LA SEMAINE
A la Chambre
Ville d'Ypres
Finances Communales
Chronique Religieuse
En France
En Allemagne
Au Transvaal
Chambre des Représentants
Le budget de rinstruction
publique
jmmaculée ont offert une soirée intime, Di-
manche aux membres de leurs families et
Lundi a leurs bienfaiteurs.
Inutile de dire que les deux soirs la salie
était archicomble. C'est un fait connu, que
lorsque la Congregation organise une fête,
soit religieuse, soit dramatique, cette fête
sera bien, mais il est toutefois permis, la
dire que l'annonce de cette dernière fête
n'était pas l'unique raison de cette assistan-
nombreuse.
Les parents des congréganistes et les
bienfaiteurs de la congregation ont voulu
encourager cette oeuvre, qui sous l'aspect
extérieur du cercle d agrément est une asso
ciation de dévouements chrétiens, qui avec
le concours du prêtre, a pour but la preser
vation et la formation positive de l'adolescen-
ce Ia preservation, en arrachant les enfants
a la rue et aux fréquentations dangereuses
la formation positive, en leur donnant une
education qui achève l'oeuvre de la familie
ou de l'école, qui en comble les lacunes et au
besoin en corrige lesdéfauts.
Le programme était judicieusement com
pose, d'une variété tres grande et entièrement
exécuté par des membres de la congrégation,
quitous, rivalisaient de zèle et de talent.Un
choeur flamand, d une bonne harmonie et
d une belle exe'cution, ouvre la fête. Suit une
scène humoristique, ah ces raseurs comme
ils savent importuner leurs clients, mais ici
la chose est inoffensive et fait bien rire.
La dynamite est une substance certai-
nement fort dangereuse, pourtant elle peut
faire le sujet d'une délicieuse comédie, qui
interprêtée avec art, comme cela était le cas
ici, cause beaucoup de plaisir et prouve
qu'une peur exagérée de la dynamite est
parfois malplacée surtout lorsque la machine
infernale (de springer) est un lièvre empa-
queté dans de la paille.
Ici un entermède la quête. L'argent fait
tout, dit on. Ici, non, mais il peut puissam-
ment aider. L'assistance a compris et la
quête, supposons nous a étéfructueuse si
les absents qui d'intéressent a l'oeuvreveulent
encore..,.
La deuxième partie débute par un verita
ble succès, qui a enchanté les amateurs de
bonne et saine musique. Le Maaierslied et
le Speldewerkerslied, ont éte' enlevés avec
talent par notre excellent ténor. Ensuite
vint une scène de genre, fort humoristique,
exécutée par un personr.age qui rendrait
des points a maints professionnels. Un jeune
violoniste, qui promet, nous regale ensuite
d'un audition qui fait grand plaisir. Le
dernier numéro du programme est une
comédie, qui provoqué une hilarité proion
gée. Les deux pièces par leur bonne inter-
prétation ont permis de juger des talents
scéniques que quelques-uns possèdent déja
et que d'autres ne tarderont pas a acquérir.
Dire que le public s'esl plu serait sur"
perflu, les applaudissements qui éclataient
bruyamment après chaque numéro du
programme le proclamaient assez hautement
et s adressaient aux organisateurs comme
aux acteurs.
En rentrant nous songions encore a toute
l'utilité depareille oeuvre et aux dévouements
qu'elle nécessite pour la mener a bonne fin
la Congrégation de St Martin peut servir de
modèle. «Cette oeuvre impose aux dirigeants
l'assiduité a une tache longue, monotone,
souvent ingrate elle va jusqu'a demander
des jeunes gens occupés toute la semaine
le sacrifice de leur dimanche. Ce sacrifice
fait de bon coeur, appartient a ce simple
héroisme qu'inspire la réligion. L'oeuvre
est difficile, mais fondamentale et indispen
sable dans toute ville oü le mal s'organise
contre le bien.
