n° 1
Leurs Candidats
Le Groupe Yprois
et son manifeste
Nos Candidats
enlever votre pain parce que vos enfants ne
fréquenteraient* pas les écoles libe'rales, si
vous voulez voir rendre athées les écoles
communales pour lesquelles vous payez
autant que les libéraux si vous voulez
voir nommer des maitres impies et en voir
chasser le prêtre qui y donne maintenant
l'instruction religieuse; si vous voulez laisser
faire de nos écoles communales des pépinières
de socialistes et de fauteurs de désordres
vous conseatiriez a ce que le conseil com
munal cessêt de prendre solennellement part
aux processions du St Sacrement et de N.-D
de Thuyne et d'assister les ai juillet et |5
novembre au Te Deum.
Si vous ne voulez pas tout cela,votez done
pour les cathollque8, montrez votre attache-
ment a dei hommes qui sont relQieux
comme vous l'êtes, donnez la préférence aux
amis et aux soutiens d'un enseignement dont
vous avez bénéficié vous-mènies ou dont
proiitentvos enfants. Votez tous en tête de
la liste catholique 1
De longs et vibrants applaudissements
retendissent et témoignent de l'accord com
plet entre l'orateur et le public.
M. COLAERT, bourgmestre et député,
s'avance vers la tribune pour continuer le
magistral exposé de la situation de la ville,
commence le dimanche précédent. On lui
fait une longue ovation.
Ne laissez pas, dit-il en commemjant,
pénétrer le loup dans la bergerie. Mais
méfiez-vous surtout s'il se présente affu
blé d une peau de mouton.
MM. Struye et Sobry vous ont suffisam-
ment fait connaitre l'une des deux listes que
nous avons a combattre, a savoir celle des
libéraux. Les vieux yprois n'ont pas perdu
le souvenir de tout ce que l'ancienne admi
nistration libérale a fait contre la liberté
et surtout contre les écoles Aujour-
d'hui je vous parlerai surtout de nos autres
adversaires qui se posent en défenseurs des
iatéi éts yprois.
Dans le petit manifeste que ces messieurs
du gaz ont fait distribuer, il est question
principalement de deux choses, des adjudi-
tions et de la question du gaz.
Des adjudications Mais parmi les quatre
noms que recommande le manifeste, il en est
trois de libéraux bien connus. Qu'on nous
dise done quelles fournitures étaient mises
en adjudication publique, durant les 50
années d'administration libérale, en dehors
des adjudications prescrites par la loi
Nous mettons en adjudication publique
tout ce qui doit l'être au voeu de la loi
certains rnême se plaiguent que nous sou-
mettions a l'adjudication publique trop
d'autres fournitures. En tout cas nous re-
noncerons doréuavant a l'adjudication pu
blique pour la fourniture du charbon, parce
qualité prescrite.
Que les électeurs prennent garde, disent
les gaziers »,on a voté pour 850.000 fr. de
travaux, et si l'on n'y vcille ces travaux ne
seront pas adjugés publiquement.
Quelle étnerie Comme si ces travaux ne
devaient pas nécessairement être mis en
adjudication publique Deux de ces travaux
sont déja cn cours et nous ne pouvons que
fegretter que les deux souscripteurs les plus
bas fussent éirangers a .la ville mais ils
nous ont promis de donner autant que pos
sible la préférence a des ouvriers yprois.
(Bravos).
Quant aux autres travaux, j'espère quelors-
que dans quelques mois ceux de la restaura-
tion des Halles, notamment, seront mis en
adjudication ils pourfont être adjugés a des
Yprois et que les travaux aux étangs de
Dickebusch et de Zillebeke pourront être
faits par des ouvriers Yprois. (Applaudis
sements).
Toujours nous observerons la loi qui nous
impose de metre en adjudication publique
les grands travaux. Et bien qu'on me
Xeproche d'être né a Poperinghe ne suis-
je pas établi Ypres depuis plus de 3o ans
et les Yprois ne m'ont-ils pas jugé digne
d'entrer le premier au conseil communal en
i8«7? je ferai toujours tout ce qui est en
mon pouvoir pour le bien de la ville d'Ypres
et des Yprois. (Vijs applaudissements).
J'en viens a la question du gaz.
II y a 6o ans le gaz fut établi k Ypres par
M. Valcke et livré aux partiCuliers au prix
de 24 cent. le m5, a Ia ville au prix de cent.
par bee et par heure.
