CHROKIQUE YPROt li Ville d'Ypres CONSEIL COMMUNAL Ville d'Ypres Finances Communales CONSEIL COMMUNAL Tram d'Ypres a Dixmude A Poperinghe L'enseigoement des Jésuites vanté par un journal libéral L'église cathülique au Japon Séance du Samedi 29 Décembre 1906. La séance s'ouvre a 5 h. 20 m. sous la présidence de M. le bourgmestre Colaert. Tous lea conseillers a l'exception de M. Begerem, sont présents. Le rapport de la réunion précédente est déposé a 1'txamen des conseillers. Communications 1. Les remparts et les promenades. M. le bourgmestre annonce que M. Burvenich, professeur h l'école d'Horticulture de Gand et architecte de jardins, consulté par la yille a propos deB remparts et promenades publiques, est venu a Ypres et quaprès examen, il a déposé au secrétariat commu nal un rapport qui peut-être examiaé par les conseillers. Ce rapport a été imprimé dans le numéro du journal de la semaine dernière. 2. Tramways vicinaux M. le bourgmes tre rappelle qua différentes reprises l'ad- ministration communale s'est plainte aupies de l'administration 'des chemins de fer yicinaux sur le peu de concordance des horaires sur les lignes Ypres-Furnes et Elverdinghe-Dixmude. II donne lecture d'une lettre du directeur-général de la société des chemins de ier vicinaux annon- gant qu'i partir du 3 Janvier le train partant d'Ypres a 9 h. 48 m. donnera tous les Samedis correspondance sans change ment de yoitures ayec le train partant vers 10h. d'Elverdinghe vers Dixmude. 3. Stomatite apkteuse. M. Lemahieu a la parole. II signale que la stomatite aphteuse sévit dans des commuHes limitrophes d'Y pres. Actuellement, il n'y a encore aucun cas a Ypres il voudrait que des mesures soient prises pour préserver le territoire de la ville et notamment que le vétérinaire chargé de la police sanitaire des aninaux examine les bestiaux qui sont transportés de et a Ypres par chemin de fer ou tram- way. M. le bourgmestre répond que le neces sairesera faitpourteniréloignée du territoire de la commune d'Ypres la stomatite aphteu se. Si un cas éclate, des mesures énergiques eront prises. 4. Les budgets de igoy de l'école indus- trielle et de l'Ecole de musique s élevant respectivement en recettes et dépeuses a 10.240 fr. et 7.800 fr. sont adoptés. 8. Vente d'arbres. Le Conseil aut®rise la vente d'arbres croissant sur les promena des extérieure® et dans la cour de l'Ecole des filles, ainsi que la vente du bois provenant de la taille des arbres des promenades extérieures. Le produit en est estimé a 3.240 francs. Finances comuiunales Emprunt. M. le Bourgmestre donne lecture du projet d'emprunt, tel qu'il est sorti des deliberations du Conseil communal. Les trois membres qui seront adjoints au Collége échévinalpour étudier lanégociation de l'emprunt sont MM. Fraeijs, D'Huvettere et Sobry. Avant de passer au vote appro batif M D Hu vettere déclare qu'il s'abstiendra, paree que, si d'un coté il approuv© certains tra- vaux, pour d'autres il n'ose émettre un vote approbatif, attendu qu'il n'y a ni plans, ui devis. Le Bourgmestre explique que, pour certains travaux, les études sont définitive- ment faites pour les autres, elles seront prochainement achevées. Pour chaque tra vail, il y aura un devis et ulb discussion particulière. Au vote, tous les conseillers,a l'exception de M. D'Huvettere qui s'abstient répondent affirmativement. Budget communal 1907. Le Conseil examine successivement les différents ar ticles. Le crédit effecté aux traitements des employés communaux est augmenté de 2,200 francs, pour permettre detablir un Emprunt en vue de la réalisation de travaux extraordinaires restauration des monuments amélioration de la distribution d'eauétablissement d'un tir a la ciblecon struction d'une salie de fêtes, d'un arsenal pour les pompiers, d'une remise pour les corbillards, d'une salie de milice et d'une salie pour les mutualités et autres associa tions. Rapport présenté, au nom du College