Félicitons done ceux qui se dévouent pour
Une telle oeuvre, en même temps que ceux
qui la soutiennent, ils auront empêché
quantité de fautes et éloigné du mal nombre
L'Administration communale adopta en
principe son projet, mais s'en tint a l'exécu-
tion immediate de certains travaux, non
compris la transformation et le curage de
l'étang de Dickebusch. (1)
Quand M. Froidure a bien voulu se char
ger de l'étude des moyens a employer pour
améliorer la distribution d'eau nous lui
avons hissé la plus grande latitude dans la
recherche de ces moyens. II s'est préoccupé,
comme nous, de nous donner le système le
meilleur et le plus e'eonomique possible. Se
placant sur ce terrain, il a dü combattre
nécassairement le projet de son collègue.
Rendons lui cette justice aussi qu'il l'a fait
avec autant de tact et d'impartialité que de
logique et de science.
Del'avis de l'honorable ingénieur, la ville
peut, sans inconve'nients, s'en tenir au simple
endiguement de l'étang, dont la dépense ne
s'élèverait qu'a 70.000 francs. (2)
L'endiguement porterait le niveau actuel
(1) Compte-rendu sommaire des séances du
Conseil communal pendant l'année 1893, p. 189.
(2) Voir Rapport, note complémentaire, p. 27
at 28.
de l'eau, de la cote 27, qu'elle atteint parfois
en hiver, a la cote 28 presque constante.
Dans une réunion de nos sections, l'un
de nous a préconisé la cote 28.50, et M.
Froidure s'est rallié a son avis, partagé du
reste par tout le Conseil. La dépense serait
plus forte et s'élèverait a 80.000 francs.
Après un nouvel examen de la question et
un exposé détaillé de notre situation finan-
cière, vous avez, dans une seconde réunion
des sections (1), constaté avec nous que nous
pouvons, sans crainte de compromettre nos
finances, donner plus d'étendue a nos projets
d'amélioration de la distribution d'eau, et,
k l'unanimité, décidé de réaliser le projet de
M. Froidure, consistant a endiguer les
e'tangs de Dickebusch et de Zillebeke avec
raccordement de ce dernier a la ville, au
moyen d une conduite en ciment. Sauf
examen, bien entendu, des détails du projet.
Après cette decision de principe, il nenous
reste plus qu'a vous exposer les avantages
du projet. Nous le ferons brièvement, en
nous inspirant des considérations qu'a fait
valoir M. Froidure pour ou contre les systè-
mes qu'il a étudiés.
L'endiguement aura tout d'abord pour effet
d'améliorer sensiblement la qualité de l'eau.
II est vrai que, dans ce projet la vase est
maintenue seulement elle reste couverte
(1) Du Samedi, 27 Octobre dernier.
d'enfants ils en auront réconcilié beaucoup
avec le prêtre et la religion ils auront
préparé au bien ses défenseurs les plus
intrépides et aux oeuvres sociales leurs agents
les plus entendus et les plus dévoués.
Sermons de Carême
l'église St Nicolas, en ville
L'assiBtance toujours nombreuse, plus
nombreuse, que précédemment de la part
des messieurs, témoigne de l'intérêt que
méritent les instructions éloqueDtes et ré'
confor tantes du Ré vérend Père Hoffmann.
Jeudi dernier le sujet était l'Espérance
Chrétienne, que 1 orateur a fait goüter,
apprécier et aimer par son auditoire
L homme vit d'espoir, la vie quotidienne
du vieillard comme de l'enfant en est la
preuve malgré les revers les disillusions on
espère toujours, l'espoir est nécessaire. Mais
la vie spirituelle, qui est une vie Je lutte
continuelle en éprouve un besoin extréme.
Dieu, le meilleur des pères, y a pourvu en
nous donnant la vertu d'Espérance.
L'espoir humain est trompeur. Napoléon
qui s'était promis l'avenir ne corserva qu'un
portrait d'enfant et la carte du monde.
L'espérance chrétienne repose sur la
promesse infaillible de Dieu son objet c'est
la possession de Dieu le bien infini, c'est le
ciel, le royaume étenael, le joyeux banquet
d'une vie surnaturelle,c'est une partie bien-
heureuse.
Aimons done cette vertu, que des tyrans
veulent arracher aux coeurs de nos enfants
et enlever a ceux qui souffrent et qu'une
vie déréglée étouffe.
Quelle nous guide dans notre pélerinage
a travers cette vie, nous soutienne dans les
luttes et nous console dans la douleur.