En 1S81, sous l'administration de M.
Vanheule, la concession fut renouvellée
M. Valcke pour une terme de aS ans toute
la discussion du contrat se fit en un seul jour!
Nous avons discuté la question du gaz pen
dant toüte une anne'e, une commission
Spéciale a été instituée, et ces messieurs de la
liste du gaz viendraient prétendre qu'ils n'ont
pas eu le temps de tout examiner I
Depuis 1881 jusqu'il y a deux ans nous
avons payé le gaz a raison de 18 cent, le
m3 la ville payait 1 1/2 cent, par bee et
par heure.
Y a-t-il encore quelqu'un qui se plaint du
gaz En était-il de rnême sous l'ancienne
concession Quelqu'un était-il content de
l'éclairage Y voyait-on clair
UN AUDITEUR. Les bees de gaz
éclalraient autant qu'une chandelle 1 Rires
et applaudissements).
M. COLAERT. Les plaintes étaient
telles qu'a plusieurs reprises les journaux
libéraux de Toekomst et le Progrès s'en
rent l'écho.
Lorsquenous avons demandé a M.Valcke
de placer des manchons Auer pour l'éclairage
public, il nous a repondu que cela n'était
pas possible par suite des trépidations de la
rue, qu'il faudrait renouveller les manchons
tous les jours.
Les feuilles libérales écrivent aussi que
nous avons ruiné ce pauvre M. Valcke, mais
d'autres penseront avec moi que plus d'un
échangerait volontiers sa situation avec celle
de M. Valcke. (Rires).
M. le baron Surmont M. Vanheule
aussi je pense, et moi-même avons
fréquemment insisté auprès de M. Valcke
pour obtenir des modifications et des amé-
liorations toujours nous avons eu des
réponses aimables et des belles promesses,
mais rien de plus 1
En faisant un contract nouveau, nous
devions évidemment, a conditions égales,
accorder la préférence aux Yprois.
Nous voulions une grande usine, capable
de produire 6000 m3 de gaz par jour nous
voulions ainsi être en mesure de nous
associer plus tard avec des communes de
l'arrondissement pour l'exploitation du gaz,
le jour oü il interviendrait une loi autorisant
semblable société intercommunale, de rnême
qu'une loi récente permet aux communes de
s'associer pour la distribution d'eau.
Lorsque nous avons demandé a M. Valcke
s'il accepterait l'intercommunale, s'il pourrait
au moyen de l'usine d'Ypres éclairer les
principales villes et communes de l'arron
dissement, il nous a repondu j'ai consulté
mes auteurs et je puis vous affirmer qu'il est
impossible de refouler le gaz a plus de 3 ou 4
kilomètres. Cela a été dit en présence de
témoins, cela a été acté et MValcke a signé
la déclaration par laquelle il refusait d'entrer
dans une intercommunale.
Ce n'est que plus tard, quand nous nous
étions déja engagés vis-a vis de la société
intercommunale pour l'exploitation du gaz
et de l'électricité que le groupe Yprois de-
mandait a examiner la question de l'inter
communale.
Le groupe yprois prétendait aussi qu'il n'y
aurait jamais a Ypres une usine capable de
fournir 6000 m3 de gaz par jour; que les
conduites de gaz n'iraient guère au dela des
murs de la ville ils disaient ironiquement
qu'on exigeait le placement du gaz hors ville
pour pouvoir satisfaire les électeurs de M.
Lemahieu.
Eh bien, l'éclairage au gaz existe déja
jusqu a la Potyse, et s'il se présente un certain
nombre de clients habitant au Verlorenhoek,
pourquoi n'établirions nous pas legazjusque-
la?D[autre part.la route de Menin e«r <ü-lairZ„
depuis l'an dernier jusqu'a l'école de
bienfaisance.
Cette scmaine encore on m'a remis une
pétition des habitants de la Kruisstraat. Eh
bien, s'il se trouve dans ce quartier dix
particuliers qui veulent prendre le gaz
chez eux nous ferons immédiatement faire
les travaux nécessaires (Bravo, bravo). (1)
A bref délai le gaz sera ainsi placé successi-
vement dans toutes les quartiers mêmes
éloignés, partout enfin oü ilyaquelque
possibilité de le faire. Bravos répétés).
Nous n'aurons obtenu cela ni de M.Valcke
ni du groupe Yprois.
