LA SEMAINE
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GHHO Ml QUE PRO/SE
Samedi 20*Avril 1907
10 centimes le Ne
42 Annee N° 4421
Le nouveau Gouverneur
de ia Flandre Occidentale
Eminence
le Cardinal Mercier
En France
Rectification
En Russie
Duplicité Socialiste
Tensées
En Angleterre
Le concert de la
Fanfare Royale
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est nommé c'est M. le Baron
Ruzette, le sympathique depute'
de Bruges, fils de 1'ancien et si
regretté commissaire d'arron-
dissement d'Ypres.
L'arrêté de nomination a été
signé par le. Roile Moniteur
annoncera probablement demain
la bonne nouvelle a la population
de la Westflandre.
Le JOURNAL D'YPRES est heu-
reux d'adresser au nouveau Gou
verneur ses plus enthousiastes
fe'licitations. Ad muitos annos.
OU
Nous répondo,ns a l'attente de nos lecteurs
aussi bien qu'au sentiment de notre propre
coeur en offrant aujourd'hui nos respectueu-
ses felicitations a 1'éminent prélat que Notre
Saint-Père le Pape vient d'appeler dans les
rangs du Sacré-Collège.
La promotion deMgr Mercier,archevêque
dé Malines, est un honneur insigne dont 1 éclat
rejaillit sur la Belgique entière, qui, malgré
l'exiguité de sonterritoire, a suconquérir par
sa fidélité religieuse, par la fécondité de ses
oeuvres, par les largesses de la charité, par son
intelligence pratique du mouvement social
contemporain, une place si glorieuse et si
considerable dans l'ensemble de lachrétienté.
Nous avons d'autant plus lieu de nous ré-
jouir de eet heureux événement que le vénéré
métropolitain de Belgique doit le choix dont
il est 1 objet tout a la fois au lustre du siége
archiépiscopal et a un haut renom de science
et de vertu.
L'entréede Mgr. Mercier dans l'épiscopat
a été accueilli naguère par des marques una-
nimes d'allégresse, de vénération et de con-
fiance.
Dès le début de l'archevêque de Malines
dans son augusce ministère, on a pu entre-
voir déji combien son épiscopatserait fécond.
II y a des prémices qui annoncent, d'une
manière indubitable,l'abondance et la qualité
supérieure de la moisson. L'autorité de Mgr
Mercier ne fera que s'accoitre par l'adjonc-
tion du primat de l'épiscopat beige au véné-
rable Sénat de rEglise. Puisse cette autorité
s'exercer, durant de longyes années encore,
pour le salut des ames, pour la conservation
et pour le progrès de la foi catholique, apos-
tolique et romaine dans notre chère patrie
C'est le voeu le plus ardent des fidéle de
l'archidiocèse de Malines et du pays entier.
Les journaux de Rome nous apprennent
que l'église titulaire du nouveau cardjnal est
cplle de Saiqf Père aux liens. Si ce titre
£voque le souvenir de la douloureuse capti-
vité du prince des Apotres, il nous rappelle
aussi les attaches étroites qui relient les vrai?
chrétiens au Chef visible de la catholicité.
Mgr Mercier devient de la sorte le nceud
apparent et symbolique de cette süre et
séculaire alliance avec le centre de l'unité
romaine.
Nous ne saurions avoir de meilleur garant
et de plus fidéle gardien de notre loi.de notre
soumission filiale a nos Pasteurs et au Pas-
teurs des Pasteurs.
toriale. En réalité, croyants et athées bles de ne pas l'avoir erapêché. Ilsont
seraient également a leur aise sous été bannis paree qu'ils n'avaient pas
les larges plis du drapeau rouge et voulu descendre au point de se faire
les lyrans de quelque membre de la
familie. Fauf il rappeler le cas de
Jordens, a Cureghem, de Poskio, k
Gil'y, de Claessens, a Ixelles, de Weyt
steeu, a Gand, et d'une foule d'autres?
D'ailleurs, «Vooruit chaque jour,
combat avec acharnenaent la religion
et l'Eglise, ridiculise les dogmes et
les croyances, et proclame leur en-
seignemeut incompatible avec les
résullats acquis de metlons sa
scieuce. Comment concilier cetle
hostilité, cette lutte quotidienne «vee
i'indiflereDce religieuse qu'il affiche
aujourd'hui
Que rie fois. ea outre, les grauds
leaders du parti, les Vandervetde, les
se coudoieraient fraternellement dans
les maisons du peuple
Voila des declarations que le
«Vooruit du 31 mars dernitr vient
de rééditer, sans coute, a l'adresse de
nos braves campagnar is.
