A La Haye La seconde semaine de nol re Tuindag La Visite Officielle du Baron Ruzette La musique du regiment des Grenadiers a Ypres Discours (Touverture de la session parlementaire Comme ils ont fait du chemin les transports envoyés comme une simple précaution L' Eclair prévoit déja une expédition fameuse laissée par l'Europe a la France, expédition dans laquelle la la France immobiliserait dans une tache longue, iugrate et rude, pendant que les au- tres impérialismes se disputent l'univers. Jusqu'ici la conférence de la Paix navait réglementé que la guerre le moment était venu d'étudier les moyens de conserver la paix. L'arbitrage apparaissant manifeste- ment comme l'un des grauils facteurs de la paix devait nécessairement faire 1'objet principal dos préoccupations de la Confé rence. Les nombreuses propositions qui ont surgi pour eet article du progtammepeu vent se réduire a trois catégories les unes introduisent l'arbitrage obligatoire pour les conflits qui ne touchent ni l'honneur ni les intéréts essentiels d'un pays, les autres cou cement le recouvrement des dettes, enfin les propositions principles visent la créa- tion dun tribunal permanent d'arbitrage. L'expérience avait prouvé que le secours a la cour d'arbitrage telle quelle fut com- posée en 1899 était fort peu pratique. Pour remédier aux inconvénients éprou- vés les délégations russes et américaines avaient proposé linstitution dun tribunal permanent, composé dejtiges rétribués nom- La Revue 1 e Cortège Pendant que les musiques jouent la Bra- banconne ou Fair yprois, le gouverneur passé en revue la garde civique, le corps des pompiers, les musiques, salue les bourg- mestres et délégués des Conseils commu- naux et se place ensuite devant la porte gothique pour assister au défilé dis écoles, qui stationnaient boulevard Malou. Défilent successivement la société de gymuastique des Turners St Michel, qui tiennent a rendre hommage au président de la vaillante société de gymnastique bru- geoise, l'Orpkelinat de gargons, musique en têtel'lnstitut St Antoine trés gracieux les enfants avec leurs drapelets leurs ban- doulières portam des inscriptions en l'hon neur du gouverneur, leurs couronnes, leurs différents ustensiles de ménage; l'Orphelinat Ste Elisabeth en costume de Fépoque de la fondation datant de quatre siècles et glori- fiant la fondatrice Mel1' Vandewoestinne, étalant également les travaux de sesólèves, de magnifiques broderies et de riches dentel les l'Ecole St Marie qui parait intermina ble avec ses 520 enfants portant des guir landes, desfleurs. des drapelets, accompa- gcant avec le tambourin des chants francais (cnfoncée la légende que cbez les Lamottes on ignore ia langue frangaise) remarqué spécialement les deux groupes avec les armoii i .8 des villes de la Flandre Occiden- Le Banquet A deux heures, dans la spacieuse salie Pauwels, aux riches peintures murales, a lieu un banquet offert au gouverneur. 217 convives y prennent place, a sept grandes tables.Sur une estrade adossée au Nieuwerck est dressée la table d'honneur, au milieu d'une riche ornementation florale oü se détachent les bustes du roi Leopold II et de la reine Marie Henriette. M. le Bourgmestre Colaert pre'side ayant a sa droite MM. Baron Ruzette, gouverneur, Paul Vandenpeereboom,se'nateur, Biebuyck, président du tribunal de i« instance, Ver- haeghe, député permanent, Eugène Struye, més pour un temps déteiminé siégeant a i date fixe, jugeant gratuitement toutes les I lale et-des neuf provinces et celui formé par causes qui leur seraient soumises par les fécole inénagère oü rien de ce qu'une femme parties litigantes. Ainsi constituée la cour permanente se réunirait tous les ans a La Haye et no se séparerait que lorsqu'el'e aura.t terminée toutes les causes dont elie serait saisie. La transformation de la Cour de La Haye rencontre un adversaire dans la personne de M. Beernaert premier délégué de la Belgique. L'éminent bomme d ótat trouve que si l'on laisse la juridiction de la cour faculta