A la Chambre
Téléphone ,52
Téléphone 52
Samedi 18 Janvier 1908
10 centimes le N°
43£Annee - H6S
Etrennes Ponlificalcs
La Declaration Minis'érielle
CONSRIL COMMUNAL
On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et
Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine.
A lous les bureaux de poste du royaume.
d'Ypres
clus le 20 Octobre 1907
iZ-^ESr-: V.V5BaBBB«BEK55
JOURNA1
©rgane Gatholique
de l'flrrondissement
Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 ?r. 50 c= par an pour tout le pays
pour l'étranger le port en sus.
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Eene meid, Voormezeele 2.00
La declaration ministórielle, lue mardi a
la Cbambre des Représantauts par M.
Schoüaert, président du Cabinet, répond a
1 analyse anticipative que nous en avait
dontiée notre correspondaut bruxellois.
Si considérable et si donloui eusoment
ressentie qu'ait étó, pour le gouvernement
et pour le pays lui-même, la perte de Tho
rn ruble M. de Trooz, ce funèbre événement
ne pouvait modifier la politique générale
du ministère. Cette mutation de personnes
u'implique pas un changement de program-
me. M. Schoüaert, succédant a M. de Trooz,
continuera l'ceuvre de son compagnou de
luttes et de son intime ami, dans l'espiit ou
celui ci l'accomplissait lui-même avec le
loyal concours de la majorité parlementaire.
Beste a résoudre, il est vrai, la grosse
question de la reprise du Congo qui préoc-
cupait si gravement le regretté défunt, au
moment mème oü la mort est venu nous le
ravir. C'est a son successeur qu'il appartien-
dra maintenant d'assurer la ratification du
traité de cession dans des conditions qui
puissent donnet a eet acte un caractère
\iiotoriquo ot rraiment national. L'exposé
des vues du gouvernement sur ce grave
sujet est la partie vraimenl importante de Ia
déclaration.
A notre avis, le ministère a été heureuse-
ment inspiré en rappelant d'une manière
sommaire les rétroactes du débat. C'est le
meilleur moyen de bien appre'cier l'état
actuel des choses et d'aboutir a une solution
acceptable pour les citoyens de bonne
volonté.
Avec M. Schollaert, nous estimons que Ia
reprise de la grande oeuvre,créée en Afrique
par le roi Léopold II, répond aux veeux de
la grande majorité du pays mais, en même
temps, nous répéton3, comme nous l'avons
fait remarquer dès le début des négociations,
que cette reprise doit être accompagnée de
sérieuses garanties de controle, conformé-
ment aux principes élémentaires du régime
représentatif et au caractère traditionnel du
peuple beige. N'est-ce pas, d'ailleurs, ce que
la Cbambre des Représentants a exprimé
elle même par un vote d'autant plus signifi-
catif qu'il a été unanime
La question est maintenant de savoir si
les garanties réclamées sont suffisamment
précisées dans le traité soumis aux délibé-
rations de la législature pour satisfaire ceux
qui les demandaient. A eet égird, les avis
sont partagés, non seulement dans les rangs
de ropposition, mais dans la droite parle
mentaire elle-même, et c'est ce qui rend
problématique l'adoption du projet, tout au
moins dans son texte actuel.
II est essentiel, cependant, de ne pas
oublier que ce texte est le résultat de déli-
bérations et de négociations laborieusement
poursuivies entre les parties contractanies.
