A La Haye
La seconde semaine
de nol re Tuindag
La Visite Officielle
du Baron Ruzette
La musique du regiment
des Grenadiers a Ypres
Discours (Touverture
de la session parlementaire
Comme ils ont fait
du chemin
les transports envoyés comme une simple
précaution L' Eclair prévoit déja
une expédition fameuse laissée par l'Europe
a la France, expédition dans laquelle la
la France immobiliserait dans une tache
longue, iugrate et rude, pendant que les au-
tres impérialismes se disputent l'univers.
Jusqu'ici la conférence de la Paix navait
réglementé que la guerre le moment était
venu d'étudier les moyens de conserver la
paix. L'arbitrage apparaissant manifeste-
ment comme l'un des grauils facteurs de
la paix devait nécessairement faire 1'objet
principal dos préoccupations de la Confé
rence. Les nombreuses propositions qui ont
surgi pour eet article du progtammepeu
vent se réduire a trois catégories les unes
introduisent l'arbitrage obligatoire pour les
conflits qui ne touchent ni l'honneur ni les
intéréts essentiels d'un pays, les autres cou
cement le recouvrement des dettes, enfin
les propositions principles visent la créa-
tion dun tribunal permanent d'arbitrage.
L'expérience avait prouvé que le secours
a la cour d'arbitrage telle quelle fut com-
posée en 1899 était fort peu pratique.
Pour remédier aux inconvénients éprou-
vés les délégations russes et américaines
avaient proposé linstitution dun tribunal
permanent, composé dejtiges rétribués nom-
La Revue 1 e Cortège
Pendant que les musiques jouent la Bra-
banconne ou Fair yprois, le gouverneur
passé en revue la garde civique, le corps des
pompiers, les musiques, salue les bourg-
mestres et délégués des Conseils commu-
naux et se place ensuite devant la porte
gothique pour assister au défilé dis écoles,
qui stationnaient boulevard Malou.
Défilent successivement la société de
gymuastique des Turners St Michel, qui
tiennent a rendre hommage au président de
la vaillante société de gymnastique bru-
geoise, l'Orpkelinat de gargons, musique en
têtel'lnstitut St Antoine trés gracieux
les enfants avec leurs drapelets leurs ban-
doulières portam des inscriptions en l'hon
neur du gouverneur, leurs couronnes, leurs
différents ustensiles de ménage; l'Orphelinat
Ste Elisabeth en costume de Fépoque de la
fondation datant de quatre siècles et glori-
fiant la fondatrice Mel1' Vandewoestinne,
étalant également les travaux de sesólèves,
de magnifiques broderies et de riches dentel
les l'Ecole St Marie qui parait intermina
ble avec ses 520 enfants portant des guir
landes, desfleurs. des drapelets, accompa-
gcant avec le tambourin des chants francais
(cnfoncée la légende que cbez les Lamottes
on ignore ia langue frangaise) remarqué
spécialement les deux groupes avec les
armoii i .8 des villes de la Flandre Occiden-
Le Banquet
A deux heures, dans la spacieuse salie
Pauwels, aux riches peintures murales, a
lieu un banquet offert au gouverneur. 217
convives y prennent place, a sept grandes
tables.Sur une estrade adossée au Nieuwerck
est dressée la table d'honneur, au milieu
d'une riche ornementation florale oü se
détachent les bustes du roi Leopold II et
de la reine Marie Henriette.
M. le Bourgmestre Colaert pre'side ayant a
sa droite MM. Baron Ruzette, gouverneur,
Paul Vandenpeereboom,se'nateur, Biebuyck,
président du tribunal de i« instance, Ver-
haeghe, député permanent, Eugène Struye,
més pour un temps déteiminé siégeant a i
date fixe, jugeant gratuitement toutes les I lale et-des neuf provinces et celui formé par
causes qui leur seraient soumises par les fécole inénagère oü rien de ce qu'une femme
parties litigantes.
Ainsi constituée la cour permanente se
réunirait tous les ans a La Haye et no se
séparerait que lorsqu'el'e aura.t terminée
toutes les causes dont elie serait saisie.
La transformation de la Cour de La Haye
rencontre un adversaire dans la personne
de M. Beernaert premier délégué de la
Belgique.
