A Zillebeke
Le capitalisme socialiste
L'Epargne en Belgique
Discours d'ouverture
de la session parlementaire
L'Eglisè a travers 1'iJistoire
Actes ofïïciels
etc.tout y rappelle les plus beaux vocables
de la Patronne de la maison.
Mais était-i! bien nécessaire d'aller s'en
rendre compte sur place 11 y a trois
semaines a peine, la Mariaschool ne s'était-
elle pas montrée en public dans le brillant
cortège de réception du Gouverneur de la
province un cortège oü, soit dit en pas
sant, les directeurs de nos écoles se sont
révélés organisateurs d'attractions a cöté
desquels tout les Marquet de France et de
Navarre font piteuse figure. Qui n'a encore
le3 yeux remplis de ce bataillon enfantin, de
ce régiment plutót, fournie par la Maria
school: un vrai haléidoscope géant, éblouis-
sant et animé, oü l'oeil réjoui partageait,
hésitant, son admiration entre l'ensemble
prestigieux et le détail chatoyant Etaient-
elles assez gentilles, assez proprettes, nos
mignonnes concitoyennes dans leurs atours
de fête, pimpants mais de bon goüt, depuis
les trotte-menu de l'école des anges jus-
qu'aux mattresses de maison de l'école mé-
nagère
Étaient elles surtoutassez dignes de tenue,
assez diciplinées
Mais elles étaient silencieuses, t,rop silen-
cieuses a notre gré, et, sans les vouloir
bavardes fi done 1 nous eussions été
bien aise de connaitre leur ramage pour le
comparer a leur plumage.
Nous avons été servi a souhait Mardi
dernier. Oh ce ramageDepuis la babil
sonore d'une conservation enjouée jusqu'au
plus brillantes vocalises d'un chant varió, en
passant par toute la gamme des tons amenés
par le jeu scénique plaisant ou sévère, ce
n'était d'un bout a l autre de la fête qu'une
musique ininterrompue. Et quelle musique!
Nous avons entendu résonner la, parmi
quantité d'autres voix mélodieuses et exer-
cées, une des voix les plus pures et les plus
agréables que possède la ville d Ypres.
Richement dotée comme elle l'est sous ce
rapport, la Mariaschool n'a pas mesuré
parcimonieusement au public son güteau
musical. Rien que la cantate flamande de
Ste Afra a tenu l'assistance sous le charme
pendant toute une demie heure. Un libretto
distribué aux auditeurs permettait de suivre
les paroles du chant. Oui, un libretto, tout
comme au grand opéra, tout comme dans le
gi and monde.
Comme dans le grand monde ha
cette petite comédie frangaise a t elle assez
réussi a désopiler le public I Vraiment, on
se serait crue a la grande comédie frangaise
tant cette amusante comédie de moeurs
était rendue en bon frangais et dans toutes
les régies de l'art. Mais, mieux que dans le
grand monde qui revient rarement meilleur
du théatre, on sentait que les jeune3
actrices étaient pénétrées non seulement de
leur röle mais non moins de l'excellente
morale qui se dégageait de la pièce. Elles
avaient fait- mieux que se divertir et divertir
l'auditoire elles avaient fait crouler sous
le ridicule un travers aussi pernicieux que
fréquent.
Puis c'était le drame flamand de l'illustre
Ste-Hélène qui, succédant immédiatement
a la pièce frangaise et comme elle, fort bien
interprété, permettait au public d'apprécier
avec quelle aisance et quelle correction l'on
apprend a la Mariaschool,manier les deux
langues nationales, non moins que le souci
qu'ont les mattresses d'inculquer aux
enfants les idéés les plus nobles et les
sentiments les plus chrétiens. Et pour
couronner cette oeuvre littéraire et musicale,
un superbe tableau d'apothéose achevait
de démontrer que notre grande école popu
laire ne redoute pas même la comparaison,
sur le terrain de l'art, avec les lycées de
jeunes filles les plus huppés.
