Conceit-Promenade LA SÏMAINE Téléplione 52 Téléphone §2 10 centimes Je 1V° 42 Amvke N° 4455 ÖEuvrc de ia Providence En France Portugal Etats-Unis CONSEIL COMMUNAL AU VOLKSHUIS Le Bluff du Progrès La Conférence Chevalier Distinctions Samedi 23 Novembre 1907 On s'abonne rue au Beurre, Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. 36> A Ypres, et A tons les bureaux de poste du royaume, Fanfare Royale Demain, Dimanche 24 tVovembre R ussie Bollande d'Ypres Instruction primaire Hospices civ ils Propriétés communales Finances communales JOURNAL ©rgane Gatholique de l'ftrrondissement Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent i5 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, i franc la ligne. Les numéros supplémentaires coütent io francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepts les deux Flandres) s'adresser a YAgence Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. a 6 heures du soir AUX HALLES Salie Pauwels) PROGRAMME 1. Marche Fédérale, J. MERTENS. 2. Richard III. ouverture R. GlLSON. 3. Danse Bohémienne G. ManENTE. 4. Manonfantaisie J. MASSENET. 5. Tourbillon,\alse F. ROUSSEAU. A 7 1/4 heures, a la Salle Iweins, Banquet annuel de la Ste-Cécile. Le Sermon de Charité au profit des fa milies nécessiteuses secourues par les Dames de la Providence, sera encore prêché cette anne'e par le R. P. Ollivier, le remarqua- ble orateur de l'ordre des Frères Prêcheurs, en l'Eglise de St-Martin, le Dimanche ir Décembre, a 4 heures. L'empressement que les députés frangais ont montré h porter leur traitement de 9000 a 15000 frs a suscite un mouvement de mécontentement, qui perdure toujours et qui plus est, commence a avoir sa répercus- sion au Palais Bourbon même. Est ce la peur de l'électeur et la crainte de mordre la poussière aji prochain renouveliement, qui constituent le commencement de la sagesse chez certains honorable» frangais, nous l'ignorons, mais ce que le plus inexpert en politique peut constater, c'est qu une question, qui a première vue devrait cimenter davantage le bloc.y occasionne des fissures et va même jusqui provoquer ia demission de M. Sarrien, l'ancien président du conseil, de président du groupe radical de la Chambre. Laoü l'accord reste complet c'est lorsqu'il s'agit sous prétexte de dévolution des biens ecclésiastiques de voler les catholiques. On pourrait croire que les conditions sous lesquelles le bien d'église était donné a celle ci ne pouvant plus être exécutées, le patrimoine d'oü ce bien est sorti a retenu sur lui un droit de reprise et de resolution consacré par le code civil. L action appar- tient a tous les ayants droit au patrimoine, c'est a dire k tous les continuateurs succes- sifs de la personne du donateur ou du testateur, en ligne directe ou en ligne collatérale, légaux ou testamentaire. C'est le bon Bens, la raison, la justice, eest aussi la loi positive. C'est si birn la loi positive que depuis un an, plus de soixante-dix tribunaux francais ont, par application du code civil, prononcé, au profit des héiitiers directs ou non, ou des légataires universels de l'auteur de la libéralité, pour inexécutien des charges par l'établissement attributaire, la revocation de pareilles donations, ou leg». Vingt miile procés sont pendants, dont la plupart semblent devoir se terminer par le triomphe des réclamants. Le gouvernement francais n entend pas que la justice lui fasse rendre gorge et il a présenté un bout de loi, qui reduit de la fagon la plus exceptionnelle et la plus arbitraire, la categorie des ayauts droits. II h ignore pas que l'Eglise compte une foule de fidèles, son élite, ses ministres, qui par 1® fait même de la règle k laquelie ils ouéis- sent, vivent en état de célébat et qui ne peuvent avoir, pour veiller a 1 exécution de l*ur volonté sur leur patrimoine, que des héritiers colatéraux ou testamentaires. AusM réserve t-il 1 action en revocation *ux seulj héritiers en ligne directe excluant lous les autres, mêmes les frères et scours. L'article second du projet, qui dépossède les héritiers colatéraux de toute action en reprise ou revendication des actions pieuses vient d'etre adopté cette semaine. Ce vote constitue un véritable brigandage et l'on comprend mieux encore qu'un collcctiviste ait déclaré a propos de ce projet que son parti serait heureux de le voter paree 1 qu'il porte atteinte a la propriété». C'est une justification legislative du mot célèbre