I e Sénat
Téléphone §2
Téléplione 52
medi 25 Janvier 1908
10 centimes le N°
43 Année N° 4464
Manifestation Struye
5e Conférence d'Apologétique
Etrennes Pontificales
Ee plan de la franc-macon-
nerie contre le Saint-Mége
Ou s'abonne rue au Beurre, 36,
A Ypres, et A tous les bureaux de poste du
royaume.
2
Mercredi prochain, 29 Janvier
JOURNAL
TPRES
©rgane Catholique
de l'Arrondissement
Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine.
Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays
pour l'étranger le port en sus.
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Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Uns manifestation desympathie s'orginise
en l'honneur de Monsieur Eugène Sttuye,
conseiller communal et président du comité
electoral d'Ypres, ancien membre de ia
Ghambre des représentants, ancien sénateur,
et ancien échevin de la ville d Ypres.
Enumérer tous lts litres de Monsieur
Struye a la sympathie, a la reconnaissance et
al'admiraiion deses amis et de ses conci-
toyens n'esl pas nécessaire.Gfiacun sait quels
éminents services il a tendus a son parti, a
sa ville natale et a son pays.
M. Struye a représenté l'atrondissement
d'Ypres a la Chambre el au Sénat de 1876 a
1901 il siège au consul communal de notre
ville depuis 1891 et il a occupé pendant
quatre ans les fonctions d'échevin.
Tous les prottès realises par nos amis
d'Ypres et.de i'arrondissement sur les diffé
rents terrains de la lutte politique, ils les
doivent pour une grande part au dévoüment
inlassable et désintéressé de M. Struye et a
la sage direction que ce vénéré chef leur a
donnée.
Célébrer la longue et belle carrière politi
que de Monsieur Struye, c'est aussi fêter la
série ininterrompue des victoires du parti
catholique yprois.
La manifestation du dimanche 16 février
prochain aura ce double caractère.
Elle consistera en une assemblée générale
qui aura lieu a midi en la grande salie du
Volkshuis un magnifique portrait sera offert
au héioa dc 1« fete. A 1 heure un banquet
sera servi a la Salie Jweins,
Nous convions tous nos amis a souscrire
et a prendre part a la manifestation Struye
de facon a la rendre imposante et unanime.
Cercle d'études et de Conférences
Excelsior
a 8 1/2 heures trés precises, a la Salle Iweins
Le R. P. Martial traitera L'INFLUENCE
MORALE DU CHRISTIANISME.
Les abonnés recevront a domicile sous
enveloppe le syllabus de la Conférence.
Prix de la 5« et 6« conférence pour les
non-abonnés I fr.
Liste précé lente fr. 221.00
Eerw. Heer Vanneste, pastor,
Reninghelst 3o.oo
Onbekend 3.00
Congregatie der Jonge Dochters,
Boesinghe 60.00
Eerw. Heer Vander Meeisch, pastor
van Sint Pieters, Yper 25.00
0n écrit de Rome au Gaulois
II est plus facile, et surtout plus agréa-
We, d'écrire das choses gaies, de voir la vie
eo rose et de croire que tout va pour le
mieux. S'il y a quelques nuages, eh bien
fis ne couvrent qu'imparfaitement le ciel, et
déja on sent se lever le vent qui va les
chasser. Je voudrais bien que, pour ce qui
touche au Pape et a l'Eglise, il en fut aiusi,
mais la vérite m'oblige a dire qu'il en est
tout autrement, et que des jours tristes se
préparent.
Voici en deux mots comment s'est formée
la situation actuelle. On était en Italië en
plsine paix religieuse, et un esprit super
ficial n'aurait pas pu prévoir la tempête qui
a,lait se dechainer. Elle commenga par
UD incident, la demande des honneurs
'«'taires par le cardinal Lorenzelli reve-
Uc,at dans sa métropolo de Lucques, après
avoir regu le chapeau de cardinal. Oet inci-
d®nt eut pour suite des interpellations qui
fent du bruit, mais.ce qui était plus grave,
appela l'attention de la fraucmagonnerie
sur i accord tacite entre le gouvernement du
Roi et le Rape. GYst ainsi que l'on qualifiait
le modus vivendi oü cbacuu s'efforgait de
nu pas créer d incidents a l'autre.
La question, posée a la Ghambre, 11'y
regut pas de solution les loges so charge
rent de la trouver par une autre voie. On
monta des scaudales clérica ix, pour avoir
i le moyen tie faire du bruit dan3 !es joumaux
et peser sur les élections qui devaient avoir
lieu au conseil municipal de Rome. Le jeu
réussit.et nous eflnns une explosion violeme
d'anticléricalisme dans la rue. Mais cette
explosion était toute a la surface, car com-
mengant au point voulu par Io gouverne
ment, ell i cessa brusquement dès que M.