Décidément on a eu tort de croire que
M. Briand avait vaincu M. Clémenceau.
Comme lecrit 1 '«Éclair», le vieux jou'eur
trempé par trente-six ans de lutte, montre
qu'il a dans son sac des tours inconuus du
jeune premier de la separation
M. Briand parut l'emporter a la Chainbre;
M.Clémenceau a repris sa revanche hors du
Parlement. Au fond, beaucoup croient que
les événements de la semaine passée ne sout
qu'une adroite comédie, qu'il n'y a ni vain-
queurs ni vaincus, que MM. Clémenceau et
Briand serraient leur tactique et que, lors
que M. Clémenceau, dans le style qui lui est
bien personnel, repoussait du pied les
propositions épiscopales, il expriraait bien
les desseins du ministère tout entier.
A peine le débat du parlement avait-il
laissé entrevoir une solution pacifique que le
président du Conseil enlevait las négociations
au ministre de l'intérieur et défendait au
préfet de la Seine de continuer les pourpar
lers, tant que i'archevêché n'aurait pas fait
des avances que M. Clémenceau savait bien
ne pas pouvoir être faites.
Les pourparlers sont done bien rompus
par la faute du Gouvernement et avec bien
peu d'espoir de les voir reprendre.
L'impression au Vatican est celle d'un
soulagement plutót que d'un regret. Le
Pape n'avait permis les négociations qu'avec
beaucoup d'hésitations, en presence des
obscurités des contrats et des astuces du
gouvernement. II semble bien décidé a évi-
ter d'obscures négociations et de s'en tenir
a ses instructions antérieures Continuer
a occuper les églises jusqu'k des violences
matérielies ou morales et pour le reste, igno-
rer l'autorité civile dans le conflit religieux.»
M. Clémenceau lui aussi a fait connaitre
sa solution au rédacteur en chef du Rappel.
Nous en reviendrons alors a l'autre solu
tion que M. Briand avait d'abord envisagée:
l'église demeurant ouverte, cela vasans dire,
et concédée sans bail aux ministres du culte;
les réparations faites par les soins de l'Etat
ou de la commune, avec les fonds de l'église
elle-même. Ce serait très-simple.
En effet, rien de plus simple en apparence,
mais il reste que celui qui a fait une fonda-
tion pour qu'on cé.èbre des messes, a droit
a leur célébration celui qui a donné pour
distribution aux pauvres, a droit a ce que
les pauvres recoivent ce secours, etc.
Le gouvernement se débat done dans Tin-
justice et de ce triste épisode de la lutte
religieuse, il ne pourrarester que le souvenir
d'un effort généreux de lepiscopat.
Ccmme si le gouvernement voulait se
venger de ceux qui n'ont pas voulu passer
sousses fourches caudines,il publiequelques
extraits soigneusement choisis qu'il prétend
provenir des papiers saisis a la nonciature.
Du résumé publié, il résulto que Mgr Mon-
taguini tenait le cardinal Merry del Val au
courant de ce qui se passait en France. Le
secrétaire d'Etat du Pape, en réponse, faisait
connaitre ses impressions au correspondant.
Quelle que soit l'autorité qu'il convient d'at-
tribuer a ces publications, il reste acquis que
le gouvernement n a pas hésité a violer une
correspondance privée et a la publier.
Si la première session du nouveau Reichs.
tag ne sera pas longue, elle promet, selon
toute probubilité, d'être riche en incidents.
La séance de Lundi a été témoin de la
première bataille.
M. Spahn, au nom du Centre, ouvrit le fsu.
L'orateur expose d'abord le programme lé-
gislatif de son parti. L'orateur ne manque
point de parler du röle joué par le Flotten-
verein et He l'immixtion officielie dans la
lutte électorale. Relevant ensuite l'accusa-
tion d' arrogance antinationale portée
par le prince de Bülow, contre le Centre,
M.Spahn rappelle l'appui désintéressé donné
depuis trente ans par ce parti au gouverne
ment, dans toutes les grandes questions lé-
gislatives, saus autre preoccupation que le
bien de l'Einpire et du people Allemand.
Le chancelier s'apercevra bientót de l'im-
possibilité de gouverner longtemps par
desflus notre tête. L'avenir de l'Empïre et de
la nation n'est assuré que s'il repose sur les
fondements d'un Etat chrétien et d'une vie
chrétienne.