la propriété c'est le vol. I Etalors que Edmond Picard dit k propos des catholiques ftaccais qu ils sont traités dans leur propre pays comme ne les aurait jamais traités un coDquérant étranger victorieux, nos libéraux beiges applandis- sent a ces confiscations et aucune protesta tion ne selève dans ce grand parti de l'ordre. La nouvelle Douma, qui parait appelée a une vie plus longue que ses deux devan- cières, a commencé ses travaux. Si les meuibres de l'Extrême droite et les Octobristes continuent a s'entendre, les choses iront bien et il y aura une majorité gouvernsmentale. Pourtant les occasions de division ne manqueront pas. Ainsi pour les élections des membres du bureau des discussions assez vives,entre les octobristes et les membres de l'extrême droite ont eu lieu. Les derniers ont cependant fini par se rendre aux arguments de leurs nouveaux alliés et la tempête a été conjurée. A peine une demi douzaine d'Octobristes mécon tents des conditions de cette entente tont laché leurs amis pour s'utiir aux progressis- tes du centre et une trentaine d'autres s'apprêtent a faire de même. Leur attitude se décidera probablement a l'oceasion du vote de l'adresse au Tsar, adresse qui doit être rédigée de commun accord entre extrêmistes et octobristes. Les extrêmistes vaudraient y insérer un passage en faveur de l'inviolabilité du pouvoir illimité duTsar. Les octobristes sy opposent, d'ou conflit. En même temps que notre chambre s'occupa de la Conférence de La Haye, la chambre hollandaise en fit autant. Certains députés préconisaient la neutralité. Le ministre des affaires étrangères repondit que les traités d arbitrage valent mieux que la neutralité et l'ancien ministre M. de Beaufort ajouta que la neutralité crée une fausse sécurité. Les choses commencent a se gater en Portugal. Depuis un certain temps le Roi Carlos ne sachant a quel saint se vouer permet en attendant de meilleurs temps a son ministre Franco d exercer une veritable dictature. La situation est de pms en plus grave et on parle même de la proclamation imminente de larépublique. M. Bryan, qui fut déja plusieurs fois le candidat malheureux des démocrates a l'élection présidentielle, a annoncé dans un discours prononcé a Lincoln qu'il acceptera sa désignation comme candidat du parti démocratique l'élection présidentielle de 1908. Séance du Samedi 16 Novembre 19*7 La séance s'ouvre a 5 heures. Présents MM. Colaert, bourgmestre, Struye, Vandenbogaerde, échevins, Fraeijs, Vanderghote, D'Huvetter, Vandenpeere- boom, Bouquet, Sobry, Lemahieu, con- seillers Gorissen, secrétaire communal. Le proces-verbal de la précédente réunion est approuvé sans observations. Communication est donnée d'un arrêté de la deputation permanente approuvant le* élections communales du 20 octobre dernier. Sur la proposition du collége, la chaussée allant de la gare a la rue Capron est dénom- mce boulevard de la Station. M. D'Huvetterdemande que les ques tions d'une certaine importance, qui seront discutées au Conseil communal soientd'abord examinees dans les sections et qu'il en soit fait rapport. II demande encore que le Con seil invite le bourgmestre a assister a la réunion des bourgmestres qui se tiendra prochainement a Bruxelles, dans le but de laire connaitre davantage a l'étranger les monuments et curiosttés du pays. M. le bourgmestre répond que depuis toujours les grandes questions passent par les sections et des rapports sont présentés. Pour la seconde question, le bourgmestre fera tout son possible pour donner satisfac tion a M. D Huvetter. Les listes des enfants ayant droit a Fin - struction gratuite pour 1907-1908 se monte k environ 1.400 a 1.450 enfants. Le Bui eau de Bienfaisance propose de ce chef un crédit de 11.000 francs. Le Conseil approuve. M. Sobry présente un projet d'après lequel la ville affilierait a la caisse de retraite tous les enfants ayant droit a l'instruction gratuite en versant pour eux, a partir de 1908, la sommede 3 fr. par an avec capital réservé au profit de la ville. M. le bourgmestre propose de renvoyer 1 la proposition pour examen et engage M. Sobry a indiquer les ressources nécessaires a ce projet. Le compte 1906-1907 et le budget 1907- 1908 de l'école ménagère annexée a l'école de Marie sont approuvés sans observation. Les hospices sont autorisés a acheter a M. Volbrecht, de Warnêton, un terrain sis a Locre, pour l'agrandissement de l'établisse ment Godschalck a