Giolitti, voyant qu'on allait trop loin, eut
levé le doigt.
Les premières élections au conseil muui-
cipal mi rent les deux partis en balance, la
dissolution s'imposait, et aux secondes, le
parti catholique, sacbant qu'il ne pourrait
avoir lamajoritó, laissa au bloc toute liber
té. Chose étrange, ce bloc était formé
par des radicaux, des socialistes, des repu
blicans, tous ennemis plus ou moins décla-
rés des institutions actuelles, c'est a-dire de
la monarchie, obéissant a un mot d'ordre
non seulement les employés du gouverne
ment, mais même ceux de la maison royale
votèrent pour le bloc.
La conclusion fut la nomination de M.
Nathan, ancien grand-maitre de la franc-
magonnerie, au posto de maltre de la ville
de Rome 'les assesseurs la giunta
furent pris dans le bloc socialiste républi-
cain, et chose a noter sur tous ces
membres a qui est confiée l'administration
dc la ville, il n'y a qu'un Romain, tous les
autres sont étrangers, et M. Nathan est
d'origine anglaise.
Ce succès avait enhardi les loges. Avoir
l'administration de Rome n'était pour elles
qu'une étape, et leurs plans étaient beaucoup
plus vastes. Ce qu'elles désiraient, c'était
faire la guerre au Vatican, directement et
indirectement, et elles pensent le moment
venu. Grace aux Chambres de travail, aux
Ligues agraires, elles liennent le peuple
toujours surle qui vive,elles s'infiltrent dans
les campagnes et font plier les paysans sous
un régime de fer que jamais régime patronal
n'aurait osé rêver. Dans le Modenais, par
exemple, les paysans enrölés dans une ligue
peuvent bien encore aller a la messe, mais il
leur est défendu de faire baptiser leurs
enfants.
On veut d'abord se débarrasser du Souve-
rain-Pontife et les premières escarmouches
ont commence'. La loi des garanties (titre 1
art. 4) declare que la rente servie au Souve-
rain-Pontife ne pourra être diminuée, quand
bien même le gouvernement se résoudrait
plus tard a prendre a sa charge les frais de la
bibliothèque; et,a Particle suivant elle déclare
inaliénables les musées, Ia bibliothèque, les
collections dart et d'archéologie qui s'y
trouvent. Le sens de cette loi est que le Pape
est un simple usager on iui laisse provisoi-
rement ces collections, mais le gouvernement
pourrait les reprendre.
La loi des garanties faite, le Pape refusa
de la reconnaitre et le gouvernement de son
coté n'insista point. Le principe était posé,
la porte ouverte et peu lui importait s'il n'en
tirait pas de suite les conséquences ultimes.
Mais il y pensait toujours, et voila qu'on
nous exhume fort a propos une lettre de
Crispi, oü ces principes sont plus nettement
exprimés. C'est une note adressée a l'ambas
sadeur italien a Berlin, a propos de la taxe
d'entrée que le Pape avait mise sur les
musées. M. Crispi affirmait asonembassa-
deur que, depuis 1870, le Pape n'était plus
Roi, et que les palais vaticans, avec tousles
objets d'art qu'ils contenaient, sont propriété
inaliénable de l'Etat italien et non du Siége
pontifical.
Pourquoi fait-on revenir la question sur
l'eau Pour deux motifs. Le premier est
d'affirmer de nouveau le principe que Crispi
donnait dans sa note la question romaine
est toute interne et il n'admet pas que les
gouvernements étt angers Gen occupent. S'il
en parle au comte de Solme, ce n'est pomt
paree qu'il est ambassadeur d'Allemagne,
mais uniquement en qualité d'ami.En second
lieu on tient a faire savoir au Souverain-
Pontife qu il est logé chtz un autre, que ce
luxe qui 1 entoure ne lui appartient pas, et la
circulaire de Cr ni va plus loin que la loi
des garanties. Sles-ci ne paile que jies
collections d'ar v.iéoiogie Crispi englobe
tous les chefs {oeuvre que renferme le
v-
Vatican.
