A la Chambre
CHfï qmiquIyproise
Le Bachat du chemin de fer
de la FlanJre-Occidentale
Nos Monuments
Au Collége
St Vincent de Paul
Discours d'ouverture
de la session parlementaire
Le Progrès Agricole
Acies officiels
Elverdinghe.
M. Standaert (Bruges), rapporteur, sou-
ligne 1'importance de la reprise pour la
Flandre maritime et justifie les bases qui
ont servi k déterminer le prix du rachat.
M. Debunne,continue-t il, s'est servi d'un
langage dont les exagérations montrent
qu'il ne sert pas une bonne cause. II a pré-
tendu que des catboliques étaient incapables
de s'cccuper jamais sérieuseinent des inté
réts des ouvriers.
II oublie que le rapport est l'expression
des sentiments et des convictions de la
section centrale et non de la droite et il
prouve qu'il n a pas compris les avantages
que les ouvriers retireront de la reprise.
Je ne dis pas que la situation des ouvriers
après la reprise ne m'inspire pas quelque
inquiétude mais je proteste quand M.
Debunne représente les ouvriers de la West-
Flandre comme des esclaves.
Je les ai regu chez moi et jai vu que leur
inquiétude consistait surtout dans la crainte
que leur situation fut plus défavorable après
la reprise ils demandaient d'etre au moins
aussi bien traités par 1 Etat qu ils le sont
par la Compagnie.
Je prie M. le ministre de se préoccuper
tout gpécialement dessalaires et des retenues
faites sur ceux-ci. Il serait inadmissible
qu'un seul ouvrier subisse une diminution
de salaire.
M. Liebaert, ministre des finances.
D'accord
M. Standaert. Je suis persuadé que
l'honorable ministre prendra en considéra-
tion les situations spéciales et que nul ne
subira un dommage quelconque.
Quant a la retenue de 6 p. c., je la trouve
exagérée et j'espère bien que cette exagéra-
tion disparaitra. Le gouvernement nous a
dit qu'il e8timait la valeur du chemin de fer
a 67 millions or, nous le reprenons k 52
millions. Puisque nous avons fait un tel
bénéfice sur le dos des actionnaires, redui
sons les retenues sur le traitement du per
sonnel dans des proportions raisonables.
Je convie done la Chambre a voter la
reprise et nous serons d'accord, j'en suis
sfir pour féliciter l'honorable ministre pour
l'habilité avec laquelle il a conduit les déli-
cates négociations qui ont abouti a la con.
vention de reprise. Cette reprise se realise
dans des conditions d'économie exception-
nelles et l'Etat y trouve le plus grand inté-
rêt. Trés bien, a droite
M. (Gilles de Pélichy (Roulers-Thielt)
insiste d'abord pour la prompte transfor-
motion des gares de Roulers et de Thielt
elles sont encombrées et manquent totale-
ment des installations nécessaires. II revient
aussi a la charge eu faveur du persondel.
M. Colaert. On a prétendu que le
gouvernement et la droite ont voulu étouffer
la discussion c'est absolument inexact et
le débat actuel démontre que toutes les
observationsprésentées aujourd'hui auraient
pu être faites dans la discussion du budget
des chemins de fer. C'est ce que M. le
ministre des finances nous avait demandé
l'autre jour en nous proposant de voter le
projet, sauf a réserver les observations pour
la discussion du budget.
M. Liebaert, ministre des finances.
C'est exact.
M. Colaert. En 1882, lors de la fail-
lite Philippaert, les curateurs déposèrent un
rapport sur les droits résultants pour les
employés du versement de lears cautionne-
ments. Ceux qui avaient versé des titres en
obtinrent la restitution mais ceux qui
avaient versé en espèces ne furent admis a la
repartition qu'a titre de créanciers chirogra-
phaires et perdirent leurs cautionnements.
L'honorableministrea t-ilsongé ala situation
des agents qui ont subi ce prejudice?J'ignore
combien il y en a.
M. Stafdaert. II n'y en a pas dix
M. Colaert. Cela représente 5,000 frs.
J'estime qu'il vaudrait mieux nepas négocier
pour une pareille bagatelle. L'Etat peut
parfaitement supporter cette charge. Si les
employés n'ont pas réclamé, c'est par peur
de leurs chefs il est de la nature des
inférieurs d'hésiter a réclamer.
