A Ia Chambre
Sermons Frangais
Choses et Autres
CHRONIQUE YPRQl
Une page d'liistoire
Au Volkshuis
Le Cercle d'études
Excelsior
<z:Ac üè>ie
Pas de pessimisme -
L'autre jour le Progrès écrivait
Mil neuf cent sept doit être une année de
propagande, d'activité, de lutte et de succes
pour le parti libéral.
En 1857 il va y avoir 50 ans, les
électeurs communaux signifièrent aux
auteurs du projet de loi des convents, d'avoir
a quitter les hotels ministériels. Une dissO'
lution des Chambres suivit la majorité
cléricale fut renversée un ministère libéral
fut constitué.
Plus qu'en 1857, les couvents sont nom-
breux, riches, puissants, acapareurs. lis
fourmillent partout. Le gouvernement les
subsidie sous tous les prétextes de même
aussi les provinces et les communes admi-
Listrées par les cléricaux,
Depuis que les religieux francais sont
venus s'abattre sur notre pays, le mal est
devenu plus général et la concurrence que
tantd'oeuvres piesfonta la fouledestravail-
leursrend la situation absolumentintolérable.
Comme, il y a 50 ans, les électeurs com
munaux s'écrieront bientöt k
Vite a la porte Jr
Dime et mainmort^'
11 semble qu'il est bien mal avisé le
Progrès quand il évoque le souvenir
de 1857 comme d'une année vraiment glo
rieuse pour le parti libéral.
Le ministère De Decker d alors, était
presque un ministère d'affaires, puisquil
comptait plusieurs de ses membres appurte
nant au parti libéral, notamment MM. Mer-
cier, Dumon et Alpli. Nothomb.Ce ministère
avait proposé une loi sur la bienfaisance.par
rapport aux fondations; en voici le résumé
Les fondateurs peuvent se réserver l'adun
nistration des fondations et la distribution
des secours, et ils peuvent stipuler que cette
autorisationsetransmettrasoit aux membres
de leurs families, soit aux titu aires, qui
Parmi les travaux du Cercle nous notons
Une conférence apologétique sur la pre
sence réelle de N. S. Jésus-Christ au Saint
Sacrement.
Quatre conférences spéciales sur/a Pr esse,
les bons Romans, la Vie catholique en
Belgique et a l'étranger la Question scolaire
en Angleterre.
Une étude de sociologie l'Encyclique
Rerum Novarum commentée.
Quatre points d'histoire: la Kattefeeste
le Culte des Yprois pour N. D. de Thuyne,
leur patronnele Coffre de St Georges,
conservé k l'Eglise St Martin; la Renais
sance du Catholicisme en Angleterre.
Quatre causeries artistiques l'Art et la
Morale-, la Vitrerie d'Art (a propos des
nouvelles verrières dans la chapelle du St
Sacrement en notre cathédrale)les prin
cipes du Métier et de l Art, deux éléments du
stylele Style Ogival, notre style national
Deux conférences sur la transformation de
la navigation maritime et les extensions ues
principaux ports du nord et de l'Ouest de
l'Europe; et sur les projets d'agrandissement
de notre port national.
Nous y voyons encore que les élections
législatives de Mai dernier fournirent ample
matière a cinq conférences ayant pour but
d'exciter l'enthousiasme de la jeunesse et de
lui faire comprendre son travail durant la
période électorale.
Le bilan accuse en outre des rapports et
des communications de diverse nature, des
échanges de vue, des discussions générales,
des travaux littéiaires et des distributions
de traits et de brochures.
Enfin, la bibliothèque du Cercle contenant
un bon miliier de livres et de brochures, s'est
enricbie, durant l'année, de plusieurs ou-
vrages nouveaux du plus haut intérêt.
Cette situation est magniflque et mérite
tous nos encouragements.
Nous félicitons cordialement notre jeu
nesse qui a le bon esprit d'aller se former
occuperont successivernent des positions Ia bonne école et au nom du paiti calho-
déterminées, civiles ou ecclésiastiquesli(iue nous remercions vivement le Comité et
Cependant afin d éviter l'accumulation en
main-inorte d'une partie considérable du
sol, les fondations ne peuvent posséder
d'autres immeubles que l'établissement mê
me qu'elles ont pour objet
Ce projet était inspire par la pensee de
garantir la liberté des testateurs. Mais
aussitot il fut attaqué avec une vivacité
inouïe, a la Chambre, par los libóraux
qui alors déja se montraient les ennemis
irréconciliables de la religion, et fut baptisé
du nom de loi des couvents. La discussion
dura pendant vingt-sept séances et fut portée
A un degré de véhémence qui devenait un
établi, s'écriaitM. Frère, vous aurez donné
au pays un cri de ralliement legal, légitime,
unanime, invincible a bas les couvents
Ces provocations eurent bientöt un écho
dans la rue. L'émeule s'organisa. Dans les
soirées des 28 et 29 Mai.des bandes d'émeu
tiers parcoururent les rues de Bruxelles, au
cri lancé par M. Frère d bas les convents.
