LA SEMAINE
Téléphone 52
Téléplione 52
Mercredi 30 Janvier 1907
42 Année N° 4413
Revision des listes électorales
Séance de prestidigitation
Etrennes Pontificales
L'Expansion Mondiale Relge
En Allemagne
En France
En Espagne
On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et
Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine.
a tous les bureaux de poste du royaume.
meiiróos vacantcs, 1 Allemagne 11'a pu
ffu'insci er ses colonies tardives en're
les dlablissemejils de scs devanciers
au rcste, l'imporlant pour le pratique
Germain, ce n'est pas de planter le
drapeau national snr d'immenses de
sert; et r'e
badigeonner des carles aux
les matières premières indispensablcs,
pour scs usines et ses manufactures.
Eu fail, la Belgique a compris cette
impcrieuse nécessilé et l'iniliative
pri>ée de nes industrieis et de nos
ingénieurs, appuyée par l'active inler-
venlion du Roi, de sou gouvernement
de 2.192 657.000 francs, se sont éle-
vées en 1906 a 2.441.182 000 francs
soit en [dus 218 mi'lions 525.000
francs, ou une augmentation de 11 °/0.
Et la petite Belgique avcc ses 7 mil
lions d'habitanls l'aisait en 1905, der
nière statistiquo comparative connue,
lc 1 undi 11 Février
VEN1SE
Le Lundi 18 Février
Dans son bilan géographique de
l'année de 1906 le Frère Alexis,, des
Ecoles Chrétiennes, nous donne deux
pages éloquentes par leurs chiffres, aq
sujet de l'expansion beige. II nous pa
rait bon de les commenter quelque
peu et de meüre en regard du maras-
me financier francais l'ère de prospé-
rifé dont jouit noire pays depuis
quelque trente ans.
Qu'enlend-on par cette expression
si courante actuellement dans la
presse Expansion mondiale Le
mot expansionveut bien dire
i' action de se répindie au dehors
et l'adjectif mondialeque cetle
action peut ou doit s'exercer dans le
monde entier. Pour concréliser l';dée,
appliquons celle théc-rie a un peuple
(dptermicp, lel que l'Allemagne. Pour-
quoi, ainsi que Ie consistent les stnlis-
tiques, le peuple allernand se répand-
il a ('extérieur de son territoire C'est
que la population est devenue telle-
ment dense et l'offrc des bras lelle-
mpnt qbondante phez eux que la
patrie germanique ne peut plus four-
nir a fous se.; enfants le travail et con-
séquemment les ressources nécessaires
a leurs besoins. Bien des allemands
sont forces de s'expatrier, d'aller au
loin,fonder en terré nenve et vacante,
des colonies de p uplement 011 Ia vie
sera plus facile et moins apre,< grace
4 ses epfanls exiles, la mère-patrie
trouvera d'excellents pays d'exporta-
tion, des marches oü facilemcnl elle
potirra écouler Pabondance de ses
produits industrieis. De la, depuis
1884, la tendance du gouvernement
allernand ijl se préer un empire polo-
nial a tout prix.
Entree trop tard dans les voies de
la colonisation pour trouver encore
Stjr le globe terrestre des places de-
couleurs üe son pay-', it songe moms
a l'dunexion qu'a la couquête coinmer-
ciale. L'Allemagne compte p us sur
ses colonies spontanées que sur ses
colonies de peuplement étsbües trop
souvent dans des régions Iropicales et
sublropicales qui .se prêtent mieux a
l'exploita ion qu'au peuplement pro-
premeut dit. J'appelle colonies spon
tanées le résultat même de l'émigra-
tion telle quelle se pratique actuelle
ment en Allemagne Bon nombre de
Germains s'expatrient, isolément ou
en familie, avec on sans espoir de
retour, et s'inslallent dans tous les
pays du globe. Dans le cours du XIXe
siècle, plus de cinq millions d'Alle-
mands out émigré aux Etats-Uuis;
groupés cn masses compacfes autour
des Grands Lacs, lis forment Ie quart
lie Ja population du Wisconsin, du
Minnesota, de Pittsburg, la rnoitié de
la population de Chicago, les deux
tiers de celle de Milwaukee, gardant
!e;;r langue maternelle et dans ctr-
tains Elals réussissant même a rendre
l'enseignement de leur langue obliga
toire dans les écoles.a có'.é de celui de
l'anglais C'est une petite Allemagne
dans la Prairie, un cssaim trés vigou-
reux qui, lors de la d< rnière exposi
tion de Chic .go, a ménagé un succes
énorme aux produits de Ia mère-
patrie.