I1 a de l'fludace, l'organe d'ADseele;
car ces affirmations sont en con
tradiction, flagrante avec les faits
o'abord et de multiples aveux d'iu-
compatibilité ensuite. Plus d'une fois
les polémistes rouges dans leurs jour
mux, comme les orateurs dans leurs
meeting.-- ont proclamé qu'on ne peut
devenir bon socialiste qu'en se dé-
pouillaut dt toute croy< nee religieuse.
Qui douc a raison Chose élrange,
Cette semaine M. Clémenceau a eu l'occa-
sion d enregistrer deux nouveaux succès
pour la politique d'incohérence: ie jugement
de l'abbé Jouin et la laïcisation de la fête de
Jeanne d'Arc.
Le tribunal correctionnel a condamné le
venerable curé de Saint Augustin a 16 fr.
d'amende pour avoir parlé de deuil armé»
a ses fidèles.
Une condamnation aussi minime équivaut
a un acquitement moral. Mais il y a quel-
qu'un quines'en tire pas a aussi boncompte.
C'est le gouvernement condamné bien plus
sévèrement par les considérants dont les
juges ont tenu afaireprécéder leur sentence.
Ceux ci proclament en effet que l'abbé
Jouin s'était trouvé atteint dans ses senti
ments inttmes les plus respectables par
certaines conséquences de la loi contra
nous voyons les apótres de la tolé- Furnémont, etc., ii'ont-ils p.«s procla- laquelleil s'est élevé. Les juges ajoutent
rance, comme les ardeuts champions 1 mé l'incompalihilité entre les doctri- A" J v~" ,nAr
le Fathéisme se réclamer tous deux
du programme et des doctrines du
parti.
Cette duplicité sert habilement les
meneurs ils le croient du moins. A
la campagne et d^ns les milieux oü
la foi est restée vivace dans le cceur
de la population, c'est le thème de
l'iudifférence qui fera le food de
tous les discours, tandis que, ailleurs,
daus les grandes villes, oü le matéria
lisme a envahi les masses des tra-
vailieurs, l'orateur socialiste se lais-
sera aller a toute la fougue de sou
exaltation antireligieuse. La, il ne
cachera pas ses preferences conabisles
et, comme Viviani, se vantera d'avoir
éteint daus le ciel de.? feux qui ne se
rallumeront plus.
Une telle attitude, on en convien-
dra, manque de franchise et de coura
ge. Elie doil fatalement provoquer du
dégout et inspirer de l'aversion. Aussi
avons-nous vu des propagandistes
rouges, dans un mouvement de révoi
te, lancer k la tête de leurs impi- plus digue.
toyables chefs, l'expression virp lente
de leur mépris. De Witte, k Gand, Van
Hoywegben, a Louvain, et d'autres
encore, ent stigmatisé cette révoltaute
duplicité.
Nous devons, écrit ce dernier
dans sa lettre d'adieu au parti, aller
nes socialistes et les dogmes de la
religion.
On ne peut être socialiste el rester
cbrétien, a écrit le Werker le 9
novembre 1902 cela est impossible.
Ce serail être blaDC ici et noir lè bas.
Voici l'opinion de Vandervelde. 11
écrit dans le «Peuple», le 31 aoüt
1896.
S'ils (les démocrates chrétiens),
restent catholiques, ils ne peuvent
devenir socialistes. S'ils deviennent
socialistes, ils ne peuvent rester catho
liques.
Furnémont, de son cófé. a dit dans
une conférence donnée a Verviers
II faut reconnailre qu'il y a an
tithése absolue entre la religion ca
tholique et le socialisme; les deux
idéals sont absolument opposés et on
ne peut intelligemment être a la fois
catholique en religion et socialiste en
politique.
Que le «Vooruit» cesse done de
jouer sa comédie; ce sera au moins,
Andrê
Le Progrês en face de ses
statistiques scolaires.
