A la Chambre Choses et Autres Les fournisseurs catholiques Les charbons Le gaz Ville d'Ypres Finances Communales Le théatre flamand Venise Le Concours ei la foire du viercredi des Cendres Lauréat Prévoyance Ohé les stutistiques... Stomatite aphteuse mm Et si le Progrès veut consulter les statis- tiques, il verra que la mortalité, pendant les deux dernières années, a été de '21.4 par mille habitants, pour 1904, de 20.2 pour l'année 1905. Le Progrès parle de 23.3. N'est-ce pas. qu'il est bien renseigué, et que c'est lui qui dit la vérité Nous avons détié le Progrès de citer deux ou trois catholiques qui, sous l'administra- tion l.bérale, faisaient des fournitures a la ville ou il une administration charitable. Pour la ville, aucun pour les autres administrations il renseigne cinq ou six fournisseurs. Or, nous avons interrogé deux de ces négociants. Leur réponse a été celle- ciNous n'avons jamais rien livré, voyez nos livres. II y a eu exception pour un fournisseur décédé, M. C. qui a été singulièrement mis a contribution car, a l'élection de 1890, il fut obligé, sortant de l'isoloir, de montrer son bullotin de vote a M. C... gnargé dele surveiller, tout comme MM. Br..., Cas.., Delh.,, M... et une foule d'autres. Le Progrès doit avouer que l'administra- tion catholique met en adjudication la four- niture pour le chSteau d'eau. 11 voudraii voir étendre ce système a tous les services de la ville. Or, sous Fadministration libérale, 1 adju dication publique n'existait pour aucun service Aujourd'hui elle se fait pour plusieurs fournitures charbons, bordures de trottoir, etc. Que répondra le Progrès? Il ne suffit plus de dire, comme un de ses amis lors dt l'enquête de la petite bourgeoisie, paree- que les libéraux ont mal fait, ce n'est. pas un motif pour que les catholiques les imitent Quelle admirable réponse 1 Quant a nous, nous dison8 il faut rétablir quelque peu l'éqiulibre rompu pendant 50 aus a ce compte il y en a encore pour 35 ans en faveur des catholiques. Entretemps, ils se comptent par dizaines le? libéraux qui fournissent aux administra tions actuelles. Voila la vérité 1 Le scandale du gaz Le Progrès semble oublier que la question est depuis longtemps épuisée. Weerom de fa^ekwestie disait un d> ses amis, au café, samedi soir en jetant le numéro du Progrès sur la table. Le Progrès aurait mieux fait, disait un autre, de réserver la question pour 1 élection d'Octobre. Aujourd'hui elle est usée, archi- usée. C'est aussi notre avis, quant a nous, nous la réservons, nous bornant k dire au public: Comparez, le gaz actuel a celui d'autrefois. voyez quelle extension l'éclairage public a prise en ville et a la campagne, examinez la qualité et la pression, surveillez pour voir s'il y a encore des retards dans l'allumage, si les lanternes brülent toute la nuit, si elles sont éteintes avant le jour. Quant au prix. sachez que la ville paie aujourd'hui 6 a 7000 francs au lieu de 15 a 16,000. Voyez et comparez. Nous porterons la question devant l'opinion publique. Si le Progrès et ses amis parient encore de séances secretes, nous leur opposeronsles longues discussions au conseil communal, et nous dirons pour- quoi il a fallu, dans 1 intérêt de la ville et de ses habitants, donner la concession a une société, qui éclaire un grand nombre de villés, tant libérales que catholiques, a la satisfaction du public. Que le Progrès conserve un peu de patience. Suite M. Coomans propose de restaurer les deux parties, dans leurs styles respectifs, d'après le plan de 1564, confirmé par les fouilles, pour la première partie, et d'après l'état actuel, pour la seconde partie. Nous nous rallions a cette manière de voir. On nous a demandé a quoi servira le bati- ment restauré. M. l'Ingénieur Coomans lui conserve la plupart de ses dispositions interieures. L'e'di- fice, sauf la sacristie, n'est pas indispensable aux besoins