LA SEMAINE Téléphone 52 Téléplione 52 GHHO Ml QUE PRO/SE Samedi 20*Avril 1907 10 centimes le Ne 42 Annee N° 4421 Le nouveau Gouverneur de ia Flandre Occidentale Eminence le Cardinal Mercier En France Rectification En Russie Duplicité Socialiste Tensées En Angleterre Le concert de la Fanfare Royale On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, et A tons les bureaux de poste du royaume. Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, i franc la ligne. Les numéros supplémentaires coü ent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a l'Agence Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. est nommé c'est M. le Baron Ruzette, le sympathique depute' de Bruges, fils de 1'ancien et si regretté commissaire d'arron- dissement d'Ypres. L'arrêté de nomination a été signé par le. Roile Moniteur annoncera probablement demain la bonne nouvelle a la population de la Westflandre. Le JOURNAL D'YPRES est heu- reux d'adresser au nouveau Gou verneur ses plus enthousiastes fe'licitations. Ad muitos annos. OU Nous répondo,ns a l'attente de nos lecteurs aussi bien qu'au sentiment de notre propre coeur en offrant aujourd'hui nos respectueu- ses felicitations a 1'éminent prélat que Notre Saint-Père le Pape vient d'appeler dans les rangs du Sacré-Collège. La promotion deMgr Mercier,archevêque dé Malines, est un honneur insigne dont 1 éclat rejaillit sur la Belgique entière, qui, malgré l'exiguité de sonterritoire, a suconquérir par sa fidélité religieuse, par la fécondité de ses oeuvres, par les largesses de la charité, par son intelligence pratique du mouvement social contemporain, une place si glorieuse et si considerable dans l'ensemble de lachrétienté. Nous avons d'autant plus lieu de nous ré- jouir de eet heureux événement que le vénéré métropolitain de Belgique doit le choix dont il est 1 objet tout a la fois au lustre du siége archiépiscopal et a un haut renom de science et de vertu. L'entréede Mgr. Mercier dans l'épiscopat a été accueilli naguère par des marques una- nimes d'allégresse, de vénération et de con- fiance. Dès le début de l'archevêque de Malines dans son augusce ministère, on a pu entre- voir déji combien son épiscopatserait fécond. II y a des prémices qui annoncent, d'une manière indubitable,l'abondance et la qualité supérieure de la moisson. L'autorité de Mgr Mercier ne fera que s'accoitre par l'adjonc- tion du primat de l'épiscopat beige au véné- rable Sénat de rEglise. Puisse cette autorité s'exercer, durant de longyes années encore, pour le salut des ames, pour la conservation et pour le progrès de la foi catholique, apos- tolique et romaine dans notre chère patrie C'est le voeu le plus ardent des fidéle de l'archidiocèse de Malines et du pays entier. Les journaux de Rome nous apprennent que l'église titulaire du nouveau cardjnal est cplle de Saiqf Père aux liens. Si ce titre £voque le souvenir de la douloureuse capti- vité du prince des Apotres, il nous rappelle aussi les attaches étroites qui relient les vrai? chrétiens au Chef visible de la catholicité. Mgr Mercier devient de la sorte le nceud apparent et symbolique de cette süre et séculaire alliance avec le centre de l'unité romaine. Nous ne saurions avoir de meilleur garant et de plus fidéle gardien de notre loi.de notre soumission filiale a nos Pasteurs et au Pas- teurs des Pasteurs. toriale. En réalité, croyants et athées bles de ne pas l'avoir erapêché. Ilsont seraient également a leur aise sous été bannis paree qu'ils n'avaient pas les larges plis du drapeau rouge et voulu descendre au point de se faire les lyrans de quelque membre de la familie. Fauf il rappeler le cas de Jordens, a Cureghem, de Poskio, k Gil'y, de Claessens, a Ixelles, de Weyt steeu, a Gand, et d'une foule d'autres? D'ailleurs, «Vooruit chaque jour, combat avec acharnenaent la religion et l'Eglise, ridiculise les dogmes et les croyances, et proclame leur en- seignemeut incompatible avec les résullats acquis de metlons sa scieuce. Comment