Quoi qu'il en soit, je demande que le
gouvernement examine avec la plus grande
sollicitude la situation des intéressés et, en
terminant, je félicite l'honorable M.Liebaert
du succès de ses négociations. (Trés bien
a droite).
M. Liebaert, ministre des finances.
Parmi toutes les concessions rachetées par
l'Etat, il n'en est pas qui aient donné lieu
a des négociations plus longues que la
reprise des lignes de la Flandre occidentale.
Heureusement pour les populations de la
Flandre, nous avons abouti.
M. Bertrand. C'est surtout une bonne
affaire électorale pour vous
M. Liebaert, ministre des finances.
C'est une bonne affaire a tous les points
de vue...
M. Tack Assurément
M. Liebaert, ministre des finances.
c'est une si bonne affaire que la Chambre
voterale projet a l'unanimité.
Le rapport si complet et si lumineux de
l'honorable M. Standaert mepermettra d'etre
trés bref, Toute la loi se résumé dans Par
tiele ier, qui propose l'approbation de la
convention. II s'agit en réalité d'une con-
vention.loi qu'on ne peut amender sans
briser l'accord intervenu entre parties.
On peut désirer certaines réformes, mais
aucune convention ne répond a l'idéal de
chacun et il est certain que si chaque mem-
bre avait été appelé a rédiger la convention,
il y aurait eu autant de projets que de mem
bres. Mais il laut tenir compte de nos co-
contractants, car il n'existe pas de clause de
reprise.
La section centrale a été unanime a ap-
prouver la convention et la Charnbre le sera
certainement aussi. Les orateurs que nous
avons entendus ont parlé d'une foule de
questions, dont celles relatives au personnel.
Le gouvernement n'a pas perdu celle ci de
vue, loin de la. II est une partie du person
nel dont nous aurions pu ne pas nous sou-
cier: Je veux parler des ouvriers pensionnés.
Mais nous assurerons leur sortnous avons
voulu que la pension leur soit assure'e par
l'Etatceci montre notre sollicitude.
M. Debunne me reproche de n'avoir pas
entendu les ouvriers. II oublie que je n'avais
pas le droit de me mettre en rapport avec les
agents d'une compagnie. 11 oublie aussi que
lors de la reprise de Grand Central, aucun
orateur socialiste n'a reproché au gouverne
ment de ne pas s'être mis en rapport avec
les ouvriers. Bien plus, saufff. Bertrand,
personne ne s'occupa alors de la situation
des agents des lignes reprises c'est qu'on
ne doutait pas que ce personnel serait fort
bien traité par l'Etat.
J'ajoute que je connais le personnel de la
flandre Occidentale, car j'ai été de longues
années député permanent a Bruges et que je
circule encore fréquemment sur ces lignes.
Or, jamais les agents du chemin de fer ne
m'ont fait part de plaintes ou de griefs.
Ce personnel sera traité comme celui de
l'Etat. Lorsque j'étais ministre des chemins
de fer, j'ai toujours exprimé a mon admini
stration le désir de déplacer le moins pos
sible les agents, car ces cbangements sont
souvent désastreux pour euxII en sera de
même pour le personnel des lignes reprises.
M. Standaert a constaté que le salaire
moyen était de t fr. 3o c. sur les lignes de la
Flandre Occidentale....
M. DEBUNNE. La moyenne est tout
au plus de i francs,
M. LIEBAERT, ministre des finances.
Ceux qui vous ont dit cela font erreur.
L'honorable rapporteur estime que la
retenue de 6 p. c. empêchera que la situation
de nombreux ouvriers s'améliore. II n'en est
I rien et même avec cette retenue, les ouvriers
toucheront 2 fr. 40 c. ce qui est le salaire
minimum de l'Etat. Dés lors, tous les rai-
sonnements sur ce point portent a faux et
aucun ouvrier ne subira de prejudice,malgré
la retenue de 6 p. c. Cette situation aurait
même été meilleure pour tous immédiate-
ment, si dès l'année dernière des augmenta-
mentions n'avaient été accordées avec le
consentement de l'Etat. Je dois done main-
tenir la retenue de 6 p. c. qui est compensée
par les trés nombreux avantages fournis par
la caisse de secours et la caisse de retraite.