Echevinal par M. le Bourgmestre, dans la séance du Conseil communal, du 10 Novem- bre 1906. Messieurs, Divers travaux importants sont a l'étude depuis plusieurs années, restauration de nos monuments, amélioration de la distribution d'eau, établissement d'un tir a la cible. D'autres projets, élaborés plus récemment, demandent uue solution: construction d'une salie de fêtes, d'un arsenal pour les pompiers, d'une remise pour les corbillards, de locaux pour les réunions de nos mutualités et asso- tiations diverses et pour celles du conseil de milice. L'exécution de ces travaHx, pour la plu part urgents, entrainera use dépense élevée; barême et de créer éventuellement une place de chef de bureau pour les travaux publics. M. Bouquet demande des bancs aux rem parts et promenades publiques et de nou veaux airs au carillon,car les airs actuels sont vraiment incompréhensibles. M. le Bourgmestre. Pour les bancs, le service des travaux soignera. Quant aux nouveaux airs pour le carillon, je crois que la commission de l'école de musique s'en occupe. M. Fraeijs. La commission s'en est occupée encore dernièrement, mais aucun nes airs modernes proposés n'a pu être occepté. Je crois que nous devrons revenir aux airs anciens. M. le Bourgmestre. Je partage l'avis de M. Fraeijs. Au chapitre propriétés communales, M. Sobry signale que le chiffre inscrit doit être augmenté de 1O00 fr. représentant le pro duit d'un terrain communal exproprié. Au chapitrepolice. M. D'Huvettere demande si lesagents ont regue une certaine gratification pour les rondes de nuit supplé- mentaires effectuées par eux. M. le Bourg mestre répond que les agents regoivent habituellement des primes h la Thuindag afin de permettre d'augmenter, le cas échéant, celles-ci, il propose de porter le chiffre de 400 a 500 francs. M. D'Huvettere signale également l'aide qu'une troupe dechiens spécialement dressés peut donner a la police. M. le Bourgmestre. A Gand, a Bruges et ailleurs il y a des chiens dressés de la sorte, qui rendent de réels services. A Ypres, nous pourrions en faire l'essai, seulement la chose n'est pas si facile qu'on le suppose lage, la race, le dressage du chien ont leur importance, la question est a 1 étude. Chapitre voirie. M. D'Huvettere demande la mise en état du trottoir vers la station de Zillebeke Chaussie de Menin. M Vandenboogaerde. Le trottoir a été mis en état. M. D'Huvettere. Gela n'ernpêche qu'il soit de nouveau impraticable. M. le Bourgmestre. - Quelle somme faudrait-il voter eet effet M. Vandenboogaerde. Aucune, la chose sera exécutée avee le credit actuel. M. Lemahieu. Au Verloren hoek les chemins sont également en mauvais état et exigent des réparations. Afin de douner satisfaction, le chiffre afï'ecté a la voirie rurale est augmenté de 500 irs. Une longue discussion surgit sur une proposition d'établissement de trottoirs plantés d'arbres depuis la Porte de Menin jusqu'a ia Bascule. La question est renvoyée la commission spéciale,pour examen supplé- mentaire. La chaussée ainsi transformée ne serail, plus assez large et pourrait présenter un danger continuel, vu l'intensité de la circulation d'automobiles et de véhicules de touts genres sur cette route. Aux dépenses extraordinaires, on vote 5000 fr. pour ie redressement de la chaussée de Poperinghe 5.000 fr. pour des trottoirs rue au Beurre 1.000 fr. pour un festival dramatique par la Vlaamsche Ster 2.00ü fr. pour l'assainissement du Boterplas 500 fr.pour la canalisation d'eau a la Kruisstraat; 2.000 fr. pour plantations d'arbres 2.000 ir. pour le square de la Gare (bordures et grillages) 4.000 fr. pour la construction d'un mur de cloture au cimentière, chaussée de Zonnebeke 2.000 fr. pour les trottoirs de la rue Fiers 5.000 fr. pour l'elargisse- ment des trottoirs et plantation d'arbres place Vandenpeereboom 4.000 fr. pour trottoirs de la chaussée de Poperinghe 1.500 fr. pour travaux a l'étang de Zillebe ke. M. Sobry demande