CONCERT Téléphone 52 Téléplione 52 GHfid Ml QUEYPfêQISt Samedi 1 Juin 1907 10 centimes le N° 42 Annee N° 4427 Dimanche 2 Juin a midi, O O IV O JE J3, JP parl'Harmonie Comtmnnalede Duinkerqne (France) Dimanche 9 Juin de 5 a 7 heures, CONCERT. Ua cri d'alarme La Polémique du Progrès Pensées Le Festival de Poperinghe inauguration du Cercle Catholique a Warneton La Belgique en 1906 O21 s'abomse rue au Beurre, 36, a Ypres, et A touw les bureaux de poste du royaume. Ville d'Ypres 1907 MUSIQUE COMMUNALE de Dunkerque LE2 JUIN 191)7, Quelques chiffres L'Aimuaire statisiique de la Belgi que pour 4906 a paru. Publication intéressante en ce qu'il fournit une série d'indications précises sur une foule de questions concernaut notre situation physique, morale, inteliec- tuelle, économique, etc., et que par la comparaison de l'exercice actuei avec les exei cict-s antérieurs elie nous per met de mesurer le chemin parcouru. Ëxtrayons-en tout de suite quel ques chiffres La population de la Belgique était au 31 décembre 1905, de 7.160.547 habitaats, soit 227 habitants par kilomètre carré. JOURNAL ©rgane Satholique de l'flrrondissement Les annonces coütent i5 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la. ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a l'Agence Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 ïr. 50 C. par ail pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. par la Grande Fanfare du Commerce d'Armentières (France). 97 executants Dimanche 16 Juin, a midi CONCERT, par l'Harmonie Communale. Dimanche 23 Juin, a 2 heures, a la Plaine d'Amour, COURSES DE CHEVAUX et Fète Hippique, organisée par le Sport Hippique avec le concours de l'Ecole d'Equitation et de l'Harmonie Communale. Dimanche 23 Juin,a 6 heures, CONCERT par la Fanfare Royale. Dimanche 30 Juin, a 8 1/2 li., CONCERT, par rilarmonie Communale. Dimanche 7 Juiilet, a 2 h., la Plaine d'Amour, COURSES VÉLOCIPÉDIQUÉS internationales, organisées par le Rapid Club avec le concours de 1'Harmonie Communale. Dimanche 14 Juiilet, a midi, CONCERT Dimanche21 Juiilet, (FêteNationale) all heures Te Deum, a la cathédrale de Saint Martin, de 5a 7 heures, CONCERT, par la Grande Harmonie de Roubaix (France), 127 exécutants. a 9 h. Execution d'airs nation aux par l'Harmonie Communale. ILLUMINATION des Halles et de la Grand'Place. Dimanche 28 Juiilet, a 8 1/2 heures, CONCERT, par la Fanfare Royale. Dimanche 4 Aoüt et les Dimanches sui vants, Kermesse annuelle, dite Tuindag. Programme Spécial. donné d YPRES, par la sous la direction de M. AdolpheNÉERMAN Officier de I'Instruction publique A midi, GRAND'PLACE PROGRAMME .- 1. Les cadets de France, Allegro de Concert, Ad. Néeeman. 2. Ruy Bias, Ouverture, Mendelssohn. 3. Souvenir de Gand, solo de flüte, (soliste M. Edouard Vincke, professeur). Seghers. 4. Hulda, transcription, Gesar Franck. Meyerbeer. MlLLOeCKER. 5. Marche au flambeaux n° 3, 6. Carlotta, valse, Le «Réveil des Flandres» et le «Progrès» Quels beaux noms Quoi d'étonnant dés lorsque notre «Progrès» chargé de 67 anne'es, se sente une ardeur juvénile passer par les veines sous les rayons printaniers qui reveillent les Flandres La cause de eet enthousiasme et aussi d'une certaine incohérence chez le Progrès c'est toujours M.Hymans 1' "éloquent député libéral le leader du libéralisme mode'ré. S'il faut en croire la citation du Progrès NI. Hymans aurait montré a la Cbambre que le nouveau cabinet n'avait qu'un seul point a son programme prodiguer Dargent des contribuables a l'Eglise et au clergé. N en de'plaise aux scribes libéraux, M. Hymans a parlé également des projets colo- maux du nouveau ministère. Qui plus est, il Hissé entrevoir son appui patriotique pour la solution de cette question nationale. M. Hymans ne considérait sans doute pas son modeste appui comme un acte d'expro- priation privant le gouvernement de toute initiative et de tout programme Mais du moment qu'il s'agit de question scolairc bien vite nos anti cléricaux ne voient plus c!air.Est-ce le Réveil qui n'est pas enco- i re complet ou sont ce les 67 ans qui pèsent j trop j Que faut-il par exemple croire de ces deux affirmations reprises bénévolement en pre- j mière page par le Progrès S 11 Lis cléricaux estiment le moment venu I de faire un nouveau pas en avant dans la I realisation de leur plan de