tive, les états eu iitige seront toujours tentés par la liberté de s'adresser a d autres arbi- tres. Par contre il y aurait de i'imprudonce a constituer une Cour supérieure aux na tions pour censurer leur conduite. Aux yeux de M. Beernaert la liberté de re cours et la liberté de choix des arbitres sent les condi- I tions essentielies du succès de l'arbitrage Néanmoins la création d'un tribunal per manent a été adoptée en principe par 27 voix contre 12 abstentions. utf éi Ui Gouverneur de la Flandre Occidentale La reception Lc cortege Le banquet -—La visite k l'Hópital La journée de dimanche marquera dans les tastes del histoire d'Ypres, car la recep tion que la population vient de faire au Gouverneur de la Flandre Occidentale, M. le baron Ruzette. a été vraiment grandiose et véritablement sympathique. Par une délicate attention, M. le baron Ruzette avait réservé sa première visite officielle a Ia ville d'Ypres, oü il a passé une partie de son enfance et a laquelle il est attaché par tant de souvenirs divers. Au passage du cortège, toutes les maisons étaient pavoisées aux couleurs na- tionales et une fou'.e immense saluait le Gouverneur. Place de la Gare, une magnifi- que porte gothique portant linscription 0 Welkom avait été dressée. L'arrivée du Gouverneur II est plus de onze heures lorsque le train amenant le gouverneur entre en gare, cepen- dant qu'aux remparts le canon tonne. A la descente du train, le baron Ruzette, accom- pagné de M, Verougstraete, greffler provin cial, est recu par le bourgmestre M. Colaert, membre de la Chambre des Représentants et le Conseil communal au complet. S'y trou- vent également M. van Merris, membre de la Chambre des représentants, Merghelynck, commissaire d'arrondissement, le major Daune, commandant la place d'Ypres, le major Ligy, commandant la garde civique, Hamerlynck, chef de station. On se rend immédiatemnt place de la Station. Le coup d'ceil, sous le beau soleil, qui daigne aussi être de la fète, est superbe, i naires La police, sous la direction du commissaire Vandenbraambussche et la gendarmerie, du peuple peut et doit savoir n'était oublié i'Ecole Notre Dame de Tuine glorifiant la science, la patrie, la religion l'Ecole com munale pour tilles toutes de blanc habillées avec des objets divers dont une série de sauiences ayant trait A l'économie domesti- que et réellement bien ckoisies, les écoles fibres pour gargons Saint Michel et Saint Louis aux couleurs tricolores et yproises eest tout uu régiment qui passe et ajoutons pour la gouverne de certains blancs-becs, qu'on n'a pas dü faired'emprunts aux écoles rurales, mais que tous les enfants étaient des élèves de Saiut Michel et de Saint Louis; ,1'écolo communale pour gargons avec de gentils cbapeaux et marchant sous des guirlandes. Ce défilé réellement brave et fort long fait une excellente impression et beaucoup de personues expriment a haute voix leur admiration. Les notabiiiiés prennent place dans les voitures et le cortège formé des différen- tes musiques, des écoles, des bourgmestres et délégués des communes, de la garde civique et des pompieis se rend Place Van- denpeereboom. Le gouverneur et le bourg mestre occupent la dernière voiture. Le Barou Ruzette est saiué par la f'oule qui sccrase ie long des trottoirs. Place Vandenpeerebootn le groupement fait, l'effet est grandiose on n'y voit que drapelets, oriflammes, guirlandes, couleurs tricolores et yproises le lout s'entremêlant et caressant les yeux. Le gouverneur va de groupe en groupe. Arrivé prés de l'estrade au pied de laquel e la musique de l'Orpheli nat joue sans discontinue!' «Leve de gou verneur etc. hij mag er wezen etc. le gouverneur reconnait en M. l'abbó Dilger un vieil ami et un chaleureux colloque s'établit. dependant le gouverneur prend place sur l'estrade. 