du culte mais il est essentiel queles services y installe's ne puissent troubler d'aucune facon l'exercice decelui-ci. A notre avis, le Musée communal y trou- verait sa place. Déja par lui même le quartier Jansénius constitue un monument des plus intéressant, tant al'intérieur qua l'exte'rieur. II ajoutera un joyau de plus a la renommée artistique et archéologique de la ville. Les nombreux objets d'art et de curiosité que nous possédons, et qui se trouvent a l'étroit au Musée actuel, pourront y être logés a l'aise les pieces de poids au rez de chaussée et dans le cloitre qui entoure la cour, les autres aux étages, qui ont des salles spacieu- ces, élevées et bien éclairées. Mais le eouvent appartient a la fabrique Pour la première fois de sa via, le Progrès parle du theatre flamand. La Vlaamsche Ster se plaignait a juste titre de son silence. Daus son dernier numé ro il fait un éloge ébourissant des Sterrelin gen, avec un chaleureux bravo k tous ces auteurs talentueux. Mieux vaut tard que jamais Mais la morale de l histoire II y a élection communale au mois d'Octobre prochain. Conférence la Salie Iweins Lundi soir une conférence avec projections lumineuses réunissait en la salie Iweins, les membres du Cercle Catholique et leurs families. Au début de la scène, le président, M. Fraeijs, présente avec beaucoup de bonne grace une première série de clichés de M. Marissiaux quelques coins de Padoue et de Vérone, et de magnifiques études aux effets de lumière saisissants passent ainsi successivement sur l'écran. Jamais nous n'avions vu l'art photographique poussé a un tel degré de perfection M. Gustave Marissiaux, le photograph® amateur liégeois bien connu des membres de l'Association beige de photographie, avail, été invité a venir nous parler de Venise. Il avait eu raison d'intituler sa causerie Evocation de la cité des Doges car It charme de sa parole aussi bien que fes merveilleux tableaux surpris par son appareil photographique ont réussi a faire surgir aux yeux, dans l'imagination de tout la Venise telle quelle est, riche de sa gloire et de sa puissance d'autrefois,encore fastueust et semi oriëntale dans l'architecture et la décoration de ses palais et de la cathédralt St Marc, captivante par le pittoresque de ses canaux et de lagunes, par la poésie dont elk est tout imprégnée. C'est surtout une Venise poétique qut M. Marissiaux a évoqué devant nous. Avec lui, délicieusement bercé par la gondole, nous longeons le grand canal qui offre cette succession vraim; nt unique de pa lais aux marbres variés, et dont l'architecture est faite des styles du Midi, du Nord et de l'Orientun instant, après avoir passé devant la Salute, nous avons une vue magnifique sur le palais des Doges, sur la Piazzetta et sur St-Marc, mais nous nous engageons dans le sombre canal oü le poni des soupirs aux formes cependant si élégantes, et la petite porte basse, par oü étaient descendus les cadavres des suppliciés, nous rappellent les crimes que souillèrent souvent le gouvernement des doges nous continuons ainsi notre promenade par les canaux étroits, choisissant de préférence ceux qui sont ombragés et nous arrêtant, tantöt prés d un élégant petit pont de marbre. tantot prés d'un «campo», au bout duquel se dresse un campanile ou le dome d'une église. Puis nous visitons le Palais des Doges et la Cathédrale St-Marc dans lesquels s'incar- nent toute l'histoire et toute la splendeur de Venise, apparaissent dans leur vivante réalité sous la parole évocatrice de M. Marissiaux. L'intérieur de St-Marc, éclaire' par un rayon de lumière obligée pü s'infiltrer a travers de la grande rosace, le grand Christ de bois qui s'incline vers les fidèles et semble vouloir se détacher de la croix, sont les vues qui auront le plus vivement impressionné. A la chute du jour, nous errons par les calli étroits chaque tournant nous réserve une vue