A la Chambre
Choses et Autres
Les fournisseurs catholiques
Les charbons
Le gaz
Ville d'Ypres
Finances Communales
Le théatre flamand
Venise
Le Concours ei la foire
du viercredi des Cendres
Lauréat
Prévoyance
Ohé les stutistiques...
Stomatite aphteuse
mm
Et si le Progrès veut consulter les statis-
tiques, il verra que la mortalité, pendant les
deux dernières années, a été de '21.4 par
mille habitants, pour 1904, de 20.2 pour
l'année 1905.
Le Progrès parle de 23.3. N'est-ce pas.
qu'il est bien renseigué, et que c'est lui qui
dit la vérité
Nous avons détié le Progrès de citer deux
ou trois catholiques qui, sous l'administra-
tion l.bérale, faisaient des fournitures a la
ville ou il une administration charitable.
Pour la ville, aucun pour les autres
administrations il renseigne cinq ou six
fournisseurs. Or, nous avons interrogé deux
de ces négociants. Leur réponse a été celle-
ciNous n'avons jamais rien livré, voyez
nos livres.
II y a eu exception pour un fournisseur
décédé, M. C. qui a été singulièrement mis
a contribution car, a l'élection de 1890, il
fut obligé, sortant de l'isoloir, de montrer
son bullotin de vote a M. C... gnargé dele
surveiller, tout comme MM. Br..., Cas..,
Delh.,, M... et une foule d'autres.
Le Progrès doit avouer que l'administra-
tion catholique met en adjudication la four-
niture pour le chSteau d'eau. 11 voudraii
voir étendre ce système a tous les services
de la ville.
Or, sous Fadministration libérale, 1 adju
dication publique n'existait pour aucun
service Aujourd'hui elle se fait pour
plusieurs fournitures charbons, bordures
de trottoir, etc.
Que répondra le Progrès? Il ne suffit plus
de dire, comme un de ses amis lors dt
l'enquête de la petite bourgeoisie, paree-
que les libéraux ont mal fait, ce n'est. pas
un motif pour que les catholiques les
imitent
Quelle admirable réponse 1 Quant a nous,
nous dison8 il faut rétablir quelque peu
l'éqiulibre rompu pendant 50 aus a ce
compte il y en a encore pour 35 ans en
faveur des catholiques.
Entretemps, ils se comptent par dizaines
le? libéraux qui fournissent aux administra
tions actuelles.
Voila la vérité 1
Le scandale du gaz Le Progrès semble
oublier que la question est depuis longtemps
épuisée.
Weerom de fa^ekwestie disait un d>
ses amis, au café, samedi soir en jetant le
numéro du Progrès sur la table.
Le Progrès aurait mieux fait, disait un
autre, de réserver la question pour 1 élection
d'Octobre. Aujourd'hui elle est usée, archi-
usée.
C'est aussi notre avis, quant a nous, nous
la réservons, nous bornant k dire au public:
Comparez, le gaz actuel a celui d'autrefois.
voyez quelle extension l'éclairage public a
prise en ville et a la campagne, examinez la
qualité et la pression, surveillez pour voir
s'il y a encore des retards dans l'allumage,
si les lanternes brülent toute la nuit, si elles
sont éteintes avant le jour. Quant au prix.
sachez que la ville paie aujourd'hui 6 a 7000
francs au lieu de 15 a 16,000. Voyez et
comparez.
Nous porterons la question devant
l'opinion publique. Si le Progrès et ses
amis parient encore de séances secretes,
nous leur opposeronsles longues discussions
au conseil communal, et nous dirons pour-
quoi il a fallu, dans 1 intérêt de la ville et
de ses habitants, donner la concession a
une société, qui éclaire un grand nombre
de villés, tant libérales que catholiques, a la
satisfaction du public.
Que le Progrès conserve un peu de
patience.
Suite
M. Coomans propose de restaurer les
deux parties, dans leurs styles respectifs,
d'après le plan de 1564, confirmé par les
fouilles, pour la première partie, et d'après
l'état actuel, pour la seconde partie. Nous
nous rallions a cette manière de voir.
On nous a demandé a quoi servira le bati-
ment restauré.
M. l'Ingénieur Coomans lui conserve la
plupart de ses dispositions interieures. L'e'di-
fice, sauf la sacristie, n'est pas indispensable
aux besoins du culte mais il est essentiel
queles services y installe's ne puissent
troubler d'aucune facon l'exercice decelui-ci.