Locre. Ce terrain, d'une contenance de 85 ares 85 sera payé la somme de 4.856 fr. 20 Une somme de 83o francs sera allouée comme indemnité a M. Leroy, occupant actuel dudit terrain. A une demande de M. D'Huvetter, le bourgmestre répond que ce terrain sera payé sur les fonds du legs Godschalck, attendu que 1 établissement fait partie des fondations Godschalck. Le Conseil approuve différents transferts de credits au budget des hospices civil». La demande de concession d'un droit de passage est remis a une séance prochaine. Le bourgmestre explique que le prin cipe de l'emprunt ayant été admis, une commission fut nommée pour chercher le meilleur mode de contracter l'emprunt. La commission fut composée des membres du collége échevinal et de MM. Fraeijs, D'Hu vetter et Sobry, qui tinrent plusieurs reunions et conclurent de contracter l'em prunt avec l'administration des hospices. Le bourgmestre— lit ensuite le projet de convention. L'emprunt sera de 85o.ooo frs amortissable en 66 ans, au taux de 100 pour 100, l'intérêt sera de I fr. 25. Les titres seront de 1.000 fr. et les intéréts payables, deux fois par an. Le Conseil est autorisé a rembourser eet emprunt par anticipation a partir de la dixième anne'e suivant l'émission. Si avant dix ans la ville faisait un nouvel emprunt, les hospices auraient la préférence. Si les hospices le jugent nécessaire, ils pour- ront requérir une hypothèque sur les biens de ville. M. Fraeijs demande d'insérer dans la convention que les hospices civils sont auto rises a di viser les titres de i .000 francs le jour oü ils jugeront opportun de les faire circuler parmi le public. Le projet de convention est approuvé. La séance est leve'e a six heures. Dimanche dernier s'est ouverte au Volks huis, la série des soirees dramatiques, musicales ou amusantes.données par «Willen is Kunnen et la société des Turners de St Michel. La salie était comble. Cette fois c'était un drame (Het ontstolen kind), x l'enfant volé un roman recon- stitué pour la scène, qui a fait les frais de cette bonne soiree. Dés le premier acte (et il y en eut six), l'intérêt fut excité au plus haut point. Cet acte, a lui seul,valait tout un drame. J'oserais dire qu'il fut le plus beau. L'action était vive, les événement se préci- pitaient émouvants, tragiques, tandis que les actes suivants avaient certaines longueurs, que tout l'art des acteurs parvenait difficile - ment a dissimuler. Les caractères, si Ton fait une petite réser ve sur celui de enfant volé, qui trahissait trop une substitution de personnage, les caractères, dis-je, étaient vigoureusement tracés et furent admirablement rendus. Nos plus vives felicitations a la phalange des excellents acteurs. Honneur également 1 a la symphonie de St Michel, qui a si heu- reusement rempli les entre actes. D'aucuis cependant, et non sans quelque raison, exprimaient des regrets, que des acteurs si puissants et si sympathiques dus- sent jouer de si vilains röles et inspirer l'horreur du vice, alors qu'il sont tout aptes a porter sar leur tête l'auréole de la vertu. Drame pour drame, nous aussi, nous prélérons ce dernier genre. Dans un récent article nous avions accuse' le Progrès de faire du bluff lorsqu'il affir- mait que la journée du vingt Octobre dernier avait marqué un nouvel et énorme progrès du libéralisme, qui permettrait de présager pour un avenir prochain l'enlèvement des redoutes légales dernière lesquelles les cléricaux ont su fortifier un pouvoir que la nation veut depuis longtemps leur reprendre. Pour le prouver nous avions analy sé les assertions ineptes que le Progrès débitait tout le long d'une colonne, produit des chiffres et des extraits de journaux libéraux, d'une autre enverguie que le Progrès. Toutcela n'a pas plu au Progrès; nous l'avons touché dans son incommensurable orgueil. Nous le connaissons depuis de trop longue date et nous ne sommes pas si naifs de croire que notre article l'aurait rappelé a la vérité. Nous attendions a le voir continuer a nier l'évidence et a chanter quand même victoire. Et c'est ce qu'il a fait Dimanche dernier dans un article furibond et qui par ce temps ou on ne parle que de chiens enra ges ne surprendra personne. Calmez-vous, Progrès ne vous fachez pascontinuez même a mentirmentez, mentez toujours, pour rester dans votre role, et fidéle aux ordres de vos maitres en loge r. misez pour une prochaine circonstance les dix commandements de Dieu et la