Le gouvernement congolais estime avoir fait
toutes les concessions possibles et le gou
vernement beige déclare de son cóté.n'avoir
Pu rien obtenir de plus.A moins de soutenir,
comme on l'a fait, que ia signature dn traité
de cession n'est qu'une pure superfétation
protocolaire et que le Roi des Beiges n'a
qua aller de l'avant contre le Souverain du
Congo, comment avoir raison d'un antago
nisme qui se produit en de pareils ter
mes
K
M. Schollaert, il est vrai, laisse entrevoir
la possibilité de nouvelles négociations sur
les amendements a apporter au présent
projet de traité mais, afin que ces négo
ciations aient une base certaine et puissent
aboutir a un résultat pratique, il demande a
la Chambre elle-même de définir et de
préciser les garanties supplémentaires qui
lui araissent indispensables. En d'autres
termes, il dit aux membres de la législature:
articulcz vos griefs, formulez les proposi
tions fermes, dites votro dernier mot nous
cheicherous a vous donner satisfaction et
nous ne demandons pas mieux que d'y
réussir.
Cette attitude nous parait tout a la fois
legitime, loyale et habile.
Elle est tout d'abord de nature désar-
mer les objections siccères et convaincues
elle est aussi trés propre h confondrc le
dénigrement systématique et l'opposition de
mauvais aloi qui en veut médiocrement
peut-être a la colonisation civilisatrice ct
product rice de l'Afrique centrale, mais qui
arbore pour devise le Roi c'est lennemi,
et pouriait ainsi flair par discréditer et par
jeter sur le marebé international toute notre
politique coloniale.
Le jour oü les positions seront bien
tranchees, le jour oü il faudra répondre par
un oui ou par un non, tous les deux expres-
sément metivés, on ne tardera pas a décou-
vrir le fond des cboses, ce qui, en politique
surtout, est un précieux et incontestable
avantage.
Si des dissentiments irréductibles doivent
se produire quand même, il deviendra im
possible, surtout après l'octroi de toutes les
concessions plausibles, de méconnaitre le
caractère systématique intéressé peut-être,
mais certainement antinational, de certains
hostilités icitransigeantes.
La déclaration ministórielle de M.
Schollaert s'icspire de ces idéés vraimeut
patriotiques. Elle a été chaleureusement
applaudie sur les bancs de la droite, et
l'accueil qu'elle a requ sur certains bancs
de la gauche, n'est pas fait pour décourager
ceux qui aspirent a une solution véritable-
ment nationale.
En tous cas, il y a lieu de se souvenir que
si la Belgique gouvernementale et parle
mentaire, sur laquelle les yeux de l'Europe
sont en co moment braqués, ne se montre
pas a la hauteur de la situation et fait
preuve d'une deplorable impuissance, ce
sera, sans le moindre doute,au détriment de
son prestige et de ses intéréts les plus consi-
dérables. C'est un point de vue que, sans
entrer dans de détail des choses, nous
signalons a tous les patriotes, appelés, soit a
s'exercer une influence, soit k donner une
voix. Si le problème qui se dresse devant
nous devait demeurer sans solution plausi
ble, la Belgique serait solennellement con-
vaincue d'impuissance et perdrait beaucoup
de sa considëration. Ce sont des éventuali-
tés dont il y a lieu de se souvenir et qu'il
serait coupable de ne pas avoir prévues.
Grave serait done la responsabilité de ceux
qui repousseraient un accord acceptable,
pour s'opiniatrer dans une aveugle intraDsi-
geance, impuissante a sauvegarder le pré
sent et bien faite pour aggraver les compli
cations éventuelles de l'avenir. Ce ne serait
pas seulement le ministère Schollaert qui
aurait a subir les suites d'un aussi lamenta
ble échecce serait, et a bon droit,aux yeux
de l'étranger, la Belgique elle-même. Nous
estimons, pour notre part, qu'il n'est jamais
permis de préparera son pays, d'un cceur
léger, pour des motifs d opposition politique
ou par des considerations d'un ordre encore
plus mesquin, une aussi humilianteet aussi
grave situation.
(Bien Public)
Séance du Samedi 11 Décembre 1907
La séance s'ouvre a 5 heures.