A notre avis, le Musée communal y trou-
verait sa place. Déja par lui même le quartier
Jansénius constitue un monument des plus
intéressant, tant al'intérieur qua l'exte'rieur.
II ajoutera un joyau de plus a la renommée
artistique et archéologique de la ville. Les
nombreux objets d'art et de curiosité que
nous possédons, et qui se trouvent a l'étroit
au Musée actuel, pourront y être logés a
l'aise les pieces de poids au rez de chaussée
et dans le cloitre qui entoure la cour, les
autres aux étages, qui ont des salles spacieu-
ces, élevées et bien éclairées.
Mais le eouvent appartient a la fabrique
Pour la première fois de sa via, le Progrès
parle du theatre flamand.
La Vlaamsche Ster se plaignait a juste
titre de son silence. Daus son dernier numé
ro il fait un éloge ébourissant des Sterrelin
gen, avec un chaleureux bravo k tous ces
auteurs talentueux.
Mieux vaut tard que jamais Mais la
morale de l histoire
II y a élection communale au mois
d'Octobre prochain.
Conférence la Salie Iweins
Lundi soir une conférence avec projections
lumineuses réunissait en la salie Iweins, les
membres du Cercle Catholique et leurs
families.
Au début de la scène, le président, M.
Fraeijs, présente avec beaucoup de bonne
grace une première série de clichés de
M. Marissiaux quelques coins de Padoue
et de Vérone, et de magnifiques études aux
effets de lumière saisissants passent ainsi
successivement sur l'écran. Jamais nous
n'avions vu l'art photographique poussé a
un tel degré de perfection
M. Gustave Marissiaux, le photograph®
amateur liégeois bien connu des membres
de l'Association beige de photographie, avail,
été invité a venir nous parler de Venise. Il
avait eu raison d'intituler sa causerie
Evocation de la cité des Doges car It
charme de sa parole aussi bien que fes
merveilleux tableaux surpris par son
appareil photographique ont réussi a faire
surgir aux yeux, dans l'imagination de tout
la Venise telle quelle est, riche de sa gloire
et de sa puissance d'autrefois,encore fastueust
et semi oriëntale dans l'architecture et la
décoration de ses palais et de la cathédralt
St Marc, captivante par le pittoresque de ses
canaux et de lagunes, par la poésie dont elk
est tout imprégnée.
C'est surtout une Venise poétique qut
M. Marissiaux a évoqué devant nous.
Avec lui, délicieusement bercé par la
gondole, nous longeons le grand canal qui
offre cette succession vraim; nt unique de pa
lais aux marbres variés, et dont l'architecture
est faite des styles du Midi, du Nord et de
l'Orientun instant, après avoir passé
devant la Salute, nous avons une vue
magnifique sur le palais des Doges, sur la
Piazzetta et sur St-Marc, mais nous nous
engageons dans le sombre canal oü le poni
des soupirs aux formes cependant si
élégantes, et la petite porte basse, par oü
étaient descendus les cadavres des suppliciés,
nous rappellent les crimes que souillèrent
souvent le gouvernement des doges nous
continuons ainsi notre promenade par les
canaux étroits, choisissant de préférence ceux
qui sont ombragés et nous arrêtant, tantöt
prés d un élégant petit pont de marbre.
tantot prés d'un «campo», au bout duquel
se dresse un campanile ou le dome d'une
église.
Puis nous visitons le Palais des Doges et
la Cathédrale St-Marc dans lesquels s'incar-
nent toute l'histoire et toute la splendeur de
Venise, apparaissent dans leur vivante réalité
sous la parole évocatrice de M. Marissiaux.
L'intérieur de St-Marc, éclaire' par un rayon
de lumière obligée pü s'infiltrer a travers de
la grande rosace, le grand Christ de bois qui
s'incline vers les fidèles et semble vouloir se
détacher de la croix, sont les vues qui auront
le plus vivement impressionné.
A la chute du jour, nous errons par les
calli étroits chaque tournant nous
réserve une vue intéressante ou une scène
iypique.