intéressante ou une scène iypique. M. Marissiaux se complait a nous montrer Venise au coucher du soleil, ou la nuit a la lueur blafarde de la lune. II nous promène encore par 'les canaux, il nous mène en pleine lagune, lorsque tout est endormi et qu'on n'entend plus rien hormis le chapoie d'église et fait partie de l'édifice principal. II peut cependant en être séparé sans inconvé- nients comme il l'était du temps oü les Sceurs Colettines l'occupaient. Pour qu il puisse servir de Musée, la fabrique devrait le donner en location a la ville, pour un long terme et ainsi se justi- fierait notre subside pour la restauration d'un monument qui n'est pas, a proprement parler, un édifice du culte. Le coüt de cette restauration est évalué a 120,000 francs, dans lesquels nous espérons que la fabrique d'-église touchera les mêmes subsides que pour l'église même. Nous y consacrerions 40,000 irancs. Mais avant de vous décider définitivment, vöus aurez a examiner, Messieurs, les condi tions auxquelles vous subordonnerez votre part d'intervention. Autres monuments puplies Nos monuments publics secondares sont l'église St Pierre, l'église St Jacques, la Boucherie et la Tourellede l'ancienne abbaye de St Jean, adössé a l'école communale pour garcons, tous classés parmi les édifices mo- numentaux. Les travaux de restauration sont urgents, surtout ceux de la Tourelle de 1'abbaye, qui menace de tomber. Nous sommes intervenus déja dans la réparation de la flèche de l'église St Pierre, et dans certains travaux accessoires exécutés a cette édifice. Les fenêtres sont dans le plus ment de l'eau et, par intervalles, le «guarda»- du gondolier. Pour rendre l'illusion plus compléte l'harmonium berce l'auditoire aux sons de la jolie mélodie de Mendelsohn le chant des Gondoliers De la Pia\\ettaau milieu de laquelle se dressent sur leurs colonnes de granit rose St-Théodore et le lion de St-Marc, nous jetons un dernier regard sur la mer et sur file Sl Georges Majeur son campanile éclairé par la lumière incertaine de la lune se profile sur un fond de brume. Nous revoyons par la pensée le Minne water de la Venise du Nord dont une vue si attachante nous avait été présentée en commen9ant la séance. Une ovation est faite a M. Marissiaux lorsqu'il termine se conférence. II n'a pas seulement le mérite d'avoir évoqué a notre intention la cité des Doges il nous a prou- vé une fois de plus que le photographe chez lequel vibre une üme d'artiste peut, avec l'aide de l'objectif produire des oeuvres d'un cachet artistique indéniable. Nous l'en remercions et le félicitons. Nous remercions aussi M. Fraeijs, qui avait été l'organisateur de cette agréable soirée, et la commission du Cercle Catholique. La foire aux chevaux était cette année-ci, moins animée que certaines annêes précé dentes. Le temps tout d'abord était détesta- nle, ensuite -l'excellente situation actuelle du irafic des chevaux fait que les bonnes bêtes ■lont presque toutes acbetées dans les fermes même, ce qui les tient ne'eessairement élotgnées des foires. Les concours organisés par le cornice agricole Ypres-Kemmel et qui ont surtout en vue l'élevage et l'amétioration de la race chevaline, avaient réuni beaucoup de concurrents Le grand nombre d'amateurs, qui assistaient aux opérations du jury, dont la tache était ardue', ne tarissaient pas en éloges sur l'excellence et la vigueur de la race chevaline de notre contrée. Le juiy, compose de'MM Jeaiv Vei hacghe, vice président du cornice agiicole el député peimancnt a Wervicq, Laga-Bck-ert, vice- president du comité agiicole de Co.irtrai, a Heule Brutsaert, conseiller provincial et bourgmestre a Watou Decaestëcker, in specteur-vétérinaire du gouvernement a Ypres Bauwens, agronome de l'Etat a Bruges Nevejan, vétérinaire a Poelcapelle, a décerné les prix suivants 1Concours d étato 'ns de deux ans1r prix,- M. Vandecandelaere, a WerviCq 2e prix, M. Eudoxe Verraes, a Wytschaeie. 