Actes officiels
Les deux Arlette
Fanfare Boyale
Ce que les partis ont fait
pour Ia classe ouvrière
Le i éveillon
au Cercle Catholique
Le vaisseau-fantóme
Ce queeoüte un grand
paquebol
La prospérité du pays
Notes d'un flaneur
cents francs par tête d'habitant alor8 que le
Beige en verse tout juste trente. Malgré cela,
en Belgique nous avons depuis plusieurs
années les pensions ouvrières. II est vrai,
l'Eglise y est libre dans l'Etat libre et la
guerre religieuse n'y sévit pas. On a pu y
laisser intact le milliard des communautés
religieuses 1
Milice
Le tirage au sort pour touts la province
de la Flandre Occidentale aura lieu le
Mercredi 6 Fevrier. 157 jeunes gens sont
inscrits pour Tpres.
Milice citoyenne
Le conseil de revision de la garde civique
Ypres vient de désigner 19 jeunes gens
pour être incorporés au l*r ban, 8 pour le
ban. 19 sont dispensés pour une année
et 5 définitivement.
Nouvelle école
ün arrêté ministériel institue en 1907
a Ypres, un cours public et gratuit de maré-
ehalerie, cours qui sera donné par M. Van
Biesbrouek, vétérinaire agréé a Nieuport.
Le cours se donnera le Dim&nche a partir
du 13 Janvier et comprendra douze legons.
II est accessible k toute personae ayant
atteint lage de 19 ans accomplis. Les
demandes d'admissiondoivent être adressées
a M. Van Biesbrouek avant le 6 Janvier.
L'admiuistration des chemins de fer de
'Etat accorde sur ses lignes aux auditeurs
des cours de marécbalerie des abonnements
scolaire3 a raison d'un déplacement par
semaine.
Sociétés Mutual isles
Les sociétés mutualistes Ziekengilde
St-Joseph établie a Hollebeke et Lespé
rance me soutient, établie k Messines som
reconnue».
Nominations
Par arrêté royal du 11 Décembre le Rév
M. F. Ryckeboer, aumonier militaire a
Ypres est nommé pour uu terme de sept
ans prenant cours le 1 janvier 1907 membre
du comité d inspection et de surveillance
de l'Ecole de bienfaisance de l'Etat, a Ypres.
Par arrêté royal en date du 25 Décembre
le lieutenant Janssens, adjoint d état major,
adjudant-major de bataillon au 3me de
ligne est nommé capitaine en second.
Décorations
La médaille civique de lr* classe est
accordée a MM. A. Lazeure et D. Moenaert
instituteurs communaux, respectivement a
Wulveringhem et a Messines.
Classe moyenne petits métiers
Un arrêté royal institue au ministère du
Travail l'Office des classes moyenues, qui
aura pour mission de recueillir et de coor-
donner les renseignements sur la situation
des petits métiers et négoces, et, d'une
manière générale sur la condition écono-
mique des personnes appartenant aux
classes moyennes.
Encore des décorations
Le Moniteur du 16 Décembre contenait un
arrêté royal accordant la décoration indus-
trielle de 2m' classe a environ 2400 artisans
et ouvriers et 400 gens de service et de
maison. Les noms seront publiés plus tard
mais les décorations ont été envoyéés immé-
diatement.
Prison d1 Ypres
Par arrêté royal, M. Biebuyck est main-
tenu en sa qualité de vice président,pour un
nouveau terme de six années, au sein de la
commission administrative de la prison
d'Ypres.
Sans pouvoir préciser exactement, je puis
dire avec certitude que j'étais encore relative-
ment jeune, de coeur tout au moins, et
que cependantj'en étais déja arrivé a ce
scepticisme trés particulier qui ne permet
plus a l'homme qui réfléchit un peu,d'asseoir
un jugement sur les apparences.
Je ne sais plus qui avait planté dans ma
cervelle ce proverbe vieux comme la rue
(t les apparences sont trompeuses mais je
sais qu'il y était planté, cloué, rivé, et que
pour cette raison j'ai toujours eu grande
crainte de juger trop hativement.
Par nature, j'ai la chair de poule rien qu a
la pensée que j'aurais pu formuler un juge
ment téméraire.
Or, a cette époque nous possèdions dans
notre village deux demoiselles qui, en appa-
rence, étaient absolument semblables quoi-
qu'elles ne fussent pas soeurs.