qu'k l'avenir.le produit des ventes de propriétés communales soit converti en rentes sur l'Etat ou en annuités et cela d'autant plus que nous aurons maintenant a amortir un emprunt de 850.000 frs pour les différents travaux, Si la ville et, bien que nous puissions compter sur une large intervention de l'Etat et de la Province, dans la réalisation des premiers, nous n exa- gérons pas en évaluant a plus de 800,000 francs, la dépense qui résultera, pour la ville, de l'ensemble de nos projets. Ce chiffre est énorme, si l'on considère la modicité de nos ressources extraordinaires, fournies, chaque année, pour une grande part, par l'excédent de nos recettes ordi naires sur les dépenses de même nature. Il résulte du tableau réeapitulatif ci-joint (1) que, dans les aunées 1891 a 1905 incluses, plus de 280,000 francs de recettes ordinaires ont alimenté le budget extraordinaire, soit jusqu'a concurrence de prés de 20,000 francs par an. Notre excédent ordinaire est important. Dans les années 1880 a 1890, il n'était, bon an mal au, que de 14,600 francsdepuis 1890, il atteint annuellement environ 45,000 francs (2). Sans doute, nos excédents sont düs, en partie, a la progression constante du fonds communal et a la création du fonds spécial, qui nous donnent, le premier 40,000 francs de plus qu'en 1890, le second, une recette nouvelle de 16,552 francs, ensemble 56,55.1 francs (3). (1) Voir annexe 1. (2) 46,689 franes pour l'année 1905. (3) Voir Annex# II. avait capitalisé les 286,000 fri provenant de la vente de propriétés communales elle aurait actuellement un bon magot #t pour rait attendre l'avenir M. D'Huvettere. L'idée de M. Sobry a du bon par exemple, pour les terrains productifs tels que celui qui vient d'etre exproprié pour le chemin de fer vicinal. Mais la plupart des terrains vendus étaient impro- ductifs et je ne puis admettre de capitaliser l'argent qu'ils ont produit. Avec quoi alors exécuter certains travaux extraordinairs comme trottoirs, égouts etc. En employant eet argent a embellir la ville, nous augmentons le bien-être de la population. M. Le Bourgmestre. Aucun gaspillage n'a été fait et je ne puis qu'approuver les dires de M. D'Huvettere. J'ajoute encore que des travaux extraordinaires ont été faits, non seulement avec les ressources extraordinaires, mais même avec les ressources ordinaires, et cela sans établir un centime d'impots nou veaux. Notre situation financière permet encore de faire un emprunt avec nos seules ressources ordinaires et sans lever de taxes. Nous avons 52,000 fr. de tïtresqui provien nent de la vente du Caillievyver et des 14 mesures de terrain avoisinant. M. Sobry se contredit lui même, puisque, il y a quelques jours, il proposait de réaliser ces 52,000 fr.Nous pourions peut être capitaliser aussi les 6,3oo fr. qui proviennent de l'ex- propriation faite pour le chemin de fer vicinal. M. Lemahieu demande un trottoir jusqu'a l'école gardienne du Verloren hoek. i52 enfants fréquentent cette école et l'usage de la voie cyclable n'est pas sans danger pour les enfants. Sur la proposition de Monsieur Fraeijs le conseil vote un crédit de 4000 francs pour l'organisation des fêtes pendant l'été pro chain. M. le Bourgmestre propose l'inscription au budget d'une somme de 600 francs pour indemniser la Fanfare Royale a l'occasion des concerts qu'elle organise sur le kiosque de la Grand'Place. La séance publique est levée a 7.40 h. Ville d'Yp res séance publique du Samedi 12 Janvier 1907, a 5 h. du soir. 1. Propriétés communales procés-verbal d'adjudication de locaux sous les halles. 2. Distribution d'eau fournitures de char- bons. 3. Finances communales Budget de la ville pour 1907 amendements vote définjtif. 4. Propriétés communales demande d'issue dans la ruelle dite Pensestraatje. 5. Propriétés communales restauration Halles plans, etc. 6. Fabriques d'e'glises part d'intervention de la ville dans les frais de restauration de l'église St Martin. 