main-mise sur i'enseignement. Et une colonne plus loin Pour le moment M. de Trooz se conten- I te du statu quo. Statu quo, c'est a dire, immobilisme pour la question militaire,pour la question de I instruction publique pour la question électorale. M. de Trooz suit le sillon tracé par M. de Smet de Nayer. Rien n'est changé. Le Progrès fait sienne la phrase pompeuse du Réveil des Flandres II est suprêmement dangereux de provo- quer trop violemment un peuple, même et surtout quand ce peuple pousse la patience jusqu'a la longanimité. Vraimentles libéraux en savent quelque chose puisque depuis 1884, ils expient l'in- dignation provoquée chez la nation Beige. Autant vaudrait pour nos libéraux parler de corde dans la maison d'un pendu. Qu'ont ils a attendre d'un pays ou 2253 instituteurs démissionnèrent et 3885 écoles catholiques, qui exigèrent un sacrifice de 40 millions, ouvrirent leurs portes au cours d'une même année. 82 pour cent de la population scolaire fréquentait nos écoles libres. Et parmi ceux qui continuèrent a frequen ter les écoles communales, nous ne rencon- trons que les enfants des instituteurs, des employés et des ouvriers terrorisés par des maitres qui n hésitèrent pas a les mettre devant ce problème Votre pain ou votre enfant. De même, s'il est un parti qui ne peut parier de faillite c'est bien le parti légen- daire des graux impóts et des déficits chroniques.Le Progrès payant d'audace, dans la seconde colonne de sa première page agite le spectre de la faillite publique a pro- voquer par les révolutionnaires noirs. Et voila que dès la colonne suivante il constate la situation prospère du pays et admet la possibilité de dégrèvement par suite de la prospérité économique. Nous citons le Progrès. Au cours de ces derniéres années, les ressources de l'Etat n'ontcessé d'augmenter, vu la situation relativement prospère du pays due a l'initiative de ses industriels,au courage de ses commercants,au labeur de ses ouvriers et aussi a certains phe'nomènes économiques mal définis. Et tout cela chez un peuple qui depuis bientöt 25 ans souffre d'être livré pieds et poings liés a la tyrannie d'un clergé cupide et a'orutisseur. Comme il y a des perles exquises dans la citation choisie du Progrès Une chose y ressort cependant a toute evidence c'est la rage innée du libéralisme contre tout subside accordé a I'enseignement libre. Cette rage nous la connaissons d'ancienne date. Nos libéraux, exigeront les subsides des pouvoirs publics pour la dernière fanfare de village ou pour une vulgaire société de j Vogelpik. Mais I'enseignement donné aux enfants, d'après la libre volonté des parents, quoi qu'il admette le programme minimum et i l'inspection du gouvernement, devrait être exclu des subsides publics et affamé jusqu'a j la mort. C'est ainsi que les libéraux com- prennent la liberté et toujours s'il faut en croire le Réveil des Flandres M. Hymans compte sur la démocratie toute entière au jour de la bataille suprème La vérité, c'est que la démocratie et les catholiques saluent avec joie, espérance et fierté les promesses de M. de Trooz de subsidier I'enseignement libre a l'e'gal de I'enseignement officiel. En effet, si les riches n'ont pas besoin de l'Etat pour les aider a donncr a leurs enfants un enseignement a leur goüt, les pauvres, malgré l'admirable générosité de nos catho liques fortunés, ne sont pas toujours en état de se passer des subsides publics pour bütir des écoles et payer des instituteurs qui continueront pour leurs fils et leurs filles, l'oeuvre d éducation commencée. Autant les favorise's de la fortune sont sürs de peuvoir bénéficier de ia liberté d'enseigne- ment inscrite dans la constitution, autant les petits et les faibles sont menacés de ne pouvoir en jouir et de devoir vivre dans le plus terrible esclavage qui puisse briser un homme l'esclavage de la pensée. Ainsi, tout en suivant l'iiidépendance des catholiques, M. de Trooz a garanti la liberté au pauvre. Et nous aussi au jour de la bataille suprème nous trouverons le peuple pret. Nous ne demandons pas au bon sens beige de traiter les libéraux moins bien qu'en 1884. Cela nous suffirait. Le Progrès ne peut qu'approuver Pidée de l'organisation d'un festival permanent, pendant l'année 1907. Mais pensez un peu l'administra- tion communale a recours aussi des sociétés