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LA SEMAINE
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GHR8MIQUH YPROISi
Samedi 7 Septembre 1907
10 centimes'Ie N°
42 Annee - N° 4441
Une Citation de Taine
Au Maroc
Ua Haye
En Italië
En Irlande
Au Studentenbond
m
Om s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres,
Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine.
et A tons les bureaux de poste du royaume.
A partir du 3 S^ptembre prochaiu
les list» s éb ctorales provisoires pour
1908-1909 seront déposces a l'iuspec-
tiou du public au secretariat et au
commissariat de police de chaque
commune,'ainsi qu'au bureau du com
missariat de ['arrondissement (rue
d'Elverdinghe a Ypres) Un exem-
plaire eo sera aussi déposé au local de
i'Association catholique, 16, rue de
Meuiu a Ypres.
Tous nos amis sont instamment
priés de bien vouioir verifier leur
inscription sur les listes électorales et
examiner s'il leur es! attribué le oom
bre de voles au<piel iIs ont droit.
Les élccteurs qui reijoiveut un avis
de l'administration communale leur
uotifiant la radi tfion de leur nom des
uouvelles listes électorales ou la reduc
tion du nombre de leurs voix, sont
priés de s'adresser au local précilé
munis de leurs pièces justifieatives.
-
JOURNAL D'TPRES
©rgane Gatholique
de l'Rrrondissement
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Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Taine fut une des plus grandes gloires
littéraires de la France au 19e siècle. Philo-
sophe, il appartint a l'école positivïste et son
ouvrage l'« Intelligence est profondément
imprégné de matérialisme. Historiën, il
écrivit Les Origines de la France Contem
poraine étude sur la grande révolution,
oh les jugements sont de haute valeur paree
qu'ils sont portés par un esprit sincère,
juste et éclairé.
Voici comment ce grand homme, qui ne
fut pas chrétien, apprécie nos modernes
jacobins
Comme autrefois, écrivait il, a propos
des lois de 1882 et de 1886, comme autre
fois, en 1793, les législateurs ont opéré
d'après le programme jacobin,en théoriciens
despotes ils ont dessiné dans leur esprit
un type uniforme, universelet simple, celui
de l'enfant de six a treize ans, tel qu'ils le
souhaitent,sans raccorder l'instruction qu'ils
lui imposent avec la condition qu'il aura,
abstraction faite de son intérêt positif et
personnel, de son avenir prochain et cer
tain, exclusion faite du père, son juge na
turel et mesureur compétent de l'éducation
qui convient a son fils et a sa fille, seul
arbitre autorisé pour déterminer la quan-
tité, la qualité, la durée, les circonstances,
les contrepoids de la manipulation mentale
et morale a laquelle ces jeunes vies, insépa-
rables de la sienne, vont être soumiseB hors
de chez lui. Jamais depuis ïa Révolution,
l'Etat n'a si fort affirmé son omnipotence...
Au fond, Ie Jacobin est un sectaire, pro-
pagateur de sa foi, hostile a la foi des au-
tres... Il n'en aime qu'une, la sienne, et se
sert du pouvoir pour lui conquérir des adhé-
rents. Lui aussi, il a ses dogmes, son caté
chisme, ses formules impératives, et il les
impose. Désormais, l'éducation, sera non
seulement gratuite et obligatoire, mais
encore laïque. Jusqu'ici la majorité des pa
rents, la plupart des pères et toutes les
mères, avaient souhaité qu'elle fut en même
temps religieuse. Sans parler des chrétiens
convaincus, beaucoup de chefs de familie,
même tièdes, indifférents ou sceptiques,
jugeaient que cette mixture valait mieux
pour les enfants, surtout pour les filles.
Selon eux, la science et la croyance ne
doivent pas entrer séparées, mais combinées
et en un seul aliment, dans les trés jeunes
esprits, du moins, dans le cas particulier
lui les concerneraient; cela,sel®n eux, valait
mieux pour leurs enfants, pour eux-mêmes,
Pour la discipline intérieure de leur maison,
pour le bon ordre a domicile doet ils étaient
responsables, pour le maintien du respect
et la préservation des moeurs.