grosse injure de pieux organe, cara trop parler des dix commandements de Dieu et de choses pieuses auxquelles vous n'entendez rien vous pourriez vous brüler les lèvres tenez vos conseils pour compte vous en avez trop besoin. Vous voulez faire accroire que la journée du 20 Octobre a marqué un nouvel et énorme progrès du libéralisme, eh bien nous vous souhaitons la foi assez cobuste pour avaler cette grosse bourde nous autres nous continuerons a affirmer le contraire. Si vous en manifestez le désir nous pousserions même la condescendance jusqu'a vous aider créer des succes pareils au parti libéral, car ils ne peuvent que constribuer a fortifier davantage encore les redoutes légales derriè re lesquelles les cléricaux ont su fortifier un pouvoir que la nation veut leur conserver pour longtemps. Etes vous satisfait, Progrès Nous ne pouvons en tout cas aller au de la de nos concessions. Mais réflexion faite, nous voulons bien encore vous donner un bon point pour l'élan de cincérité, une fois n'est pas coutume, qui vous a échappé lorsque vous imprimez que les libéraux ont atteint a Ypres le chiffre de aïoo voix et auraient fait passer deux des leurs Done plus de liste libérale et de liste d'intérêts communaux, mais deux listes libérales tout court.Voila un aveu a épingler. Si cette tactique politique, qui n est rien moins qu'honnête, n'a pas abouti, ce n'est assurément pas paree que les calotins auraient employé a la derniere heure (d'après le dire du Progrès) une maneuvre pour dérouter un grand nombre d'électeurs, les catholiques, sache'z 1 e Progrès, sont aussi étrangers a cette manoeuvre irau iuleuse qu'ils le sont a la lettre bien scellée sous enveloppe envoye'e l'avant veille du scrutin et portant la signature de Mr Brunfaut mais les catholiques veillaient et ont empêché de la sorte les manoeuvres que pratiquaient certaines grosses bonnets libéraux le m-itin et au cours même de l'élection. Nous ajoutons, Progrès, pour votre gouverne, que nos mesures sont prises pour les pro- chaines élections. II faudra inventer autre chose, et, appeler a. votre aide certain* maitres en tricheries qui rodent dans les associations de Faubourgs. Entendez vous La section Yproise du Touring Club de Belgique a eu une heureuse inspiration en invitant le Rév. Père Chevalier a venir faire une conférence sur Le Liban. La personnalité du R. P. Chevalier n'est pas inconnu. C'est un père missionnaire doublé d'un mtrépide explorateur-voya«eur. II a pareouru l'Egypte, la Palestine, le Liban en tout sens. Les connaisauces qu'il y a acquisès sont multiples et le fruit de ses études il les communique sous forme d'attrayantes conférences a ceux qui par leurs occupations même sont comme rivés oü sol natal. Dans ce but après avoir été l'invité des plus fameuses parmi les Sociétós de Géographie il parcourt sous les auspices du Touring club de Belgique les principales villes du pays. Partout il obtient le succès le plus grand. A Ypres comme ailleurs il a charmé le public nom- breux et choisi qui avait répondu a l'invita- tion de la Section Yproise du Touring club de Belgique. Le conférencier, dans un langage chatié et humoristique a developpé le paralèle entre la civilisation indigene et européenne. II nous* a fait assister aux progrès de ce pays, a fait défiler ses institutions, ses voies et moyens de communication, son outillage industriel et commercial, ses types et ses individus si caractéristiques. Pour rendre cette causerie plus attrayante et plus vivante, il montre des projections lumineuses et des vues cinématographiques merveilleusos, qui font assister ses audi teurs aux scènes journalières de la vie libanaise tout en découvrant des sites et des paysages grandioses. Nousavons appris avec un vif plaisir que Monsieur Charles Baus, notre sympathique Commandant des Pompiers, vient d'etre décoré de la croixcivique de 2* classe. La population Yproise approuve pleine- ment cette marque distinctive accordée par Sa Majesté au Chef de notre corps commu nal des Pompiers. N'oublions pas que M. Charles Baus a rendu en cette qualité des services appréciables a sa ville natale depuis quinze années. C'est en 1892 que le dévoué Commandant a pris en main la reorganisa tion de ce corps d'élite dans des circonstances particulièrement délicates et difïiciles et nos concitoyens sont unanimes a reconnaitre ses

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1907 | | pagina 1