On brisa les vitres des ma'sons cathofiques
et des couvents. Un jeune enfant de M.
Coomans pris de frayeur et voulant fuir un
danger dont il ne se rondait pas compte, se
précipitadu troisième étage dans un jardin
voisin, sous les yeux de sa mère. L'enfant
n'eut que de légères contusions mais ia
mère en fit une maladie, qui devint lente-
ment mortelle. M. Coomans lui même donna
le lendemain sa démission de membre et de
rapporteur de la section centrale.
Le 28 Mai déja,dans un conseil des minis
tres, le roi Leopold I s'était écrié c'est la
mort du regime parlementaire. Vous com-
prenez cela, Messieurs, vous comprenez
qu'aujourd'hui, 28 Mai, on a cloture le
i-égime parlementaire, on a violé la consti
tution.
Cette parole si grave de notre premier roi
ne suffitelle pas pour stigmatiser la conduite
scandaleuse des libéraux d'il y a cinquante
ans Et voila cependant le souvenir
qü'évoque le dit journal libéral, pour s'en
faire une gloire et un nouveau cri de
ralliement
Les élections communales qui suivirent
ces événements et ces émeutes, donnèrent
dansles villes importantes, la majorité a
l'opposition, comme elles l'avaient fait d ail
leurs antérieurement.
Et cependant les journaux libéraux en
firent grand tapage.
Par un revirement difficile a expliquer le
roi, dans un esprit de conciliation, re re
tourna vers MM. Rogier et Frère et les
autorisa a dissoudre la Chambre.
Le tour était joué et il avait réussi.
Pour cadeau dejoyeuse entrée, le minis
tère soumit aux Chambres un projet d'agran
dissement des fortifications d Anvers.
Vraiment il y a de quoi se glorifier 3
(Verax)
surtout celui qui en est lame et le chef
dévoué, le distingué et savant pi ofesscur.
i'abbé Jean Dugardyn.
I a Fêtc de Gymnastique
Assistez-vous parfois a des fètes de
gymnastique Je ne suis point sportsman et
ce genre de fète ne m'intéresse guère.
Vous me faites rire, sportsman je le sais
moins que vous, puisque vous faites de la
bicyclette et moi je ne pratique que la mar-
une fète de gymnastique et même de trouver
la gymnastique fort utile.
Hum utile, c'est possible, seulement
ces fêtes paraissent trop monotones, surtout
lorsqu'elles se donnent dans une salie et non
au grand air. Le grand air est certaine-
ment préférable, mais les fêtes de gymnas
tiques que le vaillante Gilde St Michel,
donne au Volkshuis pendant la saison d'hi-
ver ne sont pas monotones, bien au con
traire, car elles comportent un programme
fort varié ou la gymnastique fait divergence
avec la musique et même l'humoristique.
Assistez-y une fois et vous y retournerez.
Deux de mes amis discutaient de la sorte
Dimanche soir, lorsque vers neuf heures et
quart, revenant de la iête de gymnastique
de la Gilde St Michel, j'entrais au café
prendre un verre avant de rentrer au logis.
Eh bieu oui, dis-je aussitot en appro
chant. Assistez-y une fois et vous y retour
nerez. Et la preuve? Mais la voici, le
temps ce soir est tout bouuement détestable
et la salie, qui pourtanl est spacieuse était
archi-comble et les bruyantes acclamations
qui saluaieut cliaque numéro prouvaieut
bien que le nombreux public s'y plaisait.
Et c était vraimeut mérité. Voici Ie program
me. Ces mouvements d'ensemble a la caene
pour les pupilles. Quelle agilité. 96 mouve
ments différents et aucun n'a rate. C'est
hardi, d'un bel effet et fort gentil.L'èscrime
a la baïonnette symbolisant la défense du
drapeau et les mouvements avec la canne
en fer par les Turners des deux premières
sections constituaient des numéros trés cap-
était grandiose, aurait été plus saisissant
encore.