2. Concours de pouTains-étalóns dun an et au dessus:-— ir prix, M.'Eudoxe Verraes, a Wytschaète 2® prix, M. Emile Donck, a Boesinghe; 3e prix, M. Jules Vandeputte, a Soesinghe 4® prix, M, Hector Samyn, a Saint Jean. 3. Concours de juments de trois ans el audessus. lr prix, M. Camille Pype, a Langemarck2e M. Charles Callens, a Kemmel; 3e Veuve Coudyzer,a Langemarck; 4e M. Henri Dumortier, a Warneton. 4. Concours de juments de un a trois ans. ir prix, M. Fidéle Samyn, a Boesinghe 2e M. Jules Caenepeel, a Boesinghe 3® M Henri Descamps a Noordschoote 4e M. Cyrille Lemahieu, a Ypres. 5. Concours de juments de un an et moins. Ir prix, M. Charles Vervisch, a Passchen- daele;; 2e M. Camille Maschelein, a Ldnge- marek 3e M. Emile Donck, a Boesinghe 46M. Alois Noliet, a Noordschoote 6. Concours Hongres de trois ans et au dessus. ir prix M. Decoster, a Passchen- daele ae M. Courtens, a Langemarck 3® M. Vanderstiechelen, a Langemarck 4® M. Alois Capelle, a Elverdinghe 5® M. Henri Verfaillie, a Zonnebeke; 6e Mme Veuve Coudyzer, a Langemarck 7® M. Pierre Lefevre, a Zillebeke 8" MHenri Deraedt, a Saint Jean. triste état possible, de mêmè'qu'une partie des toitures. ->a, Quant a la tour de. l'église St Jacques nous avons'été obligés d'en faire enlever les ornements, dans l'intérêt de la sécurité pu blique. La galerie qui entoure la flèche cèdera bientot aussi Pour la restauration de ces monuments, nous vous próposons de prendre, sur l'em prunt, une somme de 5o.ooo francs, qui semble suffisante pour'faire face a notre part d'intervention. Le manquant pourrait êtie pris sur nos budgets annuels. Amelioration de la Distribution d'Eau (i) Notre distribution dèau a coüté, dans les vingt.cinq dernières années Années 1880 a 1884 fr. 364,000. Années 1895 et suivantes fr. 268,8o5. Ensemble fr. 63a,8o5. sans parler d'autres dépenses, pnses, chaque année, sur notre budget. Nous devons a la vérité de reconnaitre qu'une partie de cette somme a été dépensée inutilement ou a peu prés. Nous n'entendons en rendre responsables ni nos prédécesseurs, (1) Voir les documents et ouvrages consultés par M. Froidure et rappelés dans son Rappor- sur les moyens a employer pour améliorer la distribution d'eau A.joutez le rapport de M. le Baron Surmont de Volsberghe, Bourgmestre de la ville, cité plut lein? Immédiatement après les concours, les prix ont été distribués en 1 Hotel-de-Ville, Salie de Milice. En l'absencc de M. Bruneel de Montpellier, conseiller provincial et président du cornice agricole Ypres-Kemmel, retenu chez lui a la suite d une indisposition, M. Jean Verhaeghe, vice-président, pre'sidait la cérémonie assisté de MM. Vandewouwer et Huys, secrétaires. M.Vandewouwer a profité de cette réunion pour premunir les cultivateurs contre les agissements de certains marchands d'engrais qui vendent des minéraux phosphatés, vaiant 2 fr. pour 4 fr., ce qui constitue pour les cultivateurs, une perte sèche de 200 fr. au minimum par wagon. 11 engage tous les cultivateurs qui ont été dupes de pareils agissements a Pen averttr, afin qu'il puisse taire connaitre ces faits a la justice, qui, comme elle l'a déja faite, traduira devant les iribunaux ces marchands peu scrupuleux. Incidemment, il engage les cultivateurs a sabstenir pour la nourriture de leurs animaux de l'emploi de certaines fèves axotiques qui, l'année dernière, ont amené des accidents. Ces communications ont fait trés bonne impression sur l'auditoire. Séance du 12 Février Après les réponses des ministres aux questions des députés,une motion d'ordre de M. Waroquë et les explications de d Fran- cotte démontrent qui, contrairement aux affirmations de M. Caluwaeit, il y a des boites de secours dans tous les char bonna- ges M. Malempré interpelle ensuite M. le ministre deschemins de Ier sur la construc tion de la nouvelle gare de