Ne me demandez pas si elles étaient jolies
dans le sens que notre monde actuel attribue
a ce qualificatif. Je ne saurais pas répondre,
carje n'ai jamais été bien fort pour juger de
la beauté plastique de notre pauvre humani-
té, a quelle beauté j'ai toujours prétéré celle
de l'ême et du coeur, et celle-la, on ne saurait
point la juger sur les apparences.
Laissez-moi done simplement constater
qu'ew apparence elles étaient absolument
semblables.
Même costume, plus que modeste, même
ardeur a suivre les exercices pieux de la
paroisse, même ferveur dans la prière, même
régularité de vie chrétienne, même recueil-
lement et même dévotion a 1 église, même
réserve honnête et correcte dans la rue.
A juger a la surface done, deux modèles.
On les avait nommées Arlette toutes les
deux, non pas que ce fut li le nom que leur
parrain leur avait donné, mais paree que
loutes deux étaient également alertes et qu'il
avait semblé si aisé de transformer alerte en
Arlette.
En les baptisant ainsi, tout le village
avait été unanime pour sanctionner leur
parfaite égalité, les confondant toutes deux
et sans arrière pensée, dans un même senti
ment de sincere admiration.
Pourquoi n'ai-je pas fait comme tout le
monde Pourquoi n'ai-je pas voulu accepter
les yeux ferraés ce vox populi
Ahvoilê 1 ces maudites apparences qui
m'ont toujours chiffonné.
J'ai voulu savoir, étudier, fouiller jusque
dans les plis les plus profonds de deux êtres
qui 4 tout le monde paraissaient si sembla
bles, et, cette étude ne pouvant se faire que
dans la vie intime du foyer, e'est la que je
l'ai faite.
L'examen ne fflt pas long, l'étude point
ardue, paree que les deux foyers, m'étaieut
également ouverts, a la campagne les
foyers s'ouvrent aisément, et que je pou-
vais m'y rencontrer facilement avec des amis.
Ge qui paraissait si admirablement sem-
blable dans la vie extérieure, était littérale-
ment aux antipodes dans la vie intérieure.
Arlette numéro un au foyer, restait ce
qu'elle paraissait ailleurs, bonne, charitable,
aux petits soins avec ses parents, les embau
mant du parfum des vertus qu'elle montrait
modestement au dehors mais qu'elle exhalait
copieusement a l'intérieur du home familial.
Arlette numéro deux, sans être méchantt
aux sens strict du mot, était au foyer une
Arlette toute nouvelle, au coeur plutót sec,
un peu égoïste parfois, donnant facilement
un coup de langue peu bienveillant quand,
dans son entourage,on cassait du sucre sur le
dos du prochain.
Plus j'étendais mon champ d'expérience,
d'investigation et de comparaison, plus je
voyais combien ces deux Arlette en apparence
si semblables, l'étaient peu en réalité.
Et un peu a la fois, et non sans une pointe
de douleureuse amertume, j'en arrivai a cette
conclusion, que Jouberl avait déja formulée
avant moi
Les abeilles et les guêpes sucent les mê
mes fleurs, mais toutes deux ne saven! pas y
trouver le même miel.»
Si l'abeille y trouve le miel. la guêpe y
trouve le fiel.
Comme assonance, c'est presque la mêmt
chose, mais ce n est la que l'apparence.
Mon siège était fait.
11 m'avait suffi de constater qu'Ailette
abeille, tout en restant effacée et modeste,
savait généreusement donner le trop plein de
son coeur et toutes ses affections aux ames
réellement souffrantes, tandis qu'Arlette
guêpe, drapée dans son égoïste indifféren-
ce, ne savait donner que des coups d'épingle
pas toujours inofïensifs, pour fixer mes
préférences et canaliser ma sympathie.
Sincèrement, je fis des voeux pour que
Dieu rendit parfaitement heureuse Arlette-
abeille, trés jeune alors.
Je dirai peut-être un jour, après avoir passé
par 14, comment mes voeux ont été exaucés.
En attendant, et puisque nous sommes a
l'époque des souhaits de nouvel an, a cette
époque done oü il se débite tant de tnenson-
ges a peine voilés, je me permettrai de
souhaiter que beaucoup de mes lectrices se
reconnaissent dans Arlette-abeille et que bien
peu aient a se reprocher d'être quelque peu
Arlette-guêpe.
Paul Lacroix.
Beaucoup de mortde Samedi dernier k la
Salle Iweins a l'occassion de la lr* Soirée
Tabagie de la Fanfare Royale.