MM. Colaert et Delbeke n'ont parlé des
cautionnements des anciens employés de la
Société des Bassins houillersqui exploitait
jadis les lignes de la Flandre occidentale et
qui fit faillite en 1877. J'ignore ce qui s'est
passé alors entre les employés et la société
de la Flandre occidentale mais nous ne
pouvons évidemment pas assumer des obliga
tions envers des employés qui jamais n'ont
été au service de la compagnie de la Flandre
occidentale c'est la un point a règler par
celle-ci. '1
M. COLAERT. Vous pourriez attirer
son attention sur ce point.
M. STANDAERT, rapporteur. Je crois
pouvoir assurer que la compagnie est on ne
peut mieux disposée sous ce rapport.
M. LIEBAERT, ministre des finances.
Je payerai a la société ce a quoi elle a droit
de paria convention.
J'ai fait calculer ce que vaut le réseau de
la Flandre occidentale et j'en suis arrivé au
chiffre de 67 millions cela n'a pas été
contesté.
Le prix de reprise est du reste inférieur a
celui de tous les autres rachats et le produit
de la ligne a reprendre nous a donné un
pourcentage supérieur a celui des lignes de
l'Etat.
Mais si nous avons fait une bonne affaire,
la compagnie échappe de son cêté a tous
les aléas et acquiert la stabilité pour ses
revenus.
Je promets enfin un examen attentif de
toutes les autres observations présentées par
divers membres mais je dois cependant
encore une mot de réponse a MM. Colaert
et Nolf qui ont recommandé un service plus
actif et le maintien des bons trains qui
circulent aujourd'hui. Faut-il que je leur
dise que quand on reprend un réseau, ce
n'est pas pour en diminuer le trafic
Le gouvernement tiendra également
compte des observations de M. Gilles de
Pelichy au sujet du matériel et, a ce propos,
je rappelle que j'ai acheté un grand bêtiment
a Roulers qui nous sera d'une grande utilité.
Mon honorable successeur au départe
ment des chemins de fer va naturellement
être assailli de requeues et on voudra sans
doute qu'il fasse sortir du sol des gares et des
voies nouvelles. Ces exigences ne pourront
évidemment pas être immédiatement satis-
faites, mais je ne doute pas qu'il ne réalise
de sérieux et constants progrès a tous les
points de vue.
M. DENIS. Voila une bonne parole
M. LIEBAERT, ministre des finances.
J'espère que la Chambre donnera son adhé-
sion au projet de loi qui intéresse a un si
haut point les populations des Flandres, si
laborieuses,imbues d'un aussi profond esprit
d'ordre et de patriotisme 1 (Trés bien a
droite.
Les articles du projet sont ensuite succes-
sivement adoptés.
Le vote sur l'ensemble est remis au Mer-
credi 24 le projet est adopté a l'unamité des
100 membres présents.
On vient de commencer les travaux de
démolition des portails latéraux de notre
Cathédrale de St Martin en vue de la restau-
ration de ce magnifique édifice d'après les
plans remarquablement étudiés de notre
méritant ingénieur architecte Monsieur Jules
Coomans.
Certains semblent regretter la disparition
de l'oeuvre imposante de l'architecte Dumont
érigée il y a une cinquantaine d'années.
Ils se demandent anxieusement ce que
deviendront les figures, statues et les magni-
fiques bas-reliefs des tympans sculptés par
Van Puyenbroeck qui décorent si splendide-
ment ces portails condamnés.
Nous croyons pouvoir rassurer nos conci-
toyens en leur disant que des mesures
sérieuses sont prises pour éviter les dégats.
Ces sculptures seront enlevées avec toutes
les precautions nécessaires et pourront trou
ver provisoirement leur place dans l'cne des
salles des Halles en attendant qu'on puisse
les transférer dans le futur musée lapidaire
du cloitre Jansénius restauré.
Cette sage mesure donnera entière satis,
faction aux Yprois bien inspirés qui tiennent
a la conservation de ces oeuvres intéressantes
constituant un souvenir historique de choses
disparues.
On nous demande de toutes parts des
renseignements sur les futures restaurations,
ce qui prouve que nos concitoyens s'y ïnté-
ressent vivement et que peu d'entre-eux sont
au courant. En vue de leur donner satisfac
tion ne serait-il pas desirable quele Journal
d'Ypres puisse publier l'intéressant rapport
de notre architecte ingénieur sur ses beaux
projets de restauration. Nous soumettons le
voeu a Mr qui de droit 1
C'est toujours réjouissant d'assister a une
distribution de prix au Collége St Vincent
de notre ville, et de pouvoir y applaudir aux
mérites et au succès.