Abordons maintenant les autres numéros.
N'oublions pas l'Harmonie. Sa t&che était
rude, quoique soa róle semble efïacé, car
ce n'est pas peu de chose que de soutenir
par des airs entratnants l'ardeur juvénile
des gymnastes. Eu outre, elle nous a régalés
de différents morceaux fort appréciés.
Ah oui, cette scène comique du jeune
pétrisseur. Un maitre pétrisseur nous pió-
sente ses élèves, qui ont tous les défauts
mais sont néanmoins excellents garcons.
Quelles figures naives, maiscomiques fout
de même Combien on a ri. Trés plaisante
aussi le duo des ramoneurs. Des ramoneurs
comme on les congoit, e'est-a dire tout noirs
et ayant le traditionnel balai de bouleau
sous le bras ce qui ne les empêchent pas de
posséder une excellente voix et de chanter
admirablement. Surtout, le soprano qui déja
dans un numéro précédent Lo Chant des
Dentellières avait émerveillé le public. Je
dis émerveillé et le mot n'est pas trop fort
Cette voix cristalline, mélodieuse, a atteint
la perfection, ce qui est fort rare chez un
enfant.
Mais cette fête a l'air de ne pas avoir
été monotone. Sontelles toutes ainsi
Parfaitement.
Je pourrais bien y aller une prochaine
fois.
Vous ferez tres bien et par votre pi é-
sence vous encouragerez une oeuvi'e émi-
nemment utile. L'avantage de la bonue
éducaiion corporelle n'a échappé a aucun
peuple. La Gilde St Michel se pïévaut de
fantique adage latin Mens sana in corpore
sano et supplée a leducation que l'école
et la familie peuvent difffcilement donner ou
parfaire.
E. Navant.
Nos honorables ont repris leurs travaux,
mardi.
Les Ministresont répondu a 42 questions.
On leur en a pose' une vingtaine.
La discussion sur L: concessions de mines
dans le Limi ourg a aVordéc. C'est M.
Denis qui a t'ré, le premier, son long et for
midable rasoir. 11 a développé ce thème
Le gouvernement reconnait que les lois
sur les mines doivent être modifiées, puis
quil a présenté a la chambre un projet dans
ce sens. Comment se fair-il, dès lors, qu'il
occorde des concessions sous le régimede lois
qui doivent être remaniées et mises en rap
port avec les nécessités et les exigences
actuelles. N'eut-il pas été plus sage et juste
d'attendre Ja lé-gtal-qion nouvelle pour
soumettre les concesSionnaires a la loi
remaniée et modifiée?
M. Berloz a ressuscité le spectre insatiable
du capitalisme et parlé de la lutte des
classes. La suite de la discussion a été
remise a mardi prochain.
La Chambre a continué, mercredi, la
discussion du projet de loi sur les mines.
M. Denis a proposé que les conseillers des
mines ne soient plus nommés par le Roi,
mais par la Chambre.
MM. Francotte et Woeste se sont opposes
a cette manière de voir.
M. Denis a ensuite de'posé un amende
ment permettant de faire exploiter une mine
de la Campine sous la garantie de 1 Etat,par
une coopérative ouvrière.
Au moment de passer au vote, la séance a
dü être levée, la Chambre n'étant plus en
nombre.
Jeudi, M. Francotte a déposé un projet
portant revision de la loi sur les consols de
l'industrie et du commerce.
M. Raemdonck a déposé le rapport de la
section centrale qui a examine le budget de
l'agriculture.
On a repris le vote par appel nominal sur
l'amendement de M. Denis, autorisant l'ex-
ploitation par une société cooperative d'un
charbonnage armé par I'Etat.
II est rejeté par 63 voix contre 3i.
L'amendement du même M Denis concer-
nant le rarhat des concessions nouvelles, est
rejeté également par 56 voix contre 37.
La gauche socialiste réclame encore l'appel
nominal sur un nou vel amendement de M.
Denis portant que les membres du conseil
tivants.Ces divers engius tournoyantétaieut j <jes mjnes seront nommés par la Chambre. 11
Nous venons de recevoir le rapport annuel
des travaux du Cercle d'études Excelsior
de notre vaillante Gilde de Notre Dame de
Thuyne.