Grace aux navires marchands bal-
et de nos consuls a l'étrauger, a dis.-é- 7 milliards d'affaires, ta.idis que la
miné un peu partoulsur les cinq con- Fiance atteignait péniblement 8 mil-
iinents, en dehors de la patrie, de liards d'affaires, avec une population
nombreux établissements beiges. On de 39 millions d'habitcnfs
énurrère au total, répandus dai.s le
monde, 1800 établbsemrrits indus
trieis ou maisons de commerce appar-
tenant a plusieurs centaines de firmes
beiges, dont les principales, telles que
la rociélé Cockeriil, la Vieille-Mon-
tagne, les Filatures de Gand, ont en
oulre de nombreuses succursalen tiop
Avant d'enlrer dans la voie de la
colonisation allemande, Bismarck di
saif avcc I umour L'Arigleterre a des
colonies et des colons, la France a des
c donies saus colons, l'Allemagne a des
colons sans colonies.» De>aut l'expan
sion mondiale be ge toujours crois-
sanfe, ne pouvons-nous pas appliquer
longues a énumérer. Dans ce chiffre a 'a Belgique,en toute justice et vérité,
total se trouvent compris 44 charbon- 1 c que disait de son pays le Chanee-
nages, dont 4! en Europe, 2 en Asie, lier de fer J. B.
I en Egyp'e 134 métallurgies parmi
lesquelles 1 en Algérie, 1 au Canada,
37 dans lc Luxembourg grand-ducal,
II en Allemamie, 45 en Russie. La
France et PAutriche comptent c' a-
cutjg 6 verrnrius beljj;o, iOS Elats-Uliis
15, en comprenant, dans ces chiffres
les usines de produits chiiques les
filatures beiges sont au nombre do 13
en France, de 6 aux Eiats-Unis, de
35 dans Ie monde entier les Beiges
exploitent aussi 25 mines ou carrières
en France, 22 en Russie, 23 en Espa
gne, 13 en It die, 12 en Algérie, 5 aux
Etats Unis, 160 mines ou carrières sur
le globe enfin pour clore cette série
de chiffres, disous qu'en France 28
chemins de fer on tramways sont
dirigés par des Beiges, 25 en Bussie,
32 en Italië,20 en Espague,3 en Cbine,
taut pavilion allernand, et grèce aux 6 au Congo Beige, 3 au Brésil, de s'intéressent a la solution pacifique et juste
j._ n 1 même au Chili,en Argentineen lont, des problèmes sociaux.
sur le globe 157 voies ferrées dépen 1 Le gouvernement attendait encore
dent des Compagnies beiges a let'an
ger aux Etats-Uuis nous possédons
11 établissemenls de comm-rce, 14
dans l'Angola, 3 en Australië, 25 au
Congo Beige, 6 dans laGuinée portu-
gaise, 12 cn Cbiue, 10 en A'lemagne,
15 en Augleterre.
Ces chiffres dispensenl de (out
c.mmentaire ils pro;iennent d'une
statislique qui se lerminait en 1904
nous a nous a celle époque, en dehors
de la Belgique, en Europe 740 é/ablis
semenls industrieis en Asie 41, en
Afrique 131, en Amérique 230,
graudes Compagnies maritimes alle-
mandes, dépassantde loin les compa
gnies angtaises, ces émigrés enfretien-
nent avec Brême et Ilambourg de
continuelies relations commerciales
étttblis, depuis longtemps peut-être,
au milieu depopulations dont hs con*
naisseut les mceurs, ils sont pour les
graudes firmes aliemandes te pré-
cieux représentants ils créent des
rapports réguliers entre la patrie et
leur pays d'émigra iou et même un
journal spécial Export leur sert
d'iutermédiaire. Les firmes commer
ciales aliemandes offrent a leurs natio-
naux établis a l'étranger des emplois
de correspondants, de plaeiers, de
voyageurs les allemands émjgrés
indiquent aux grauds commercants
de la Métropole les débouchés, les
sesoins, les goü's de la clientèle. C'est
!a le sepret et le principal facleui de
cette prospérité commerciale et in-
dï strielIe en Allemagne, qui de nos
ours menace la suprématie bri'anni-
que, incontestée jusqu'ici, et pousse
es Anglaig dans la voie du proleelion-
nisme, mieux encore de l'impéria-
isme.
