rare degré de perfection. La douceur et la pureté des voix d'enfants a été admirable autant que la belle envolée et la parfaite harmonie des voix d hommes, surtout dans cette Salie Iweins dont l'acoustique tres prononcée ne laisse échapper aucun détail d exécution. L'auditoire enthousiasmé a applaudi chaleureuBement chaque partie de cette celle oeuvre et c'est avec 1 assentiment géuéral que M. le vice-président Callewaert a félicité et remercié les enfants de la Scola de St Michel, les membres du cercle des chantres d église,les accompagna- teurs de talent et tout spécialement celui a qui nous devons ce régal musical de premier ordre, le distingué et dévoué professeur. M Charles Bost.n, dont le coup d'essai a été un coup de maitre. Nous espérons qu'il ne restera pas en si bon chemm et que notamment cette précieuse ressource du beau choral mixte qu'il a formé sera utilisée dans notre cathé drale aux grands jour de tête pour la gloire de Dieu et l'édiflcation des fidèles. Musica. De l'aveu des libéraux eux-mêmes, c'est au gouvernement catholique que nous de vons les nombreusss lois sociales qui font l'admistration des étrangers. M. Feron, ancien député de Bruxelles, le 28 mars 1892, a rendu hommage au parti catholique qui, dit-il, a fait la loi sur les maisons ouvrières et il énumère en même temps tout ce que Is parti cathalique a réalisé en faveur des ouvriers. Le journal libéral de Mons en parlant des travaux parlementaire* de ces deruières annnées ditQue d oeuvres sociales que de réformes depuis 4 ans. Les catholiques ont placé la Belgique au premier raag des uations qui ont eu le courage de résoudre la question sociale.Beaucoup de leurs réfor mes pourraient être donuées comme des mo ièles parfaits a l'Allemagne et aux autres nations voisines. Voila ce que dit la presse libérale vou lez-vou» entendre ce que dit la presse socialists Le Peuple, g'adressant aux libéraux, écritQu'avez vous fait pour les ouvriers pendant 60 ans vous nou» avez servi des curés et des nonnettes. Cette viaride est mauvaise et difficile a digérer et vous voulez continuer a nous servir cette nourriture indigeste. «Soyez prudents, les ouvriers vous cas seront les plats sur la tête. Nous reconnaissons que le ministère clérical s'est engagé dans la voie démocra- ttque et qu'il a combattu paries doctri naires qui, lorsqu'ils formaiept la majorité, ont négligé toute réforme. Etle Vooruit de Gaud s'écrie Qu'avez vous fait (vous libéraux) pour les ouvriers Rien Les réformes pour le bien- tre des ouvriers sont l'oeuvre du gouver nement catholique Dans une des séances de la dernière ses sion parlementaire (1903-1904), le député socialiste de Charleroi, M. D strée, a rendu un hommage significatif au gouvernement catholique. L'ensemble de toutes les lois qui, en ces dernières années, se sont occu iées des travailleura oubliés par le Code Napoléon, forme un code du travail et il est tout naturel que nous en faisons hommage au parlement beige, puiiqu'ii en est le premier auteur... Citons quelques-uns de ces éléments La Belgique possèiie une législation socia le qui fait l'admiration et l'envie d'autres pays, et voyons l'attitude qu'ont prise les catholiques et leurs adversaires. Parmi les lois votées par les catholiques, citons 1) Loi sur lee habitations ouvrières, 9 aoüt 1889 et 16 aoüt 1897. Plus de 55,000 habitations ouvrières sont déjh construites. 2) Loi sur le paiement des salaires (16 aoüt 1887). 3) Loi sur le travail des femmes et des enfants (13 décembre 1889). 4) Loi sur les Unions professionnelles (octroi sur la personnifïcation civile) 31 mars 1898). 