Cette fois encore (c'était jeudi dernier),
rien n'a manqué pour rendre cette séance
extrêmement intéressante et la fête complè-
teme'nt réussie.
Un choix excellent de musique chorale
prise dans les meilleurs auteurs,une gentille
scène enfantine Le verre a Grand-Papa
délicatement présentée par cinq jeunes
acteurs, un drame Aanrand «de Edelknaap«
vigoureusement et brillamment interprêté
par les élèves de la Grande Section: tout cela
diverfifiait les esprits, récréait les coeurs,
provoquait les applaudissement et encadrait
heureusement les distributions des recom
penses.
L'assistance était choisie et nombreuse.
La séance était présidée par M. le Chanoine
Vanden Berghe, le nouveau Vicaire-Général
de Sa Grandeur Mgr l'Evêque de Bruges.
Sa présencaseule et l'honneur insigne qui
en revenait au Collége d'Ypres nous faisait
augurer que cette année encore les élèves de
notre cher Collége St Vincent devaient
avoir remporté un beau succès dans le
concours diocésain.
Effectivement l'enthousiasme de l'audi-
toire déja soulevé par la proclamation que
fit M. le Principal des succès universitaires
obtenus par les anciens élèves de l'Etablisse-
ment, dont une douzaine avaient passé,cette
année, leur examen avec distinction, plu-
sieurs avec grande distinction, et un avec
la plus grande distinctionmonta a son
comble, quand M. le Vicaire-Général procla-
ma les résultats qu'il appelait un brillant
succès pour les élèves, un triomphe pour les
professeurs.
Voici cette proclamation
Discours latin 101 Concurrents
5e Accessit M. Joseph Nevejan
6" AccessitM. Jules Decaestecker.
Discours francais 101 concurrents.
2e Accessit M. Jean Watelet.
Discours flamand 100 concurrents.
Prix unique M. Joseph Nevejan
ler AccessitM. Henri Desaegher
6e AccessitM. Geoiges Six.
Thème latine 134 concurrents.
ler AccessitM.Georges Vandendriesche;
4e Accessit I M. Emile Lagrange
I M. Arthur Spotbeen
96 AccessitM. Daniel Coene.
Version latine 134 concurrents.
4" Accessit M. Maurice Decaestecker
5e Accessit: M.Georges Vandendriesche;
10° Accessit: M. Arthur Spotbeen.
Honneur aux laureats <outes nos felici
tations a M. le Principal et a ses dignes
5 collaborateurs.
Nous nous faisons une plaisir de donner
la liste des laureats dans les diffétenls cours.
2e Année d'Etudes M. Daniel Beirnaert,
d'Ypres
3e M. Pierre La Grange, d'Ypres;
4e M. Gaston Van Biervliet,
de Comines
j M. Charles Van Heule,
d'Ypres;
5= 2e division M.Robert Ramakers;
5e 1" division M. André Watelet,
d'Ypres.
M. Tillo Callewaert, d'Ypres.
Section Moyenne ler degré.
2e division M. Remi Canepeel
lcr division: M.Daniel Peene de Bixschote
Cours Élémentaire d'Agronomie
MM. Cardoen Marcel, de Becelaere
Mouton Leopold, d'Elverdinghe.
Humanités Modernes
Classe de Sixième M. Emile Bulckaert.
Humanités Anciennes
Classe de Sixième
MM. I Gaston De Salmon, d'Ypres.
Camille Donche, d'Ypres.
M. Arthur Brulez, de Namur.
M. Michel Moncarey, d'Ypres.
M. Georges Vandendriessche, d'Ypres.
M. Maurice De Jaeghere, d Ypres.
M. Valère Coucke, de Poperinghe, qui
obtient la médaille d'Honneur.
clu Conseil Provincial pour 1907
prononcé par M. le Gouverneur
de la Flandre Occidentale
Les grandes banques italiennes ouvrent
des agences a Bruges les Guinigi, de
Lucques, y ont 4 représentants, sur les 13
qu'ils possèdent a l'étranger lesMédicisy
établissent leur plus importante succursale,
qui prête des sommes énormes au due de
Bourgogne et au roi d'Angleterre d'autres
financiers y entreprennent de vastes opera
tions de crédit, aboutissant parfois nihil
novi sub sole a des faillites retentissantes.