Or, pour la Belgique n'y a-l il pas
moyen d'imiter l'exemple de l'Alle
magne et de viser,elle aussi, l'expan
sion mondiale Sans aucun doute la
chose est nécessaire: devenue, par son
activité même, cirquième puissance
en
Océanie 41. Saus dou'e depuis cetle nuance
date les prugiès ont été constants la
Chi e, aujoiira'nui même, devient
pour in Belgique un débouché com
mercial de premier ordre. Jen citerai
deux preuves. La Chinese Enginee
ring and Mining C° Ld vieut de con-
fier a une maison beige, pour les
öharbonnages de Jkoping, l'entreprise
d'une importance installation d'ex-
(raclion et de iriage, pouvant fournir
3.000 tonnes de charbon en dix heu-
res. D'autre part les maitres de verre-
ries beiges out défiuitivement consli-
tué ces jours-ci, a Charleroi même,
un syndicat de vente pour la Chine,
sous le nom de Comptoir d'exporta-
tion pour la Chine» Quinze jours a
peine apres sa fondatiou, ce nouveau
iudustrielle, produisaut éuormément comptoir vendaut en Chine 40 000
jour l'exp rtation, la Belgique doit, caisses de verres, correspondant a un
ïlus que tout autre pays, trouver des chiffre d'affaires de plus de 400.000
déboucbés, des i .archés pou- ses pro- i francs. Le ministère des fiuauces pu-
duils aussi bien que des régious oü bliaut le bilau de 49U6 coustate que
'YPRES
©rgane Satholique
de l'Rrrondissement
Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays
pour l'étranger le port en sus.
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Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Les électeurs dont la radiation ou la
diminution de votes serait poursuivie
devant la Cour d'Appel peuvent s'adresser
au bureau de l'Association conservatrice,
qui prendra gratuitement en mains la
defense de leur droits électoraux. Ils sont
pt'iés d'envoyer sans retard au siège de
l'Association (1G, rue de Menin. a Ypres) le
recours qui l;ur aura été uotifié et d'y
soindre tous les renseigaements et les pièce.
nécessaires.
l,
CE-RCLE CATHOLIQUE
offertes aux membres et a leur familie
a 8 h. du soir
en la Salie Iiveins.
Evocation de la cité des Doges
par Monsieur MARISSEAUX de Liège.
3 6 h, du soir
en la même salie
par le Professeur DE VERHLI, de Bruxelles
Liste précédente
M1Ie Marie Rabau, Ypres
Hortense Plancke, om den zegen
van Z. H. den Paus te ontvangen
Twee Onbekende
Messieurs les vicaires de la ville
d'Ypres
640.00
100.00
2.00
5.00
45.00
Le gouvernement avait lance', le mot
H'nrdre Contre le Centre pt 1-
Socialisme Le résultat du scrutin du 25
Janvier malgré les 160 mandats encore
soumis a ballottage peut-être considéré
comme la réponse du peuple allernand.
L'empereur est satisfait, le chancelier
harangue la fouie avec enthousiasme.
Quoi de plus naturel Un des deux ad.ver-
saires contre lesquels le prince de Bülow
avait prêche' l'union de toute rAllemagne
succombe.
Depuis 1871, chaque scrutin avait marqué
une étape en avant du socialisme, en igo3 il
remporta 81 mandats et recueillit un million
de voix de plus qu a lelection précédente.
Aujourd hui c'est la défaite du parti de la
haine de classe dans le pays oü il était le plus
fort. Ce résultat
1 r. 1 rejouira tous ceux qui
une
autre satisfaction de la disso'ulion a cóté
des &ocialistes,le centre était le point de mire
de ses attaques.
Or le Centre sort victorieux de la lutte.
Quelques jours avant les élections, un
journal catholique parlant des adversaires
du Centre disait: Ils mordront dans du
granit. La poussière de la première batail-
le dissipée laisse apparaitre la Tour du
Centre debout, inébranlée, intacte. Demain
les ballottages ne pourront que fortifier les
positions acquises.
Après, le chancelier pourra-t il mener sa
barque avec un nouveau gouvernail 1
En d'autres termes pourra-t-il trouver une
imajorité au milieu des éléments disparates
des conservateurs et des libéraux de toute
d'avoir eu lieu puisqu'il a déja engagé des
pourparlers avec le compte Ballestrem. Dans
l'audience que l'empereur vient de lui accor-
der, Guillaume II aurait vivement insisté
pour obtenir son appui, et sans doute
l'appui de ses amis en faveur des candi-
dats nationaux libéraux.
En tout état de cause, le Centre sera le
maitre du Parlement et maitre enorgueilli
de la victoire qui de nouveau lui donna
conscience de sa force.
Le peuple allernand a senti que, dans le
conflit entre le Centre et le chancelier c'est
de lui-même qu'il s'agissait.
