LA SliMAIAE
Téléphone §2
Téléplione 52
Samedi 17 Aoót 1907
10 centimes Ie N°
42 Ann re N° 443 8
Lc centenaire des Frères
de la Cliarilé
Au Sénat
En France
Au Maroc
On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, et A tous les bureaux de poste du
Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine.
Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 c. par an pour tout le pays
pour l'étranger le port en sus.
Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre.
Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus.
royaume.
Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centime»
la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coütent
10 francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a YAgenct
Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Li Congregation des Frères de la
Charilé, si popu'aire dans le pays,
célèbre en ce motneut le 100e aimi-
versaire de sa fondation. Elle fut fon-
dée a Gaud par le chanoine Triest. Le
Bien Public rappelle dans queHes
circonstances
L'ancienue abbaye bernardine de
de la Biloque servait eu partie de
refuge, comme maintenant encore,
aux vieillards hospitalistSs par la ville
de Gaud. lis étaient une centaine en
viron. Servis tant bien que mal par
des mercenaires recrulés au hasard,
et trop souvent abandonnés a enx-
uiêmes, ils ne pouvaient sa tléfeudre
des vices et des désordres qui sont
l'habituel accompagnement de l'indis-
cipliae. Pour mettre un terme a ce
triste état de choses, la commission
des hospices civils fit appel a la chari-
té et au dévouement du vénérable
chanöine Triest.
Le digne prêtre n'hésita pas long-
temps, et, pour réussir dans sa pieuse
entreprise, il forma aussitót le projet
de fonder une Congregation de Frères
de la Charilé, comme il avait déja
fondé, quatre ans plus lót, celle des
Scaurs de la Charité. Trois hommes
d'humble extraction, mais de bonne
volonté se présenlèrent lui, résolus
a embrasser la vie religieuse et a se
consacrer au service de Jésus-Christ
souffrant dans la personue de tous
ceux qui souffrent, Christo in pau-
peribus Eu 1807, Triest les installa
a l'Hospice des vieillards et leur en
confia la direction.
Telle fut l'origine modeste de
l'Institut des Frères de la Charilé.
Mais ce premier essai rencontra des
dilficultés sans nombre. Les croix sont
dans l'ordre de la Providence. D'un
cóté, les trois novices n'étaient peut-
être pas a la hauteur de leur fache,
faute d'une formation religieuse sufii-
sante. D'autre part, les vieillards ne
tardèrent pas a se révolter conlre des
reformations importunes qui veuaient
leur imposer uu frein jusqu'alors
ignoré Triest, cependauf, ne se dé-
eouragea point. Plein de conüance en
Dieu, il poursuivit son oeuvre, malgré
les efforts hostiles et les conlrariétés
et, force de courage et de patience,
il parvint a triompher de tous les
obstacles.
Petit a petit, la Congrégation recru-
ta de nouveaux membres les élé-
ments impropres disparurent les
autres furent soigneusement formés a
l'esprit religieux et a la pratique de
la charité,et ainsi se forma lcnlement,
péniblement, mais sürement, le fécond
üoyau d'011 devait sortir la belle et
florissante Congrégation dont on fête
le centenaire.
Créée d'abord pour venir en aide
au* vieillards, la Congrégation, au fur
e'mesure de son heureux accroisse
me&t, éteudit son action bienfaisante
8,1 soulagement de toutes les misères
fimsi l'instruction des enfants du
Peuple. EUe se répandait d'abord dans
es différentes provinces de la Belgi-
9Ue puis, sous le fécond généralat
du R. P. Amédép, au Canada, aux
Etats Unis, en Angleterre, en Irlaude
et aux Pays-bas. Parlout, elle a ouvert
des asiles a l'inforlune sous toutes ses
foruies et dos maisons d'éducatiou
destinées a leufance et la jeuuesse
chrétienne.
Elle compte aujourd'hui 44 vastes
élablissements,desservjj par prés d'un
millier de religieux. Elle prodigue ses
soins charitables a plus de 6,000 alié-
nés, 800 vieillards et malades et a
quautité d'autres malheureux, Elle
iustruit et élève, au bas mot, 9,000
enfants et jeuues gens du peüple, 440
sourds-muets ou aveugles, 450 jeuues
délinquants et un millier d'enfauts
arriérés. Elle a 1,600 enfants dans ses
pensionnats et orpbelinats. Elle a éta-
bli pour la formation de ses institu-
teurs une école normale, plus floris
sante de jour en jour, et pour ses
inürmiers, un cours théorique et pra
tique de gardes-malades.
Sa SaintetéPie X et le Card.Ferrata
out adressé au Frère Amédée, supé
rieur général, des lettres des plus flat-
teuses a l'occasiou du centenaire de
la Congrégation.