C'est pourquoi.avant les lois de 1882 et
de 1886, les conseil? municipaux, encore
fibres de choisir, confiaient souvent leur
école a des Frères ou des scnurs ..par suite,
en 1886, il y avait dans les écfies pub'iques
10,029 Frères enseignants et 39,125 Sccurs
enseignantes. Or, depuis 1886, la loi veut,
non seulement que l'enseignement public
soit purement la'ique, mais encore qu'il ne
soit donné que par des la'iques en paiticu-
lier, les écoles communales seront toute3
laïciséeset pour achever cette operation,
le législateur fixe un délai ce délai passé,
aucun congréganiste,religie ux ou religieuse,
ne puurra enseigner clans une école publi-
que...
...Si ce système déplait a certains parents,
qu'ils se cotisent entre eux, qu'ils bafissc-nt
a leurs frais une école privée, qu'ils y entre-
tieDnentdes Soeurs ou des Frères, cela les
regarde ils n'en payeront pas un sou de
moins la commune, au département, a
l'Etat, en sorte que leur charge sera double
et qu ils paierout deux fois d'abord pour
l'instruction primaire qu'ils repoussent, en-
suite pour l'école primaire qu'ils agréent.
...Afin depréciser, imaginez une gazette
officielle et quotidienne, intitulée Journal
laïque,obligatoire et gratuit pour les enfants
de six a treize ans fondée et défrayée par
l'Etat, moyennant 532 millions de frais
d installation première et 151 millions de
frais annuels, le tout puisé.bon gré mal gré,
dans la bourse des contribuables supposez
que les six millions d'enfants, filles et gar-
50ns de six a treize ans abonnés d'office a ce
journal, que, sauf le dimanche, ils le regoi-
vent tous les jours, que chaque jour, ils sont
tenus de lire le numéro pendant une heure.
Par tolérance,l'Etat permet aux parents qui
ne goktent pas sa feuille officielle d'en rece-
voir une autre a leur goütmais, pour qu'il
y en ait une autre a leur poctée, il faut que
des bienfaiteurs locaux associés entre eux et
taxés par eux-mêmes veuillent bien la fon
der et la defrayer sinon le père de familie
est contraint de faire lire a ses enfants le
journal laïque qu'il juge mal composé, gaté
par des supercheries et des lacunes, bref,
rédigé dans un mauvais esprit. C'est ainsi
que l'Etat Jacobin respecte la liberté de
l'individu.
Depuis que Taine écrivait cette page,
l'Etat jacobin a fait du chemiu, il a fermé
les écoles privées, interdit tout enseigne-
ment aux congreganistes qu'il met ainsi
hors la loi, rétabli par tout moyen ce que
Combes appelait l'unité de la jeunesse et qui
nest que 1 accaparement de la jeunesse par
le parti au pouvoir. Taine appelle les jaco
bins les homnies de Ia Raison laïque, qui
siège a Paris, petite fille myope et demi
domestique de l'autre Raison, la formidable
aveugle, l'aïeule brutale et fcrcenée qui en
1793 et 1794 trona sous le même nom et a
la même place.
II parait que le conseil des ministres fran
cais aurait examiné mardi une proposition
faite par un émissaire de Manley Hafid au
géne'ral Drude.
Manley. Hafid aurait fait savoir au général
que si la France et les puissances signatoires
de la convention d'Algesiras consentaient a le
reconnaitre comme souverain du Maroc il se
chargerait d'arrêter immédiatement l'effer-
vescence et de ramener le calme.
II demande en outre que, comme gage de
sa bonne volonté, la France lui laisse les
armes et les munitions détenues a Mogador.
En cas de réponse négative.il proclamerait
la guerre sainte.
Le conseil des ministres aurait résolu de
consulter les puissances signatoires de la
convention d'Algesiras.