concilier cetle hostilité, cette lutte quotidienne «vee i'indiflereDce religieuse qu'il affiche aujourd'hui Que rie fois. ea outre, les grauds leaders du parti, les Vandervetde, les se coudoieraient fraternellement dans les maisons du peuple Voila des declarations que le «Vooruit du 31 mars dernitr vient de rééditer, sans coute, a l'adresse de nos braves campagnar is. I1 a de l'fludace, l'organe d'ADseele; car ces affirmations sont en con tradiction, flagrante avec les faits o'abord et de multiples aveux d'iu- compatibilité ensuite. Plus d'une fois les polémistes rouges dans leurs jour mux, comme les orateurs dans leurs meeting.-- ont proclamé qu'on ne peut devenir bon socialiste qu'en se dé- pouillaut dt toute croy< nee religieuse. Qui douc a raison Chose élrange, Cette semaine M. Clémenceau a eu l'occa- sion d enregistrer deux nouveaux succès pour la politique d'incohérence: ie jugement de l'abbé Jouin et la laïcisation de la fête de Jeanne d'Arc. Le tribunal correctionnel a condamné le venerable curé de Saint Augustin a 16 fr. d'amende pour avoir parlé de deuil armé» a ses fidèles. Une condamnation aussi minime équivaut a un acquitement moral. Mais il y a quel- qu'un quines'en tire pas a aussi boncompte. C'est le gouvernement condamné bien plus sévèrement par les considérants dont les juges ont tenu afaireprécéder leur sentence. Ceux ci proclament en effet que l'abbé Jouin s'était trouvé atteint dans ses senti ments inttmes les plus respectables par certaines conséquences de la loi contra nous voyons les apótres de la tolé- Furnémont, etc., ii'ont-ils p.«s procla- laquelleil s'est élevé. Les juges ajoutent rance, comme les ardeuts champions 1 mé l'incompalihilité entre les doctri- A" J v~" ,nAr le Fathéisme se réclamer tous deux du programme et des doctrines du parti. Cette duplicité sert habilement les meneurs ils le croient du moins. A la campagne et d^ns les milieux oü la foi est restée vivace dans le cceur de la population, c'est le thème de l'iudifférence qui fera le food de tous les discours, tandis que, ailleurs, daus les grandes villes, oü le matéria lisme a envahi les masses des tra- vailieurs, l'orateur socialiste se lais- sera aller a toute la fougue de sou exaltation antireligieuse. La, il ne cachera pas ses preferences conabisles et, comme Viviani, se vantera d'avoir éteint daus le ciel de.? feux qui ne se rallumeront plus. Une telle attitude, on en convien- dra, manque de franchise et de coura ge. Elie doil fatalement provoquer du dégout et inspirer de l'aversion. Aussi avons-nous vu des propagandistes rouges, dans un mouvement de révoi te, lancer k la tête de leurs impi- plus digue. toyables chefs, l'expression virp lente de leur mépris. De Witte, k Gand, Van Hoywegben, a Louvain, et d'autres encore, ent stigmatisé cette révoltaute duplicité. Nous devons, écrit ce dernier dans sa lettre d'adieu au parti, aller nes socialistes et les dogmes de la religion. On ne peut être socialiste el rester cbrétien, a écrit le Werker le 9 novembre 1902 cela est impossible. Ce serail être blaDC ici et noir lè bas. Voici l'opinion de Vandervelde. 11 écrit dans le «Peuple», le 31 aoüt 1896. S'ils (les démocrates chrétiens), restent catholiques, ils ne peuvent devenir socialistes. S'ils deviennent socialistes, ils ne peuvent rester catho liques. Furnémont, de son cófé. a dit dans une conférence donnée a Verviers II faut reconnailre qu'il y a an tithése absolue entre la religion ca tholique et le socialisme; les deux idéals sont absolument opposés et on ne peut intelligemment être a la fois catholique en religion et socialiste en politique. Que le «Vooruit» cesse done de jouer sa comédie; ce sera au moins, Andrê Le Progrês en face de ses statistiques scolaires. Dans Particle para sous le titre ci-dessus dans le Journal d Ypres du Samedi 1J Avril dernier une coquille typographique assigne a a,Ji pays-us comme des loups re.êlus r'PP°"d,cM- Leni«n,,i„Sp«,eur gi.