M. Marissiaux se complait a nous montrer
Venise au coucher du soleil, ou la nuit a la
lueur blafarde de la lune. II nous promène
encore par 'les canaux, il nous mène en
pleine lagune, lorsque tout est endormi et
qu'on n'entend plus rien hormis le chapoie
d'église et fait partie de l'édifice principal. II
peut cependant en être séparé sans inconvé-
nients comme il l'était du temps oü les
Sceurs Colettines l'occupaient.
Pour qu il puisse servir de Musée, la
fabrique devrait le donner en location a la
ville, pour un long terme et ainsi se justi-
fierait notre subside pour la restauration d'un
monument qui n'est pas, a proprement
parler, un édifice du culte.
Le coüt de cette restauration est évalué a
120,000 francs, dans lesquels nous espérons
que la fabrique d'-église touchera les mêmes
subsides que pour l'église même. Nous y
consacrerions 40,000 irancs.
Mais avant de vous décider définitivment,
vöus aurez a examiner, Messieurs, les condi
tions auxquelles vous subordonnerez votre
part d'intervention.
Autres monuments puplies
Nos monuments publics secondares sont
l'église St Pierre, l'église St Jacques, la
Boucherie et la Tourellede l'ancienne abbaye
de St Jean, adössé a l'école communale pour
garcons, tous classés parmi les édifices mo-
numentaux.
Les travaux de restauration sont urgents,
surtout ceux de la Tourelle de 1'abbaye, qui
menace de tomber.
Nous sommes intervenus déja dans la
réparation de la flèche de l'église St Pierre,
et dans certains travaux accessoires exécutés
a cette édifice. Les fenêtres sont dans le plus
ment de l'eau et, par intervalles, le «guarda»-
du gondolier. Pour rendre l'illusion plus
compléte l'harmonium berce l'auditoire aux
sons de la jolie mélodie de Mendelsohn
le chant des Gondoliers
De la Pia\\ettaau milieu de laquelle se
dressent sur leurs colonnes de granit rose
St-Théodore et le lion de St-Marc, nous
jetons un dernier regard sur la mer et sur
file Sl Georges Majeur son campanile
éclairé par la lumière incertaine de la lune
se profile sur un fond de brume.
Nous revoyons par la pensée le Minne
water de la Venise du Nord dont une vue
si attachante nous avait été présentée en
commen9ant la séance.
Une ovation est faite a M. Marissiaux
lorsqu'il termine se conférence. II n'a pas
seulement le mérite d'avoir évoqué a notre
intention la cité des Doges il nous a prou-
vé une fois de plus que le photographe chez
lequel vibre une üme d'artiste peut, avec
l'aide de l'objectif produire des oeuvres d'un
cachet artistique indéniable.
Nous l'en remercions et le félicitons. Nous
remercions aussi M. Fraeijs, qui avait été
l'organisateur de cette agréable soirée, et la
commission du Cercle Catholique.
La foire aux chevaux était cette année-ci,
moins animée que certaines annêes précé
dentes. Le temps tout d'abord était détesta-
nle, ensuite -l'excellente situation actuelle du
irafic des chevaux fait que les bonnes bêtes
■lont presque toutes acbetées dans les fermes
même, ce qui les tient ne'eessairement
élotgnées des foires. Les concours organisés
par le cornice agricole Ypres-Kemmel et qui
ont surtout en vue l'élevage et l'amétioration
de la race chevaline, avaient réuni beaucoup
de concurrents Le grand nombre d'amateurs,
qui assistaient aux opérations du jury, dont
la tache était ardue', ne tarissaient pas en
éloges sur l'excellence et la vigueur de la
race chevaline de notre contrée.
Le juiy, compose de'MM Jeaiv Vei hacghe,
vice président du cornice agiicole el député
peimancnt a Wervicq, Laga-Bck-ert, vice-
president du comité agiicole de Co.irtrai, a
Heule Brutsaert, conseiller provincial et
bourgmestre a Watou Decaestëcker, in
specteur-vétérinaire du gouvernement a
Ypres Bauwens, agronome de l'Etat a
Bruges Nevejan, vétérinaire a Poelcapelle,
a décerné les prix suivants
1Concours d étato 'ns de deux ans1r
prix,- M. Vandecandelaere, a WerviCq
2e prix, M. Eudoxe Verraes, a Wytschaeie.
2. Concours de pouTains-étalóns dun an
et au dessus:-— ir prix, M.'Eudoxe Verraes,
a Wytschaète 2® prix, M. Emile Donck, a
Boesinghe; 3e prix, M. Jules Vandeputte, a
Soesinghe 4® prix, M, Hector Samyn, a
Saint Jean.