M. Arthur Butaye qui, dans un meeting
tenu a la Bourse,prétendait que le commerce
de charbons que ferait la société concession-
naire ruinerait tous les autres marchands
d'Ypres, doit être satisfait puisque l'admini
stration communale a interdit a la ditesociété
d exercer ce commerce, chose qui n'était
cependant pas interdite par le contrat conclu
avec M. Valcke. II est vrai de dire que M-
Valcke n'a jamais vendu de charbons.
M. Arthur Butaye soutenait aussi que
l'usine capable de (ournir journellement
6000m3 ne serait jamais construite.EUe existe
cependant, la constatation est facile a faire
elle produit un gaz bien meilleur que celui
d autrefois, elle n'éclaire pas seulement
Ypres, ou le nombre des clients a plus
que doublé (il a passé de 450 environ a pres
de 1100), mais aussi Poperinghe, Warne-
ton, Wytschaete, Vlamertinghe et rnême la
iberale ville de Messines 1 Actuellement on
est occupé a relier Ypres a Kemmel et a
d autres localite's.
Dans l'intérêt de la ville nous voulons un
gaz de bonne qualité aux meilleures condi
tions possibl.s, et nous exigeons que les
clauses du cahier des charges soient stricte-
ment observe'es. Cette observation stricte,
surtout en ce qui concerne le directeur
elle été aussi facile
advenu C'est qu'au lieu de ruiner cette
industrie nous l'avons considérablenaent
développée, puisque tout le gaz consotiaaié
daus les villes et communes voisines est
fabriqué a Ypres 11 ne tardera plus long-
temps avant que toutes les communes de
l'arrondissement seront éolairées par l'usine
a gaz d'Ypres, pour le plus grand profit des
ouvriers yprois Applaudissements
Lorsque le Groupe Yprois est survenu
après le refus de M. Valcke, nous awons
immédiatement demandé a ces messieurs
quel serait le directeur de leur usine a gaz,
car c'est une vérité incontestable tel direc
teur, tel gaz. Les porta paroles du Grozipe
Yprois ont toujours refusé de dire le n om
de leur directeur éventuel, alléguant que
celui-ci occupait une place importante
dans une usine a gaz d'une grande ville et
que sa situation serait compromise si son
nom était prononcé du moins ce nom
aurait pu et dü être iDdiqué en comité secret
et confidentiellement. Comment pouvions-
nous nous engager vis a-vis d'un groape
financier qui n'offiait aucune garantie quant
k l'exp'oitation du gaz? L'intérêt de la ville
d'Ypres exigeait que nous ne contractions
qu'avec une société qui présentait toutes les
garanties au point de vue de la capacité de
son directeur.
Dans quelques grandes villes le gaz est e;x-
ploitéen régie. Mais ce qui est possible daas
ces grandes villes ne l'est pas dans une ville
de 17 a 18.000 habitants.
Nous avions done le choix entre trois
amateurs nous avons choisi celui qui nous
oftrait a la fois les conditions les plus avan-
tageuses et les garanties les plus sérieuses
l'expérience nous a donné raison. Sans
doute, le Groupe Yprois est venu après
coup, lorsque tout était déja décidé, offrïr
des conditions plus avantageuses mais n'em
est-il pas ainsi aussi pour les adjudications
publiques Le soumissionnaire évincé pré
tend qu'il aurait consenti le travail a un
prix beaucoup inférieur a celui de l'adjudi
taire. (Rires).
La ville est liée pour 30 ans a la société
intercommunale pour l'exploitation du gaz
et do 1 électricité. Le g.iz nou3 coüte 9J0Q
fr. de moins qu'autretois.quoiqu il y ait 426
réverbères au lieu de 317 et qu'ils brülent
durant toute la nuit.
Un mot encore. Une feuille locale a donné
a entendie qui j'aurais re^u quelque chosa
pour la conclusion du contrat avec la société
concessionnaire. C'est parfaitement exact
La société du gaz a fait placer a ses lrais un
bec de gaz au dessus de ma porte d'entrée.
Ailleurs cette lanterne qui sert k reconnaitre
la maison du bourgmestre est entretenue
aux frais de la ville.
Électeurs, il y a huit jours je vous ai
parlé de la situation financière de la ville.
Aujourd'hui j'ai tenu k vous exposer toute
la question du gaz. Que ceux qui sont ici
présents aillent répéter mes paroles.