11 est entouré du bourgmestre et du Conseil communal, de MM. le baron de Vinck, Paul Vandenpeerebootn, Vercruysse, sénateurs, Van Merris, Verougstraete, Merghelynck. Sous la direction de M. Wittebroodt et soutenus par l'Harmonie communale, les enfants chantent la BrabanconneCbaque école offre une gerbe de fleurs au baton Ruzette. A l'Hótelde Ville. —Lts receptions II est midi et demi lorsque le baron Ru zette se rend a l'hóttl de ville oü i! regoit successivement, en la salie du Tróne, MM. le baron de Vinck, Paul Vandenpeerebootn, Vercruysse, sénateurs, Colaert, Van Merris, Nolf, représentants,le tribunal de ^instan ce et les juges de paix do l'arrondissement, Merghelynck, commissaire d'arrondisse ment, Verhaeghe, député permanent, et les conseiliers provinciaux de l'arrondissement, le Conseil communal d'Ypres et les tonction- de l'administration centrale, les bourgmestres et conseidors communaux des villes et communes de i'arroadissement. maintiennent le nombreux public sur les les ministres du culte catholique et les trottoirs. Un service d'honneur est assure' par membres des conseils de fabriques, Ie major le corps des pompiers communaux, sous les Daune commandant la place d'Ypres, les ordres du commandant Baus et un détache- officiers de la garde civique de l'armée, du ment de la garde civique, commandé par le capitaine Gaimant. On remarque aussi un groupe comprenant des bourgm?stres et une delegation des Conseils communaux de toutes les villes et communes de l'arrondisse ment (quelques uns manquent par suite d un déraillement d'un tramway vicinal de la ligne de Furnes), l'Harmonie communale, la Fanfare Royale et l'Harmonie de l'Orpheli nat. Devant le batiment de la gare, le gouver neur est complimenté au nom de la popula tion yproise par une gracieuse fillette, Mile Colaert, qui offre un grand bouquet. M. le baron Ruzette répond par quelques mots charmant» et embrasse la gentille enfant. corps des pompiers, le Conseil des Rrud'hommes, le Conseil des Hospices et le Bureau de Bienfaisance,le corps enseignant, les fonctionnaires des départements des finances, travaux publics, cbemins de fer Postes, Agriculture, le Comité d'inspection et de surveillance de l'Ecole de Bienfaisance et de la Maison d'arrêt les institutions de prévoyance, Vanderghote, ingérieur du service technique provincial, Arthur Merghelynck,membre du Conseil fiéraldique, Denys, agent consulaire frangais. Aux différents discours qui lui sont adressés a cette occasion, le gouverneur répond en Irangais ou en flamand par quelques mots toujours a propos. n'oubliera jamais la ville et tous ces beaux souvenirs et il sera heureux de prêter tout son concours pour la restauration des monu ments. Ilfinit en levant son verre au bourg mestre, a 1 excellent conseil communal et a la population yproise. Une longue ovation est faite au gouverneur. A 1 issue du banquet, le gouverneur fait une visite a l'hopital civil. De quatre heures a sept heures, l'Harmonie de Wervicq et 1 Union Musicale de Comines donnent d» beaux concerts a la Grand'Place, devant un nombreux public. Le depart du baron Ruzette a eu lieu a 7 heures et demie. Un superbe feu d'artifice Ure a neuf heures, sur la Plaine d'Amour termine cette mémorable journée échevin, ancien sénateur, Chanoine Debrou- wer, curé doyen de St Martin, lieutenant colonel Hagemans. commandant de l'Ecole d'Equitation, Verougstraete, greffier provin cial, de Thibault de Boesinghe, Bruneel de Montpelier, Fraeijs, Lebbe, Iweins d'Eeck- houtte, conseiliers provinciaux, Vandaele, juge d'instruction, Veys, juge, Vanderheyde, substitut, Declercq, Tyberghien, Angillis, juges de paix, Vandermeersch, curé de St Pierre, Fiers, Vandenpeereboom, Sobry, conseiliers communaux, Vandenberghe, président du Bureau de Bienfaisance, De- saegher, président du comité de Patronage des Habitations ouvrières et Institutions de prévoyance. Se trouvent a la gauche du bourgmestre MM. Baron de Vinck,Vercruysse, sénateurs, Van Merris, membre de la Chambre des représentants, Merghelynck, commissaire d'arrondissement, Schramme, procureur du Roi, Vandenboogaerde, échevin, Major Daune du 3me de ligne, commandant de la place d'Ypres, Major Ligy, de la Garde