La reprise des chemins
de fer de la Flandre
Séance du 7 A out
M. Delannoy. Je félicite le ministre qui
a négocié la reprise de ce chemin de fer et je
l'en remercie au nom des populations des
servies par ce chemin de fer. J'espère que le
service entre Ypres et Bruxelles sera organisé
d'une facon satisfaisante et que, notamment
tous ces trains ne feront plus un arrêt de 3o
a 5o minutes k Courtrai.
L'orateur reprend ensuite les considéra-
tions e'mises a la Chambre par M. Colaeit
au sujet des cautionnements verses par quel-
ques fonctionnaires a l'ancienue compagnie
des Bassins houillers.
Un mot maintenant de la caisse d'assuran-
ce de retraite instituée au sein de la compa
gnie de la Flandre. Le patrimoine constitué
en faveur des employe's par la caisse est
versé k partir de l age de 70 ans.
II est de 5 fois la valeur du dernier traite-
ment y compris le logement. Or, l'age
normal de mise a la retraite au service de
l'Etat beige est fixé a 65 ans. Que compte
faire l'Etat pour compenser cette différence.
C'est la un point capital pour les affiliés a la
Caisse d'assurance a patrimoine entier et a
demi patrimoine.
Voici une solution qui pourrait être adop
tee aux fonctionnaires agés de 55 a 60 ans et
comptant 40 années de service, on allouerait
les deux tiers du traitement d'activité pendant
la période transitoire de 65 a 70 ans, aux
fonctionnaires de 5o a 55 ans avec 35 années j
de service on donnerait la moitie du traite-
ment d'activité et aux fonctionnaires de 45 a j
5o ans avec 3o années de service on allouerait j
le tiers du traiiement d'activité.
J'espère que le ministre examinera avec
bienveillance cette solution.
Restent encore d'autres avantages dont
jouissait le personnel de la Flandre et qu on
devrait lui maintenir la stabilité de la
résidence, les coupons de service pour les
femtnes et enfants sur les lignes reprises. j
L'unanimité qu'a rencontrée le projet a la
Chambre et qu'il rencontrera ici doit procurer
grande satisfaction au ministre qui a négocié
le rachat. J'espère qu'il voudra se montrer
magnanime fi l'égard du personnel repris et
qui ne peut être lésé dans ses intéréts les plus
chers.
M. Jules Yandenpeereboon, ancien mi
nistre des chemins de fer, rapporteur. On
a bien voulu me faire l'honneur de me
nommer rapporteur de ce projet qui aura des
résuhats si importants pour nos populations
de la West Flandre.
J'avais préparé un long et magnifique
discours. Mais, chemin faisant, je me suis
dit que nous sommes, en général, a notre
époque, affbgé de deux maladies nous
écrivons trop, nous parions trop.
Pour me guérir de la première, je me suis
borné a rediger un modeste et court rapport,
qui n'aura trouble' personne. (On rit.)
Pour me guéiir de la seconde, je renonce
a la parole. (Nouvelle hilarité.)
M. Georges Vercruysse, sénateur pour
Courtrai Ypres. II faudrait se remémorer
toutes les plaintes qui se sont produites
depuis de longnes années au sujet des servi
ces des chemins de fer de la Flandre occiden
tale pour apprécier a sa juste valeur la reprise
de ce re'seau. C'est un événement capital
pour la région, et il est juste qu'un élu de la
province remercie le ministre, hier des
chemins de fer, aujourd'hui des finances,
de l'iniliative, de l'intelligence, de la tenacité
et de la délicatesse qu'il a apporte'es dans les
négociations qui ont abouti a eet heureux
lésultat. Pareil sentiment s'est déja fait jour
parmi les populations.
Déjk le ministre était parvenu depuis plu-
sieurs années a améliorer la situation it
avait obter.u iles concessions de la Compa
gnie de la Flandre occidentale. 11 a couronné
son oeuvre par la reprise d'aujourd'hui.
Dorénavant le réseau de la Flandre ne sera
plus une sorte d'ilot isolé du réseau général.
(Trés bien
M. Liebaert, ministre de finances. Je
remercie MM. Delannoy et Georges Ver
cruysse. J'avais a cceur depuis longtemps de
réaliser le projet et j'espère que les popula
tions de la Flandre occidentale retireront
grand profit de la reprise.
II serait injuste de considérer que le piojet
implique une critique quelconque a l'adresse
de la compagnie exploitante.
Depuis des années le directeur, M. Delan
noy, avait réalisé des perfectionnements
notables. Mais,comme M.Vandenpeereboom
l'a fait ressortir dans son rapport, il y a des
progrès, en cette matière que l'Etat seul est
a même de réaliser.