Notre excellent corps de musique avait
mis au programme une composition Trom
pettesen Avant de notre méritant concitoyen
G. Desramault la grandiose Fantaisie
Militaire de P. Gilson et une belle fantaisie
de la Filledu Régiment du maestro Donizetti.
Excécution remarquable toute a i'honneur
des exécutants et de leur dévoué Directeui
M. Eug. Yerstraete.
M. Julien Desramault a exécuté avec
brio un bel air varié pour trombone en ut,
qui dénote des qualités diverses chez notre
soliste Yprois.
M. Corn. De Paepe, ténor, le prix du
conservatoire de Bruges, possède une voix
pure, puissante et bien exercée. II a fait le
plus grand plaisir par l'excellente interpre
tation de la jolie page musicale Iphigénie en
Tauride de Glück et de la superbe composi
tion Adélaïde de l'inoubliable maitre
Beethoven.
Rappelé avec enthousiasme, 1 excellent
chanteur fait ressortir ses belles qualités
sentimentales dans l'interpétation d'une déli-
cieuse mélodie de L. Wybo.
La commission de la Fanfare Royale
avait eu l'heureuse inspiration de demander
une seconde exécution de la superbe cantate
de Vlucht der Heilige Familie pour cheeur
mixte.Les onze beds ont été interprétés a un
rare degré de perfection. La douceur et la
pureté des voix d'enfants a été admirable
autant que la belle envolée et la parfaite
harmonie des voix d hommes, surtout dans
cette Salie Iweins dont l'acoustique tres
prononcée ne laisse échapper aucun détail
d exécution.
L'auditoire enthousiasmé a applaudi
chaleureuBement chaque partie de cette
celle oeuvre et c'est avec 1 assentiment
géuéral que M. le vice-président Callewaert
a félicité et remercié les enfants de la
Scola de St Michel, les membres du
cercle des chantres d église,les accompagna-
teurs de talent et tout spécialement celui a
qui nous devons ce régal musical de premier
ordre, le distingué et dévoué professeur.
M Charles Bost.n, dont le coup d'essai a
été un coup de maitre.
Nous espérons qu'il ne restera pas en si
bon chemm et que notamment cette
précieuse ressource du beau choral mixte
qu'il a formé sera utilisée dans notre cathé
drale aux grands jour de tête pour la gloire
de Dieu et l'édiflcation des fidèles.
Musica.
De l'aveu des libéraux eux-mêmes, c'est
au gouvernement catholique que nous de
vons les nombreusss lois sociales qui font
l'admistration des étrangers.
M. Feron, ancien député de Bruxelles,
le 28 mars 1892, a rendu hommage au parti
catholique qui, dit-il, a fait la loi sur les
maisons ouvrières et il énumère en même
temps tout ce que Is parti cathalique a
réalisé en faveur des ouvriers.
Le journal libéral de Mons en parlant
des travaux parlementaire* de ces deruières
annnées ditQue d oeuvres sociales que
de réformes depuis 4 ans. Les catholiques
ont placé la Belgique au premier raag des
uations qui ont eu le courage de résoudre
la question sociale.Beaucoup de leurs réfor
mes pourraient être donuées comme des
mo ièles parfaits a l'Allemagne et aux
autres nations voisines.
Voila ce que dit la presse libérale vou
lez-vou» entendre ce que dit la presse
socialists
Le Peuple, g'adressant aux libéraux,
écritQu'avez vous fait pour les ouvriers
pendant 60 ans vous nou» avez servi des
curés et des nonnettes. Cette viaride est
mauvaise et difficile a digérer et vous voulez
continuer a nous servir cette nourriture
indigeste.
«Soyez prudents, les ouvriers vous cas
seront les plats sur la tête.
Nous reconnaissons que le ministère
clérical s'est engagé dans la voie démocra-
ttque et qu'il a combattu paries doctri
naires qui, lorsqu'ils formaiept la majorité,
ont négligé toute réforme.
Etle Vooruit de Gaud s'écrie Qu'avez
vous fait (vous libéraux) pour les
ouvriers Rien Les réformes pour le bien-
tre des ouvriers sont l'oeuvre du gouver
nement catholique
Dans une des séances de la dernière ses
sion parlementaire (1903-1904), le député
socialiste de Charleroi, M. D strée, a rendu
un hommage significatif au gouvernement
catholique. L'ensemble de toutes les lois
qui, en ces dernières années, se sont occu
iées des travailleura oubliés par le Code
Napoléon, forme un code du travail et il est
tout naturel que nous en faisons hommage
au parlement beige, puiiqu'ii en est le
premier auteur...