civique, Gorrissen, secrétaire communal, Arthur Merghelynck, membre du conseil héraldique de Belgique, de Gheus, Parret, D'Huvettere, conseiliers provinciaux Rycke- boer, aumonier militaire, c ure' de St Nicolas, Limbourg, juge, de Bosschère, Gravet, Petit, juges de paix, Meerseman, curé de j St Jacques, Vanderghote, Bouquet, Lema- hieur conseiliers communaux, Baus com i mandant du Corps des Pompiers commu- naux, Decaestecker, inspecteur vétérinaire, i Vanderghote, ingénieur du service téchnique provincial. Le banquet commis aux bons soins de la i maison Alphonse Poot-Casier marche lente ment, plats et vins sont exiclients, j L'Harmonie communale donne un beau i concert. Au Champagne, M. le Bourgmestre porte j en teimes élevés la santé du roi et de la familie royale. Des applaudissements écia- j tent, on crie Vive le Roi r, l'Harmonie execute Ia Brabangonne. Le Bourgmestre se léve de nouveau et porte un toast a M. le Gouverneur. M. Colaert fait un bel éloge du Gouverneur. 11 rappelle 1 époque de son en fance passée a Ypres, évoque la mémoire de son père si dévoue' aux Yprois et ajoute que le nouveau gouverneur, qui a voulu réserver sa première visite officielle a Ypres, y a he'rité d'un nom sympathique et qu'il y jouit déja d'une vraie popularité. Parlant de nos antiques monuments le bourgmestre insiste sur 1 urgence de leur restauration pour l'exé- cution de laquelle l'appui et le soutien du Baron Ruzette peut être tres utile. Le poste de gouverneur exige des qualités spéciales, disait naguère l'éminent ministre d'Etat Beernaert, et continuait il, le Baron Ruzette les incarne mutes. On peut même ajouter quil est un roi en son petit royaume de la Flandre Occidentale. Le bourgmestre salue encore la nombreuse familie de M. le Gou verneur déja neuf enfants, une vraie béné- diction céleste et il finitpar boire a Ia pros- périté du Baron Ruzette qu'il espère voir de nombreuses années a la tête de la province. Le toast du Bourgmestre soulève a tous moments de vibrantes acclamations. L'en- thousiasme est a son comble et a la fin du toast les crïs de Vive le Gouverneur Vive Ruzette semblent interminables. L'Harmonie communale exécute l'Air Yprois. Le calme rétabli, M. le Gouverneur se leve. Aussitot les acclamations recommen ced. En termes émus il rend hommage au Roi et a la familie royale, et remercie M. le Bourgmestre du toast patriotique qu'il leur a porte'. II le remercie encore ainsi que toute la population yproise, pour la cbaleureuse et amicale le'ception qu'on vient de faire a sa propre personne. Les souvenirs de son en fance passée a Ypres restent toujours vivaces il se rappelle volontiers les sympathies de la population yproise pour son père, qui de son cote na jamais oublié Ypres lui même Ajoutons que par une délicate attention M. le Gouverneur avait amené a Ypres son fils ainé et le vieux domestique de son père M. Milleville. Arrivée au train de midi, la musique du régiment des grenadiers, conduite par son directeur, M. C. Lecail et le lieutenant Moutton, adjoint d e'tat-major, a été recu par MM. Fraeijs, conseiller provincial et com munal, président de la commission des fêtes, différents membres du conseil communal, de la commission des fêtes et de la commission administrative de l Harmonie communale le capitaine Tiers, le lieutenant Verspiect, l'adjudant et les sous-officiers du 3e de ligne. Précédée de l'Harmonie communale, la musique du régiment des grenadiers se ren dit, escortée par une foule "symphatique, aux Halles, salie échevinale. M. l'échevin Struy ancien sénateur, souhaite la bicnvenue au nom de la ville M. Lecail adressa quelques paroles de remerciement et le champagne circula. Immédiatement apiès cut lieu Grand'Place, un premier concert qui, par une délicate attention, débuta par «Ypriana» de Dewulf. Les différents morceaux figurant au programme furent magistralem.nl exécu- tés. Dans l'après midi arrivèrent a Ypres presque tous Ls amateurs de musique des villes voisines et de teute la iégion, qui, jointsa