Nous y lisons avec plaisir que le bilan de
l'exercice 1906 accuse un progrès sensible
vers le but proposé rendre ses membres
capables de défendre l'Eglise et la Patrie,
cQntre ceux qui travaillent a corrompre la
jeunesse, a égarer le peuple,
balances a droite, a gauche, avant, arrive
Quelle vie, quel mouvement, quelle sou
plesse et quelle régularité, aucun beurt,
aucun chocc'était beau tout simplement.
Et les pyramides douc, comme elles étaient
réussies, pi'incipalement la troisième. La
dénomination flamande du programme
k Prachtvertoog était bien juste.
Mais que dire des poses plastiques Voila
une innovation qu'il s'agit d'encourager.
Figurez vous dix tableaux trés bien agencés
et d'un beau concept, qui font honneur
a la tenace patience des exécutants et a
l'ingéniosité de l'organisateur, car le tout
était inédit. Ces dix tableaux inspires par un
des épisodes les plus attrayants de notre his-
toire nationale, la première croisade con j
duite par ce héros beige Godefroid de
Bouillon, font grande impression sur le
public, qui ne ménage pas ces enthousiastes
applaudissernents. Une simple question, de
détail d'ailleurs ;j'aurais préféré, puisqu il
s'agissait de poses plastiques, un Godefroid
de Bouillon moins baibu et habillé de blanc;
aiusi qu'un fond mieux approprié qu'une
place publique. Je suis peu versé en ces
choses mais j'estime que l'eff'et, qui déja
est rejeté par 63 voix contre 37.
M. Denis propose un autre amendement
d'après lequel toute concession dépassant
i5oo hectares devra être approuvée paries
Chambres.
M. Francotte combat lamendement.
Celui ci est rejeté par assis etdevés.
La redaction de l'article 3 telle que le pro
pose le gouvernement est adoptée.
M. Francotte, au paragraphe 6 de l'article
ier, propose une nouvelle rédaction de
l'article 5o de la loi de 1810. II s'agit de
mesures qui pourront être prises pour la
sauvegarde de la süreté, de ia sécurité et de
la commodité publiques, la solidité des
travaux et la sécurité des ouvriers.
Cette proposition a été adoptée.
Vendredi, la chambre, après avoir pris en
consideration les projets de lui modifiant le
régime des élections communales et provin-
ciales, reprend la discussion du projet de loi
sur les mines. L'amendement de M. Denis,
établissant un conseil d'hygiène des mines
est adopté.
L'article suivant dit que les concession-
naires doivent payer les dommages causés
a la surface par l'exploitation et qu'il doit
être donné caution des indemnités éven-
tuelles.
Après un exposé de M. le Ministre, M.
Woeste estime qu'il iaut determiner si eest
du concessionnaire ou de 1 exploitant qu il
faut réclamer la caution en question. II esti
me qu'il faudrait réclamer une caution non
dans tous les cas mais seulement lois de
dangers reconnus.
D'autre part les sections de la Chambre
ont adopté Vendredi cinq propositions de loi.
L'une de M. Woeste qui dit qu aucun
libre parcours 11e paurra être attribué aux
membres de Li Chambre eu dehors des cas ef
des conditions prévues par l'article 52 de la
Constitution.
Une 2" ci'óant une cai-se centrale des
secrétaires communaux.
Une 3" accordant une iudemuitó aux offi
ciers de police fuisant office de ministère
public, prés des tribunaux de simple po ice
Une 4e relative a l'emploi du flamaod eo
matière repressive dans l'arrondisscment de
bruxelles et une 5e concernant la pension
des gendarmes.
parle Rév. Père HOFFMANN,
de l'Ordre des Frères Prêcheurs
Le Jeudi 14 Février, et tous les Jeudis
suivants, jusqu'au 28 Mars inclus, le 14
Mars excepté, en l'église de St Nicolas, au
salut de 5 1/2 b.
Sujet Les Vertus Théotogales.
Un écrivain, passant en revue les difficul-
tés que l'Eglise catholique rencontre, actuel-
lement, dans plusieurs pays de 1 Europe,
concluail en disant que la situation est pire I premières victimes de la haine anti-cléricale
Daily Telegraph et d'autres journaux
condamnent le tunnel sans réserves. Si des
avantages doivent en résulter, disent-il, il
est inde'niable que les inconvénients au point
de vue de la défense nationale sont trop
grands.