L'éminent bomme d ótat trouve que si
l'on laisse la juridiction de la cour faculta
tive, les états eu iitige seront toujours tentés
par la liberté de s'adresser a d autres arbi-
tres. Par contre il y aurait de i'imprudonce
a constituer une Cour supérieure aux na
tions pour censurer leur conduite. Aux yeux
de M. Beernaert la liberté de re cours et la
liberté de choix des arbitres sent les condi- I
tions essentielies du succès de l'arbitrage
Néanmoins la création d'un tribunal per
manent a été adoptée en principe par 27
voix contre 12 abstentions.
utf éi Ui
Gouverneur de la Flandre Occidentale
La reception Lc cortege
Le banquet -—La visite k l'Hópital
La journée de dimanche marquera dans
les tastes del histoire d'Ypres, car la recep
tion que la population vient de faire au
Gouverneur de la Flandre Occidentale, M. le
baron Ruzette. a été vraiment grandiose et
véritablement sympathique. Par une délicate
attention, M. le baron Ruzette avait réservé
sa première visite officielle a Ia ville d'Ypres,
oü il a passé une partie de son enfance et a
laquelle il est attaché par tant de souvenirs
divers. Au passage du cortège, toutes les
maisons étaient pavoisées aux couleurs na-
tionales et une fou'.e immense saluait le
Gouverneur. Place de la Gare, une magnifi-
que porte gothique portant linscription
0 Welkom avait été dressée.
L'arrivée du Gouverneur
II est plus de onze heures lorsque le train
amenant le gouverneur entre en gare, cepen-
dant qu'aux remparts le canon tonne. A la
descente du train, le baron Ruzette, accom-
pagné de M, Verougstraete, greffler provin
cial, est recu par le bourgmestre M. Colaert,
membre de la Chambre des Représentants et
le Conseil communal au complet. S'y trou-
vent également M. van Merris, membre de
la Chambre des représentants, Merghelynck,
commissaire d'arrondissement, le major
Daune, commandant la place d'Ypres, le
major Ligy, commandant la garde civique,
Hamerlynck, chef de station.
On se rend immédiatemnt place de la
Station. Le coup d'ceil, sous le beau soleil,
qui daigne aussi être de la fète, est superbe, i naires
La police, sous la direction du commissaire
Vandenbraambussche et la gendarmerie,
du peuple peut et doit savoir n'était oublié
i'Ecole Notre Dame de Tuine glorifiant la
science, la patrie, la religion l'Ecole com
munale pour tilles toutes de blanc habillées
avec des objets divers dont une série de
sauiences ayant trait A l'économie domesti-
que et réellement bien ckoisies, les écoles
fibres pour gargons Saint Michel et Saint
Louis aux couleurs tricolores et yproises
eest tout uu régiment qui passe et ajoutons
pour la gouverne de certains blancs-becs,
qu'on n'a pas dü faired'emprunts aux écoles
rurales, mais que tous les enfants étaient
des élèves de Saiut Michel et de Saint Louis;
,1'écolo communale pour gargons avec de
gentils cbapeaux et marchant sous des
guirlandes.
Ce défilé réellement brave et fort long
fait une excellente impression et beaucoup
de personues expriment a haute voix leur
admiration.
Les notabiiiiés prennent place dans les
voitures et le cortège formé des différen-
tes musiques, des écoles, des bourgmestres
et délégués des communes, de la garde
civique et des pompieis se rend Place Van-
denpeereboom. Le gouverneur et le bourg
mestre occupent la dernière voiture. Le
Barou Ruzette est saiué par la f'oule qui
sccrase ie long des trottoirs.
Place Vandenpeerebootn le groupement
fait, l'effet est grandiose on n'y voit que
drapelets, oriflammes, guirlandes, couleurs
tricolores et yproises le lout s'entremêlant
et caressant les yeux. Le gouverneur va de
groupe en groupe. Arrivé prés de l'estrade
au pied de laquel e la musique de l'Orpheli
nat joue sans discontinue!' «Leve de gou
verneur etc. hij mag er wezen etc. le
gouverneur reconnait en M. l'abbó Dilger
un vieil ami et un chaleureux colloque
s'établit.
dependant le gouverneur prend place sur
l'estrade. 11 est entouré du bourgmestre et
du Conseil communal, de MM. le baron de
Vinck, Paul Vandenpeerebootn, Vercruysse,
sénateurs, Van Merris, Verougstraete,
Merghelynck.
Sous la direction de M. Wittebroodt et
soutenus par l'Harmonie communale, les
enfants chantent la BrabanconneCbaque
école offre une gerbe de fleurs au baton
Ruzette.