Verviers' M. Lie- baeit expose les difficultés diverges qui lont obligé a retarder la construction de la nouvelle gare. Des membres de la députation de Verviers lui avaient demandé de laisser intacte la question de la ligne internationale Louvair-Aix-la-Chapelle et il ne lui semllla.it pas certain que ce travail ne nécessiterait pas le déplacement de la gare de Verviers. Séance du 13 Févtier La Chambre discute l'importante question des 8 heures daus les mines. M. Helleputte rapelle la texte de son amendement. Dans les provinces de Limbourg et d'Anvers, la durée du travail effectif ne poürra.pour les ouvriers du fond, dépasser huit heures. II tient aétablir qué son ame idement ne vise que les ouvriers de la Campine et ne doit s'appliquer qu'aux Ouvriers occupés d'abattage. M. Hubert combat l'amendement. II sera impossible selon lui de refuser le même regime aux ouvriers les autres bassins du jour oü on l'aura accordé aux ouvriers du Limbourg. Au milieu des clameurs de l'extrême gauche lorateur cherche a établir que ramendement amènera forcément une diminution du prix des salaires. II estime qu'on ne peut empêcher l'ouvrier de faire des heures suplémentaires s'ils le desire et qu'on ne peut prudemment légiferer sur le travail dans les mines de la Campine avant de connaitre les conditions du travail. M. Verhaegen justifie l'a'nendement. Il est bien inutile, dit il, de nous reprocher que nous empruntons notre amendement au programme socialiste. Quand, dans le programme de mes adveisaires je vois du bonje l'emprunte de grand coeur. L'orateur expose ensuite dans quelles conditions particulièrement pénibles se poursuit le travail de louvrier a veine. Ce travail spécial justifie uue législation spéciale La proposition n'a rien d'excessif; elle se borne a consacrer ce qui est appliqué généralement et elle a l'approbation de plusieurs industriels. ni nos collègues actuels qui ont voté les dépenses. Ils ont cru pouvoir se référer a la science et a la compétence de nos précédents ingénieurs, MM. Heyninx et Temmerman. Le réservoir, construit en 1880 prés de la porte du Temple,et qui a coütéfr.48,359,35, s'est écroulé, peu de temps après, sous la pression del eau. Les talus des bassins de décantation, con- struits en 1895, dans les conditions défec- tueuses; cèdent, et bon entrevoit le jour oü lis seront a refaire complètement. La dépense pour eet objet s elèvera a plus de 3o.ooo irs. Nous ne parions pas de certaines autres défectuosités de moindre importance, aux quelles il pourra être remédié facilement, et a peu de frais, par nos ressources ordinaires. Si nous rappelons ces faits, c'est unique- ment pour attirer davantage votre attention sur les travaux que nous vous proposons aujourd'hui c'est afin d'éviter les erreurs et les mécomptes, toujours possibles quand il s'agit de grands travaux publics. Quand il fut décidé, en 1893, que de nouvaux travaux seraient exécutés en vue de la distribution d'eau, une somme de fr. 590,652. était jugée nécessaires a eet effet (1). (1) Rapport du Bourgmestre, M. le Baron Surmont de Volsberghe.Compte-reudu sommaire des séances du Conseil communal de la ville d'Ypres, année 1893, séance du 31 Juillet iwr? pages 188 et 189. iLa nécessité pour laloi d'intervenir quand il s'agit du nouveau bassin de la Campine est d autant plus évidente que nous ne trouvons en Campine que des populations agricoles, sans organisation, dont les forces physiques et morales disparaitraient par quelques années de surmenage industriel. M.Maroille se déclare heureuxde défendre une des réformes les plus importantes que le parti ouvrier ait inscrit a son programme tout eu considérant 1 amendement seule ment comme une mesure transactiounelle. L'Académie royale de médecine vient de couronner un curieux mémoire sur l'épilep- sie, par M. le docteur Daniel Maes, de Wervicq, frère de Maurice Maes-Nollet, de