ér.l T'6/lUil honoraire de 1 enseignement primaire, la UUiie peau de mouton, et employer date de Décembre !878. Nos lecteurs auront des inoyens louches pour arrtver le compris qu'il ne pouvait nullement être plus Vlte a la Chambre. question d'un rapport paru en 1878. Pour ïrocoper les électeurs, duper les dissiper tout malentendu disons qu'il s'agit J et Priver d'un culte national cellequisym- gens simples pour arriver des pos- 1 d un raPPort Paru en Décembre 1898. bolise l'héroïsme chrétien et l'indépendance (es lucratifs, voila done le but des nationale. que la loi du 9 décembre 1905 apparait. comme une loi d'exception exorbitante du droit commun en ce qu'elle crée un délit spécial aux ministres du culte devenus pourtant,par son effet,de simples citoyens. M. Clémenceau a voulu faire santionner par des magistrats dont il escomptait trop légèrement la servilité, les appréciations de MBriand sur les résistances de l'Eglise. Les magistrats lui font connaltre que la Joi étantinique le Saint-Père a eu raison de la repousser. La iête annuelle célébrée a Orléans en l'honneur de Jeanne d'Arc troublait le repos du premier ministre. Epris de laïcité inté- grale il a cru devoir interdire la participa tion des fonctionnaires et de l'armée la partie religieuse des lêtes d'Orléans, Or la tradition immémoriale veut que le cortege aille a la cathédrale comme Jeanne d'Arc elle-même, lors de son entrée dans la ville assiégée, réserva sa première visite a l'église. Les Orléanais tiennent a leur tradition et sous le coup d'une vive émotion, ils ont oblige toute leur municipalité, radieaux- socialistes en tête, a faire une démarche auprès de M. Clémenceau. Celui-ci aurait-il des remords? Ne serait- il plus le cynique, l'insouciant prêt ajeter pardessus bord sesmeilleurscollaborateurs Toujours est-il que, se rendaut compte de 1'émotion produite dans le public, il a fait publier par 1 Agence Havas ua démenti oü il déclare ne pas avoir voulu interdire la fête de Jeanne d'Arc, mais seulement ls participation officielle de larmëe et de fonctionnaiies a la fête telle qu'elle a toujours été célébrée. Au foud un tel démenti ne dément rien. M. Clémenceau y avoue simplement avoir voulu, pour satisfaire une puérile préoccu- pation de laïcité intégrale, troubler des ha bitudes séculaires chères a toute une region de la plus aDcienne colonie autonome, le Canada et le général Botha, représentant le Transvaal. Comme les conférences antérieures, celle- ci est présidée par le ministre des colonies, mais le premier ministre l'honore de sa présence et a prononcé le discours inaugural. Mardi il y eut réception au Guild Hall de Londres. Le général Botha, après avoir échangé une poigrée de main avec le lord- maire, se tourne vers le maréchal Roberts qui se trouvait sur l'estrade et les deux adversaires se serrent cordialement la main. Une immense acclamation de toute l'assis- tance salue eet incident. Un déjeuner fut ensuite servi en l'honneur des ministres coloniaux. Au moment des toats sir W. Laurier a fait remarquer le spectacle extraordinaire que présentait le docteur Jameson et le général Botha assis cóte a cote, en ajoutant [que l'Angleterre était la seule nation capable d'oser accorder an pays récemment conquis la liberté qu'elle donna au Transvaal. La Douma avait jusqu'ici une assez bonne presse l'optimisme a son égard avait prévalu. Les derniers événements ont ohangé quelque peu Jes prévisions. La séance mouvementée de mardi dernier a fini par l'expulsion d'un député de la droite. La Douma avait affirmé son droit de con- voquer directement des experts et de faire des enquêtes. Un accord intervenu entre le premier ministre et le président de la Douma semble avoir écarté ce nuage gros d'orages. II a été stipule que les experts seraient admis aux séances de la commission unique- ment du consentement du premier ministre et du président de la Douma. Quatre-vingt-six membres de divers partis ont décidé de former un bloc a la Douma tout eu conservant leur individualité. Le but de ce