Mais ce qui a mis la comble a l'enthou-
siasme du public, c'est la charmante scène
enfantine «La Patrie en fleur3» Ah oui,
elle était dignement représentée la chère
patrie beige par ces fleurs vivautes et par-
lantes portant en sautoir l'écharpe tricolore
et sur la poitrine la croix du Dieu des
nations, agitant des guirlandes de fleurs et
des drapelets nationaux et célébrant leur
bonheur et leur fierté d'etre Beiges par des
chants, des figures et des mouvements d'un
charme exquis. Le public, lui, était plus fier
encore de voir éclore ainsi sur l'arbre de la
liberté une floraison aussi riche, aussi pleine
de promesses, espoir sacré de la Belgique de
de mainune floraison saine et assainis
santé, fleurant la foi et les bons principes,
et destinée dissiper les senteurs délétères
que les ennemis de la Patrie ceux du
dedans comme ceux de dehors répandent
dans l'atmosphère. Et Pimmense assistance,
émue, séduite, électrisée par cette claire
vision d'avenir qui semblait réaliser déja
ses plus ardentes aspirations, écouta débout
et salua de frénétiques applaudissements le
chant national, trois fois repris en choeur,
par une élite de petites Beiges.
Et nous vlmes le digne Directeur de ce
Jardin modèle, le grand artisan de la bril-
lante transformation de la Mariaschool, se
dérober sous l'avalanche de félitations dont
l'accablaient irrésistiblement les autorités
ecclésiastiques et civiles, fidèles organes du
public.
Nous ferons gréce au lecteur de l'intermi-
nable palmares détaillant en fiamand
exclusivement les prix, aussi riches que
variés, destioés a récompenser les mérites
des élèves dans les diverses branches dont
se compose l'enseignement, depuis le prix de
Religion jusqu'aux prix de mathématiques,
passant par les prix de dentelles.de couture,
d'économie domestique, etc., etc. car M.le
Directeur lui même a fait grüce au
public du mardi de la lecture de la
majeure partie de ce palmarès. C'est qu'une
distribution de prix a la Mariaschool n'oc-
cupe pas moins de deux journées. II est vrai
que pour appeler trente six fois par leur
nom quelque septou huit cents fleurs...
Après les émerveillements occassionnés,
par cette prodigalité de manifestations
artistiques et de prix de réelle valeur se
poursuivant pendant deux jours, un dernier
étonnement nous était réservé. Des élèves
de la Mariaschool nous ont certifió et
nous avons mis toute notre bonne volonté a
ne pas regimber contre un témoignage aussi
peu suspect que tout cela n'était que la
petite distribution des prix comme qui
dirait de la petite bière, mais qu'il y avait
tous les deux ans la grande distribution
des prix 11 était bon de nous l'appren-
dre, car vraiment nous ne nous en serions
jamais douté.
Décidément la chèvre, pour avoir été négli-
gée longtemps, prend sa revanche et on voit
un peu partout s'ériger en notre arrondisse
ment des syndicats d'élevage de la chèvre
soutenuspar des caisses d'assurance contre la
mortalité. Cela est certainement excellent car
une bonne chèvre est une source de bien être
pour l'ouvrier campagnard et trés souvent
son unique richesse. Rien d'étonnant a ce
que nos hommes d'oeuvres (est-il besoin de
direque ce sont des catholiques) si nombreux,
si désinteressés et si actifs, s'occupent des
éleveurs de la chèvre, les groupent, les sou
tiennent, les aident et permettent ainsi sans
risques de perte de constituer par une heu-
reuse selection une race forte et robuste au
rendement le plus grand possible.
Qu'on est en train d'atteindre le but pro
posé, les deux grands concours successifs qui
ont eu lieu a Ypres l'ont suffisarament prou-
vé. Pourtant si les concours a Ypres, oü tous
les syndicats de l'arrondissement sont réunis,
permettent de juger de l'ensemble du pro-
grès réalisé il n'y a que les concours com-
munaux pour juger du chemin fait dans telle
ou telle commune.
Ainsi Mardi dernier un concours avait
lieu a Zillebeke.
Depuis deux moins a peine une syndicat
avec caisse d'assurance, cre'é par le populaire
bourgmestre M. le Sénateur Baron de Vinck,
qui en est le président effectif, y fonctionne
et déjü les résultats sont appréciables.