Sont présents: MM.Colaert, bourgmestre,
Vandenboogaerde, échevin; Struye, Fraeijs,
Fiers, Vanderghote, D'Huvettere, Vanden-
peereboom, Bouquet, Sobry, Lemahieu,
Biebuyck, Begerem,' Boone, conseillers
Gorrissen, secrétaire communal. M. Iweins
d'Eeckboutte, indisposé, est excusé.
Le procés-verbal de la précédente réunion
estapprouvé sans observation.
Installation des conseillers
L'élection ayant été approuvée par la
De'putation permanente, le bourgmestre
donne lecture du texte prescrit pour le ser-
ment, et les ,élus prêtent successivement
serm?.nt en flamand ce sont MM. Fraeijs,
propriétaire, Fiers, entrepreneur, Lécn Van
den Peereboom, propriétaire, Bouquet, né-
gociant, Biebuyck, avocat, Begerem, avocat,
Boone, brasseur. Les quatre premiers fai-
saient déja partie du Conseil communal.
Lecture est donnée du procés verbal de
prestation de serment puis M. le Bourg
mestre s'exprime en ces termes
Messieurs et Chers Collègues,
Quand nous nous sommes trouvés sépa-
rés de nos collègues, MM. Vandevoorde,
Caenepeel et René Begerem, nous n'avons
pas élé sans nous préoccuper de la situation
que nous créait cette séparation.
La mort prémalurée du premier, la démis-
sion volontaire des deux autres ont fait des
vides qu'il ne paraissait pas facile de remplir,
surtout si l'on consullaitles sympathies dont
on.aime bien que les candidats jouissent et
que nos trois anciens collègues s'étaient
acquises.
II n'a pourtant pas fallu faire de longues
recherches, pour trouver les trois hommes
capables et dignes de remplacer ceux qui
nous avaient quittés. Un ancien conseiller,
qui avait rendu des services a ses concitoyens,
les fils de deux anciens collègues, jeunes,
intelligents et actifs, n'étaient-ils pas tout
indiqués pour faire partie du Conseil com
munal?
Le corps électoral l'a pensé comme nous
et il a ratifié les candidatures de Messieurs
G. Begerem, Biebuyck et Boone, placées a
coté de celles de nos honorables collèguc-s,
MM. Fraeijs, Fiers, Vandenpeereboom et
Bouquet. Nous vous féiicitons lous, chers
et honorés collègues, du succès que vous avez
obtenu a l'élection du 20 octobre.
Le Conseil communal, ainsi complété, est
appelé a donner suite a des projets impor
tants, dont plusieurs ont recu un commence
ment d'exécution ou sont sur le point d'etre
entamés. Vous connaissez, Messieurs, tous
ces projets je n'y insisterai done pas.
D'autres appellent une prompte solutioi,
notamment l'amélioration continue de la
condition de Ia classe ouvrière et de la petite
bouigeoisie.par les moyens qui sont en notre
pouvoir, et la diminution de la mortalité
infantile, dont il importe de rechercher les
causes, pour, ensuite, trouver les remèdesa
une situation que tous nous déplorons. Ces
deux questions sont a l'étude, et j'espère bien
qu'avec votre concours nous parviendrons a
les résoudre sans retard.
Ce concours, Messieurs, je me permets de
l'attendre de chacun de vous. II sera précieux
et efficace si, affranchi de toute considération
de personnes.il se donne a la chose publique,
largement et généreusement. II sera béni,
comme tous nos efforts, si nous le placons
sous le regard de Dieu.
Messieurs, je déclare les nouveaux con
seillers installés.
[Longs applaudissiiments)
Devant le Conseil communal, debout.M.
Colaert, bourgmestre, prononce, d'une voix
émue, les paroles suivantes
Messieurs etchers Collègues,
Une douloureuse émotion a frappé le
pays lorsque, le matin du jour de l'an, il
apprit la mort de Monsieur Jules de Trooz,
ntinistre de l'Intérieur, chef du cabinet, dé-
cédé a Bruxelles,la veille, dans la soiree.