L'Alcool
Le ministre de l'intérieur vient d'adresser
aux communes une circulaire dans laquelle
il rappelle les excellents résultats obtenus
pir les sociétés scolaires de tempérance et
engage les communes a inscrire au budget
une certaine somme pour favoriser et e'tendre
Ic champ d'action de ces sociétés de tempé
rance.
fhaiité Libérale
Un journal bruxellois raconte le fait sui
vant, qui se serait passé dans une commune
des environs de Liége. Dans les écoles ofifi-
ci el les de cette commune on donne cbaque
uver un caban aux élèves. II y a quelques
jours un de ceux-ci quilt a 1 école officielle
pour l'école catholique. Le gamin continua
porter, comme de juste, le caban qu'il avait
eu l'hiver dernier grace au denier de propat
gande libérale. Le directeur de l'école offi
cielle luricux que l'enfant fréquenta mainte
nant l'école catholique, l'appela chez lui et
lui reprit le caban. Le temps était rigoureux
le Iroid dur et l'enfant fut renvoyé chez lui
sans le vêtement. L'élève nty comprit lien et
pleura mais ce bon. maitre libéral crüt
peut-être avoir accompli line action héroïque.
1 rïeisat' urs libéraux bilges
La majorité libérale du conseil communal
de Mons, enviant les lauriers de tant d'autres
administrations libérales, vient d'élaborer
un reglement, qui, s'il entre en vigueur,aura
comme consequence, l'expulsion des soeurs
de l'höpital civil de la dite ville. A Forest-
lez Biuxelles les soeurs devront également
quitter l'höpital.
Comme toujours les ouvriers seront les
quelle ne fut jamais et qu'il faut nous atten-
dre a tout.
Certes, nul ne songera a nier que la lutte
antireligieuse est particulièrement apre en ce
moment et,si nous jetons les yeux pardessus
nos hcureuses frontières, il nous faut bien
avouer que l'Eglise souffre,en plus d'un pays,
de la tyrannic de ses ennemis.
Mais tout cela ne doit pas nous porter a un
pessimisme oulré.
Un chrétien ne doit d'ailleurs jamais céder
au pessimisme. Toujours, il doit avoir con-
fiance dans l'avenir. Suivant une belle parole
de Lacordaire Nous ne savons de demain
qu'une seule chose, c'est que la Providence
se lèvera plus matin que le soleil.
Aujourd'hui sans nul doute, est som
bre, mais est-il bien plus sombre que ne le
fut jamais hier
Feuilletons, par exemple, l'histoire de la
France n'y trouvons-nous pas mainte page
plus triste que celle qui s'écrit maintenant?
Lorsque Louis XIV leva l'étendard du
Gallicanisme contre Innocent XI, il put
compter sur Bossuet et les principaux mem
bres de l'épiscopat francais.
Plus tard, la condamnation de la Consti
tution civile du clergé par Pie VI, n'em-
pêcba pas quatre évêques et de nombreux
prêtres d'adhérer a l'organisation religieuse
établie par l'Assemblée Nationale.
Eni8oi, le Concordat fut repoussé par
plusieurs évêques qui lui préférèrent le
schisme et formèrent la Petite Eglise.
Au plus fort de la lutte engagée entre
Pie Vil et Napoléon, une grande partie du
clergé francais abandonna le Pape pour
l'Empereur.
En regard de cela, que voyons nous
aujourd'hui
Tout l'épiscopat francais, se joignant
unanimement a Pie X pour défendre, avec
lui, les droits de l'Eglise, le clergé et les
fidèles non moins unan'imes pour imiter
leurs chefs.
II ne vaut pas la peine, n'est-ce pas, de
compter les quelques prêtres qui ont figuré
si piteusement dans le fiasco des cultuelles.
11 y a dix ans, Monseigneur d'Hulst, par
lant de l'application maconnique du Concor
dat, pouvait écrire On est en train de
nous faire un e'piscopat de laquais, qui bien
töt ne.seront même plus des hommes sürs au
point de vue de la foi et des moeurs...
L'e'preuve venue,eu dépit des sollicitation.s
pressantes, malgré l'offre alléchante de com
promis faciles, parmi prés de quatrc-vingt-
dix évêques, pas un seul n'hésite a sacritier
son repos et son pain pour obéir a sa cons
cience.