Citons quelques-uns de ces éléments
La Belgique possèiie une législation socia
le qui fait l'admiration et l'envie d'autres
pays, et voyons l'attitude qu'ont prise les
catholiques et leurs adversaires.
Parmi les lois votées par les catholiques,
citons
1) Loi sur lee habitations ouvrières, 9
aoüt 1889 et 16 aoüt 1897. Plus de 55,000
habitations ouvrières sont déjh construites.
2) Loi sur le paiement des salaires (16
aoüt 1887).
3) Loi sur le travail des femmes et des
enfants (13 décembre 1889).
4) Loi sur les Unions professionnelles
(octroi sur la personnifïcation civile) 31
mars 1898).
5) Loi sur les règlements d'ateliers (15
juin 1896).
6) Loi sur le contiat de travail (10 mars
19ÜÜ).
7) Creation de 1'iDspection du travail.
8) Loi sur la réparation des accidents du
n avail (24 décembre 1903). Avant le vote de
cette loi, plus de 75 d'accidents restaient
sans réparation, actuellement toutes les
actimes du'travail sont indemnisées.
9) Loi sur les pensions de vieillesse (10
mai 1900). En 1902, 210,000 indigents
reQoivent ''allocation annuelle de 65 fr.
sans avoir rien versé (dépense annuelle
13.500.000 fr.);cela n'existe plus dans aucun
aucun autre pays.
10) Loi sur le repos du dimanche (17
juillet 1905).
La commission du Cercle Catholique avait
invité Lundi soir les membres au Réveillon
traditionnel. Rarement l'assistance iut si
nombreuse, ce qui est bien une preuve pé-
remptoire de l'union et delavitalité du parti
catholique yprois. Les jeunes surtout ne fai-
saient pas défaut et ils fraternisaient cor-
dialement avec leurs alnés.
La première partie de la soirée est occu-
pée par une séance musicale, dont s'était
chargé le Cercle Symphonique sous la
direction de Mr Alb. Van Egro. Inutile de
dire que cette vaillante phalange d'amateur>
nous a fait assister a 1 audition dune série
de morceaux, qui tous ont été fort appréciés
et chaleureusement applaudis. Meutionnons
spécialement la Symphonie en la de Mozart
et la Fautaisie sur Faust. Le Cercle Sym
phonique y a fait pr. uve de grauds p' ogrès.
Proficiat
A l'heure solennelle du Réveillon un punch
chaud et fumant est servi. Mr Fraeijs
président du Cercle Catholique, se léve et
adresse la parole k l'assistance. II remercie
celle-ci d'être si nombreuse et soubaite en
excellents termes aux membres du cercle et
a leur familie uae bonne et sainte nouvelle
année. Il ne doute pas que pour tous 1 année
qui finira dans que ques instants ait été u e
année excellente. Etle a été également um
année glorieuse pour le parti catholique.
Une coalition avait été conclue entiv nos
adversaires aux couleurs les plus disparate-
et aux nuances les plus hétérogènes; malgré
tout le gouvernement est sorti victorieux d
la lutte. Partout le parti catholique a rnain-
tenu ses positions, a Ypres il a fait reculet
l'adversaire. Dans notie arrondissement les
libéraux n'ont pas profité de l'augmentation
du corps électoral, mais ils ont obtenu un
nombre de votes moindre. Cela est de bot'
augure pour l'avenir. Soyons néaumoins sur
nos gardes, l'ennemi veille et ne dort pas.
En 1907 nous aurons les élections commu-
nales. Le vaillant doyen du parti catholiqut
yprois, Mr Struye, nous couvoquera au tra
vail et nous mènera k une nouvelle victoire.
J eunes et vieux, nous répondrons a son appel
Vous autres surtout, jeunes, vous serez sur
la brèche; prenez exemple sur vos ainés,
qui odt constitué le parti catholique. Déja
nous vous avons vu a l'épreuve, c'est a vous
encore a, tenir haut et ferme le drapeau
catholique.