Dans Particle para sous le titre ci-dessus
dans le Journal d Ypres du Samedi 1J Avril
dernier une coquille typographique assigne a
a,Ji pays-us comme des loups re.êlus r'PP°"d,cM- Leni«n,,i„Sp«,eur gi.ér.l
T'6/lUil honoraire de 1 enseignement primaire, la
UUiie peau de mouton, et employer date de Décembre !878. Nos lecteurs auront
des inoyens louches pour arrtver le compris qu'il ne pouvait nullement être
plus Vlte a la Chambre. question d'un rapport paru en 1878. Pour
ïrocoper les électeurs, duper les dissiper tout malentendu disons qu'il s'agit J et Priver d'un culte national cellequisym-
gens simples pour arriver des pos- 1 d un raPPort Paru en Décembre 1898. bolise l'héroïsme chrétien et l'indépendance
(es lucratifs, voila done le but des nationale.
que la loi du 9 décembre 1905 apparait.
comme une loi d'exception exorbitante du
droit commun en ce qu'elle crée un délit
spécial aux ministres du culte devenus
pourtant,par son effet,de simples citoyens.
M. Clémenceau a voulu faire santionner
par des magistrats dont il escomptait trop
légèrement la servilité, les appréciations de
MBriand sur les résistances de l'Eglise.
Les magistrats lui font connaltre que la Joi
étantinique le Saint-Père a eu raison de la
repousser.
La iête annuelle célébrée a Orléans en
l'honneur de Jeanne d'Arc troublait le repos
du premier ministre. Epris de laïcité inté-
grale il a cru devoir interdire la participa
tion des fonctionnaires et de l'armée la
partie religieuse des lêtes d'Orléans,
Or la tradition immémoriale veut que le
cortege aille a la cathédrale comme Jeanne
d'Arc elle-même, lors de son entrée dans la
ville assiégée, réserva sa première visite a
l'église.
Les Orléanais tiennent a leur tradition
et sous le coup d'une vive émotion, ils ont
oblige toute leur municipalité, radieaux-
socialistes en tête, a faire une démarche
auprès de M. Clémenceau.
Celui-ci aurait-il des remords? Ne serait-
il plus le cynique, l'insouciant prêt ajeter
pardessus bord sesmeilleurscollaborateurs
Toujours est-il que, se rendaut compte de
1'émotion produite dans le public, il a fait
publier par 1 Agence Havas ua démenti oü
il déclare ne pas avoir voulu interdire la
fête de Jeanne d'Arc, mais seulement ls
participation officielle de larmëe et de
fonctionnaiies a la fête telle qu'elle a
toujours été célébrée.
Au foud un tel démenti ne dément rien.
M. Clémenceau y avoue simplement avoir
voulu, pour satisfaire une puérile préoccu-
pation de laïcité intégrale, troubler des ha
bitudes séculaires chères a toute une region
de la plus aDcienne colonie autonome, le
Canada et le général Botha, représentant le
Transvaal.
Comme les conférences antérieures, celle-
ci est présidée par le ministre des colonies,
mais le premier ministre l'honore de sa
présence et a prononcé le discours inaugural.
Mardi il y eut réception au Guild Hall de
Londres. Le général Botha, après avoir
échangé une poigrée de main avec le lord-
maire, se tourne vers le maréchal Roberts
qui se trouvait sur l'estrade et les deux
adversaires se serrent cordialement la main.
Une immense acclamation de toute l'assis-
tance salue eet incident.
Un déjeuner fut ensuite servi en l'honneur
des ministres coloniaux. Au moment des
toats sir W. Laurier a fait remarquer le
spectacle extraordinaire que présentait le
docteur Jameson et le général Botha assis
cóte a cote, en ajoutant [que l'Angleterre
était la seule nation capable d'oser accorder
an pays récemment conquis la liberté
qu'elle donna au Transvaal.
La Douma avait jusqu'ici une assez bonne
presse l'optimisme a son égard avait
prévalu.
Les derniers événements ont ohangé
quelque peu Jes prévisions.
La séance mouvementée de mardi dernier
a fini par l'expulsion d'un député de la
droite.
La Douma avait affirmé son droit de con-
voquer directement des experts et de faire
des enquêtes. Un accord intervenu entre le
premier ministre et le président de la Douma
semble avoir écarté ce nuage gros d'orages.
II a été stipule que les experts seraient
admis aux séances de la commission unique-
ment du consentement du premier ministre
et du président de la Douma.