Toutetois pour parer a tout événement,on
a décidé de renforcer notablement les effec-
tifs du général Drude.
Renoncant a son habitude de procéder par
petits paquets le conseil a décidé unanime-
ment qu'une action énergique s'imposait.
Les évènements qui se passaient au Maroc le
même jour ont déja justitie' cette décision
une reconnaissance engagea un combat
acharné avec les méhallas et les tribus autour
de Casa-Blanca.
Les marocains ont eu des pertes énormes;
les francais de leur coté comptent 8 morts et
17 blessés.
La situation la-bas n'en reste pas moins
inquiétante, pour les Européens l'obstina-
tion des arabes a renouveler chaque jour
leurs attaques,la proclamation comme sultan
de Mouley-Hafid dont les véritables inten
tions restent énigmatiques, la proximité de la
saison des pluies pendant laquelle les croi-
seurs ne pourront plus séjourner dans les
eaux marocaines, tout contribue a rendre
souhaitable qu'un grand coup puisse ruiner
l'audace des Marocains.
La conférence approche-t-elle de sa fin
Toujoursest-ilqueM.de Nelidoff a réuni
samedi matin les présidents des commissions
pour étudier s'il est possible de terminer les
travaux de la Conférence avant le 17 septem
bre. Chaque année, la Reine ouvre les Etats
Généraux ce jour la, dans la salie des Che
valiers, dans laquelle se réunit la conférence.
Le gouvernement a fait demander a M. de
Nélidoff si la salie serait fibre. Mais il a été
reconnu de fixer la date de la fin de la confé
rence.
Constatons que les questions de réglemen-
tation de la guerre ont occupé encore de
nombreuses séances l'ouverture des hostili-
tés, les droits et devoirs des neutres et la
situation des neutres sur le territoire des
belligérants autant de sources inépuisables
de difficultés et de discussion Remarquons
encore la nouvelle proposition des Etats-Unis
sur la doctrine de Drago.
Dans le but d'éviter entre nations les con-
flits armés d'une origine pécuniaire provenant
de dettes contractuelles réclamées au gouver
nement d un pays par le gouvernement d'un
autre pays comme dues a ses nationaux, les
puissances signataires sont convenues de ne
pas avoir recours a la force armée pour le
recouvrement de ces dettes contractuelles.
Toutefois, cette stipulation ne pourra être
appliquée quand l'état débiteur refuseoulaisse
sans réponse une offre d'arbitrage, quand un
cas d'acceptation rend impossible l'établisse-
ment d'un compromis et après l'arbitrage
manque de se conformer a la sentence ren-
due.
Pendant que les délégations internationales
discutaient a La Haye dans les hautes et
sereines spheres de la diplomatie, le Véné
zuéla était en train de donner une lecon de
choses qui ne servira certainement pas ceux
qui veulent écarter la force armée du regle
ment des dettes contractuelles internationales.
L'Angleterre, l'Allemagne et l'Italie
avaient eu recours au Blocus des cötes véné-
zuéliennes pour obtenir le payement des som
mes dues a leurs nationaux.
Les bons offices des Etats-Unis et l'arbi
trage de la Cour de La Haye firent cesser le
blocus moyennant la promesse de payement
aux trois puissances bioquautes d'abord, aux
autres puissances non bloquantes ensuite.
Les premières puissances furent indemni-
sées par un prélèvement sur les recettes des
douanes le tour est venu aux pacifiques, la
France, la Belgique les Etats-Unis etc. a
recevoir ce qui leur est dü mais voila que le
président Castro, que la crainte salutaire du
gendarme, commencement de la sagesse et
de l'honnêteté, ne parait plus influencer,
commence par refuser de payer la Belgique.
II prétend que la sentence arbitraire qui a
attribué huit millions de francs h la Com
pagnie beige des eaux de Caracas n'a pas
caractère obligatoire !Le gouvernement beige
a protesté, et a déclaré au Parlement qu'il
allait saisir de l'incident les autres puissances
créancières, afin d'agir de concert.