3. Concours de juments de trois ans el
audessus. lr prix, M. Camille Pype, a
Langemarck2e M. Charles Callens, a
Kemmel; 3e Veuve Coudyzer,a Langemarck;
4e M. Henri Dumortier, a Warneton.
4. Concours de juments de un a trois ans.
ir prix, M. Fidéle Samyn, a Boesinghe
2e M. Jules Caenepeel, a Boesinghe 3® M
Henri Descamps a Noordschoote 4e M.
Cyrille Lemahieu, a Ypres.
5. Concours de juments de un an et moins.
Ir prix, M. Charles Vervisch, a Passchen-
daele;; 2e M. Camille Maschelein, a Ldnge-
marek 3e M. Emile Donck, a Boesinghe
46M. Alois Noliet, a Noordschoote
6. Concours Hongres de trois ans et au
dessus. ir prix M. Decoster, a Passchen-
daele ae M. Courtens, a Langemarck
3® M. Vanderstiechelen, a Langemarck
4® M. Alois Capelle, a Elverdinghe 5® M.
Henri Verfaillie, a Zonnebeke; 6e Mme Veuve
Coudyzer, a Langemarck 7® M. Pierre
Lefevre, a Zillebeke 8" MHenri Deraedt,
a Saint Jean.
triste état possible, de mêmè'qu'une partie
des toitures. ->a,
Quant a la tour de. l'église St Jacques
nous avons'été obligés d'en faire enlever les
ornements, dans l'intérêt de la sécurité pu
blique. La galerie qui entoure la flèche
cèdera bientot aussi
Pour la restauration de ces monuments,
nous vous próposons de prendre, sur l'em
prunt, une somme de 5o.ooo francs, qui
semble suffisante pour'faire face a notre part
d'intervention. Le manquant pourrait êtie
pris sur nos budgets annuels.
Amelioration
de la Distribution d'Eau (i)
Notre distribution dèau a coüté, dans les
vingt.cinq dernières années
Années 1880 a 1884 fr. 364,000.
Années 1895 et suivantes fr. 268,8o5.
Ensemble fr. 63a,8o5.
sans parler d'autres dépenses, pnses, chaque
année, sur notre budget.
Nous devons a la vérité de reconnaitre
qu'une partie de cette somme a été dépensée
inutilement ou a peu prés. Nous n'entendons
en rendre responsables ni nos prédécesseurs,
(1) Voir les documents et ouvrages consultés
par M. Froidure et rappelés dans son Rappor-
sur les moyens a employer pour améliorer la
distribution d'eau
A.joutez le rapport de M. le Baron Surmont de
Volsberghe, Bourgmestre de la ville, cité plut
lein?
Immédiatement après les concours, les
prix ont été distribués en 1 Hotel-de-Ville,
Salie de Milice. En l'absencc de M. Bruneel
de Montpellier, conseiller provincial et
président du cornice agricole Ypres-Kemmel,
retenu chez lui a la suite d une indisposition,
M. Jean Verhaeghe, vice-président, pre'sidait
la cérémonie assisté de MM. Vandewouwer
et Huys, secrétaires.
M.Vandewouwer a profité de cette réunion
pour premunir les cultivateurs contre les
agissements de certains marchands d'engrais
qui vendent des minéraux phosphatés,
vaiant 2 fr. pour 4 fr., ce qui constitue pour
les cultivateurs, une perte sèche de 200 fr.
au minimum par wagon. 11 engage tous les
cultivateurs qui ont été dupes de pareils
agissements a Pen averttr, afin qu'il puisse
taire connaitre ces faits a la justice, qui,
comme elle l'a déja faite, traduira devant les
iribunaux ces marchands peu scrupuleux.
Incidemment, il engage les cultivateurs a
sabstenir pour la nourriture de leurs
animaux de l'emploi de certaines fèves
axotiques qui, l'année dernière, ont amené
des accidents. Ces communications ont fait
trés bonne impression sur l'auditoire.