J'ai cru devoir me faire l'écho du conseil
communal et de la population d'Ypres, en
exprimant a Madame de Trooz les vifs
regrets que nous inspirait ce décès presque
inopiné.
pour mener a bonne fin ie vasté programme
des travaux publics exposé dans le courant
de l'année dernière par M. le Bourgmestre et
accepté en principe par le conseil.
Applaudissements
La séance est levée a 6 heures.
Je n'ai pas besoin de faire l'éloge du re
gretté défunt d'autres se sont chargés de
cette mission avec l'autorité qui s'attache a
leurs personnes et a leurs fonctions. Mais je
puis rappeler ici combien Monsieur le Minis-
trede Trooz était dévoué a la vi 11e d'Ypres,
qu'il connaissait depuis son entance, et a
laquelle l'unissaient pour ainsi dire des liens
de familie. J'ai connu personnellement ses
sympathies pour nos concitoyens par suite
des nombreuses relations que j'ai eues avec
lui, surtout depuis son arrivée au pouvoir.
Je puis dire que je ne l'ai jamais rencontré
intimement, sans qu il me demandat des
nouvelles de l'administration communale et
des Yprois qu'il avait connus autrefois.
Vous permettrez au Collége échevinal
d'exprimer a nouveau, a Madame de Trooz
et a son honorable familie, tout le regret que M. Prosper Poullet, professeur a la
ressent la ville d'Ypres du décès du cher et faculté de droit de Tuuiverèité de Louvain,
Mardi 14 janvier. Séance de rentree.
La Chambre est présidée par M. Nerincx,
vice président, qui rend hommage a la
mémoiredeM. de Trooz. MM. Woeste, au
notn de la droite, Janson, au nom de la
gauche, et Schollaert, comme chef du cabi
net, s'associent aux é!oges décernés au
ministre défunt.
regretté Ministre de 1 Intérieur.
Approbation unanime).
L'ordre du jour appelle ensuite l'élection
d'un échevin.
M. ie Bourgmestre annonce que l'échevin
Vandenboogaerde ayant manifesté le désir de
rester second échevin, le nouvel élu remplira
dans ces conditions les fonctions de premier
échevin.
L'urne circule, le dépouillement en est fait
par MM.Begerem et Boone. M.Fraeijs ayant
recueilli plus que la majorité absolue des
votes, est élu échevin.
{Applaudissements unanimes
M. le Bourgmestre se léve et prononce
l'allocution suivante
Monsieur l'Echevin, cher Collègue,
Au moment oü vous prenez possession
de votre siège, vous avez, comme nous, les
regards tournés vers celui qui le quitte. Nous
lui avons exprimé les regrets et les sympa
thies qui l'accompagneront dans sa retraite,
lorsque, dans notre précédente séance, il
nous a déclare que son grand age l'obligeait
a résigner son mandat.
Après avoir été le prédécesseür du trés
méritant M. Struye,vous devenez son succes
seur. II y a de ces hasards, ou plutot de ces
nécessités, en administration et en politiq u
En acceptant le mandat de premier échevin,
que vous n'ambitionniez certes pas,vous vous
engagez, malgré de multiples occupations, a
travailler avec nous au bien matérieiet moral
de la villed'Ypreyconvaincu que nous attein-
drons notre but d'autant plus süremenf que
notre union sera plus parfaite.
Je serai l'interprête du conseil tout entier,
en vous félicitant de votre nomination et en
vous souhaitant une longue carrière adminis
trative.
Nouveaux applaudissements).
M. Fraeijs prête le serment prévu par
l'article 61 de la loi du 3o septembre 1836,
et avant de prendre possession du siège
d'échevin, adresse la parole a l'assemblée.
II rend hommage a l'autorité, a l'intelli-
gence et au dévouement de M. Struye.
II remercie le Conseil du vote de confiance
prend possession de son siège comme
suppléant de M. de Trooz et prête le serment
constitutionnel.