Ce qui est surtout intéressant, c'est de
savoir ce que vont faire les Etats-Unis, qui
sont a la fois gardiens de Ia doctrine de Mon
roe et créanciers pour leur propre compte.de
Vénézuéla.
Et tandis qu'il lance ce nouveau défi aux
Etats-Unis, le général Castro fait appuyer
par son déléguéa la Conférence de La Haye
M. Gil Fortoul, la doctrine intégrale de
Drago, qui, au nom de la paix et de l'Huma-
nité, doit assurer l'impunité aux gouverne-
ments banqueroutiers et mauvais payeurs
comme le sien.
L'agitation anticléricale dégringole rapide-
ment.
Le juge d'Albano a été chargé par le
procureur du roi de Rome de se rendre au
chateau papal de Castelgandolfo poury inter-
roger le cardinal Merry au sujet de l'agres-
siondont il fut victime a Marino.
C'est la première fois depuis 1870 qu'un
juge italien entre'en rapport avec le secrétaire
d'Etat du Pape. L'interrogatoire devra être
précédé par certaines formalités suivant la
procédure prévue pour des cas semblables
dans la loi dite des garanties.
La population duCastel Gandolfo a profité
da la fête patronale du pays pour organiser
une manifestation de sympathie en l'honneur
du Cardinal.
A Rome le mécontentement des commer-
cants a produit une vive impression. Un
comité pseudo-iibéral est en train de se
constituer pour tacher d'exploiter au profit
de l'anticléricalisme un programme de fêtes
monstres, destinées a attirer a Rome le plus
grand nombre de personnes du dehors.
L'administration des chemins de fer a été
sollicitée de concéder aux organisateurs les
plus grandes facilités possibles.
On voudrait annuler de cettefacon l'effet de
Iadécision papale suspendant les pélerinages.
Seulement il y a un grand obstacle a l exécu-
tion de ce programme c'est la déconsidéra-
tion dans laquelle une longue série d'échecs a
fait tomber aux yeux des masses toutes
espèces de comités libéraux romains.
Les troubles agraires viennent d'éclater en
six comités d Irlande, a la suite desquels
1 effectif de la police a été accruü et des nom
breuses arrestations ont eu lieu.
On connait le régime foncier qui régit
l'Irlande. Le «Landlordisme» malgré tous
les efforts que fit Gladstone pour en adoucir
la tyrannie,est un système qui laisse entre les
mains du^gros propriétaire des droits léonins
et réduit le cultivateur au role du serf de l'an-
cien régime. La piemière tentative pour
améliorer cette situation fut la loi de 1881
qui donne a une cour agraire mission de
fixer au prix de fermage equitable. La mesure
fut insuffisante car, en »go3 il fallut inscrire
une somme considérable au budget pour
permettre aux paysans de racheter les terres.
Les fermiers payaient celles-ci 25 fois le prix
du fermage annuel et les landlords recevaient
de l'Etat un supplément de trois années de
fermage.
On accordait aux fermiers un terme de 78
années pour solder leur achat.
D'autres mesures s'imposaient encore en
faveur de tenanciers évincés par des proprié-
taires inexorables.
L'Irlande comptait sur le «Evicted Tenants
Bill» dont le dernier parlement eut a s'occu-
per mais il y avait la Chanbre des Lords tou-
jours fort peu symphatique aux malheurs de
l'Ile verte.
Aussi son attitude a l'égard du dernier
bill, bien qu'elle ne fut pas marquée par une
opposition outrée, a t-elle mécontenté les
paysans Irlandais, lesquels quand il s'agit
d'obtenir la reparation de quelque injustice
n'ont pas l'habitude de mettre des gants.
L'arrestation de M. Farrell, député Irlan
dais a la Chambre des Communes et de
quatorze de ses compatriotes serait-elle,
comme on le craint eu certains milieux, le
premier acte d'un nouveau drame dans la
lugubre histoire d# 1'Irlande
Iudubitablemeut, la question du Home
rule sera mêlée a la question sgraire et
cela ne peut que compiiquer la situation et
aigrir davantage les esprits.