L'opulence de la cité atteint des propor
tions fabuleuses. Elle s'orne de cette parure
architecturale dont les vestiges font encore
aujourd'hui l'admiration de tous les est-
hêtes ses peintres lui assurent dans l'his-
toire de l'art une place comparable a celle
de Florence; son luxe s'étale splendide a
toute occasion, émerveillant les étrangers
qui, comme le dit un chroniqueur contem
porain, n'ont jamais vu telle richesse ne
telle chière. (1)
A ce moment, le port de Bruges n'a pas
de rival dans le Nord seul celui de Venise
peut lui être comparé dans le Midi.
Hélas 1 l'heure de la décandence va bien-
tot sonner. Bruges ne pratique pas elle
même le commerce maritime. Elle n'a
guère d'armateurs, ni de marins. Son role
d'intermédiaire entre le trafic du Midi et
celui du Nord est l'unique source de sa
prospérité. Qu'elle cesse d'etre le grand
entrepot des pays septentrionaux et sa
clientèle méridionale est perdue du même
coup.
C'est ce qui arrive au XVe siècle. La
Hanse teutonique, atteinte par la concuren-
ce que lui font les marins anglais, au trois
quarts ruinée paries guerres qu'elle soutint
contre les Danois et les Hollandais, laisse
dépérir son comptoir brugeois. Or, c'est le
comptoir hanséatique qui assurait les rela
tions de Bruges avec les peuples du Nord.
Les marchands du Midi ne trouvant plus,
sur les quais de la Reie, la matière des
échanges accoutumés, s'en vont les uns
après les autres, porter leurs marchandises
h Anvers, dont les Anglais, qui préludaient
dès lors a la grandeur économique de leur
nation, avaient fait l'un des principaux
centres de leur négoce.
Les troubles politiques auxquels la puis-
sante commune était en proie, précipitèrent
l'exode des étrangers et des capitaux. En
tout temps, vous le savez, Messieurs, les
affaires ne se maintiennent et ne se dé-
veloppent que dans l'ordreetla paix.
Mais le coup de gréce fut porté a l'ancien
port de Bruges, par la nature elle même
Déjh, dans le cours du XIVe siècle, l'ensa-
blement du Zwin avait commencé se ma
nifester on était parvenu a parer provisoi
rement au danger. Vers la fin du même
siècle, surtout a partir de 1470, le régime
de la cóte flamande subit des modifications
profondes. Jacqueline de Bavière constate
que Ia rivière de l'Escaut, la Honte, qui
par avant avoit esté petite, estroite et peu
profonde, estoit devenue si grande, large
et profonde que les marchands étrangers
commencaient a prendre par la leur che-
min pour tirer en Brabant.
La prospérité d Anvers était assurée
Par contre, le Zwin est devenu complète-
mont impratiquable et la ruine de Bruges
est consommée.
ïant que Bruges était en contact avec ]a
mer, l'espoir du relèvement restait ouvert
Perdant son röle de courtier mondial, elle
pouvait transformer ses moeurs commer-
ciales et ressaisir sa prospérité par d'autres
modes de trafic.
Icstruite par une douloureuse expérience
elle pouvait adopter en même temps des
habitudes politiques plus paisibles et espérer
les retours trafiquants que ses agitations san-
glantes avaient chassés. Mais l'ensemble-
ment de son précieux estuaire, c'était le mal
irreparable, c'était la perte de l'instrument
même d'un relèvement possible.
En 1494, un contemporain constate que
le fait de marchandises qui y soyloit par
ci devant estre execé et avoir cours en
en grant habondance y est comme du
tout cessé, et que «4a 500 maisons
s'y trouvent vagues, closes et venant en
ruines. (2)
(1) Cbastellain, t. III, p. 305.
(2) Gilliudt -van Se veren. Inventaire IV, p
385-38Ö. Les chiffres cités ne semblent pas
exempts d'exagération. suivre.)