5) Loi sur les règlements d'ateliers (15 juin 1896). 6) Loi sur le contiat de travail (10 mars 19ÜÜ). 7) Creation de 1'iDspection du travail. 8) Loi sur la réparation des accidents du n avail (24 décembre 1903). Avant le vote de cette loi, plus de 75 d'accidents restaient sans réparation, actuellement toutes les actimes du'travail sont indemnisées. 9) Loi sur les pensions de vieillesse (10 mai 1900). En 1902, 210,000 indigents reQoivent ''allocation annuelle de 65 fr. sans avoir rien versé (dépense annuelle 13.500.000 fr.);cela n'existe plus dans aucun aucun autre pays. 10) Loi sur le repos du dimanche (17 juillet 1905). La commission du Cercle Catholique avait invité Lundi soir les membres au Réveillon traditionnel. Rarement l'assistance iut si nombreuse, ce qui est bien une preuve pé- remptoire de l'union et delavitalité du parti catholique yprois. Les jeunes surtout ne fai- saient pas défaut et ils fraternisaient cor- dialement avec leurs alnés. La première partie de la soirée est occu- pée par une séance musicale, dont s'était chargé le Cercle Symphonique sous la direction de Mr Alb. Van Egro. Inutile de dire que cette vaillante phalange d'amateur> nous a fait assister a 1 audition dune série de morceaux, qui tous ont été fort appréciés et chaleureusement applaudis. Meutionnons spécialement la Symphonie en la de Mozart et la Fautaisie sur Faust. Le Cercle Sym phonique y a fait pr. uve de grauds p' ogrès. Proficiat A l'heure solennelle du Réveillon un punch chaud et fumant est servi. Mr Fraeijs président du Cercle Catholique, se léve et adresse la parole k l'assistance. II remercie celle-ci d'être si nombreuse et soubaite en excellents termes aux membres du cercle et a leur familie uae bonne et sainte nouvelle année. Il ne doute pas que pour tous 1 année qui finira dans que ques instants ait été u e année excellente. Etle a été également um année glorieuse pour le parti catholique. Une coalition avait été conclue entiv nos adversaires aux couleurs les plus disparate- et aux nuances les plus hétérogènes; malgré tout le gouvernement est sorti victorieux d la lutte. Partout le parti catholique a rnain- tenu ses positions, a Ypres il a fait reculet l'adversaire. Dans notie arrondissement les libéraux n'ont pas profité de l'augmentation du corps électoral, mais ils ont obtenu un nombre de votes moindre. Cela est de bot' augure pour l'avenir. Soyons néaumoins sur nos gardes, l'ennemi veille et ne dort pas. En 1907 nous aurons les élections commu- nales. Le vaillant doyen du parti catholiqut yprois, Mr Struye, nous couvoquera au tra vail et nous mènera k une nouvelle victoire. J eunes et vieux, nous répondrons a son appel Vous autres surtout, jeunes, vous serez sur la brèche; prenez exemple sur vos ainés, qui odt constitué le parti catholique. Déja nous vous avons vu a l'épreuve, c'est a vous encore a, tenir haut et ferme le drapeau catholique. M. le président adresse encore au nom du cercle catholique ses meilleurs voeux au Conseil communal et plus spécialement au distingué Bourgmestre, M. Colaert. II fait allusion a notre excellente situation financière et administrative et aux grands travaux qui seront bieutót entamés, et qui eD même temps qu'ils seront une somce de travail pour nos artisans, constitueront une gloire et un orgueil pour tous les Yprois. Incidemment, il dit encore que dans ui entretien qu'il vient d avoir avec le minis tre des travaux publics, celui-ci l'a a.ssuré que dans le courant de leté prochain les travaux seraient poursuivis au canal d'Y- pres a Comines. Pour finir, le président M. Fraeijs boit a