A l'Hótelde Ville. —Lts receptions
II est midi et demi lorsque le baron Ru
zette se rend a l'hóttl de ville oü i! regoit
successivement, en la salie du Tróne, MM.
le baron de Vinck, Paul Vandenpeerebootn,
Vercruysse, sénateurs, Colaert, Van Merris,
Nolf, représentants,le tribunal de ^instan
ce et les juges de paix do l'arrondissement,
Merghelynck, commissaire d'arrondisse
ment, Verhaeghe, député permanent, et les
conseiliers provinciaux de l'arrondissement,
le Conseil communal d'Ypres et les tonction-
de l'administration centrale, les
bourgmestres et conseidors communaux des
villes et communes de i'arroadissement.
maintiennent le nombreux public sur les les ministres du culte catholique et les
trottoirs. Un service d'honneur est assure' par membres des conseils de fabriques, Ie major
le corps des pompiers communaux, sous les Daune commandant la place d'Ypres, les
ordres du commandant Baus et un détache- officiers de la garde civique de l'armée, du
ment de la garde civique, commandé par le
capitaine Gaimant. On remarque aussi un
groupe comprenant des bourgm?stres et une
delegation des Conseils communaux de
toutes les villes et communes de l'arrondisse
ment (quelques uns manquent par suite d un
déraillement d'un tramway vicinal de la
ligne de Furnes), l'Harmonie communale, la
Fanfare Royale et l'Harmonie de l'Orpheli
nat.
Devant le batiment de la gare, le gouver
neur est complimenté au nom de la popula
tion yproise par une gracieuse fillette, Mile
Colaert, qui offre un grand bouquet. M. le
baron Ruzette répond par quelques mots
charmant» et embrasse la gentille enfant.
corps des pompiers, le Conseil des
Rrud'hommes, le Conseil des Hospices et le
Bureau de Bienfaisance,le corps enseignant,
les fonctionnaires des départements des
finances, travaux publics, cbemins de fer
Postes, Agriculture, le Comité d'inspection
et de surveillance de l'Ecole de Bienfaisance
et de la Maison d'arrêt les institutions de
prévoyance, Vanderghote, ingérieur du
service technique provincial, Arthur
Merghelynck,membre du Conseil fiéraldique,
Denys, agent consulaire frangais. Aux
différents discours qui lui sont adressés a
cette occasion, le gouverneur répond en
Irangais ou en flamand par quelques mots
toujours a propos.
n'oubliera jamais la ville et tous ces beaux
souvenirs et il sera heureux de prêter tout
son concours pour la restauration des monu
ments. Ilfinit en levant son verre au bourg
mestre, a 1 excellent conseil communal et a
la population yproise. Une longue ovation
est faite au gouverneur.
A 1 issue du banquet, le gouverneur fait
une visite a l'hopital civil. De quatre heures
a sept heures, l'Harmonie de Wervicq et
1 Union Musicale de Comines donnent d»
beaux concerts a la Grand'Place, devant un
nombreux public.
Le depart du baron Ruzette a eu lieu a 7
heures et demie. Un superbe feu d'artifice
Ure a neuf heures, sur la Plaine d'Amour
termine cette mémorable journée
échevin, ancien sénateur, Chanoine Debrou-
wer, curé doyen de St Martin, lieutenant
colonel Hagemans. commandant de l'Ecole
d'Equitation, Verougstraete, greffier provin
cial, de Thibault de Boesinghe, Bruneel de
Montpelier, Fraeijs, Lebbe, Iweins d'Eeck-
houtte, conseiliers provinciaux, Vandaele,
juge d'instruction, Veys, juge, Vanderheyde,
substitut, Declercq, Tyberghien, Angillis,
juges de paix, Vandermeersch, curé de St
Pierre, Fiers, Vandenpeereboom, Sobry,
conseiliers communaux, Vandenberghe,
président du Bureau de Bienfaisance, De-
saegher, président du comité de Patronage
des Habitations ouvrières et Institutions de
prévoyance.
Se trouvent a la gauche du bourgmestre
MM. Baron de Vinck,Vercruysse, sénateurs,
Van Merris, membre de la Chambre des
représentants, Merghelynck, commissaire
d'arrondissement, Schramme, procureur du
Roi, Vandenboogaerde, échevin, Major
Daune du 3me de ligne, commandant de la
place d'Ypres, Major Ligy, de la Garde
civique, Gorrissen, secrétaire communal,
Arthur Merghelynck, membre du conseil
héraldique de Belgique, de Gheus, Parret,
D'Huvettere, conseiliers provinciaux Rycke-
boer, aumonier militaire, c ure' de St Nicolas,
Limbourg, juge, de Bosschère, Gravet,
Petit, juges de paix, Meerseman, curé de
j St Jacques, Vanderghote, Bouquet, Lema-
hieur conseiliers communaux, Baus com
i mandant du Corps des Pompiers commu-
naux, Decaestecker, inspecteur vétérinaire,
i Vanderghote, ingénieur du service téchnique
provincial.