notre ville. Le docteur Macs y démontre que cette maladie, considéróe jusqu'a présent comme incurable, peul être guérie. Toutes nos félicitations au jeune et distingué médëcin. Combien d'ouvriers ne trouve-t on pas qui dépensent inutilement et sans profit six centimes par jour. Eh bien, six ccntimespar jour, accumulés pendant une année,forment la somme de 22 francs, et permettent de s affilier a raison d'un franc par mois, a une mutualité accordant 1 fr. 50 par jour d'in- capacité de travail'en -cas de maladie ou d'accident, et de verser encore 12 francs a la caisse de retraite de l'Etat. Une personue qui lerait ce versement a capital réservé de 18 a 65 ans, toucherait tous les ans, a partir de eet üge, une pension de 289 francs,grace aux subsides de l'Etat, sans tenir compte de ceux de la province et de la commune, et ses héritiers recevraient en outre, a son décès, un capital de 525 fr.,bien qu'il n'ait déboursé en tout que 564 fr Voila uu miracle que toute personne de bonne volonté peut faire. Les partisans de 1 instruction obligatoire invoquent tres souvent l'exemple de la France oü, disent ils, les statistiques prou- vent qu'il n'y a presque plus de gens illettfés, 11 y a quinze jours le ministre de l'instruc- tion publique Briand en déposant un nouveau projet de loi sur l'instruction a déclaré, entre autres choses, que les,, statistiques ofïicielles indiquent bien que le nombre des illettrés a diminué depuis 1882 dans la proportion de 14.6 a 4.3 °/Q,pour les hommes et de 22.6 a 6.3 pour les femmes mais que ces chiffres sont loin d'être vrais. Ces statistiques sont dressés par les administrations communales d'après, les registres d état civil et les listes de milice. Ne sont pas comptées comme illettrées toutes les personnes qui savent signer de leur nom. Or chacun sait quels efforts certains doivent faire pour signer de leur nom. Le ministre Briand estime que le nombre des illettrés se chiffre en France, après 25 ans d'instructiou obligatoire de 25 30 °/o. «Voila, remarque avec raison le Journal de Roubaix, un renseignement a retenir il nous prouve que l'instructien laique, gratuite et obligatoire n'a pas donné, quoi quon ait dit jusqua ce jour, les résultats premiers qu'ou attendait d elle, a savoir la diminution trés sensible du, nombre des illettrés. A la date de ce jour il y a 15 cas de la stomatiteapteusedans notrearrondissement: 1 a Elverdinghe,1 aBecelaere,4a Bixschote, 3 a Wytschaete, 3 a Boesinghe, 1 a Locre, 1 a Zuydschote, 1 a Warnêton. Cette somme faisait partie de celle de 1,218,000 francs qu'il faillait demander a l'emprunt et qui devait servir, en outre 1. a la conversion de la dette susceptible de conversion (t) fr. 497,000. 2. a la construction de nouveaux égouts fr. 100,000. 3. a rembourser aux Hospices un pret sur dépots de titres frs. 31,000. Ensemble, avec celle prévue pour la distri bution d'eau. 1,218.652,ou en chiffres ronds, 1,218,000 francs. On n'emprunta que la somme de85o.ooo francs, moyennant laquelle on réalisa la conversion de la dette, ie remboursement de 3i.ooo francs aux Hospices, la construction d égouts et, en partie, 1 amélioration de la distribution d'eau. Les travaux relatifs a la distribution d'eau ne coütèrent que fr. 268,8o5.43, (2) au lieu de fr. 590,652.09. On exécuta ainsi les travaux les plus urgents aménagement en bassins de décan tation d'une partie des anciens fossés de la ville, établissement de machines de refoule ment et de batiments pour ces machines, constructiond un chateau d eau et accessoires. (1) L'emprunt fait au Crédit communal, et qui s'ólevait a 75.01 0 frs., i.e pouvait être converti. (2) Voir comptabilité spéciale de l'emprunt de 85ii.00 francs, approuvó par le Couseil commu nal, le 2" Octobre I90u. Compte-rendu de cette année, age 198. [A suivré) '-ill

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1907 | | pagina 2