l'administration communale dans la personne de son bourgmestre. au vénérable échevin M. Struye, aux membre- du Cercle et a leur familie, aux vieux et aux jeunes. D'enthousiastes acclamations saluent le discours du sympathique président. Mr le bourgmestre Colaert prend la parole. II remercie le président du Cercle des excel lents voeux qu'il vient d'adresser au conseil communal et au bourgmestre. L'administra tion catholique n'a qu'un but gérer les intéréts de la ville pour le bien-être de tous. Sans créer d'impöts elle a déja accompli de grands travaux d'utilité publique le tenps est venu de songer a nos monuments. D'tu- cuns peuvent critiquer la restaurationde ceux-ci, mais personne ne peut en niei la nécessité. Tous, un jour, en seront fiers et ce sera a I'honneur du parti catholique d'aoir congu ces grands travaux. Parlant du succès remporté aux électbns de Mai dernier, il dit qu'il revient en grade partie a M. Fraeijs. Avec un chef parei, le triomphe est assuré et l'adversaire qui fëté élu grace a la proportionnelle l a été tour ia dernière fois. Abordant le terrain électoral command. il estime comme M. Fraeijs que c'est M. Stuye qui nous mènera a, la victoire, mais i le vénérable chef dirigera, c'est M. Fraeij qui fera le travail nécessaire. M. Struye. qui malgré son fige ne craint pas les laberfs et possède toujours un coeur jeune et enfianmé pour la bonne cause, se léve et done un signe d'assentiment. Une ovation prolongée lui est faie. Le calme revenu, M. le bourgmestre aresse également ses meilleurs voeux aux metihrcs du Cercle et il fait un appel vibrait a la vaillantejeunesse catholique.spécialenent a la Gilde de Notre Dame de Thuyne.ioyez des catholiques dans toute l'acceptati® du mot fuyez les compromissions f 'es contacts dangereux avec l'ennpmi. /vous de maintenir la briilante situation dtn0^re parti. La jeunesse ardente et enthoisiaste peut tout, lorsqu'elle le veut bien. Une vibrante acclamation foulifpe les paroles du bourgmestre. Le président de la gilde de N. D. de Thuyne se léve et en un petit discour d'une rare éloquence, il remercie le présichnt du Cercle Catholique et le bourgmest'8 des excellentes choses, qu'ils ont dites 'adres se des jeunes. II assuré que notre ji«ü(jsse catholique appartenant aux diversesclasse& de la société est fortement unie et animée des meilleurs sentiments. II fait acclamer, en la personne véné- ralle doyen d üge del'assembléc M Ei'truye' les vaillants lutteurs de la piemièri heure qui eurent le courage da fonder 8 Parti catholique yprois et de le mener dev'cto^re en victoire, a la briilante situation jctuelle. Le président de la Gilde de N.D.derhuyne, est fort applaudi. Les membres s'adiessent mutib^emenf ies meilleurs souhaits et on se t,é®re s°us l'impi essioii que ce réveillon a été en tou_- poiuts excellent. L'énigme du vaissaau-fantóme, prés du cap Horn, qui a si souvent épouvanté les nurins superstitieux, et qui a été la cause de la perdition de bien des équipages, viait d'être résolite par le bureau hydrographique des Etats-Uni». Des navites qui passaient par le cap Hom, pour ge reudre d Europe dans les ports de 1 Amérique occidentale,ont vu leurs equipages touvent saisis par le spectacle u'un iiavirenaufragé battu par les vagues. Le navije italien Couronne d'Italie ssaya de porter secours au navire naufragé et ma.uquade se perdre sur les roches. Tout récernment, les officiers de la bar- jue norvégienne «Serbia» donnèrent des détails stjr se vaisseau-tantóme, toujours immuablel et leur description concordait sntièremejit avec celle des officiers italiens, Ceci decide le gouvernement des Etats- Unis a afiprofondir ie mystère. La commission du bureau hydrographique técouvrit un roeher qui, éclairé d'une certaine fagon, ressemble d'une manière frappante a uu navire. A cmq milles de distance, la silhouette du navire était parfaite. Voici qielques chiffres qui donneut une idéé de li valeur d'un g ande naquebot transatlaitique L'Océanie, de la White Star Lint a coüté 18.475.000 francs il jauge 17.S74 tonnes, ses machines dévelop- pent 29.