de Musique de France, de ce pays dont M. Colaert a traité la peuple de peuple pourri Oü done M. Colaert a t il fait usage d'injures pareilles a Pendroit du peuple frangais M.Colaert a plus d'une raison de respecter et d'aimer ce peuple généreux, aussi de son pays. II Pa déclaré souvent, et le déclarera sans doute encore demain, lors de la recep tion de l'Harmouie communale de Dunker que, qui vient nous gratifier généreusement d'un concert. Estce a dire que M, Colaert doive ap prouver la politique frangaise et exalter un gouvernement de sectaires, composé d'hom- mes dont les libéraux senses et modérés d'Ypres et d'ailleurs ne sont pas plus partisans que notre bourgmestre lui-même Que le Progrès réponde a cette question, aunomdes libéraux. Nous verrons après. Mais quel genre de polémique, mes amis Le clergé sera le sublime conservateur de l'ordre public en préparant les générations futures a ia pratique de toutes les vertus. Molé. La vraie joie a quelque chose de sérieux et même d'austère. Sénêque. Le hut de l'ambition est comme l'horizon il recule a mesure qu on avance. Bauchène. C'est bien d'aller au peuple, mais encore faut-il avoir dans la main quelque chose k lui porter. Le chrétien a un livre a porter au peuple, l'Evangile, l'Eglise peut lui offrir j quelque chose qu'on ne tient point dans nos académies et nos bureaux de rédaction une foi et une espérance 1 Anatole Lerqy-Baulieu. (La Papauté, le socialisme et la démocratie.) concerts donnés par les diverses sociétés. La plupart des executions ont été excellentes. Citons spécialement le brillant concert de l'Harmonie l'Union Musicale de Comines, des Fanfares Royales de Furnes, de l'Har monie Municipale de Bailleul et de l'Har monie Communale de Wervicq. Nos deux corps de musique Yprois, l'Har monie Communale et la Fanfare Royale, ont donné leur concert devant une foule d'ama- teurs et furent longuement applaudis pour l'excellente interprétation des morceaux du programme. Le brillant concert donné par la société philharmonique de Poperinghe a dignement clóturé ce beau festival. Nos sincères félicitations a la ville-sosur. Le Festival de Dimanche dernier a été un grand succès dont il convient de féliciter chaleureusement notre voisine. Le temps magnifique et le grand nombre de sociétés participantes avaient attiré une foule considerable donnant a la cité frontière un aspect des plus animés. Le cortège comprenait 48 sociétés de musique et corps de pompiers et s'est déroulé a travers la ville aux sons de joyeux pas- redoublés a la grande satisfaction de la popu lation Poperinghoisc el des nombreux étran- gers. A Tissue du cortège, la foule s'est dirigée vers les quatre kiosques pour entendre les C'était une journée radieuse que celle de Lundi dernier, jour de l'inauguration du Cercle Catholique de Warneton. Temps superbe, cérémonies simples mais émouvan- tes, réunion amicale et pleine d'entrain. Nos amis de Warneton ontcompris qu'en fondant leur oeuvre, ils devaient s'appuyer avant tout sur celui dont il est ditSi le Seigneur n editie la maison, c'est en vain que travaillent ceux qui la bütissent. C'est pour- quoi une messe soiennelle a été célébrée a 11 heures par Mr. le curé de Warneton, as- sisté de ses vicaires, pour attirer les béné- dictionsdu ciel sur le nouveau cercle et ses membres. M. le chanoine De Brouwer, Curé- Doyen d'Ypres, M. Fraeijs, Président de i'association catholique de l'arroudissement d'Ypres, M. Colaert, membre de la Chambre des Représentants, M.M. Bruneel de Mont- pellier et Thévelin, coaseillers provinciaux rehaussaient la solennité de leur presence. Toutes les notabilités catholiques de Warne ton assistaient également. On a regretté l'absence de M. van Merris, membre de la Chambre des Représentants, qui a été retenu au dernier moment. A midi on s'est rendu au local du Cercle Catholique, magnifique immeuble, qui grace a la générosité de personnes dévouées, est la pleine propriété de l'association.On a pu y admirer la salie des fêtes spacieuse, biea aérée et éclairée, ornée pour la circonstauce avec un goüt parfait. Un banquet, dont la menu n'était rien moins quo somrnaire, y attendait les convives,auxquels il était offert a titre gracieux. Les membres du Cercle, déjü au nombre de plus de cent, y étaient presque tous présents. Lorsque chacun avait pris