M. le président adresse encore au nom
du cercle catholique ses meilleurs voeux au
Conseil communal et plus spécialement
au distingué Bourgmestre, M. Colaert. II
fait allusion a notre excellente situation
financière et administrative et aux grands
travaux qui seront bieutót entamés, et qui
eD même temps qu'ils seront une somce
de travail pour nos artisans, constitueront
une gloire et un orgueil pour tous les Yprois.
Incidemment, il dit encore que dans ui
entretien qu'il vient d avoir avec le minis
tre des travaux publics, celui-ci l'a a.ssuré
que dans le courant de leté prochain les
travaux seraient poursuivis au canal d'Y-
pres a Comines. Pour finir, le président M.
Fraeijs boit a l'administration communale
dans la personne de son bourgmestre. au
vénérable échevin M. Struye, aux membre-
du Cercle et a leur familie, aux vieux et
aux jeunes.
D'enthousiastes acclamations saluent le
discours du sympathique président.
Mr le bourgmestre Colaert prend la parole.
II remercie le président du Cercle des excel
lents voeux qu'il vient d'adresser au conseil
communal et au bourgmestre. L'administra
tion catholique n'a qu'un but gérer les
intéréts de la ville pour le bien-être de tous.
Sans créer d'impöts elle a déja accompli de
grands travaux d'utilité publique le tenps
est venu de songer a nos monuments. D'tu-
cuns peuvent critiquer la restaurationde
ceux-ci, mais personne ne peut en niei la
nécessité. Tous, un jour, en seront fiers et
ce sera a I'honneur du parti catholique d'aoir
congu ces grands travaux.
Parlant du succès remporté aux électbns
de Mai dernier, il dit qu'il revient en grade
partie a M. Fraeijs. Avec un chef parei, le
triomphe est assuré et l'adversaire qui fëté
élu grace a la proportionnelle l a été tour
ia dernière fois.
Abordant le terrain électoral command. il
estime comme M. Fraeijs que c'est M. Stuye
qui nous mènera a, la victoire, mais i le
vénérable chef dirigera, c'est M. Fraeij qui
fera le travail nécessaire. M. Struye. qui
malgré son fige ne craint pas les laberfs et
possède toujours un coeur jeune et enfianmé
pour la bonne cause, se léve et done un
signe d'assentiment.
Une ovation prolongée lui est faie. Le
calme revenu, M. le bourgmestre aresse
également ses meilleurs voeux aux metihrcs
du Cercle et il fait un appel vibrait a la
vaillantejeunesse catholique.spécialenent a
la Gilde de Notre Dame de Thuyne.ioyez
des catholiques dans toute l'acceptati® du
mot fuyez les compromissions f 'es
contacts dangereux avec l'ennpmi. /vous
de maintenir la briilante situation dtn0^re
parti. La jeunesse ardente et enthoisiaste
peut tout, lorsqu'elle le veut bien.
Une vibrante acclamation foulifpe les
paroles du bourgmestre.
Le président de la gilde de N. D. de
Thuyne se léve et en un petit discour d'une
rare éloquence, il remercie le présichnt du
Cercle Catholique et le bourgmest'8 des
excellentes choses, qu'ils ont dites 'adres
se des jeunes. II assuré que notre ji«ü(jsse
catholique appartenant aux diversesclasse&
de la société est fortement unie et animée
des meilleurs sentiments.
II fait acclamer, en la personne véné-
ralle doyen d üge del'assembléc M Ei'truye'
les vaillants lutteurs de la piemièri heure
qui eurent le courage da fonder 8 Parti
catholique yprois et de le mener dev'cto^re
en victoire, a la briilante situation jctuelle.
Le président de la Gilde de N.D.derhuyne,
est fort applaudi.
Les membres s'adiessent mutib^emenf
ies meilleurs souhaits et on se t,é®re s°us
l'impi essioii que ce réveillon a été en tou_-
poiuts excellent.
L'énigme du vaissaau-fantóme, prés du
cap Horn, qui a si souvent épouvanté les
nurins superstitieux, et qui a été la cause
de la perdition de bien des équipages, viait
d'être résolite par le bureau hydrographique
des Etats-Uni».
Des navites qui passaient par le cap
Hom, pour ge reudre d Europe dans les
ports de 1 Amérique occidentale,ont vu leurs
equipages touvent saisis par le spectacle
u'un iiavirenaufragé battu par les vagues.
Le navije italien Couronne d'Italie
ssaya de porter secours au navire naufragé
et ma.uquade se perdre sur les roches.