Le Centre a revendiqué pour la nation le
droit d'exercer un controle sérieux sur les
affaires de l'empire.
C'est au Centre que le peuple allernand
doit sa magnifique législation ouvrière. Sans
doute le Volksverein et les syndicatschrétiens
sont distinctsdu Centre qui est essentielle-
ment un parti politique.
Ce sont les hommes du Centre, toutefois,
qui ont fondé le Volksverein,et c'est le Volks
verein qui a formé ces «secrétaires ouvriers»
qui assurent une pleine vitalité aux syndicats
chrétiens. Or, l'heure vient desonner oü ces
hommes iront représenter au Parlement les
forces ouvrières qu'ils servent sur le terrain
professionnel. Et quand un parti incarne a
ce point la cause populaire, aucun gouver
nement ne peut, sans imprudence, se refuser
de compter avec lui.
L'empereur semble déja l'avoir compris
elle pourra se procurer a boa compte nos exportatioDS, qui étaient, en 1905, 1 de la grande consultation nationale qui vient
Le ministère qui avait accepté la mission
d'éteindre les feux du ciel se devait a lui-
même de détruire jusqu'a l'ombre d'une
liberté d'enseignement. A toutes les époques
de perse'cution l'école a été le champ clos
des adversaires.
Le reproche le plus amer que les francs-
magons lan^aient du fond des loges contre
les congrégations avait pour objet leur
influence doctrinale.
M. Briand ne fait que rester fidéle a la
tradition et au mot d'ordre dans son nouveau
projet de loi sur l'enseignement secondaire.
C'est l'étape actuelle de la persé-.ution.'
L'auteur ne sen cache d'ailleurs pas dès
la première phrase de l'exposé des motifs
L'institution d'un régime nouveau pour
l'enseignement secondaire privé est au nom
bre des mesures que l'opinion républicaine
réclame depuis longtemps avec la plus juste
insistance.
Voyons quelques stipulations du projet.
a pf.mii.v it yrujci semoie se iimiier
a garantir les conditions hygiéniques et
pédagogiques de l enseignement. Malheureu-
sement trop d'antécédents nous ont appris a
connaitre la valeur de ce sectarisme caute
leux. D'ailleurs le bout de l'oreille ne tarde
pas a percer.
A l'art. 4 II est interdit a tout établisse
ment privé de prendre le nom de lyce'e ou de
collége.
Quimporte le nom II n'importerait pas
grand chose si Ie gouvernement n'y trouvait
une enseigne pour son monopole d'enseigne
ment.
A l'art. 5 II est interdit a tous individus
appartenant a une Congregation de diriger'
un établissement d'instruction ou d'y être
employé dans leg fonctions d'administration
ou de surveillance.» Cela n'empêche l'auteur
du projet de déclarer dans l'exposé des motifs
qu il entend maintenir la liberté de l'ensei
gnement secondaire privé.
Reste la question de l'inspection.
Tout établissement, quelque libre qu'if
soit, aura a subir une inspection plus minu-
tieuse que nos écoles officielles. L'amende, la
prison, la fermeture de l'établissement sont
peines édictées contre ceux qui refusent de
subir l'inspection.
Nous insisterions bien moins sür ces
détails sils n avaient le triste avantage dtf
nous faire toucher du doigt ce que les Frères
en Loges trouvent au fond du sac pompeu-
sement appelé 1'Instruction obligatoire,
neutre...,. a
Depuis la première tentative d'un gouver
nement libéral, les ministres espagnóls
se culbutent les uns les autres. Voila cinq
ministères libéraux qui paraissent et disparais-
sent en dix-huit mois, sans même qu'un vote
des chambres ait provoqué leur chute, due
uniquement a l'impuissance du parti libéral
a gouverner,
Le roi Alphonse XIII voulait-il continuer
l'expérience Toujours est-il qu il avait fait
l'offre de constituer un ministère au chef dü
cabinet démissionnaire.
Devant le refus de celui-ci le roi a formé
un cabinet conservateur sous la présidence
de M. Maura.
C'est la loi sur les associations, c'est la
tentative de guerre au catholicisme qui a
provoqué l'état de crise constant depuis dix-
huit mois.
On peut done espérer que le nouveau
ministère dont la composition est une
garantie de paix religieuse, ramènera la
stabilité dans la politique espagnole.
Si travaillée que soit l'Espagne par la
Franc-Maconnerie elle n'est pas müre pour
le reniement de toutes les traditions nationa-
les le jeune souverain n'a pas tardé a le
comprendre d autant plus que ses intéréts
dynastiques sont étroitemeut liés a la conser
vation de ces traditions.