Dans la discussion du budget de l'agricul-
turea la Chambre, M. Raemdonck, rappor
teur, a fait ressortir les progrès réalise's dans
ces dernières anne'es; nous citons ses paroles
d'après VAnalytique:
Durant les sept anne'es du ministère de
M. van der Bruggen, j'ai eu l'honneur d'être
cmq fois rapporteur de son budget et j'ai eu
l'occasion d'apprécier a quel point son admi
nistration avait été féconde. Aussi, la premiè
re parole que je veux prononcer est un éloge
mérité pour les service rendus.
Les progrès sont inde'niables. Au point de
vue économique,nos terres et nos étables ont
vu leurs productions considérablement aug-
menter.Nos terres de blé produisent 52 p. c.
de plus qu'il y a vingt-cinq ans.
Un hectare de pommes de terre donne
aujourd'hui 16.000 kilogrammes; il y a vingt
ans, il n'en donait que 12,000. La producti
on de nos étables a augmenté dans des pro
portions analogues, il y a 1,800,000 bêtes a
cornes contre 1,4000,000 en 1S80, dans le
pays.
La valeur des terres s'est élévée et nos
populaires rurales espèrent, a bon droit, une
période de prospérité croissante.
Cependant, dans certaines regions, des
cultures spéciales connaissent des moments
de crise; telle la culture dulin; il importe que
le gouvernement prenne des mesures pour y
remédier.
La diffusion de la science agricole est a la
base de tout perfectionnement. Le public i-
gnore souvent les résultats obtenus; je donne
un exemple dimanche dernier, le cornice
agricole de Saint-Nicolas était invité a visiter
a Waesmunster une propriété de 60 hectares
de terres sabloneuses. C etait.il y a quelques
années encore, une sapinière; elle a été trans-
formée en terres arables et elle est couverte
d'une magnifique récolte, gréce a l'habile di
rection de l'agronome et des procédés de cul
ture et lemploi judicieux des engrais chimi
ques.
Par arrêté royal du 15 Juillet 1907 les
decorations suivautes ont été décernées
pour actes de courage et de dévouement:
Médaille civique de lre classe MM. Alois
Degrave aubergiste Boesiugbe. E. Ghes-
quiere, boulanger, Wervicq. Cyrille Ney-
rinck, ouvrier terrassier et agricole a
Gheluvelt, Marcel I'lanckaert, écolier, Boe-
singhe.
Médaille civique de 2e classe MM.
Léon Dekeyser, ouvrier, Wervicq. Alfred
Depomdor, marbrier, Comines. Paul Kindts,
boucher, Wervicq. Eugène Dumoi'tier,
ouvrier rubanier, Comines. H. Leenknecht
etC. Leenknecht, peintres, Comines. Emile
Masschelein, garde champêtre a Lange-
marck. Alois Popelier, commis des accises
de le classe a St Jean. Henri Pype, chauf
feur, Comines. Amedée Stekelorum,batelier,
Oost Vleteren.
Médaille de 3° classe MM. René Caenen,
agent d'assurances a Poperinghe. Norbert
D'IIuvettere et MauricejD'Huvettere.écoliers
a Ypres. Gerard Grad, sous brigadier des
douanes a Poperinghe.
Par arrêté royal la décoration industrielle
de 2e clase pour viDgt cinq années de
loyaux services est accordée a MM. Emile
Dumoulin, contre maitre, Cyrille Eeckhout,
typographe, Leopold Huyghebaert, contre-
maitre, Leopold Raeckel, domestique a
Ypres.
Qar arrêté roy 1 du 16 Juillet 1902 la
médaille commemorative du règne de S. M.
Léopold II ekt décerné a M. Emile Gaimant,
membre de la commission administrative
de la Bibliothèque communale d'Ypres.
Nous apprenons que notre concitoyen,
M. Lowagie Michel, vient de remporter
pour la 4ï'e fois le premier prix de peinture
a l'école de St Luc, de Gand.
Monsieur Lowagie est ancien élève de
l'école industrielle d'Ypres.
Honneur done a son directeur, Monsieur
Coomans, honneur a l'école St Luc, et nos
meilleures félicitations au jeune lauréat
Lowagie.
Classe de Réthorique
Classe de Troisième latine
Section préparatoire
Concours de la première Communion
Classe de Septième
Classe de Cinquième
Classe de Quatrième
Classe de Troisième
Classe de Seconde
Classe de Rhétorique