M Bülow a répóndu par un discours fort
habile, mais qui coustituait une déclaration
de guerre au Centre. Malgré ses habiletés
oratoires, l'avenir est gr03 de difficultés pour
le chancelier. Déja a la suite de la première
séance les membres du Centre ont décidé de
rompre toute relation mondaine avec le
chancelier et les ministres, plus de visites et
plus de réceptions.
M. de Bülow avait réédité dans son dis
cours tous les reproches faits antérieure-
ment au Centre, mais il a laissé dans l'ombre
les questions soulevées par M. Spahn. II a
reproché au Centre d'avoir empêché l'union
de tous les partis bourgeois contre le socia
lisme.
Comme si le gouvernement en déclarant la
guerre au Centre, au lieu de marcher la main
dans la main avec le Centre, n'avait pas été
la première cause de la mésintelligence des
partis bourgeois.
Le chancelier nia aussi le danger d'un
nouveau kulturkampf. Or, voila a peiüe son
discours prononcé qu'une enquête religieuse
s'ouvre dans le pays rhénan. Tous les éta-
blissements religieux sont invités a dire s'ils
sont autorisés et depuis quand. Tout cela
prouve combien le Centre avait raison de
tenir se» poudres sèches depuis du temps.
Le lendemain, Mardi, M. de Bülow s'est
retourné contre les socialistes.
M. Bebel exprime les espoirs de son parti.
En guise de réponse, le chancelier déclare
ne pas avoir outrepassé ses droits dans la
préparation des élections et attribue aux
fautes et aux violences du parti socialiste
sa récente défaite.
11 finit par ces belles considérations
La défaite des socialistes inflige un dé
menti a la doctrine d'après laquelle les pro-
grès du socialisme sont une nécessitéabsolue.
Le péril socialiste n'est pas conjuré pour
toujours. II faut refuter la théorie d'après
laquelle l'antagonisme du capital et du tra
vail est irrémédiable. Les véritables intói êts
des patrons et des ouvriers sont solidaires.
Je crois qu'après des luttes pénibles, un jour
viendra oü nous jetterons sur le mouvement
socialiste un regard rétrospectif analogue a
celui d'un malade, revenu a la santé, après
une grave maladie, a celui du dormeur, qui
s'éveille sur un mauvais cauehemar.
Les Boers, vaincus voici cinq ans, vont
présider aux destinées de leur pays en vertu
du régime constitutionnel accordé p.tr i'An-
gleterre.
II est des peuples vaincus qui se font
oublier, et si l'histoire parle encore d'eux,
c'est k peine pour rappeler la vaillance de
leurs défenseurs.
II n'est pas ainsi du peuple boer. Après
avoir offert au monde le spectacle d'une
poignée d'hommes qui parviennent a mettre
en échec les armées d'une nation puissante,
il continue a occuper une place intéressante
dans les annales de la politique.
Dés que le régime l'a permis, les partis
politiques se sont organisés et les luttes
commencées le lendemain du traité de Ver-
eeniging, viennent d'aboutir au triomphe de
l'élóment national.
Les principaux groupes politiques en pré
sence étaient les progressistes, les indépen-
dants et le «Volk» ou parti Boer.
Les progressistes se ree ru te at exclusive-
ment parmi lea Anglais ils combattent le
retour dece qu'ilsappellent le «Krugérisme»
et se déclarent partisans d'une fédératlon
des colonies sud-africaineset d'une immigra
tion asiatique limitée.
A cöté de asseinblée de 69 membres qui
vient d'être élue, existe uue Chambro haute
de 15 membres. Ceux-ci ont été, pour la
première législaturo, nomméspar le gouver
neur comte Selborne. II en a profité pour
corriger quelque peu l'influence acquise par
l'élément boer, en nommant 11 membres de
l'opposition.
Le premier ministère est présidé par Louis
Botha. Le même homme qui menait les Bur
ghers a la bataille contre les Anglais, va
maintenant les gouverner sous lasuzeraineté
de TAngleterre.
II n'y a pas que la ténacité et la discipline
quidistinguent les Boers: en se déclarant par
tisan loyal et convaincu du rapprochement
des deux races, legónéral Botha se montre
a la hauteur de sa tkche d'homme d'Etat
prévoyant.