Plus de cent chèvres prenRent part au
concours, qui, soit dit en passant était entiè-
rement supporté par la caisse du président,
et déja on pouvait juger du bien réalisé par
ce syndicat de formation encore récente, Ce
concours était déja utile en legons telles
catégories de chèvres avaient progressé, telles
autres seront d'un rendement inférieur et a
éliminer, de beaux types se dessinent et l'éle-
vage non purement empirique est déja concu
d'une facon pratique.
De tels résultats obtenus dans un temps
relativement court sont encourageants et il y
a lieu de féliciter tous ceux qui s'occupent de
cette oeuvre aux apparences si modestes mais
si éminentes en leurs conséquencesaussi
formons nous le voeu de voir multiplier de
plus en plus les syndicats d'élevage de la
chèvre.
Les hommes de bonne volonté ne man
quent pas et un seul peut parfois accomplir
de grandes choses.
Ce serait une enfantine erreur de croire que
les socialistes sont les ennemis de toute
propriété individuelle. Evideinment, ils
n'aiment pas la propriété individuelle des
autres; mais lidée dune petite propriété
individuelle qui ornerait leur existence a eux
ne leur est pas antipatique.
Si l'on en veut la preuve, qu'on lise, pres-
que chaque jour, en première colonne de
1 Humanite, un agréable avis, dont voici le
début alléchant
Nous rappelons que notre souscription
d.'actions PROPRIÉTÉ INDIVIDUELLE est
toujours ouverte...
Lisant cela, un bourgeois naïf s'étonne...
Comment? Songe-t-il VHumanité du ci
toyen Jaurès, l'organe officiel du socialisme
unifié, cette grande ennemie du capital
Quoi 1 ils annoncent qu'ils supprimeront le
capital et ils font des capitalistes
Le bourgeois naïf trouve la une contradic
tion. Certes, il y en a une mais elle est de
qualité purement idéologique et, dans la
réalité, tout cela s'arrange. Plus les capita
listes de VHumanité goüteront le plaisir de
la propriété individuelle, et mieux il seront
zélés au désir d'augmenter leur capital. Pour
cela, que faire Appauvrir les autres capita
listes rien ne se perd et l'argent que celui-
ci ne possèdera plus, celui-D rève de l'acqué-
rir. C'est la fameuse lutte des classes. Beau-
coup de penseurs se déclareront satisfaits le
jour oü les capitaux auront changé de pro-
priétaires.
Un socialiste est souvent un pauvre
homme; mais il n'est pas toujours un homme
pauvre. On cite d'opulents unifiés. Ou
connait des collectivistes dont le portefeuille
est bien garni. Par exemple, on m'a raconté
je ne sais pas si c'est la stricte vérité, mais
je le souhaite de tout coeur que le citoyen
Paul Lafargue a de beaux ievenus. Et le
citoyen Paul Lafargue, comme militant et
comme the'oricien, compte parmi les plus
importants personnages de l'internationale
ouvrière. Et comment non?... II se doit a
une alliance illustre n'est il pas Ie gendre
deKarlMarx? Et même, on assure que la
meilleure partie de ses beaux revenus est la
conséquence naturelle de cette heureuse cir-
constance le citoyen Paul Lafargue serait
capitaliste grace aux droits d'auteur du
Capital, ouvrage destiné on ne l'ignore pas
a détruire le capitalisme, mais ouvrage
qui se vend et dont la vente crée, sans le
vouloir, un capital.
Au lendemain du grand soir, le citoyen
Paul Lafargue et les autres capitalistes de
VHumanité tiendront a honneur, croyons-le
de verser dans la caisse commune leurs tré-
sors. Et l'on peut prévoir que ce généreux
sacrifice leur fera, dans la cité future, une
situation privilégiée.
Mais, le grand soir, ah quand sera-ce
En l'attendant, avec une sage patience, il est
agréable de posséder un petit pécule.ne füt-ce
que pour n'avoir pas l'air d'attendre le grand
soir avec convoitise. De cette manière on a
l'apparence et, si j'ose dire, le chic d'un
ide'ologue, et cela plait aux masses
(Débats.)
Par arrêté royal du 26 Aoüt 1907, Mr A.
Westendorp, chef de bureau a l'école de
bienfaisance de l'Etat a Namur est nommé
sous-directeur a l'école de bienfaisance de
l'Etat a Ypres.