Mardi dernier s'est donnée, au Volkshuis,
la soirée annuelle du Studentenbond yprois.
Une fête organisée par desétudiants en va-
cances laissésaeux-mêmes est forcémentune
fête dont l'entrain et la gaité feront les prin-
cipaux frais et qui ne saurait manquer
I d'amuser le public. Mais quand on sait que
ces étudiants appartiennent aux meilleures
families de notre ville, qu'ils sont éduqués
dans nos meilleurs établissements scolaires
et que même en vacances, ils ne cessent de
se laisser diriger par leurs dignes maitres
ou les remplagants de ceux-ci, on s'attend
a mieux qu'a de la folie gaité estudiantine.
Après les avoir applaudis sur la scène d'un
collége St Vincent de Paul ou d'une école
St Michel, a l'occasion d'une de ces galas
athénéensquitranchent si heureusement sur
la banalité de nos fêtes mondaines, on est
avide de retrouver ces jeunes gens sur les
planches de leur scène de vacances et de les
voir, dans leur fougue juvénile, lacher bride
a la fois a leur virtuosité classique.... et a
l'autre.
Et c'est ce qui avait si bien garni, mardi
soir, l'immense salie du Volkshuis.
Et c'est ce qui faisait que plusieurs des
notabilités de notre ville,tant ecclésiastiques
que civiles, ne s'étaient pas montrées moins
empressées a se rendre a cette fête que les
parents et lescamarades des organisateurs.
Quoi d'étonnant aussi qu'une telle jeunesse,
livrée a elle même, ait la noble inspiration
de faire servir ses plus légitimes divertisse
ments a quelque grande cause, en l'espèce a
cette oeuvre des missions étrangères si bien
faite pour plaire a leur age enthousiaste et
généreux.
La soirée se donnait, en effet, au profit de
la mission mongole confiée ou zèle apostoli-
que d'un de leurs anciens, notre vaillant
concitoyen M. Albert Seys, de la congrega
tion de Scheut.
Le généreux mojbile qui avait inspiré les
organisateurs de la fête stimulait visible-
ment aussi les exéentants et les auteurs et
leur faisait mettre toute leur üme dans la
tache qui leur était confiée.
C'est ainsi qu'ils surent même corriger et
dissimuler sous l'attrait de leur jeu ce que
l'imbroglio italien Het huis des beeldhou-
houwers avait de forcé dans sa trame
dramatique.
Et tandisqu'ils mettaient ainsi tout leur
art a développer le suggestif et moralisant
contraste des caractères les plus nobles et
des ames les plus viles, on eüt dit que,
rêvant d'apostolat, ils ne faisaient que s'es-
sayer kleur róle de demain et qu'ils médi-
taient en jouant le mot de l'Ecriture Vee
mihisi non evangeli\avero
Et justement paree qu'ils nourissent des
sentiments aussi parfaitement chrétiens,aussi
généreusement apostoliques, ils n'éprou-
vaient pas le besoin de se guinder et de con-
tenir cette bonne humeur communicative
qui déborde des jeunes coeurs beureux,
comme elle est une des qualités essentielies
du bon missionnaire. Et leur rêve d'un saint
apostolat, voire d'un glorieux martyre, ne
les empêchait pas au contraire de
penser avec St Frangois de Sales et Ste
Thérèse qu'un saint triste est un triste
saint.
Aussi, le drame terminéet düment
applaudi, la suite du programme ne compor-
tait-elle plus qu'une longue partie de rire,
eotremêlée de chant et de danse.
Nous nous trompons.il y avait du sérieux
encore car il n'y avait pas de quoi rire
devant le talent musical du chanteur en
culotte courte qui nous modula si délicate-
ment Het Spelde»erkertje et ce n'est pas
du fond de la salie seulement que partirent