Séance du 12 Février
Après les réponses des ministres aux
questions des députés,une motion d'ordre de
M. Waroquë et les explications de d Fran-
cotte démontrent qui, contrairement aux
affirmations de M. Caluwaeit, il y a des
boites de secours dans tous les char bonna-
ges M. Malempré interpelle ensuite M. le
ministre deschemins de Ier sur la construc
tion de la nouvelle gare de Verviers' M. Lie-
baeit expose les difficultés diverges qui lont
obligé a retarder la construction de la
nouvelle gare. Des membres de la députation
de Verviers lui avaient demandé de laisser
intacte la question de la ligne internationale
Louvair-Aix-la-Chapelle et il ne lui
semllla.it pas certain que ce travail ne
nécessiterait pas le déplacement de la gare
de Verviers.
Séance du 13 Févtier
La Chambre discute l'importante question
des 8 heures daus les mines.
M. Helleputte rapelle la texte de son
amendement. Dans les provinces de
Limbourg et d'Anvers, la durée du travail
effectif ne poürra.pour les ouvriers du fond,
dépasser huit heures. II tient aétablir qué
son ame idement ne vise que les ouvriers de
la Campine et ne doit s'appliquer qu'aux
Ouvriers occupés d'abattage.
M. Hubert combat l'amendement. II sera
impossible selon lui de refuser le même
regime aux ouvriers les autres bassins du
jour oü on l'aura accordé aux ouvriers du
Limbourg.
Au milieu des clameurs de l'extrême
gauche lorateur cherche a établir que
ramendement amènera forcément une
diminution du prix des salaires. II estime
qu'on ne peut empêcher l'ouvrier de faire
des heures suplémentaires s'ils le desire et
qu'on ne peut prudemment légiferer sur le
travail dans les mines de la Campine avant
de connaitre les conditions du travail.
M. Verhaegen justifie l'a'nendement. Il
est bien inutile, dit il, de nous reprocher
que nous empruntons notre amendement au
programme socialiste. Quand, dans le
programme de mes adveisaires je vois du
bonje l'emprunte de grand coeur.
L'orateur expose ensuite dans quelles
conditions particulièrement pénibles se
poursuit le travail de louvrier a veine.
Ce travail spécial justifie uue législation
spéciale La proposition n'a rien d'excessif;
elle se borne a consacrer ce qui est appliqué
généralement et elle a l'approbation de
plusieurs industriels.
ni nos collègues actuels qui ont voté les
dépenses. Ils ont cru pouvoir se référer a la
science et a la compétence de nos précédents
ingénieurs, MM. Heyninx et Temmerman.
Le réservoir, construit en 1880 prés de la
porte du Temple,et qui a coütéfr.48,359,35,
s'est écroulé, peu de temps après, sous la
pression del eau.
Les talus des bassins de décantation, con-
struits en 1895, dans les conditions défec-
tueuses; cèdent, et bon entrevoit le jour oü
lis seront a refaire complètement. La dépense
pour eet objet s elèvera a plus de 3o.ooo irs.
Nous ne parions pas de certaines autres
défectuosités de moindre importance, aux
quelles il pourra être remédié facilement, et
a peu de frais, par nos ressources ordinaires.
Si nous rappelons ces faits, c'est unique-
ment pour attirer davantage votre attention
sur les travaux que nous vous proposons
aujourd'hui c'est afin d'éviter les erreurs et
les mécomptes, toujours possibles quand il
s'agit de grands travaux publics.
Quand il fut décidé, en 1893, que de
nouvaux travaux seraient exécutés en vue
de la distribution d'eau, une somme de
fr. 590,652. était jugée nécessaires a eet
effet (1).
(1) Rapport du Bourgmestre, M. le Baron
Surmont de Volsberghe.Compte-reudu sommaire
des séances du Conseil communal de la ville
d'Ypres, année 1893, séance du 31 Juillet iwr?
pages 188 et 189.
iLa nécessité pour laloi d'intervenir quand
il s'agit du nouveau bassin de la Campine
est d autant plus évidente que nous ne
trouvons en Campine que des populations
agricoles, sans organisation, dont les forces
physiques et morales disparaitraient par
quelques années de surmenage industriel.
M.Maroille se déclare heureuxde défendre
une des réformes les plus importantes que
le parti ouvrier ait inscrit a son programme
tout eu considérant 1 amendement seule
ment comme une mesure transactiounelle.
L'Académie royale de médecine vient de
couronner un curieux mémoire sur l'épilep-
sie, par M. le docteur Daniel Maes, de
Wervicq, frère de Maurice Maes-Nollet, de
notre ville.