7. Hospices vente du chiteau Godtschalck. 8. Bureau de bienfaisance compte 1905. 9. Hospices: compte 1905 et budjet 1907. A la suite d une interpellation faite il y a quelques semaines au conseil communal par Monsieur Fraeijs au sujet des mauvaises correspondences que donnaient au public Yprois les trains de la nouvelle ligne Elver- dinghe, Dixmude, l'administration commu nale s'est adressée la Société Nationale des chemins de fer vicinaux aux fins d'obtenir un meilleur horaire. Par sa lettre du 20 Décembre dernier la Société Nationale a consenti de retarder a partir du 3 Janvier dernier le train n° 23 de facon a le faire correspondre a Elverdinghe avec le train n° 625 partant d'Ypres a 9.48 h Si nos dépenses ordinaires s'étaient main- tenues a 279,000 francs, chiffre de Paunée 1890, nous aurions des excédenls beaucoup plus élevés Mais ces dépenses ont suivi l'aug- mentation de nos recettes, et montent au- jourd'hui plus de 326,000 francs. Leur accroissement est, du reste, justifié, et au cune ne pourrait être supprimée, ni même diminuée sensiblement. Ayant peu de ressources extraordinaires autres que eet excédent, c'est a lui que nous devons recourir pour réaliser les travaux projetés. Car nous ne songeons a créer ni taxes nouvelles. ni impóts nouveaux, bien que, de toutes les villes de son importance, la nótre soit la moins obérée et la moins im- posé. (1) Dans un grand nombre de commu nes plus populeuses qu'Ypres, c'est souvent (i) Dans son Exposé sur la question de l'amé- lioration de la distribution des eauxalimentaires et sur divers autres projets de travaux publics présenté au Conseil communal d'Ypres, le 29 Sep- tembre 1877, M. L. Vanheule, Bourgmestre de la ville, démontre, documents a l'appui, qu'après ('établissement des nouvelles impositions proje- tées, la ville resterait encore dans une situation meilleure, sous le rapport des impöts, que la majeure partie des villes et communes de la pro vince (pages 41 et 42). Depuis cette époque, aucun impöt nouveau n'a été établi a Ypres, tandis qu'il résulte du tableau annexe n» IV, que dans la plupart des communes assimilable a la nótre, il est loin d'en être le même. De plus le dernier train remorquera le Samedi des voitures directes pour Dixmude, qui seront reprises a Elverdinghe par ce train n° 23. II est malheureusement impossible pour le moment de faire correspondre le tram n° i3 avec le train n° 627 paree que cela nécessiterait le rearment des trains n° 24 et *5.Ce dernier ne correspondrait plus dès lors a Elverdinghe avec celui qui repart pourFurnesa 12.47 h. II y a lieu de remercier la Société Nationalt d'avoir donné en partie satisfaction aux justes réclamations des nombreux Yprois qui se rendent journeilement dans la direction de Dixmude. Toutefois la mesure prise esi insuffisante et nous persistons a erom qu'avec un peu de bonne volonté, il doit y avoir moyen de donner pleinement satisfac tion au public voyageur. L'Association libérale a fait distribuer a Poperinghe, a la fin de la semaine dernière, un pamphlet qui s'attaque aux catholiques et au clergé a la police de Poperinghe et au bourgmestre, M. le député Van Merris. La cause de tout cela C'est que l'Asso- ciation conservatrice s'est permis de contester l'inscription de quelques électeurs par le motif qu'ils ne sont pas de nationalité beige, et que le Collége échevinal de Poperinghe a rayé des listes tous ceux qui sont déchus du droit de vote" pour condamnations réité- rées du chef d'ivresse 1 Les réclamations introduites par les catholiques sont-elles justifiées II appar- tiendra a la Cour d'Appel de Gand de la décider. Nous ne ferons pas le public juge de litiges dont la solution dépend de questions complexes de nationalité. Prétendra-t-on qu'il faut admettre l'étran- ger, au même titre que le beige, a prendre part a nos élections?Et quels principes faut-il appliquer pour determiner si un individu est national ou