Mes amis, dipuis que nous sommes au
pouvoir nous avons tüché, comme l'a si bien
dit tantét M. Struye, de faire règner partout
la justice et la liberté Nous avons laissé
chacun libre d'envoyer ses enfants k l'école
de son choix, nous avons accordé des subsi
des a toutes les sociétés sans distinction
d'opinion, a celles de nos adversaires comme
a celles de nos amis. Voyez, aujourd'hui
même le Vlaamsehe Ster fète son jubilé de
50 ans d'existence la ville lui a accordé un
la popu'ation Yproise. Leurs convictions
chrétiennes, leur franche loyauté, leur amour
du peuple, leur dévouement, leur serviabilité
et leurs services rendus sont justement
appréciés. lis ont pris part aux délibéralions
et décisions du Conseil communal, qui
quoi qu'en dise le groupe Yprois, a bien
soigné la chose commune et géré les affaires
defa$ona emporterles suffrages approbatives
de tout esprit impartial et sensé. Leur passé
répond de i'avenir. Aussi peuvent-ils légiti-
mementes compter a nouveau la confiance de
la majeure partie des électeurs.
Les nouveaux candidats, qui complètent
la liste catholique, sont des hommes de
valeur, généralement estime's en ville. Qui
ne connait les justes sympathies qui se
réunissent sur le norr. et la personne de
Monsieur l'avocat Begerem le talent et le
succès de Monsieur Albert Biebuyck qui
fondent les meilleures espérances la popu-
larité de bon aloi dont jouit Monsieur
Cyrille Boone.l'ami du peuple et de l'ouvrier?
Au Conseil Communal ils seront bien a leur
place.
Les candidats de l'opposition sont unico-
lores, mais de teintes différentes. Ils sont,
tous, les représentants ou les champions de
la cause libérale, les uns franchement, les
autres sournoisement.
Ils se trouvent sur deux listes par tactique
ils visent, ou plutot on vise par eux le même
résultat. Les uns font le jeu des autres jeu
de dupes k coup sür.
Le grand parti libéral, nous assure-t-on,
ne savait pas encore il y a quinze jours, s'il
allait lutter. Faute d'entente Faute de
candidats? Faute de sérieux griefs contre
l'administration catholique? Quoi Disons,
pour tous ces motifs a la (ois.
II est vrai que l'organe de l'Association
libérale, dès l'abord, a taché de faire du
groupe Yprois, un groupe politique, et a mis
astucieusement la note politique dans tout
les démêlés de ce groupe avec l'Administra
tion communale, et dans les fastidieuses
tartines que ce journal nous a servies sur la
question du giz. L'Association libérale
comptait trouver un bon appoint dans le
groupe Yprois. Mais avait-elle pleinement
réussie dans sa tarhe L'Administration
communale n'en a pas fait une question
politique ni un coup de partielle a voulu
un bon gaz, a de bonnes conditions, et voyez
si elle a réussi le discours remarquable de
M. le Bourgmestre au Volkshuis, dimanche
dernier (voyez en le compte rendu dans ce
numéro) l'a bien démontré.
Mais le groupe Yprois, lui, fait-il de la
politique Ah s'il en fait Mais pourquoi
s'oppose-t-il a la liste catholique qu'il prétend
cupplanter La queetion du gaz est finie
elle n'est plus a réformer. Les intéréts
communaux ne sont ils pas bien soignés et
sauvegardés par le Conseil communal
Empêcheront-ils ces opposants que les
adjudications publiques des travaux a faire
échoient au soumissionnaire qui présente le
plus nas chifïre, quel que soit sa résidence
ou sa couleur politique
Ils s'opposent done a la liste catholique.
De quelle couleur est cette opposition
Comment se fait-il que leurs candidatures
ont précisément été connus par le public uu
même temps que les candidatures purement
libérales. Pourquoi tous ces va-et-vient des
chefs notoires du parti libéral chez ces
candidats et de ces candidats chez ceux de la
eet
article /e
raux!
Et comme conclusion de
Progrès écrit
Électeurs Yprois
Voter, done en tête de liste pour les libéra
Pas de panachage
Pauvre groupe Yprois vous voila berné
Mais quoi Les libéraux ue vóteront d
pour vous et ils tacherout de recueilür A pe
prés leurs 2000 votes libéraux du 7 Pévri
1904 Alors oü irez-vous chercher vos suf
frages Nécessité vous sera de rechercher
des votes catholiques. iCroyez-vous peu^.