Le docteur Macs y démontre que cette
maladie, considéróe jusqu'a présent comme
incurable, peul être guérie.
Toutes nos félicitations au jeune et
distingué médëcin.
Combien d'ouvriers ne trouve-t on pas qui
dépensent inutilement et sans profit six
centimes par jour. Eh bien, six ccntimespar
jour, accumulés pendant une année,forment
la somme de 22 francs, et permettent de
s affilier a raison d'un franc par mois, a une
mutualité accordant 1 fr. 50 par jour d'in-
capacité de travail'en -cas de maladie ou
d'accident, et de verser encore 12 francs a la
caisse de retraite de l'Etat. Une personue
qui lerait ce versement a capital réservé de
18 a 65 ans, toucherait tous les ans, a partir
de eet üge, une pension de 289 francs,grace
aux subsides de l'Etat, sans tenir compte de
ceux de la province et de la commune, et ses
héritiers recevraient en outre, a son décès,
un capital de 525 fr.,bien qu'il n'ait déboursé
en tout que 564 fr Voila uu miracle que
toute personne de bonne volonté peut faire.
Les partisans de 1 instruction obligatoire
invoquent tres souvent l'exemple de la
France oü, disent ils, les statistiques prou-
vent qu'il n'y a presque plus de gens illettfés,
11 y a quinze jours le ministre de l'instruc-
tion publique Briand en déposant un
nouveau projet de loi sur l'instruction a
déclaré, entre autres choses, que les,,
statistiques ofïicielles indiquent bien que le
nombre des illettrés a diminué depuis 1882
dans la proportion de 14.6 a 4.3 °/Q,pour
les hommes et de 22.6 a 6.3 pour les
femmes mais que ces chiffres sont loin d'être
vrais. Ces statistiques sont dressés par les
administrations communales d'après, les
registres d état civil et les listes de milice.
Ne sont pas comptées comme illettrées
toutes les personnes qui savent signer de
leur nom. Or chacun sait quels efforts
certains doivent faire pour signer de leur
nom. Le ministre Briand estime que le
nombre des illettrés se chiffre en France,
après 25 ans d'instructiou obligatoire de 25
30 °/o. «Voila, remarque avec raison le
Journal de Roubaix, un renseignement a
retenir il nous prouve que l'instructien
laique, gratuite et obligatoire n'a pas donné,
quoi quon ait dit jusqua ce jour, les
résultats premiers qu'ou attendait d elle, a
savoir la diminution trés sensible du,
nombre des illettrés.
A la date de ce jour il y a 15 cas de la
stomatiteapteusedans notrearrondissement:
1 a Elverdinghe,1 aBecelaere,4a Bixschote,
3 a Wytschaete, 3 a Boesinghe, 1 a Locre,
1 a Zuydschote, 1 a Warnêton.
Cette somme faisait partie de celle de
1,218,000 francs qu'il faillait demander a
l'emprunt et qui devait servir, en outre
1. a la conversion de la dette susceptible
de conversion (t) fr. 497,000.
2. a la construction de nouveaux égouts
fr. 100,000.
3. a rembourser aux Hospices un pret sur
dépots de titres frs. 31,000.
Ensemble, avec celle prévue pour la distri
bution d'eau. 1,218.652,ou en chiffres ronds,
1,218,000 francs.
On n'emprunta que la somme de85o.ooo
francs, moyennant laquelle on réalisa la
conversion de la dette, ie remboursement de
3i.ooo francs aux Hospices, la construction
d égouts et, en partie, 1 amélioration de la
distribution d'eau.
Les travaux relatifs a la distribution d'eau
ne coütèrent que fr. 268,8o5.43, (2) au lieu
de fr. 590,652.09.
On exécuta ainsi les travaux les plus
urgents aménagement en bassins de décan
tation d'une partie des anciens fossés de la
ville, établissement de machines de refoule
ment et de batiments pour ces machines,
constructiond un chateau d eau et accessoires.
(1) L'emprunt fait au Crédit communal, et qui
s'ólevait a 75.01 0 frs., i.e pouvait être converti.
(2) Voir comptabilité spéciale de l'emprunt de
85ii.00 francs, approuvó par le Couseil commu
nal, le 2" Octobre I90u. Compte-rendu de cette
année, age 198.
[A suivré)
'-ill