J'ai signé, dit il dans son manifeste au
peuple britaunique, le traité de paix de
Vereeniging. J'ai accopté ce qui vous est si
cher, votre roi et votre drapeau. Maintei ant
ce sont notre roi et notre drapeau.
d'une nappe d'eau de im5o au moins, suffi-
sante pour empêcher son action nuisible. Si
Tamélioration n est pas aussi sensible que
dans les projets precedents, par contre elle
est permanente (1).
La contamination des eaux sera évitée par
la disparition a peu prés compléte de la vege
tation et par suite de l'isolement de l'étang
en dehors de la période d'alimentation de
celui-ci, c'est a dire pendant la plus grande
partie de l'année (2).
La pression en ville, en cas de raccorde
ment direct avec l'étang, sera augmentée de
telle fa^on que Talimentation directe de la f
ville par l'étang pourra se faire dans des
conditions trés satisfaisantes.
Si nous endiguons l'étang jusqu'a la cote
28.00, la perte de charge étant de 3moo, les
quartiers les plus élevés, et notamment celui
de la Bascule qui est a la cote 24 envi-
ron, seront toujours pourvus d'eau, tout au
moins au rez de-chaussée. (3)
Mais, par suite de l'endiguement de Té-
tang, l'eau pourra, au besoin, être livrée
constamment sous la pression du chateau
d'eau.
(1) Rapport de M. Froidure, p. 90.
(2) Note complémentaire, page 26.
(3) Réponse de M. Froidure, k notre demande
de renseignements, en séance du Collége écüe-
vinal.
(A suivre
Question de M.M. INolf' et Huyl j
En réponse a la question de M.M. Nolf et
Buyl au sujet de requêtes de cultivateurs
et herbagers de la Flandre occidentale, qui
préconisent diverses mesures leur permet-
tant de garnir leurs pkturages, le ministre
de l'agriculture répond
Plusieurs bureaux de la frontière fran-
saise ont été fermós dans ces derniers temps,
des cas de stomatite aphteuse s'y étant
dëclaiés. Bien avant que les honorables
I membres m'eussent adressé leur question,
j'avais donné des instructions en vue de
faire rouvrir ces bureaux a la ün du mois de
I février.
Loin de pouvoir atténuer les garanties
habituelles, j'ai dü exiger en plus des certi-
ficats établissant que le bótail importé
I provient d'un département resté indemne.»
1 N'est-ce pas que ces Députés arcades
ambo arrivent toujours a temps
Nous félicitons M. le Ministre de 1'Agri
culture de sa decision. Nos cultivateurs
seront reconnaissants aux deux députés
radicaux, par-Ion, a M. Vander Bruggen qui
est loin de vouloir atténuer les garanties,
beance du 26 Février
MM. BORBOUX et DAENS ayant deman-
dé k interpeller les ministres de 1'Agricul
ture et des Finances au sujet de plaintes
auxquelles ont donné lien la vitesse exces
sive dies automobiles. M. BORBOUX a le
premi er pris la parole.
II établit les dangers et les inconvénients
que présente la circulation rapide des
automobiles. II préconisé l'élargissement des
routes et leur goudronnage. II n'entend pas
porter atteinte a l'industrie de l'automobile
mais il faut cependant que les piétons soient
protégés.
M. BORBOUX préconisé I'institution d'un
examen professionnel pour les chauffeurs.
M.PIERRE DAENS (en flamand) pronon
cé un discours violent. II demande de»
mesures sévères contre les riches écraseur»
et. au besoin, l'établissement de route»
spéciales a Tusage des automobilistes.
M. LE BARON VANDERBRUGGEN est
d'accord avec M. Daens pour regretter que
des laches, après avoir renversé des gens,
s'éloignent sans se soucier d eux (Approba
tion.)
Mais il regrette tout autant que M. Daens
ait prêché en pleine chambre une croisade
sanglante contre les automobilistes.
M Daens ost un emballé. II a tort de
s'eniballer, car on se sert tout autant de
l'automobile dans son parti que dans le
parti socialisté. (Hilarité.)
M.Vander Bruggen demande k la Chambre
de le seconder dans ses efforts pour établir
des routes mixtes.