étranger, si non ceux de la législation qui nous régit actuellement, et non point les régies arbitraires que peut imaginer la fantaisie Quant aux radiations d'office prononcées par le Collége échevinalde Poperinghe, on ne se hasarde pas a contester leur bien fondél Pour le moment, constatons le dépit qu'è causé aux libéraux de Poperinghe la facon dont la revision des listes électoralcs a été faite. II ne nous arrivera pas, a nous de faire grief a qui que ce soit d'avoir présenté une réclamation électorale sérieuse: les listes n'en peuvent être rendues que plus exactes. Constatons aussi que l'imprimeur de l'inepte factum dü a l'Association libérale a cru prudent de ne pas révéler son nom. Le Matin journal libéral de Bruxel- les, se lamente sur la décadeDCe de l'ensei- gnement moyen offleiel en Belgique.il émet l'avis que, telles qu'elles sont actuellement organisées dans nos athénées, les études classiques constituent un véritable non sens II termine par un édifiant parallèle entre les Jésuites et les professeurs officiels il écrit Les écoles tenues par les Jésuites ont ceci de bon Avant tous les maitres s'attachent a découvrir dans leurs élèves un germe de personnalité. Dès qu'ils l'ont trouvé, ils emplolent tous les moyens, même détourues, pour le faire éclore. C'est ainsi qu'ils ont produit et produisent encore tant d hommes de valeur. II faudrait dans nos athénées des profes seurs qui les imitent sur ce point. Mais cela demande beaucoup travail et de peine... Aussi, sortis de l'athénée, nous sommes presque tous taillés sur le même patron nous sommes uniformes de coeur et d'esprit. Et l'uniformité ne sera jamais que la médio- crité le budget extraordinaire qui approvisionne l'ordinaire. Ici c'est le contraire l'emprunt n'a jamais servi, et ne servira pas encore, a augmenterou a créer des recettes ordinaires. Mais quelqu'important que soit notre ex cédent ordinaire, et en supposant que nous le capitalisions tout entier, chaque année, ce n'est que dans 20 ans qu'il pourrait suffire a la réalisation de nos projets. En le consa crant en partie seulement a nos grands tra vaux, il faudrait un demi siècle ou davantage pour en voir l'achèvement. Or, vous ne l'ignorez pas, Messieurs, ces travaux sont urgents, comme nous le dé montrerons dans notre rapport. Les reculer encore serait exposer a la ruine des monu ments uniques, méconnaitre la nécessité de l'amélioration de la distribution d'eau, et, en ce qui concerns les autres projets, ne pas répondre a des besoins réels et la légitime attente de nos concitoyens. Ce serait, en outre, créar une situation pleine de dangers, dont nous n'entendons pas assumer plus longtemps la grave responsabilité. L'excédent doit servir d'ailleurs a d'autres besoins, dont les principaux sont l'améliora tion de notre voirie urbaine et rurale et l'achèvement de notre réseau d'égouts. Nous désirons consacrei' a ces travaux une partie de nos excédents annuels, pendant que nous exécutons ceux que nous avons ici en vue. Force nous et done de recourir a l'ein- II y a loin, trés loin, de oes aveux aux fanfares entendues naguère encore, ]0rs qe la publication des résultats des concours généraux Et ce n'est pas tout. Trop souvent, continue le Matin le professeur n'est quun fonctionnaire.. Et il devrait être unapötre... Mais... au iieu d'apotres ou de geus ciévoués, il y a trop de ronds-de-cuir Cepeudant des hommes se sacrifient a leurs élèves de tout leur coeur, de toutes leurs forces mais teur exemple nest pas suffisam- ment suivi... Nous en counaissous, certes, dansl'ensei- .piemctit officiel, de ces hommes de dévoue- nt-nt et de sacrifice. Mais ieur exemple i) st pas assez suivi, de l'aveau même du Matin Chez les Jésuites, chez les prêtres ensei- guants ils le sont tous, c'est la règle. Et c'est la leur force, et c'est le secret de leurs succès, poclatnés même par leurs adver- saires. II existe actuellement 60,000 catholiques au Japun. Ce