lapopu'uüon yproise, formèrent une assistance extrêmement nombreuse au con cert du soir. Celui-ci fut tout simplement superbe. Par un choix de pieces des plus grands maitres. d'une diffkulté patfois de' concertante, mais rendue avec une arnpkur et un art consomme's, la musique des grena diers conquit Ls suffrages unaniirfes et sou leva les enthousiast-es applaudissements de la nombreuse assistance qui écoutait religieuse- ment. II serait supeiflu d'insioter sur i'un ou l'autre numéro mentioanons néanmoins l'ouverture de l'epéra Tannhaüser Lo hengrin»,la bluette pou- fiütcs et la kermesse flamande. MM. Struye et Fraeijs fe'licitérent les musiciens et leur distingué directeur. M. C Lecail et après 1 xétution de 1 air du régi ment des grenadiers, une vibrante Braban conne termina ce mémorable concert du Conseil Provincial pour 1907 prononcé potr M. le Gouverneur de la Flandre Occidentale •Au commencement du XVI" siècle, seu! uu petit commerce de draperie survit a l essor économique d'autrefois. En 1548, alors que le chiffre des exporta- tions d'An vers monte a 4,998 255 livres de gros, celui de Bruges n'atteint plus que 30,726 livres Désormais les poètes peuvent chanter Bruges-la morte Messieurs, quoi qu'on ait dit, Bruges ne s est jamais résignée a sa decadence. Avec une belie opiuiatreté, qui n'a peut-être pas son pendant dans les fastes d'autre villes, elle n'a cessé de lutter contre l'infortune.eüè n'a cessé de poursuivre de rétablissement de ses communications avec la mer. I uisse le récit de ces luttes séculaires tenter quelque jour un historiën digne de les conter 1 En attendant, il vous intéressera peut-être, Messieurs, den entendre un modeste sommaire, dont le seul mérite est de signaler des faits qui ont été tirés de l'oubli, grAce surtout aux sagaces et j>atien- tes investigations du savant archiviste de Bruges, M. Gilliodts (1). Jusque vers 1460, les navires entrèrent librement a Bruges. Mais, en 1467, Charles- le-Téméraire signalait déja la formation, dans lo Zwin, de dépóts qui entravent la naviga'ion. En 1470, il uomme une commission char- gée de rechercher les moyens de remédier a la situation. Vous le voyez, Messieurs, les commissions d'études en vue des grands tra vaux publics n'ont pas été inventées d'iiier. Celle que Charles le-Téméraire avait cons tituée, préconise le creusement d'un canal a tiavers le polder du Zwartegat, afin de chercher dans l'estuaire de l'Escaut le cou rant qui viendrait balayer la passé, il sem- blait en effet, que la marée, haute au Zwar- tegat a l'heure oü elle était basse dans le Zwin, düt s'écouler Daturellement par le nouveau pertuis. Le canal est creusé sans retard Le résuitat fut désastreux. tant il est vrai de dire que les forces de la nature déjoöent souvent le calcul des ingénieurs. Loin de s'améliorer, la situation empire et le commerce s'en ressent et en I486 on se décide a termer le malencontreux canal. Le Zwin s'ensable de plus en plus. Les marchandsdésertent Bruges les uns aprèsles autres. Bruges en est réduit aux démarches, aux supplications. Elle envoie une ambas sade a Ferdinand d'Arragon pour tAcher de ramener les Espagnols elle de'pute deux (l) Gilliodts-van Severen Bruges-port de mer (Bruges 1895). éckevinsa Lubeck pour fléchirlesmarchands Oosterlings elle dépêche d'autres députéa a Londres, afin de renouer, avec les maisong anglaises, les relations rompueselle frote des navires pour se rendre a la rencontre des flottes étrangères et les engager a re- preadre le chemin de son port A tous,Bruge» prodigue les plus belle promesses, les enga gements les plus séduisants. Mais que peut toute sa diplomatie contre ce fait brutal la navigation dans le fameux estuaire est devenue difficile et périlleuse 1 Ai^ris par leurs échecs, furieux de voir s'accroitre la prospérité de leurs rivaux Anversois,au fur et a mesure que s'accentue leur pro, re décadence, les Brugeois eurent mêtne, en 1485, 1 idee blAmable d'employer la I'oice des acmes pour ernpèchcr 1 essor commei cial de