Tout récernment, les officiers de la bar-
jue norvégienne «Serbia» donnèrent des
détails stjr se vaisseau-tantóme, toujours
immuablel et leur description concordait
sntièremejit avec celle des officiers italiens,
Ceci decide le gouvernement des Etats-
Unis a afiprofondir ie mystère.
La commission du bureau hydrographique
técouvrit un roeher qui, éclairé d'une
certaine fagon, ressemble d'une manière
frappante a uu navire. A cmq milles de
distance, la silhouette du navire était
parfaite.
Voici qielques chiffres qui donneut une
idéé de li valeur d'un g ande naquebot
transatlaitique L'Océanie, de la White
Star Lint a coüté 18.475.000 francs il
jauge 17.S74 tonnes, ses machines dévelop-
pent 29.(00 chevaux et sa vitesse est de
vingt noetcis.
Le Bdticde la même ligne, 23,800
tonnes, 16.000 H. P. et 16 1/2 noends, a
coüté 20millions.
Le Kaiser Wilhelm der Grossedu Nord-
deutscher Lloyd, de Brême, 19.360 tonnes,
40.000 H-P- et 23 2/5 noeuds, aétéfournl
a ses arinateurs pour la somme de
23.180.000 f ancs.
Enfin, le Lusitania et le Mauretania, de
a Cunard Line, 28,830 tonneaux, 50,000
H. P. et 25 noeuds, coütent chacun la
bagatelle de 32 millions et demi.
M, da Smet de Naeyer, rninistre des
fiuaices, fournit an Sénat uue preuve pal-
pab'e de la prospérité du pays en lui mon
trait combien, en treize anoées, de 1894 a
19(7, tous les service se sont développés et
conbien ce développement a entrainé de
clarges.
Voici quelques chiffres cités par l'hono
dble ministre
Les pensions 12.945 062 francs en
[1894 19 968.472 francs en 1907
rémunération des miliciens:3.237.861 francs
en 1894 13.031.0o0 fr. en 1907 ordre
judiciaire 5.838.959 francs d'un cóté
7.497 200 francs de l'autre cnltes
5 millions 285.736 et 7.344.500 francs
bienfaisance3.551.174 a 5.384.500 francs;
enseignement primaire 10.936.804 et
18.961.000 francs enseignement profes-
sionuel 616.145, et 2.349.000 fr. voirie
vicinale, hygiëne publique,service de sauté -
2.400.723 et 6.206.000 fraucs agricul
ture 1.958 482 et 4.393.950 fr. eaux et
forêts589.419 et 1.137.900 francs
entretien et amélioration des routes
3.097.885 et 7.085.000 francs.
A cette énumération, uu membre de
l'opposition, M. De Ridder, a cru pouvoir se
permettie cette plaisanterie Tont cela
réunit atteint-il la settle majoration de ces
l'impót sur l'alcool
A quoi l'honorable ministre, ainsi inter-
pellé, a pn épondre Cela dépasse de cinq
ou iix fois Paugmentation de eet impöt.
L'édition de notre agenda n'ayant pas été
réalisée conformément a ses indications,
l'Administratioi) du BON MARCHÉ,rue Neuve,
Bruxelles, a décidé de l'offrir gratuiteinent
a sa clientèle. Elle prie les nersonnes qui
i'ont acheté de bien vouloir le retourner
pour qu'il leur soit remboursé.
Je suis excessivement perplexe.
Nous arrivons, en effet, a une période de
l'année oü il est de rigueur de triturer mysté
rieusement les voeux qui verront le grand
jour le ter janvier prochain; et je me demande
si, cette fois encore, je sacrifierai 4 cette trés
ancienne incontestablement coutume.
II y a, je pense l'avoir déja dit, deux
grandes catégories de souhaits les sincères
et les non sincères.
II me répugne de formuler ces derniers,
J'oü mon embarras.
Je sais bien que tout le monde me criera
La belle affaire 1 abstenez-vous done d'ex-
primer vos hypocrisies vos autres voeux ne
leront que gagner en qualité
Tout doux 1 tout doux
En théorie, certes, le procédé est radical
et d'une simplicité déconcertante. Mais en
pratique 1 Songez que si chacun en usait de
la sorte, c'en serait fait du jour de l'an.
Or, c est pour moi une question de con
science ai-je le droit de supprimer le jour de
1 an
Je réponds carrémentnon
Mon Sme de citoyen sensible et patriote,
ne peut songer sans déchirement, a ce qu'il
SS——iM—MB—