Par arrêté ministériel du 16 Aoüt 1907, Mr
F. Janssen agent-comptable a l'école de
bienfaisance de l'Etat a Ypres est nommé
chef de bureau li l'école de bienfaisance de
l'Etat li Namur.
Par arrêté royal du 26 Aoüt 1907. Mr Go-
rissen actuellement receveur de l'enregistre-
ment et des domaines a Poperinghe est
nommé receveur des mêmes produits a
Eecloo.
Par^arrêté royal Mr G. Castel,j avocat a
Ypres est nommé juge suppléant a la justice
de paix du second Canton d'Ypres en rem
placement de Mr A. Lagrange appelé a
d'autres fonctions.
Le compte rendu des operations
pour 1906de laSociétégénéraled'épar
gne et de retraite vient de paraitre.
A la Caisse d'épargne, le nombre
des livrefs passé de 1.238.601 en 1896,
a 1.862.829 en 1901 et a 2.419.710 en
19u6.
Le montant des depóts sur livrets
est de 481 millions en <896, de 735
millions en 1901 et de 812 millions en
1906.
A la Caisse de retraite, Ie nombre
des affiliés va de 39.000 en 1896, a
430.000 en 1901 pourarriver a 858
000 en 1906
A la Caisse d'assurances, le nombre
des assurances est, aux trois dates ci-
tées. respectivemeut de 5.028, de 16
180 et de 29.569.
En résumé, le nombre des livrets de
la Caisse d'épargne a doublé en dix
ans; le nombre des affiliés aux caisses
de retraite et d'assurances a presque
doublé en cinq ans.
Les capitaux d'épargne confiés
t'inslitution s'élèvent k la somme de 1
millard 204 millions de francs, dont
812 millions sur les livrets d'épargne,
et 392 millions sur les carnets de ren
tes beiges.
Au 31 décembre dernier, il existait
.our un total de 2.420.000 livrels en
viron.
1.042.728 livrets de 1 a 20 francs,
443.647 livrets de 20 k 100 fraucs,
441.922 livrets de 100 a 500 francs, el
186.670 livrets de 500 a 1.000 francs
Done 1 million depersonnes possè-
dent plus de 100 francs a la Caisse
d'Epargne.
Dans Ie pays entier, en 1900, il y
avait un livret par quatre habitants
en 1896, Ia proportion d'un livret par
trois habitants s'affirme de plus en
plus.
du Conseil Provincial pour 1907
prononcè par Ie Gouverneur
de la Flandre Occidenla/e
(Suite)
Messieurs, je ne vous fatiguerai pas a vous
conter les péripéties par lesquels le projet de
Bruges port de mer a passé dans les anne'es
qui précédèrent immédiatement sa mise ik
execution, mais je man juerais a un devoir de
gratitude,si je ne rappelais pas, en ce moment,
la part importante que le Conseil provincial
a prise dans l'osuvre grandiose, dont nous
allons fêter l'achèvement.
II sufflt de relire le message que le Minis-
tre des Travaux publics vous adressait le 8
juin 1893 et la déclaration formelle que nous
fit, dans la séance du 3o juin de la même
année.le représentant du gouvernement dans
cette enceinte, pour se convaincre qu'i un
moment donné le Conseil provincial eut
entre ses mains,le sort du projet aujourd'hui
réalisé. (1)
L histoire le dira a votre honneur et les I
Brugeois ne l'oublieront jamais, c'est votre
largeur de vue, c'est l'indépendance avec
laquellevous savez suvous élever au-dessusde
mesquines preoccupations locales, c'est votre
généreux concours, qui en rendirent l'exécu-
tion possible.
J ai relu, j'ai revécu, non sans éinotion, les
débats de votre session extraordinaire de
)uin X893. Ils furent dignes d'une grande
assemblée. Des discours remarquables furent
prononcés depart et d'autre, et malgré l'inté-
ret passionné que partisans et adversaires de
1 intervention provinciale attachaient a la
question une des plus importantes certes
une des plus grosses de conséquences que le
Conseil eut a résoudre,— malgré l'impatien-
ce populaire se déchaïnant dans les tribunes
et troublant de ses cris le calme dans lequel
se poursuivent généralement vos travaux,pas
un instant la discussion ne cessa d'etre digne
sérieuse et courtoise. Que de parlements
pourraient y prendre d'utiles legons 1
Le 14 juin 1893, vous adoptates par 38
voix contre »3 et 4 abstentions l'amendement
du Baron de Bethune, comportant une parti
cipation provinciale de 2 millions. Dès lors
on pouvait se mettre k l'ceuvre.