Le banquet commis aux bons soins de la
i maison Alphonse Poot-Casier marche lente
ment, plats et vins sont exiclients,
j L'Harmonie communale donne un beau
i concert.
Au Champagne, M. le Bourgmestre porte
j en teimes élevés la santé du roi et de la
familie royale. Des applaudissements écia-
j tent, on crie Vive le Roi r, l'Harmonie
execute Ia Brabangonne. Le Bourgmestre se
léve de nouveau et porte un toast a M. le
Gouverneur. M. Colaert fait un bel éloge du
Gouverneur. 11 rappelle 1 époque de son en
fance passée a Ypres, évoque la mémoire de
son père si dévoue' aux Yprois et ajoute que
le nouveau gouverneur, qui a voulu réserver
sa première visite officielle a Ypres, y a
he'rité d'un nom sympathique et qu'il y jouit
déja d'une vraie popularité. Parlant de nos
antiques monuments le bourgmestre insiste
sur 1 urgence de leur restauration pour l'exé-
cution de laquelle l'appui et le soutien du
Baron Ruzette peut être tres utile. Le poste
de gouverneur exige des qualités spéciales,
disait naguère l'éminent ministre d'Etat
Beernaert, et continuait il, le Baron Ruzette
les incarne mutes. On peut même ajouter
quil est un roi en son petit royaume de la
Flandre Occidentale. Le bourgmestre salue
encore la nombreuse familie de M. le Gou
verneur déja neuf enfants, une vraie béné-
diction céleste et il finitpar boire a Ia pros-
périté du Baron Ruzette qu'il espère voir de
nombreuses années a la tête de la province.
Le toast du Bourgmestre soulève a tous
moments de vibrantes acclamations. L'en-
thousiasme est a son comble et a la fin
du toast les crïs de Vive le Gouverneur
Vive Ruzette semblent interminables.
L'Harmonie communale exécute l'Air
Yprois.
Le calme rétabli, M. le Gouverneur se
leve. Aussitot les acclamations recommen
ced. En termes émus il rend hommage au
Roi et a la familie royale, et remercie M. le
Bourgmestre du toast patriotique qu'il leur a
porte'. II le remercie encore ainsi que toute la
population yproise, pour la cbaleureuse et
amicale le'ception qu'on vient de faire a sa
propre personne. Les souvenirs de son en
fance passée a Ypres restent toujours vivaces
il se rappelle volontiers les sympathies de la
population yproise pour son père, qui de son
cote na jamais oublié Ypres lui même
Ajoutons que par une délicate attention
M. le Gouverneur avait amené a Ypres son
fils ainé et le vieux domestique de son père
M. Milleville.
Arrivée au train de midi, la musique du
régiment des grenadiers, conduite par son
directeur, M. C. Lecail et le lieutenant
Moutton, adjoint d e'tat-major, a été recu par
MM. Fraeijs, conseiller provincial et com
munal, président de la commission des fêtes,
différents membres du conseil communal, de
la commission des fêtes et de la commission
administrative de l Harmonie communale le
capitaine Tiers, le lieutenant Verspiect,
l'adjudant et les sous-officiers du 3e de ligne.
Précédée de l'Harmonie communale, la
musique du régiment des grenadiers se ren
dit, escortée par une foule "symphatique, aux
Halles, salie échevinale. M. l'échevin Struy
ancien sénateur, souhaite la bicnvenue au
nom de la ville M. Lecail adressa quelques
paroles de remerciement et le champagne
circula. Immédiatement apiès cut lieu
Grand'Place, un premier concert qui, par
une délicate attention, débuta par «Ypriana»
de Dewulf. Les différents morceaux figurant
au programme furent magistralem.nl exécu-
tés.