leurs redoutablesconcurrents. I's coutruisirent Klappendyck, prés de Calloo.un fort armé de GO pieces d'artilletie en vued'empêcber la navigation sur i'E^caut et cotncne ou dit ujourd'hüi d'em. f,outsider Anvers. lis furent repousses par les Anversois, et ce fut justice. Les mociars sont heureusement plusdouces aujcurd'bui ceux qui redoutent la concur rence de Zet brugge se conteutent de dii'igér contrö lc nouveau port des artio'e, tendau- cicux. Au lieu do canons, is font parlor la presselJe ne..pebse pas que cela se Ussj avee plus de succès. Revenus de leur erreur, les Brugeois du XV* siècle abandonnent les i léés belliqj.-u ses it nom ment une nouvelle commission, (.elle ci declare que lc moven employé en 1470 était excellent eu théorie; mui- q-, e !a difference de niveau entre la marée dans le Zwin et 'a marée au Zwai tegat n'était pus assez prononcée. Elle propose done un nouveau canal, aboutissnnt dans 1 Exeunt plus a 1 Est. au Passegeule, prèsde Bier vliet. Aussitot, on creuse le canal 'd'Oostb mi-, sur les plans de Maitre Jean Avezocti-. Au cours des travaux,lts Brugeoisduuan- dèrent et aussi lie.ureux que les Bru0oois du XIX« siècle mais avec j l.;s Je peine et grüce a a pression énergique du sou vera i n ils dbtiurent le concours financier des auti'vS membres du pays de Fiaudio Gand, pres et le I ranc. S.mlement, les représen tants du peuple flamand d'alors f urent moius géuóreux que vous, Messieurs. Ils donnent en rechignant, en marchandant. Au cours des travaux, ils liardeut. Ils occasionnent des retards ils accumuleut les objections le canal va causer des inondations funestes l'agriculture, l'argent consacrë a 1'oeuvre est perdu d'avance.le commerce de BrugeB étaut irrémédiablement voué a la mine, etc. lis sont cause que l'ouverture du canal est retardé jusqu'en mars 1509. Hélas 1 le 4 mars 1510, nouvelle catastro. pile Une tempête emporte tous les travaux d art et avec ces travaux, les espérances que les Brugeois fondaient sur eux. De 1510 a 1512, nouvelles commissions, enquêtes sur enquêtes, discussions aigies et stériles avec les autres membres de Flandre, de plus en plus hostiles. (A suivre A ceux qui voudraient comparer les libé- raux de 1842 aux libéraux d'aujourd'hui nous dédions ces quelques lignes relevées par le Bien-Public dans les discours pronon cé par Joseph Lebeau, ministre d'Etat,ancien représentant libéral de Huy lors de la dis cussion de la loi de 1842, sur l'enseigement. On me dit Si vous êtes ministre de 1 intérieur et qu il fut a votre connaissance que 1 instruction religieuse ne serait pas don- née dans une école primaire, ne refuseriez- vous pas tout subside a l instituteur Je n hésiste pas a répondre que je regarderais un instituteur anti religieux comme une vérita- ble peste. Dans ma carrière administrative, lorsque, dans des cas tres rares, il m'est a-rivéd avoir sur des instituteurs primaires des renseignements qui incriminaient leur conduite morale ou religieuse, je n'ai jamais hésité a employer mon influence soit auprès des communes, soit auprès de la députation peimanente ou du ministère, pour faire retirer des subsides, a mon avis tres mal données. Nous fatsons, avec des vues différentes dans les moyens, mais avec une concordance parfaite dans le but, nous faisons une loi qui, a notre sens, doit donner a tous les peres de familie la plus compléte sécurité d une instruction morale et religieuse. Nous voulons que l'enseignement primaire soit essentïellement moral et religieux c'est si évident que 1 homme qui contesterait une semblable proposition, me'riterait plutot un brevet de de'mence qu'un brevet d'immorali- té. burgerstand van yper van den 9 Augustus lot den 16 Augustus 1907 Geboorten Vandenbussche Agnes, Oude Konfjnstraat. Lamoot Simona. Tempelstraat. Beele Henrica, Uiksmuidesteenweg. Coppens August, Bukkerstraat. Maerten Maurits, Bukkerstraat. Glareboudt Juliaan, Bukkerstraat. apióunari f a 11 '-ir*ii 1 1

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1907 | | pagina 2