II compte régulariser, avant la fin de
l'année, la question de» plaques. II veut que
Ton ne puisse plus, d'ici peu de temps,
conduire uue automobile sans avoir un
permis.
Ce permis sera délivré après examen et
pourra, comme en Angleterre, être retire
aux délinquants récidivistes. (Vive approba
tion sur tous les bancs).
Le ministre dit qu'il examine en ce
moment, trés sérieusement, la question dn
goudronnage des routes.
Le rapport de M. Colaert, surle budget
de l'intérieur et de Tlnstruction publique,
nous apporte des constatations intéressan-
tes, qu'il nous parait utile de résumer.
Nousy voyous que lebudget del'enseigne-
ment, qui s elevait a 20 millions, il y a 25
ans, atteint aujourd'hui prés de 28 millions.
La progression des dépenses ne parait pas
prés de se ralentir. Pour Tenseignement
supérieur, ces dépenses ont passé de
2 350.621 fr. a 2.609.850 de 1903 a 1906;
pour Tenseignement moyen, de 4 537.115 fr.
a 4722.460 fr.pour, Tenseignement pri
maire de 10.485.046 fr. a J8.467.800 fr.
Le rapport nous apporte, touchant la
prétendue contrainte scolaire, des chiffres
que nous signalous a tous les esprits de bon
ne foi
C'est surtout Tenseignement primaire
qui a bénéficié des augmentations annuelles
decrédits portés au Budget de l'Etat. Les
Budgets des provinces et des communes
ont généralement suivi eet accroissement de.
dépenses: de 2 000 000 de francs, en 1843,
on est arrivé, en 1881, a 32 000.000, pour
monter aujourd'hui a prés de 45.U00.000 de
francs.
C'est k ce chiffre que s'élève approxima
tivement lensemble des credits consacrés
par les pouvoirs publics au seul enseigne-
ment primaire.
Nous n'avons pas a nous occuper ici du
coüt de l'enseiguement libre. II ne serait
du reste, pas possible de Tévaluer mais on
peut affirmer, saus crainte d'être contredit,
que l'initiative privée consacre chaque
année, a Tinstruction populaire, des sommes
telles que si eet enseignement n'existait
plus, il résulterait de sa disparition une
charge double pour les pouvoirs publics.
L'augmeotation constante que subit le
»ervice général de Tlnstruction publique
est la conséquence, d'une part, de l'accrois-
sement de Ja population du royaume, et
d'autre part, de Text nsion que prend
l'enseiguement.
Le fait est marquant pour Tinstruction
primaire. Alors qu'en 1857 le nombre des
ólèves était de 299,628, et de 588 844 en
1881, il passe a 774,989 en 1898, pour
progresser annuellement de 14,074 en
moyenue et arriver, en 1904, a 859,436
élèves fréquentant les écoles communales,
adoptées et adoptables.
II en est de même pour les écoles gardien-
nes et les écoles d'adultes. En 1898, il y
avait 194,807 enfants daus les écoles gar-
diennes et 102,531 élèves dans les écoles
d adultes en 1904, od en compte respecti-
vement 245,655 et 193,907, soit une aug"
mentation annuelle moyenne de 9,974 pour
les premières et del5,229 pour les secondes.
A propos de ces chiflres, on s'est demande
quel est actuellement le nombre d'enfants
qui ne recoivent aucune instruction.
On a prétendu qu'il s'élève a 125,000
chiffre équivalent a peu prés au sixième de
la population scolaire, qui, en 190U, était de
807.675 enfants agés de 6 a 12 ans. Ce
chiffre est considérablement exagéré.
VAnnuaire statistique accuse, pour la
même année, 793,913 enfants fréquentant
les écoles communales, adoptées ou adopt»
bles. Mais il va sans dire que dans ce noff
bre Bont compris les enfants qui vont i
l'école après l'kge de 12 ans. Nous n'en con'
n&issons pas le chiffre. II doit être élevé,
puisque, en 1904, la population scalair»
était de 859.436 élèves, aio. s que la popula
tion en kge d école (6 a 12 ans) ne s éievait
guère k plus de 825,000 (1).
Nous ne connaissons pas davantage le
nombre d'enfant» qui fréquentent ou un#
(Suite)