Dans l'après midi arrivèrent a Ypres
presque tous Ls amateurs de musique des
villes voisines et de teute la iégion, qui,
jointsa lapopu'uüon yproise, formèrent une
assistance extrêmement nombreuse au con
cert du soir. Celui-ci fut tout simplement
superbe. Par un choix de pieces des plus
grands maitres. d'une diffkulté patfois de'
concertante, mais rendue avec une arnpkur
et un art consomme's, la musique des grena
diers conquit Ls suffrages unaniirfes et sou
leva les enthousiast-es applaudissements de la
nombreuse assistance qui écoutait religieuse-
ment. II serait supeiflu d'insioter sur i'un ou
l'autre numéro mentioanons néanmoins
l'ouverture de l'epéra Tannhaüser Lo
hengrin»,la bluette pou- fiütcs et la kermesse
flamande.
MM. Struye et Fraeijs fe'licitérent les
musiciens et leur distingué directeur. M. C
Lecail et après 1 xétution de 1 air du régi
ment des grenadiers, une vibrante Braban
conne termina ce mémorable concert
du Conseil Provincial pour 1907
prononcé potr M. le Gouverneur
de la Flandre Occidentale
•Au commencement du XVI" siècle, seu!
uu petit commerce de draperie survit a
l essor économique d'autrefois.
En 1548, alors que le chiffre des exporta-
tions d'An vers monte a 4,998 255 livres de
gros, celui de Bruges n'atteint plus que
30,726 livres
Désormais les poètes peuvent chanter
Bruges-la morte
Messieurs, quoi qu'on ait dit, Bruges ne
s est jamais résignée a sa decadence. Avec
une belie opiuiatreté, qui n'a peut-être pas
son pendant dans les fastes d'autre villes,
elle n'a cessé de lutter contre l'infortune.eüè
n'a cessé de poursuivre de rétablissement
de ses communications avec la mer.
I uisse le récit de ces luttes séculaires
tenter quelque jour un historiën digne de les
conter 1 En attendant, il vous intéressera
peut-être, Messieurs, den entendre un
modeste sommaire, dont le seul mérite est
de signaler des faits qui ont été tirés de
l'oubli, grAce surtout aux sagaces et j>atien-
tes investigations du savant archiviste de
Bruges, M. Gilliodts (1).
Jusque vers 1460, les navires entrèrent
librement a Bruges. Mais, en 1467, Charles-
le-Téméraire signalait déja la formation,
dans lo Zwin, de dépóts qui entravent la
naviga'ion.
En 1470, il uomme une commission char-
gée de rechercher les moyens de remédier a
la situation. Vous le voyez, Messieurs, les
commissions d'études en vue des grands tra
vaux publics n'ont pas été inventées d'iiier.
Celle que Charles le-Téméraire avait cons
tituée, préconise le creusement d'un canal a
tiavers le polder du Zwartegat, afin de
chercher dans l'estuaire de l'Escaut le cou
rant qui viendrait balayer la passé, il sem-
blait en effet, que la marée, haute au Zwar-
tegat a l'heure oü elle était basse dans le
Zwin, düt s'écouler Daturellement par le
nouveau pertuis. Le canal est creusé sans
retard Le résuitat fut désastreux. tant il
est vrai de dire que les forces de la nature
déjoöent souvent le calcul des ingénieurs.
Loin de s'améliorer, la situation empire et
le commerce s'en ressent et en I486 on se
décide a termer le malencontreux canal.
Le Zwin s'ensable de plus en plus. Les
marchandsdésertent Bruges les uns aprèsles
autres. Bruges en est réduit aux démarches,
aux supplications. Elle envoie une ambas
sade a Ferdinand d'Arragon pour tAcher de
ramener les Espagnols elle de'pute deux
(l) Gilliodts-van Severen Bruges-port de
mer (Bruges 1895).
éckevinsa Lubeck pour fléchirlesmarchands
Oosterlings elle dépêche d'autres députéa
a Londres, afin de renouer, avec les maisong
anglaises, les relations rompueselle frote
des navires pour se rendre a la rencontre
des flottes étrangères et les engager a re-
preadre le chemin de son port A tous,Bruge»
prodigue les plus belle promesses, les enga
gements les plus séduisants. Mais que peut
toute sa diplomatie contre ce fait brutal la
navigation dans le fameux estuaire est
devenue difficile et périlleuse 1
Ai^ris par leurs échecs, furieux de voir
s'accroitre la prospérité de leurs rivaux
Anversois,au fur et a mesure que s'accentue
leur pro, re décadence, les Brugeois eurent
mêtne, en 1485, 1 idee blAmable d'employer
la I'oice des acmes pour ernpèchcr 1 essor
commei cial de leurs redoutablesconcurrents.