Les ministres compétents répondent aux
questions posées il y en a une cinquantaine
qui remplissentdixcolonnes del Analytique!
Les poseurs de questions feraient bien
de profiter de la legon infligée a l'honorable
M. Buisset.
M. Schollaert,le nouveau chef du cabinet,
donne lecture d'une déclaration miuisté-
rielle. Celle-ci se rapporte exclusivement a
la question de la reprise du Congo pour
le surplus le gouvernement se réfère a
la communication faite aux Chambres par
M. de Trooz, au moment oü il assuma la
direction des affaires rien n'est change au
programme du gouvernement.
Un traité de cession a été conclu, sous la
date du 28 novembre 1907, entre l'Etat
beige, représenté par tous les membres du
gouvernement et l'Etat Indépendant du
Congo, représenté par ses secrétaires géné-
raux ce traité déposé a, la Chambre le 3
décembre a été renvoyé a l'examen do la
commission des XVII.
Ou peut constater dès a présent, que
Tótude attentive des documents et des
annexes, joints au projet de loi, a conürmé
et dópassé, peut être, les prévisious sur
I-'état de prospérité matérielle de notre
future colonie et sur son avenir.
Certains points peuvent être encore
éclaircis, de nouveaux renseignements uti-
lement réclamés, mais il ne serait pas juste
de comester le mérite, d'une oeuvre qui
compte a peine un quart de siècle et se
tioiive au premier rang parmi les entreprises
similaires.
Nous devons constater aussi avec uue
patriotique fierté, que, daus son immense
majorité, la nation beige désire la reprise de
l'Etat du Congo. Le moment est venu de se
prononcer.
Sans doute, la teneur du traité a soulevé
certains apprébensions dans beaucoup d'es-
prits, même chez des citoyens dévoués a la
politique coloniale et admirateurs de
l'oeuvte du Souverain de l'Etat Indépendant.
L etude attentive de la question mon-
qu'ilvientde lui témoigner ce poste, il ne I trera jusqu'a quel point les objections
l a pas brigué et il espérait bien que, vu ses
multiples et absorbantes fonctions, il aurait
été déchargé de celle ci.
II estime toutefois, qu'il n'y a pas la
moindre incompatibilité ou même un em-
pêchement de convenance a continuer a
exercer les fonctions de président des Hos
pices civils.
Le Conseil en l'appelant l'échevinat 11e
soulevés 'sont fondées et s il ne pourrait pas
y être fait droit par certains modalités nou
velles.
Vous n'attendez pas de nous que nous
improvisions ici une solution. Car il ne faut
pas oublier que la discussion a pour objet
une convention qui requiert 1 accord des
deux contractants.
- Notre plus ardent désir est que dans
s'est d'ailleurs pas arrêté devant cette consi- l'examen de cette grande et patriotique
1 1 «nnn f, 11 TUfl
dération, d'autres villes et notamment le
chef-lieu de notre province ne voient aucun
inconvénient dans le cumul des deux
fonctions d'échevin et de président des
hospices.
M. Fraeijs remercie encore ses collègues
du Conseil, et promet, avec l'aide de Dieu,
de montrer, dans l'accomplissement de la
charge dont ils viennent de l'investir, toute
l'activité et tout le dévouement dont il se
sent encore capable. II fait, enfin, appel au
concours loyal et généreux de ses collègues
question on n'apporte aucune pensée autre
que celle du bieu et de la prospérité de la
mère-patrie, des populations indigènes et de
la colonie.
A cette heure solennelle, oublions nos
divergences d'opinions, travaillons ensemble
sans distinction de partis. Nous faisons appel
au concours de tous pour que cette grande
oeuvre que nous allons entrepremire pour
l'extention et l'avenir de notre pays soit
l'ceuvre de la nation entière. (Vifs ap
plaudissements a droite