Quatre-vingt-six membres de divers partis
ont décidé de former un bloc a la Douma
tout eu conservant leur individualité. Le
but de ce groupement e?t de faire des efforts
pour écarter la dissolution de la Douma en
rendant ses travaux fructeux et en combat
tant les révolutionnaires qui abusent des
privileges de la Douma pour servir la
Révolution.
Dans le senl mois de mars, 62b personnel
iurent tuées oublessées, et la Douma, bien
loin de condamner les crimes politiques,
entend supprimer la peine de mort.
Ces faits pris au hasard dénotent une
situation peu rassurante et confirment
puissamment l'opinion que M. de Martens
laissait paraitre dans Le Temps.
Le diplomate russe trouve lassemblée
bien au dessus de sa mission, il déplore le
temps considérable perdu en discours et le
manque de sentiment national russe. Tout
cela amène M. de Martens a prévoir, même
a souhaiter une dissolution de la Douma.
De temps en temps on éprouve,
dans le parti socialiste, le besoin de
lancer de mielieuses et hypocrites
déclarations de tolerance religieuse.
D'après ces propagandistes intéressés,
la foi religieuse serait une affaire
privée, une affaire purement person
nels, soustraite chez eux a tout re
gard indiscret, a toute pensée inquisi-
grands lamas du parti socialiste.
Vooruitcherche k péüétrer
dans la Campagne, il croit utile pour
y arriver, de mettre une sourdine a
ses declamations antireligieuses. 11 ne
dira plus, comme il l'a fait jadis, que
le socialisme est impie non, il s'em-
pare d'un masque.
Si done les socialistes étaient réel-
lement indifférents en matière reli
gieuse, s'ils ignoraient la religion,
comme le pretend la feuille rouge des
Flandres comment se fait-il qu'on
exclu du parti tant de pmlheureux
pour un motif purement religieux
Ét, remarquons-le bien, eet acte re
ligieux, ils ne lont pas posé eux mê-
mes; non, ils sont seulement coupa-
Le nom de parti catholique a déplu
parfois. L'église n'est pas un parti, c'est
vraimais dans l'Eglise, des catholiques,
au titre de citoyens,ne peuvent-ils pas s'unir,
se constituer en parti politique pour la
defense de leur droit; et, ce droit,le faire pré-
valoir paries moyenslégauxdevantl'opinion,
le parlement, le pouvoir?
MGR BAUNARD
(Un siècle de l'Eglise de France).
Le temps si précieux nous est a charge.
Toute motrp vie $'est qu une occupation
cpntinuelle a le perdre, et la chose dont nous
pous goucions le moins,csest de notre temps.
X.
La liberté ne se donne pas, elle se prënd.
P. Lacordaire
Lundi s'est ouvert a Londres,la quatrième
conférence de l'Empire britannique.
En 1901, après la guerre sud afrioaine,
lors de la troisième conférence, il fut décidé
que, désurmais, les délégués des colonies se
réuniraieut au moins tous les quatre ans.
Le presse anglaise ajoute une grande
importance a la présente reunion. Elle croit
l'Empire britannique a un tournant de son
hlstoire et craint que les colonies pourraient
abandonner la métropole si celle-ci ne per-
fectionne pas son mécanisme impérial.
Aussi le programme est-il fort chargé la
défense impériale,les relations commerciales
spécialement au point de vut douanier, la
naturalisation et l'émigration, la création
d'un conseil d'Empire....
Deux délégués plus qu# les autres ont
attiré l'attention sir W. Laurier, délégué
Le dernier Concert de la saison d'hiver
avait réuni Dimanche dernier dans la Salie
Iweins une foule de notabilités et de families
Yproises.
Notre excellente Fanfare Royale avait mis
au programme trois oeuvres de grande
valeur
L'ouverture Cortege de Ballet du composi
teur frangais Louis Montague, morceau de
grande allure et de riche orchestration.
Mélanges sur l'opéra Lohengrin artistique-
ment combinés par le distingué chef de
musique hollandais Jos. Kessels, mais dont
l harmonie wagnérienne est unpeu bruyante
pour l'exécution dans une salie.
Mismouma, chanson et danse des Bédouins
dont le caractère et le rythme oriental trés
réussiB prouvent les qualilés maitresses de
son auteur beige -S. J. Baudonck
JOURNAL
©rgane Gatholique
de I'Arrondissement
ij -- pi luiau w, xu