I's coutruisirent Klappendyck, prés de
Calloo.un fort armé de GO pieces d'artilletie
en vued'empêcber la navigation sur i'E^caut
et cotncne ou dit ujourd'hüi d'em.
f,outsider Anvers. lis furent repousses
par les Anversois, et ce fut justice.
Les mociars sont heureusement plusdouces
aujcurd'bui ceux qui redoutent la concur
rence de Zet brugge se conteutent de dii'igér
contrö lc nouveau port des artio'e, tendau-
cicux. Au lieu do canons, is font parlor la
presselJe ne..pebse pas que cela se Ussj
avee plus de succès.
Revenus de leur erreur, les Brugeois du
XV* siècle abandonnent les i léés belliqj.-u
ses it nom ment une nouvelle commission,
(.elle ci declare que lc moven employé en
1470 était excellent eu théorie; mui- q-, e !a
difference de niveau entre la marée dans le
Zwin et 'a marée au Zwai tegat n'était pus
assez prononcée. Elle propose done un
nouveau canal, aboutissnnt dans 1 Exeunt
plus a 1 Est. au Passegeule, prèsde Bier
vliet.
Aussitot, on creuse le canal 'd'Oostb mi-,
sur les plans de Maitre Jean Avezocti-.
Au cours des travaux,lts Brugeoisduuan-
dèrent et aussi lie.ureux que les Bru0oois
du XIX« siècle mais avec j l.;s Je peine
et grüce a a pression énergique du sou vera i n
ils dbtiurent le concours financier des
auti'vS membres du pays de Fiaudio Gand,
pres et le I ranc. S.mlement, les représen
tants du peuple flamand d'alors f urent moius
géuóreux que vous, Messieurs. Ils donnent
en rechignant, en marchandant. Au cours
des travaux, ils liardeut. Ils occasionnent
des retards ils accumuleut les objections
le canal va causer des inondations funestes
l'agriculture, l'argent consacrë a 1'oeuvre
est perdu d'avance.le commerce de BrugeB
étaut irrémédiablement voué a la mine,
etc. lis sont cause que l'ouverture du
canal est retardé jusqu'en mars 1509.
Hélas 1 le 4 mars 1510, nouvelle catastro.
pile Une tempête emporte tous les travaux
d art et avec ces travaux, les espérances que
les Brugeois fondaient sur eux. De 1510 a
1512, nouvelles commissions, enquêtes sur
enquêtes, discussions aigies et stériles avec
les autres membres de Flandre, de plus en
plus hostiles.
(A suivre
A ceux qui voudraient comparer les libé-
raux de 1842 aux libéraux d'aujourd'hui
nous dédions ces quelques lignes relevées
par le Bien-Public dans les discours pronon
cé par Joseph Lebeau, ministre d'Etat,ancien
représentant libéral de Huy lors de la dis
cussion de la loi de 1842, sur l'enseigement.
On me dit Si vous êtes ministre de
1 intérieur et qu il fut a votre connaissance
que 1 instruction religieuse ne serait pas don-
née dans une école primaire, ne refuseriez-
vous pas tout subside a l instituteur Je
n hésiste pas a répondre que je regarderais un
instituteur anti religieux comme une vérita-
ble peste.
Dans ma carrière administrative,
lorsque, dans des cas tres rares, il m'est
a-rivéd avoir sur des instituteurs primaires
des renseignements qui incriminaient leur
conduite morale ou religieuse, je n'ai jamais
hésité a employer mon influence soit auprès
des communes, soit auprès de la députation
peimanente ou du ministère, pour faire
retirer des subsides, a mon avis tres mal
données.
Nous fatsons, avec des vues différentes
dans les moyens, mais avec une concordance
parfaite dans le but, nous faisons une loi
qui, a notre sens, doit donner a tous les
peres de familie la plus compléte sécurité
d une instruction morale et religieuse.
Nous voulons que l'enseignement primaire
soit essentïellement moral et religieux c'est
si évident que 1 homme qui contesterait une
semblable proposition, me'riterait plutot un
brevet de de'mence qu'un brevet d'immorali-
té.
burgerstand van yper
van den 9 Augustus lot den 16 Augustus 1907
Geboorten
Vandenbussche Agnes, Oude Konfjnstraat.
Lamoot Simona. Tempelstraat.
Beele Henrica, Uiksmuidesteenweg.
Coppens August, Bukkerstraat.
Maerten Maurits, Bukkerstraat.
Glareboudt Juliaan, Bukkerstraat.
apióunari f a
11 '-ir*ii 1 1