II sera fait droit aux desidérata exprimés
quant au point de correspondance et quant
k l'horaire.
M. Delannoy a parlé de cerlaines questions
relatives au personnel, comme si nous étions
encore en négociations avec la compagnie.
Une fois le contrat signé on l'a tenu secret
jusque-la il n'y avait plus a revenir sur la
convention elle était définitive.
M. Delannoy.Alors je fais appel a la,
bienveillance du ministre.
M. Liebaert, ministre des finances.
Pour ce qui est de la résidence des ouvriers,
j ai déja dit a la Chambre, que le gouverne
ment aura égard a l'intêrêt que ceux-ci ont
a la stabilité de leur résidence. On s'est
toujours fait un devoir, lors des reprises
précédentes, de respecter tous les droits
acquis il eu sera de même cette fois.
Quelques employés ont été victimes de la
faillitte du Bassin houilleur. Si je ne m'en
suis pas occupé pendant la liquidation, c'est
que j'ignorais le fait. Ces employés ils
sont une demi-douzaine furent repris par
la Flandre occidentale L'Etat n'a fait
aucune difficulté pour rembourser k ces
employés leur cautionnement.
M. Delannoy. Il ya eu procés.
M. Liebaert, ministre des finances. 11
portait seulement sur la question de savoir
si ces cautionnements devaient être rem
boursés en argent ou en monnaie de faillite.
Je crois savoir quo la compagnie de la Flan
dre occidentale est disposée a faire quelque
chose pour les employés dont il s'agit, mais
a la condition quelle n'y soit pas contrainte.
M. Delannoy. C'est lout ce que je
demande.
M. Liebaert, ministre des finances. Le
discours de M. Delannoy n'était done qu'un
vceu mais il a foute 1 autorité d'un voeu
exprimé dans la Haute assemblée.
M. Delannoy. Appuyez le, il aura plus
d'autorité encore.
M. J. Vandenpeereboom.Nous l'appui-
erons atitre de conseil.
M. Liebaert, ministre des finances.Nous
l'appuierous, avec la discrétion qui nous est
commandée.
M. Delannoy. Et les pensions?
M. Liebaert,ministre des finances Cela
a été l'un des problèmes les plus difficiles k
résoudre lors des négociations de laconven
tion.
La réponse a la quatorzième question
posée par la section centrale expose la solu
tion. 11 a été décidé que lts membres du
personnel auiaient le choix ou de jouir des
avantages que lerégime de la compagnie leur
a8surait ou de bénéficier de la loi de 1844,
applicable aux agents de l'Etat.
Je crois que c'est la meilieure solution
possible. Je n'ai entendu a ce sujet aucune
récrimination.
M. Delannoy. Pour ceux qui ont de
nombreuses années de service, il y aura un
dommage considerable a prendre le régime
de la loi de 1844.
M. Liebaert, ministre des finances.
Mais non I
M. Delannoy.Mais ils vont devoir payer
pour cela
M. Liebaert, ministro des finances. Pas
du tout les pensions sout gratuites pour les
employés et fonctionnaires.
M. Delannoy. Vous ne ferez aucune
exception pour les vieux set viteurs
M. Liebaert, ministre de3 finances.
Pour la Flandre occidentale il n'y avait
pas d'obligation fi eet égard. Les fonction
naires n'avaient aucune stabilité. J'ai même
entendu reprocher a la Compagnie de garder
de trop vieux employés, par économie. En
passant a l'Etat, il trouvent l'avantage du
régime de la 1 fi de 1844.
M. J. Vandenpeereboom, Le personnel
des lignes reprises a toujours été traité avec
un extréme bienveillance.
M. Liebaert, ministre des finances. Get
exemple sera suivi en ce qui concerne tout
le personnel fonctionnaires, employés,
ouvriers.
M. Delannoy.Eu tenant compte nest ce
pas des situations spéciales
En séance du 8 aoüt le scnat a vote le
projet de reprise a l'unanimité des 07 mem
bres présents.
On sait la place considérable qu'occupe
en France l.école laïque, si lécole laïque n'a
pas encore poussé son programme jusqu'a
soumettre les générations nouvelles a un
appareil d'orthopédie uniforme elle connait
déja une méthode de dressage invariable
pour pétrir les cerveaux de purs con
cepts républicains
Pourrait-on attendre moins de la pléiade
d'apótre8 du sans-patriotisme et du collec
tivisme révolutionnaire qui peuple les écoles
fraogaises
Ne croyez pas que c'est a l'eau de rose
que ces doux apótres font pénétrer leurs
idéés dans Ja tête de leurs élèves.