groupement e?t de faire des efforts pour écarter la dissolution de la Douma en rendant ses travaux fructeux et en combat tant les révolutionnaires qui abusent des privileges de la Douma pour servir la Révolution. Dans le senl mois de mars, 62b personnel iurent tuées oublessées, et la Douma, bien loin de condamner les crimes politiques, entend supprimer la peine de mort. Ces faits pris au hasard dénotent une situation peu rassurante et confirment puissamment l'opinion que M. de Martens laissait paraitre dans Le Temps. Le diplomate russe trouve lassemblée bien au dessus de sa mission, il déplore le temps considérable perdu en discours et le manque de sentiment national russe. Tout cela amène M. de Martens a prévoir, même a souhaiter une dissolution de la Douma. De temps en temps on éprouve, dans le parti socialiste, le besoin de lancer de mielieuses et hypocrites déclarations de tolerance religieuse. D'après ces propagandistes intéressés, la foi religieuse serait une affaire privée, une affaire purement person nels, soustraite chez eux a tout re gard indiscret, a toute pensée inquisi- grands lamas du parti socialiste. Vooruitcherche k péüétrer dans la Campagne, il croit utile pour y arriver, de mettre une sourdine a ses declamations antireligieuses. 11 ne dira plus, comme il l'a fait jadis, que le socialisme est impie non, il s'em- pare d'un masque. Si done les socialistes étaient réel- lement indifférents en matière reli gieuse, s'ils ignoraient la religion, comme le pretend la feuille rouge des Flandres comment se fait-il qu'on exclu du parti tant de pmlheureux pour un motif purement religieux Ét, remarquons-le bien, eet acte re ligieux, ils ne lont pas posé eux mê- mes; non, ils sont seulement coupa- Le nom de parti catholique a déplu parfois. L'église n'est pas un parti, c'est vraimais dans l'Eglise, des catholiques, au titre de citoyens,ne peuvent-ils pas s'unir, se constituer en parti politique pour la defense de leur droit; et, ce droit,le faire pré- valoir paries moyenslégauxdevantl'opinion, le parlement, le pouvoir? MGR BAUNARD (Un siècle de l'Eglise de France). Le temps si précieux nous est a charge. Toute motrp vie $'est qu une occupation cpntinuelle a le perdre, et la chose dont nous pous goucions le moins,csest de notre temps. X. La liberté ne se donne pas, elle se prënd. P. Lacordaire Lundi s'est ouvert a Londres,la quatrième conférence de l'Empire britannique. En 1901, après la guerre sud afrioaine, lors de la troisième conférence, il fut décidé que, désurmais, les délégués des colonies se réuniraieut au moins tous les quatre ans. Le presse anglaise ajoute une grande importance a la présente reunion. Elle croit l'Empire britannique a un tournant de son hlstoire et craint que les colonies pourraient abandonner la métropole si celle-ci ne per- fectionne pas son mécanisme impérial. Aussi le programme est-il fort chargé la défense impériale,les relations commerciales spécialement au point de vut douanier, la naturalisation et l'émigration, la création d'un conseil d'Empire.... Deux délégués plus qu# les autres ont attiré l'attention sir W. Laurier, délégué Le dernier Concert de la saison d'hiver avait réuni Dimanche dernier dans la Salie Iweins une foule de notabilités et de families Yproises. Notre excellente Fanfare Royale avait mis au programme trois oeuvres de grande valeur L'ouverture Cortege de Ballet du composi teur frangais Louis Montague, morceau de grande allure et de riche orchestration. Mélanges sur l'opéra Lohengrin artistique- ment combinés par le distingué chef de musique hollandais Jos. Kessels, mais dont l harmonie wagnérienne est unpeu bruyante pour l'exécution dans une salie. Mismouma, chanson et danse des Bédouins dont le caractère et le rythme oriental trés réussiB prouvent les qualilés maitresses de son auteur beige -S. J. Baudonck JOURNAL ©rgane Gatholique de I'Arrondissement ij -- pi luiau w, xu

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1907 | | pagina 1