(00 chevaux et sa vitesse est de vingt noetcis. Le Bdticde la même ligne, 23,800 tonnes, 16.000 H. P. et 16 1/2 noends, a coüté 20millions. Le Kaiser Wilhelm der Grossedu Nord- deutscher Lloyd, de Brême, 19.360 tonnes, 40.000 H-P- et 23 2/5 noeuds, aétéfournl a ses arinateurs pour la somme de 23.180.000 f ancs. Enfin, le Lusitania et le Mauretania, de a Cunard Line, 28,830 tonneaux, 50,000 H. P. et 25 noeuds, coütent chacun la bagatelle de 32 millions et demi. M, da Smet de Naeyer, rninistre des fiuaices, fournit an Sénat uue preuve pal- pab'e de la prospérité du pays en lui mon trait combien, en treize anoées, de 1894 a 19(7, tous les service se sont développés et conbien ce développement a entrainé de clarges. Voici quelques chiffres cités par l'hono dble ministre Les pensions 12.945 062 francs en [1894 19 968.472 francs en 1907 rémunération des miliciens:3.237.861 francs en 1894 13.031.0o0 fr. en 1907 ordre judiciaire 5.838.959 francs d'un cóté 7.497 200 francs de l'autre cnltes 5 millions 285.736 et 7.344.500 francs bienfaisance3.551.174 a 5.384.500 francs; enseignement primaire 10.936.804 et 18.961.000 francs enseignement profes- sionuel 616.145, et 2.349.000 fr. voirie vicinale, hygiëne publique,service de sauté - 2.400.723 et 6.206.000 fraucs agricul ture 1.958 482 et 4.393.950 fr. eaux et forêts589.419 et 1.137.900 francs entretien et amélioration des routes 3.097.885 et 7.085.000 francs. A cette énumération, uu membre de l'opposition, M. De Ridder, a cru pouvoir se permettie cette plaisanterie Tont cela réunit atteint-il la settle majoration de ces l'impót sur l'alcool A quoi l'honorable ministre, ainsi inter- pellé, a pn épondre Cela dépasse de cinq ou iix fois Paugmentation de eet impöt. L'édition de notre agenda n'ayant pas été réalisée conformément a ses indications, l'Administratioi) du BON MARCHÉ,rue Neuve, Bruxelles, a décidé de l'offrir gratuiteinent a sa clientèle. Elle prie les nersonnes qui i'ont acheté de bien vouloir le retourner pour qu'il leur soit remboursé. Je suis excessivement perplexe. Nous arrivons, en effet, a une période de l'année oü il est de rigueur de triturer mysté rieusement les voeux qui verront le grand jour le ter janvier prochain; et je me demande si, cette fois encore, je sacrifierai 4 cette trés ancienne incontestablement coutume. II y a, je pense l'avoir déja dit, deux grandes catégories de souhaits les sincères et les non sincères. II me répugne de formuler ces derniers, J'oü mon embarras. Je sais bien que tout le monde me criera La belle affaire 1 abstenez-vous done d'ex- primer vos hypocrisies vos autres voeux ne leront que gagner en qualité Tout doux 1 tout doux En théorie, certes, le procédé est radical et d'une simplicité déconcertante. Mais en pratique 1 Songez que si chacun en usait de la sorte, c'en serait fait du jour de l'an. Or, c est pour moi une question de con science ai-je le droit de supprimer le jour de 1 an Je réponds carrémentnon Mon Sme de citoyen sensible et patriote, ne peut songer sans déchirement, a ce qu'il SS——iM—MB—

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1907 | | pagina 2