Dès 190$, la puissante compagnie de L
cashire et Yorkshire Railway inaugural,
service régulier entre Bruges et Goole i"*
mole de Zeebrugge n'était pas achevéqUe j6
même compagnie organisait un service
voyageursde Bruges Zeebrugge vers HuM
Manchester et Liverpool, et ce service b
hebdomadaire dete' transporta, pendant 1
saison dernière, plus de 8000 passagers
Pendant l'anne'e 1906, dèsavant l'achève
ment du port, le trafic du chemin de fer
l'Etat des recettes selèvant a prés <je
1.3oo,ooo fr. c'est-a-dire une somme repr/
sentant les intéréts a 3 et l'amortissemem
des capitaux consacrés par l'Etat ücette ceuvre
grandiose.
A suivre).
Pendant les treize premiers siècles de son
existence, 1 Église a été la force sociale ]a
plua considerable et l'on pourrait répéter
d'elle la parole de saint Jean Tout a été
fait par elle et rien dc ce qui a été fait n'a
été fait sans elle
Et Godefoid Kurth le prouve par un grand
luxe de faits que font saillir des images
yigoureuses.
Quelques citations
Après trois siècles de co dialogue formi-
dable entre les martyrs et le bourreau, le
bourreau dut quitter la place.,.
L'Eglise franchit les frontières de l'Em.
pire romain et va aux Barbaras et la civili
sation qui venait autrefois d'Orient en
Occident, rebrousse cheminla lumière
va maintenaut d'Occident en Orient.
Le Moyen Age a été progressif. C'est
une société en marche, une civilisation qui
a un grand idéal et qui est forcée a mon
ter toujours.
A partir du XIV* siècle, il n'en est plus
ainsi. Une nouvelle période commence, oü
l'Etat a la prétention d'enlever a l'Eglisè la
direction de la civilisation.
Godefroid Kurth retrace cette longue
série d'humiliations l'exil d'Avignon,cette
nouvelle captivité de Babylone le schisme
d Occidentles hórésies les désertions
la révolte des princes qui chaque fois qué
retentit la voix importune du pape es
appelaient au futur Concile. Ah 1 si quand
les rois chassaient les Nonces du Pape, le
Pape en avait appelé a de futurs Etats-
Généraux, quel tolle dans toute l'Europe 1»
Par arrêté royal du 18 Aoüt 1907 un sub
side de i25oo fr. est accorde' a la fabrique
de l église de Le Bizet ik Ploegsteert pour
la construction d'une église, construction
autorisée par arrêté royal du q Novembre
1906.
Un arrêté royal du 7 Aoüt 1907 autorise
ja restauration du transept méridionnal de
l'eghse monumentale de St Martin a Ypres.
Par arrêté du 16 Aoüt 1907, Mr P. Devol-
der, actuellement receveur des contributions
directes, douanes et accises ik Hamont
(village) (Limbourg) est nommé receveur des
contributions, directes, douanes et accises ik
Watou (Flandre Occidentale).
Mr J. Speyers actuellement receveur des
contributions directes, douanes et accises ik
ervicq est nommé receveur des contribu
tions directes et des accises a Nazareth.
Un arrêté royal autorise le conseil com
munal de Zuydschote a percevoir une taxe
sur les chiens.
Messieurs, les premiers résultats de l'en-
treprise sont de nature k ne point vous faire
regretter votre vote. lis justifient les plus
larges espérances et font honneur a l'activité
et 1 initiative de la compagnie des Instal
lations maritimes, ik laquelle incombe l'ex-
ploitation des ports de Bruges et Zeebrugge.
J emprunte'quelques chiffres a l'éminent
administrateur-déle'gue' de cette compagnie.
Dès avant l'achèvement des travaux, alors
qu une exploitation iacomplète était seule
possible, le trafic du port de Bruges prend un
remarquable développement
En 1905, il fut de navires.
En 1906, il passe d'un bond a 441 navires.