être que l'aförmation du Progrès que l'Un
de vos candidats est catholique autant sipas
plus que certains membres de la majorité du
Conseil Communalvous fera gagner uu
bien grand nombre de votes enlevés au parti
catholique. Mais les catholiques diront a
ce monsieur «dis - moi qui tu hantes et ja te
dirai qui cu es.»
Et encore, supposez que la liste soi di-
saut des Intéréts Communaux parvienne k
enlever la majorité absolue a tel ou tel can-
didat de la liste catholique; jamais le groupe
Yprois n'obtiendra le quorum et la liste libé
rale sera seule a en béaéficier.
Que le Groupe Yprois se résigue a son
triste role; nous, catholiques, nou3 ne serons
pas dupes. Mais nous aussi nous avons ca
cri de ralliemeut.Électeurs Catholiques no
faites pas lejeu des libéraux. Point de p.ma-
chage, a aucun prix. Mais tous comme un
seul homme votez en tête de liste pour les
catholiques, 0 X
II nous faut une victoire égale ginon plus
belle encore, qu'au 7 Février 1904.
Encore uue fois:
Point de panachage
Le manifeste du Groupe Yprois a paru.
Le Groupe Yprois Existe t-il encore ca
Groupe
Un groupe de financiers, dont aucun
n était gazier et qui ne fit jamais connaitre
son directeur, demanda la concession du
gaz au moment oü la convention avec M.
De Brouwer un gazier cslui-la allait
être conclue, après un long examen. Ce
groupe n'a-t-il pas véca aujourd'hui que le
gaz est concédé et que le public Yprois tout
entier se déclare satisfait de l'éclairage
public et privé
Il paratt que non car, comme le Phénix
de la fable, le Groupe vient de renaitre de
ses cendres ayant un membre en plus, M.
Valcke, avec lequel le Groupe Yprois jurait,
en Décembre 1905, n'avoirrion de commun.
Aujourd'hui il y a communauté d'intérêts,
et ces intéréts ne sont plus autres que la
rancune et la haine, qui se lisent entra les
lignes du manifeite.
subside delOOOfr. pour les fêtes organisées a liste libérale, avant la format
cette occasion.
ion définitive
des deux listes Comment se fait-il que la
En entrant au Conseil communal, il y a Rste libérale et celle du groupe Yprois se
vingt ans, j'ai promis dene faire aucune complètent exactement
distinction entre les Yprois; vous de déci-
der si je suis resté fidéle a ma parole 1
J'ai confiance en vous. Si nous avons
donné des preuves de notre attachement aux
véritables intéréts des Yprois, intéréts mo-
raux et matériels, votez done pour la liste
eüt-
si nous nous étions
trouvés en face d'une société Yproise
Au début le gaz laissa a désirer, nous le
reconnaissons.les rues étaient mal repavées;
mais tous les débuts ne sont ils pas diffici-
les 1 Tout cela est passé depuig longtemp3.
Aujourd'hui tout le monde est trés content
de l'éclairage et nous pouvons dire avec
fierté que sous ce rapport Ypres peut être
comparée aux plus grandes villes.
Ces Messieurs du groupe yprois disaient
que nous allions tuer une des rare3 in
dustries qui florissait k Ypres. Qu'est-il
catholique, sous le
Voulez vous au contraire voir chasser les
religieuses et recommencer la guerre scolai-
re et ses odieuses persécutions, votez alors
pour nos adversaires, qu'ils soient sous le
n° 2 ou sous le n° 3.
C est avec une parfaite confiance que
nous attendons ia répon e que vous nous
donnerez le 20 Octobre. Sans aucun doute,
nous enregistrerons ce jour-la une nouvelle
victoire, plus éclatante peut-être que celles
que nous avons remportées jusqufici 1
On applaudit l'orateur avec enthousiasme.
M. STRUYE consulté lassemblée au sujet
de l'heure a laquelle la réunion de dimanche
prochain devrait avoir lieu. On est d'accord
pour préférer G h. du soir. MM. Fraeijs et
Georges Begerem prendront la parole dans
ce meeting.
le bon
la liste
(1) Les travaux annoncés par M. le
mestre sont déja en cours d'exécution.
bourg-
Nous constatons avec satisfaction
accueil que 1'opinion publique fait a
de nos candidats catholiques pour l'élection
du 20 Octobre.