Dites-moi, est-il besoin d'attendre de
main pour reconnaitre Paction de la
Providence
Eh non, dans le ciel d'aujourd'hui, si
sombre seit-il, je vois plus d'une lueur qui
mest certes de 1 espoir pour demain, mais
qui m'est aussi, dès maintenant, de la force
et de la joie. JOYEUSE
Un tunnel k 1 eau
Comme ces pauvres politiciens fran$ais
sont leurrés, Maintenant que l'entente cor
d.ale avec l'Angleterre bat son plein,ils cée a la Société Nationale"TAgricult
Irance, sur un traitement pre'ventif et curatif
Je la fièvre aphteuse des plus simples et qui
esperaient avoir sous peu le tunnel sous la
Manche. Quelle chance de passer en Angle
terre et d'y être 1 hote soit du roi, soit de la
City ou d une chambre de commerce
quelconque, sans être exposé a l'inexorabh
mal de mer. Les Anglais, pourtant des gens
pratiques, seraient ils mediants de leurs amis
de France car voila que le Times
Lo coni»ii ree de la Belgique
En 1906 on importa pour 3.075.565.000 f.
soit 165 625.000 fr. ou 5,7 °/0 de plus qu'en
1905. Les exportations se cbiffrèrent a
2.441.182.000 fr. soit 248.525.000 fr. ou
11,3 de plus qu'en 1905.
En 1906 la recette de douane s'éieva a
56.286.275 fr. soit une augmentation de
713.934 fr. sur Pannée précédente. 10.247
vaisseaux ayant un tonnage de 12.945.567
tonnes entraient dans les différents ports
beiges contre9.257 vaisseaux avec 11.615.856
tonnes en 1905. Les vaisseaux quittant des
ports beiges en 1906 furent au nombre de
10 23q avec 12 904.877 tonnes contre 9.220
avec 11.554.368 tonnes en 1905 soit done
une augmentation de 11
Et dire qu'il y a des journaux libéraux qui
prétendent que le gouvernement catholique
mène la Belgique et son commerce a la
ruine.
Socialisme pratique
Le Vooruit a fait savoir a tous les
marchands de chiffons et d'os de la- ville de
Gand que s'ils ne livrent pas désormais leurs
chiffons au magasin de le Coopérative socia
liste, celle-ci organisera un service spécial,en
vue d'acheter dans toutes les sections de la
ville les chiffons et les os. II y a, a Gand, dit
le Fondsenblad, 70 marchands qui gagnent
leur pain quotidien par le commerce des
chiffons. Ces négociants sont obliges de
fournir leurs marchandises au Vooruit
sinon celui-ci monopolisera leur négoce.
Elle est jolie la politique socialiste qui
dit aux pauvres diables vous passerez chez
moi ou vous ne serez pas. Cela n'empêchera
pas les meneurs de dénoncer les bourgeois
comme de vulgaires Cartouche.
La stomatite aphteuse
Voici le bilan de cette épizootie pour Ia
seconde quinzaine de décembre 1906. La
contamination se répartissait comme suit
Pi ovince de Brabant. 11 communes;
23 foyers i5g bêtes bovines 2 moutons
68 pores.
Province d'Anvers. 14 communes 36
foyers 546 bêtes bovines 84 moutons 2
chèvres 144 pores.
Province de la Flandre occidentale. 9
communes g foyers 179 bêtes bovines 6
chèvres y3 pores.
Province de la Flandre oriëntale. 34
communes 79 foyers 541 bêtes bovines 3
chèvres 234 pores.
Province de Hainaut. 21 communes;
29 foyers 218 bêtes bovines i chèvre 81
pores.
Province de Liège. 18 communes 43
foyers; 318 bêtes bovines 27 moutons 1
chèvre 102 pores.
Province de Limbourg. 2 communes
2 foyers 12 bêtes bovines.
Province de Luxembourg. 16 commu
nes ;- 40 foyers 275 betes bovines 6 chè
vres 11 pores.
Province de Namur. 2 communes 3
foyers 16 bêtes bovines 6 pores.
Total général127 communes; 264 foyers;
,264 betes bovines ii3 moutons 19 chè-
roi: 719 pores.
Par ce temps de fièvre aphteuse, il n'est
pas inutile de signaler une note de M.
Hartenstein, vétérinaire a Charleville,pre'sen-
ure de
a
vres
Un a donné pratiquement les meilleures
résultats. 11 s'agit tout simplement d'em-
ployer du vinaigre ordinaire pour laver les
mamelles des vaches, les extrémite's des
membies, gargariser les animaux, et pour
désinfecter les étables.
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t ói. i t «V/1 v cijjjjoI Cs. l'ómoutc. JL*j pxivilCgc
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