On sait le tapage fait par les anticléri-
caux lorsque d aventure un instituteur
catholique iuflige une puuition corporelle a
un élève. Un seule punition corporelle suf-
fira pour déolarer toutes les écoles catholi-
ques de véritables bagnes.
Nous nous garderons bien de généraliser
d'une fagon aussi injuste. Nous nous con-
tenterons de relever a notre tour une fois
des faits, passés en chose jugée connus
depuis des mois par l'autorité scolaire sans
que celle ci les ait trouvés contraires au ré
gime des écoles laïques.
II y a des mois, le journal 1' Autorité
a la demande de plusieurs families avait
signalé les punitions brutalcs infligées a
plusieurs élèves par les instituteurs laïques
de Villeneuve-St-Georges.
Après trois mois les instituteurs se déci-
dèrent a intenter au journal ua procés qui
est venu jeudi devant les Assises de la
Seine.
Nous ferons grace fi nos lecteurs de la
série des coups de régies, des gilles, des
coups de piedsque les enfants martyrises et
terrifiés sont venus declarer.
En finissant sa plaidoirie l'avocat des
instituteurs s'écriait l'acquittemeDt du
journal serait la condamnation des institu;
tueurs, con damnation qui les étiquetterait
bien officiellement comme de mauvais ins-
tiluteurs. Le jury, a l'unanimité et au mi
lieu d'un tonuerre d'applaudissements, a
acquitté le journal poursuivi.
L'avocat des instituteurs laïques setait
chargé de faire oonnaïtre a l'avance Ia
signification de ce verdict Il stigmatise
bien officiellement les plaignants comme
de mauvais instituteurs
Ne généralisons pas injustement et pour
ces faits ne condamnons pas également tou
tes les écoles de France.
Mais outre la bieiiveillante inertie des
autorités scolaires a l'égard des instituteurs
de Villeueuve St-Georges, il y a encore la
formation extraordinaire regue dans les
écoles normales qui permet de juger tout le
régime de l'école laïque en France.
Le fait relaté par l'avocat du journal
poursuivi est tristement éloquent.
Nous citons
Au mois d'aoüt 1894, les directeurs de
1 Ecole normale d'iiistituteurs de la Seine
orgauisèrent un voyage dëtudes de vacan-
ces pour leurs élèves en Alsace. Or, savez-
vous ce que firent ceux-ci quand ils arrivè-
rent fi la limite des deux territoires, a ce
poteau-frontière sur lequel, il n'y a pas en
core bien longtemps, il y avait ócrit
France et oü maintenant il y a écrit
Allemagne La, oil d ordinaire le voya-
geur se découvre pour saluer ceux qui at-
tendent toujours, avec un immuable es-
pair, demain, eux aussi, les élèves de l'Ecole
normale de la Seine saluèrentmais ce
furent les douaniers allemands qu'ils saluè
rent au chant de 1 'Internationale.
La ville de Casa-Blanca quasi róduite eu
ruines est occupée par plus de 2,000 soldats
frangais, les officiers instructeurs de police
soat eu route vers la vife et plusieurs navi-
res de guerre fraugai3 et espagnols se tien-
nent en permanence devant cette place.
Toutes ces forces ne semblent pas encore
avoir réussi a contenir la cruauté mau-
resque.
Suivant les dernières nouvelles regues de
Casa Blatca, les européens et déja toute la
population juive ont quitté la ville. Lesvivres
sont épuisés et pour de longs jours les rela
tions commerciales sont suspendues.
Ces tristes événements ont change consi
dérablement l'aspect des cho3es en cette
partie de l'Afrique. La situation prépoadé-
rante de la France s'affirme plus clairement
que jamais. Voisine du Maroc, intéressée
politiquement et commercialemeot au
maintien de la paix dans eet état musuiman,
la France est appelóe a y jouer un role
nullement prévu dans facted'Algésiras
Tout sera pour le mieux si le róle pre
ponderant soudainement acquis par la
France n'épuise pas le plus clair de ses res -
sources et n'a pas de contre-coup fócheux en
Europe.
Le gouvernement frangais sent parfaite-
ment la difficulté de la situation.
Il annonce qu'il n'enverra plus de forces
nouvelles au Maroc, que le général Drude,
d'ailleurs, n'a pas demandé de renforts.
Par malheur pour les affirmations gou-
vernementales, une dépêche du général
Drude échappée a la censure demande
sérieusement des renforts et comme il est
établi que partout en Algérie et en Tunisie
des ordres de marcher ont été lancés, il
n'fc'st plus resté au gouvernement rrangais
qu'une srüle explication, bien peu accep
table encore. Le gouvernement considère
JOURNAL
©rgane Catholique
YPRES
de l'Arrondissement