Les membres sortants qui le représentent,
MM. Bouquet, Fiers, Fraeijs et Vanden
Peereboom, sont favorablement connus par
Tout simplement il y a eu entente entre
les deux il y a un seul but poursuivi par les
deux. Ce sont deux listes-soeurs, toutes deux
libérales.
Peu malins cependant ces candidats du
groupe Yprois,pour se prêtersi bénévolement
au role de dupes. C'est done eux qui sont
destinés a tirer les marrons du feu.
Tout heureux de voir arriver ces braves
recrues, le parti libéral leur ditvous serez
quatre, nous ne serons que trois pour entrer
dans le Conseil communal 1 voyez comme
nous vous faisons la part belle. A nous sept
n'est-ce pas Mais toutefois sur deux listes
différentes vous auriez trop mauvaise grace
de venir vous ranger sous les plis de notre
drapeau. II faut cacher notre jeu.
Accord conclules deux listes sont
présentées le Vendredi 4 Octobre. Le
Dimanche 6 Octobre, un petit changement
de tactique. Le Journal de 1'alliance libérale,
le Progrès, écritnous ne songeon3 done
pas a mener l'élection en vue de faire passer
les sept candidats d'opposition a Ia majorité
absolue. Le seul but que nous poursuivons,
c est de faire descendre la liste catholique
en-dessous de la majorité absolue et de
provoquer une représentation des trois listes
en présence.
Et un peu plus bas, dans le même article
le Progrès écritOr,en pareille hypothese,
la liste catholique est assure'e d'avancé
d'obtenir 3 ou 4 sieges, les 4 ou 3 autres
devant se re'partir entre les deux listes
d'opposition. Oü serait done le mal, s'il y
avait par exemple, comme élus 3 catholiques,
z gaziers et a libe'iaux
Le Groupe Yprois a-t-il au moins un pro
gramme pour l'avenir
Les Candidats du Groupe,dit le manifeste,
ont été réunis en dehors de tout esprit de
parti.
Done,pas d'espnt catholique, pas d'esprit
libéral, radical ou socialiste. Qu'est ce que
cela veut dire
Esprit neutre, indifférent, indépendant?
Soitappliquons cet esprit a la question
scolaire, a l'enseignement populaire qui,
pour les catholiques et les libéraux, est
l'enjeu de toutes leurs luttes.
Nous sommons le Groupe Yprois de nous
dire ce qu'il pause de cette question. Est-il
disposé a suivre le parti libéral dans une
nouvelle guerre soolaire, comme celle-de
1879 a 1890 A réserver, comme ce parti,
les secours de la Bienfaisance publique aux
seuls parents dont les enfants fréqueutent les
écoles officielles A laïciser 110s Hospices et
orphelinats,comme M. Brunfaut et ses amis
radicaux lo vouiaient dans les années 18801
A supprimer l'égalité que nous avons établie
entre les écoles privées et les écoles officiel
les A proscrire de l'école l'enseignement
religieux et le prêtre qui le donne A ren-
voyer les Religieuses des écoles gardiennes
L'esprit de parti libéral-radical répondrait
oui,- l'esprit de parti catholique dirait non,
Quel esprit y mettra le Groupe Yprois
Parmi les candidats du Groupe il y a trois
libéraux recounus MM. Lapkre, Valcke et
Vermeulen. Jamais ils ne se sépareront de
M. Brunfaut, devenu Ie leader du parti libé
ral depuis l'éclipse de M. Nolf.
Reste M. Robert Froidure. Que fera-t-il?
Laisser faire? Sabstenir C'est tout ce que
l'on peut attendre de mieux de son caractère
incolore, vacillant et ricaneur.
Si nous nous trompons, M. Froidure vou-
dra bien nous désabuser et nous faire connai-
tre ses réponses a nos questions,et, en même
temps, les réponse3 de ses collègues en can
didature. II pourrait prendre langue chez
le patron de la liste du gaz, M. Arthur
Butaye, le candidat déja désigné pour 1911.
C est sous prétexte qu'ils veulent l'impar-
tialité et l équité,et, pour toutes les entrepri-
ses, I adjudication publique et loyale, que
MM. Froidure et consorts entreat en lutte.
Impartialité el équitéEt e est pour cela
qu'ils font cause commune avec MBrun
faut,qui appartenait jadis a l'administration
libérale qu'il voulait plus partiale et plus
sectaire.
4uo LlAJU.ö LI iet V (Jlijauiolo j^u. v/bivuli li