En 1905, le tonnage net (MoorsomJ d'en
tree est de 18,711 tonnes.
En 1906, il monte de'ja a 268,95i tonnes
en un an
Le tonnage en charge, a l'entrée, est en
1905 de 43,853.
II est en 1906 de 3»»,431 tonnes, soit une
augmentation de 278,57! tonnes en un an.
Et les cinq premiers mois de 1907, compa-
rés a ceux de 1906, donnent comme nombre
de navires un accroissement de plus de 200
•/o, soit de i3o a «73 navires et en tonnage
accroissement proportionnel.
Bruges a recu des navires de 7 mètres 5o c»
de calaison, tels le «Cap Horn» de la société
Ant. Dom. Bordes de Paris et la S. S. Juno
de la Société générale di Navigazione
Italiana Ces gigantesques voiliers sont
entrés et sortis avec la plus grande aisance et
leurs capitaines ne tarissaient pas d'éloges
sur la facilité d'accès, la navigabilité et les
aménagements du canal et des nouveaux
ports
Les rives du canal maritime portent déjè
de vastes établissementts industriels.
(1) V Compta-rendu da la session extraordi
naire de 1898, pages 57 et 93.
Dans les Etats catholiques, c'est l'époque
du placet, de l'appel comme d'abus, des
concordats oü l'église est obligée de consentir
desabandons de son droit, c'eit "époqueoü
les décrets du Concile de Treute sonf nn-ê-
tés &ux trontières comme un produit de
contrebande
C est 1 époque oü les rois veulent a-servir
1 église et entendent composer a leur fagon
le Sacré Collége,a ce point que Clement XIV
«e voit contraint de jeter la pourpre sur les
épaules du frère de eet infame Pombal dont
le nom est en exécration chez toui ceux qui
aiment l'Eglisè 1
C est l'époque oü l'on dissout les Ordres
Religieux et oü les cours européennes
exigent du Pape la suppression des Jésuites.
Ceit l'époque oü les Princes font les
dogmes et oü Louis XIV impose les quatre
articles.
Cost l'époque des interventions royales
dans la liturgie. Oh 1 la hiérarchie romaine
qui se permet de mettre Grégoire VII dans
la liturgie II est vrai que Grégoire VII
s'était permis de ressembler au Christ son
maitre et qu'il avait pris le fouet pour chas-
ser la féodalité du sanctuaire 1 Et alors les
rois font surreiller les missels et en font
arracher les pages, et Grégoire VII doit se
passer de la canonisation laïque i
Godefroid Kurth continue avec üpreté.
Son réquisitoire contre la société contempo
raine n'est pas moins dur que ce qu'il a dit
contre les abus des siècles passés. Ah on
a mis l'Eglisè hors de Taction sociale. Eb
bien I regardez ce peuple. II n'a plus au
épaules le fardeau léger de la crosse sous
laquelle il fait bon vivre, comme disait 1«
proverbe, mais il porte lourdement les
H quatre pattes métalliques duVeau d'or qui
marche sur lui et qui l'écrase.
Alors, dans cette société qui ne connait
plus Dieu et oü les ouvriers, trompés par des
rhéteurs, maudissent le Christ et font de
l'Eglisè la complice de leurs oppresseurs,
une voix s'élève celle de Léon XIII, et Léon
XIII consacre les revendications des ou
vriers. Il les bénit, et sa parole est grave-
Car il a le droit de parler sans que personne
ait le droit de contredire, il a le droit d'écrire
sans que personne ait le droit d'effacer.
L'encyclique Rerum novarum ouvre une
troisième période. L'Eglise et le peuple se
sont rencontrés dans une alliance nouvelle-
Celle-ci deviendra de plus en plus profonde.
Notre role, a nous, catholiques sociaux, est
bien simple. C'est le róle des demoiselles du
téléphone. Nous donnerons la communies*
tion de l'Eglisè avec le peuple...
L'orateur, en terminant, s'adresse a-u*
jsunes et les encourage a traivailler. L'ate*
*ir sera ce qu'ils auront voulu qu'il soit.
(1) Résumé de la conférence de M. Godeff
Kurth i la - Semaino Sociale de France
-oid
k
(i)
ifi.r.tw-fi*-»,