place, Mr le Chanoine De Brouwer, a procédé a labéné- diction soiennelle du nouveau bütiment. Mr le Doyeo n'a pu résister a la tentation (0 felix culpa de traduire en Fiangais la belle prière liturgique qu'il avait chantée, et qui semblait avoir été faite pour la cir- constance Bénissez,Seigneur, Dieu Tout-Puissant, cette maison qu'il y règne la santé, la chasteté, la victoire, la force, l'humilité, la bonté, la mansuétude, la plénitude de la loi, Taction de graces a Dieu le Père, le Fils et i le St Esprit et que cette bénédiction demeure sur cette maison et sur tous ses habitants maintenant et dans tous les siècles j des siècles. C'est comme d'une seule bouche que I 1 assistance a répondu Ainsi soit il et que d'euthousiastes acclamations ont mani festé que les sentiments exprimés par la prière étaient dans tous les cceurs. Vers la fin du banquet Mr le Doyen d'Ypres a proposé la santé de celui qui sur terre est le plus cher a tous les ceeurs catholiques j de notre saint Père ie Rape Pie X. II a rap- pelé d'une manière persuasive que le premier souci des membres d'un cercle catholique doit être celui tie défendre la sainte cause de la Religion. Un chaleu- reux vivat, vivat semper a témoigné a M. le Doyen qu'il n'avait pas prêché dans le désert. Alors le sympathique président du comité constitutif du jeune cercle, Mr l'Echeviu Louis Ghesquière a, dans les termes les plus heureux, remerciéM. le Doyen, Mr le Prési dent de l'Association Catholique d'Ypres, M.M. le Réprésentant Colaert et les Conseillers provinciaux Bruneel et Thévelin de l'honneur qu'ils faisaient au Cercle de Warneton en patronnant son entrée dans la vie. Puis M. Ghesquière a rélévé la part d'initiative et de persévérante énergie, qui dans cette création revenait M. le Curé de Warneton. Enfin, associant a l'idéal de Religion, celui de Patrie, il a montré que Paction du cercle devait avoir pour but la conservation et la prospérité de notre pays et de ses institutions. II a porté un toast a sa Majesté le Roi Léopold II une vigoureuse Brabangonne, oü on a remarqué un beau couplet de circonstance, lui a fait un écho patr.otique. Enfiu Mr Colaert,1'éloquent député d'Ypres, a de la manière la plus spirituellement gaie encourage Paction catholique du jeune Cercle. ReligionPatrie et Familie telle est la trilogie qui doit nous être sacrée. Faisant ensuite allusion au chronogramme qui ornait la salie charité large, paix pour tous, fraternité toute chré- tienne c'est la noble devise du Cercle catholique Warnetonuois. II a approuvé l'esprit qui animait les ca tholiques Warnetonnois nousne devons en effet vouloir la guerre, que si on nous la fait. La paix doit être notre condition nor male et nous devons accepter toujours la cooperation de toutes les bonnes volontés. M. Colaert a ensuite persuadé aux jeunes que c'est sur eux que repose l'espoir du Cercle les jeunes doiveut travailler, les jeunes doivent être les colonnes du Cercle, ils doivent se préparer a prendre la place des vieux, parmi lesquels M. le député se compte,un peu a tort il faut lereconnaitrel... Finalement il a proposé.... la santé des membres du Cercle?.... erreur I.... II trou- vait qua Warneton on n'en manquait pas il a done proposé la continuation de cette santé prospère qu'il admirait chez tous. De ïréquentes acclamations et approbations ont souligné les belles paroles de i'orateur. La note gaie était donnée ce fut a partir de ce moment un feu d'artifice de chanson- nettes, déclamations, monologues etc... qui ont fait passer des heures bien agréables k la nombreuses société. Cette première réunion a montré la route: les catholiques de Warneton n'ont qu'è, y persévérer. A partir du Dimanche 9 Juin, le Cercle sera meublé et définitivement ouvert aux membres tous les jours. lis y seront chez eux, et s'y réuniront en groupes plus ou moins nombreux toutes les fois qu'ils le voudront. lis y amèneront de nouvelles recrues la fraternité qui y règnera, attirera de plus en plus tousles hommes bien pen- sants. Puisse notre prévision se réaliser pleinement. Puisse, sous la bénédiction du Trés Haut, le nouveau Cercle se développer et exercer une action bienfaisante nou sett lement sur la ville de Warneton,maisencore sur les communes environnantes 1

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1907 | | pagina 1