n'est guère, en comparaison les 1,800,000 chrétiens qu'y trouva ia violente persecution de 1614, qui détruisit les chrétientés de l'empire du Levant. Pourtant la situation actuelle permet de concevoir de sérieuses espérances. La Revue Augusturienne vient de publier sur la question un article extrêmement inté ressant, Vers 1865 Mgr Petitjeau, qui fut pendaut dix-huit ans évêque de Nagasaki, retrouvait les débris des chrétientés ancien nes oü la foi catholique s'était conservée intacte, et son apostolat porta quelques fruits, même parini les parens. Mais le 25 mai 1868 1 empereur actuel il avait alors quatorze ans signait un nouvel édit de persécution confinnant les prohibitions strides qui frappaient la religion chrétienne. Les chrétiens furent dépoités, mais il n'y eut pas de répression sanglante. Bientót même les anciens préjugés tombèrent et, le II aoüt 1884, la liberté absolue des cultes était proclamée. La hiërarchie catholique a été rétablie au Japon par Leo Xlll en 1891. 11 y a un archevêque a Tokio et trois évêques sufiragants Nagasaki, Osaka et Hakodaté. 11 y a 170 prêtres catholiques, dont 40 indigènes, 170 églises et une tren- taine de communautéscomptant 80 religieux et 330 religieuses. Chaque année il y a de quatre a cinq mille baptêmes. L effort des missionnaires et des catho liques japonais porte surtout sur les ceuvres d'enseignement. II faut signaler au premier rang la maison de familie et de conférences, fondée par M. Ferrand, des missions étran- gères et destinée répandre l'influence catholique parmi les 50,000 étudiants de Tokio. La foi japonaise se desintéressant de la question religieuse, les seuls obstacles que rencontrent les missionnaires sont dans le caractère japonais dont le trait sailliant est ia haine de l etranger. Et eet obstacle est dangereux, aussi bien chez les classes inférieure» oü il peut engen- drer la duplieité que dans les classes éclairées qui voyageut et rentrent générale- ment un pays sceptiques et incrédules. Telle est la grande difficulté oü se heurtent les missionnaires et qui explique les progrès lents mais réels du catbolicisme. C'est le mauvais coté de la situation. Par contre le Japonais est intelligent et il est ardent un bien comme au mal. II aime entendre parler et il est perspicace.il écouté le missionnaire et discute ses doctriues. II lit passionnément pour le plaisir de lire et d'apprendre. C est pourquoi 1 (Euvre des conférences et de la presse est un des grands soucis du clergé. Un missionnaire écrivait en 1902 Tokio rappelle absolument Alexandrieet ses écoles II faut des Origène.» Nul au Japon ne fait difficulté d'écouter le prunt, si nous voulons donner suite a nos projets et a nos promesses. Quand ies pouvoirs publics supérieurs examineront l'opportunité de la mesure financière que nous vous proposons, ils cou- s^ateront, par l'inspection de notre compta bilité, si nous avons réalisé ou nou toutes les ressources qu'un controle sévère peu produire, et épuisé toutes celles que pro- curent 1 ordre et 1 économie. Nous avons la conviction qu'ils nous donneront un témai- gnage affirmatif et qu'ils approuveront avec empressement notre délibération. II en sera ainsi surtout de la Députation permanente, qni, chaque année, nous renvoie nos budgets et comptes sans observations. Nous n'ignorons pas que l'emprunt aug* mentera sensiblement notre dette. Mais il importe d'observer que, jusqu'ici, cette dette ne sélève qua 925,000 francs, en y compre- nant l'emprunt fait, en 1879, au Crédit communal. Ajoutons que, par suite de l'a- mortissement, elle est loin d'atteindre encore ce chiffre (1). Quand elle sera amortie, 1®S travaux que nous décrèterons seiont exe- cutés, et, pendant longtemps encore, pen dant des siècles même, nos successeurs jouiront des dépenses que la ville se sera imposées aujourd'hui. (O Voir Annexe V, (A suivre),

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1907 | | pagina 2