En vertu de sa lettre, le gouvernement
aurait le droit de s'emparer jde la tiare en
brillants donnée a Pie IX par la Reine
Isabelle d'Espagne et qui vaut 700.000 fr.,
comme il pourrait se dévoluer aussi les
splendides objets donnés a Léon XIII a
l'occasion de son jubilé. L'Italie consent,par
suprème bienveillance.a laisser au Souverain
Pontife l'usage de ces richesses mais que
celui ci ne s'y trompe pas, la bienveillance
peut cesser et ces palais, leurs collections,
leurs objets d'art feront immédiatement
retour a l'Etat.
Ces menaces sont graves, précisément a
cause de l'heure a laquelle elles se pro-
duisent. Et en effet, voici le plan dont les
loges vont poursuivre la réalisation. Elles
ont pour le moment un triple objectif.
L'enseignement laïque dans toutel'expression
du mot la loi du divorce et enfin la main-
mise sur tous les biens des religieux et reli-
gieuses en Italië. 11 est certain que l'on
commencera par cette dernière opération,
d'abord paree qu'elle sera fructueuse, puis
paree qu'elle est plus facile, et enfin paree
qu'on y a déja préparé doucement l'opinion.
Les lois de 1866 et 1867, qui ont supprimé
la propriété religieuse en Italië, ont été
étendues a la province romaine en i8y3. En
vertu de ces lois, tous ces biens étaient
dévolus a l'Etat, aux départements et aux
communes, l'Etat servait une rente aux
religieuses et religieux dont il prenait les
biens et, il taut le dire a sa louange, a tou
jours correctement payé ce a quoi il avait
bien voulu s'engager.Une somme qui variait
de 3oo a 450 francs par an n'était certes pas
la richesse mais, la Providence aidant, elle
empêchait le religieux de mourir defaim.
Après cette execution brutale et générale,
les congregations religieuses se reconsti-
tuèrent, et le gouvernement lui-même, les
municipalités leur revendirent avec grand
plaisir des immeubles qu'ils ne savaient
comment utiliser. Les religieux s'y éta-
blirent a bon compte, en fondèrent d'autres
et reprirent leur tache. Ils sont moins nom-
breux qu'avant 1866, mais les vocations
étant plus sérieuses, plus solides ,i!s font plus
de besogne. Cette fots, ils organisèrent leur
nouvelle propriété sous le domaine des lois
existantes, formèrent des tontines, des
Sociétés civiles, etc.
Le gouvernement Italien suivait d'un oeil
jaioux ce développement de la propriété
religieuse, et sous le ministère Crispi avait
déja préparé un projet de loi de confiscation.
Vint le désastre d'Adoua Crispi tomba, et
avec lui son projet spoliateur. On va le re
prendre aujourdhui M. Giolitti, dont
l'habileté politique consiste k se tenir en
équilibre en s'appuyant tantót k droite et
tantót a. gauche, en donnant de bonnes paro
les k l'Eglise et en soutenant en secret ses
ennemis, a récemment défendu a laChambie
les religieux dont on voulait prendre les
biens.
Mais en même temps il faisait dresser une
statistique trés compléte de ces mêmes bieDS
pour pouvoir les saisir le jour oü il croirait
que les exigences de sa politique personnelle
le lui demanderaient.
Les loges ne se sont pas seulement fixé un
but, elles ont détarminé a l'avance ce que
j'appellerai le scenario. Instruit par l'exem-
ple de la France, on veut éviter ici d'avoir
des eDnuis et, pour y arriver, voici eommeat
leg choses procéderont.
Une belle soirée, voilé. que la Chambre,
étant réuni, un ministère proposera aux
députés d'appliquer de nouveau les lois de
1866 et de 1867. Seulement, comme la
situation immobilière s'est modifiée, que ces
religieux possèdent en qualité de citoyens,
il faujt, non point changer la loi, mais y
ajoutei' un article déclarent que tous les biens
occupés par les religieux sont censé3 possé-
dés par eux. La Chambre votera ce projet
tambour battent, 011 le portera le soir même
au Sénat, et de la au Quirinal, oü il sera
immédiatement signé par le Roi. Le lende-
main matin, les Ga^etta officiateapprendrout
aux Romaius étonuós, qu a partir du lever du
soleil, il n'y a plus en Italië un centimètre
carré de propriété religieuse.
Mais, dira t on, Ia Chambre Italienne et
le ministère de M. Giolitti arriveront-ils k
eet acte aussi grave contre l'Eglise Non
ce ne sera si cette Chambre ni ce ministère.
Tel qu'il est composé, s'il renferme dans son
sein des éléments francs-magons comme le
ministro de l'instruction publique M. Rava,
il en a d'autres qui s'opposeraient a ces
spoliations. M. Tittoni, ministre des affaires
étrangères, M. Casana, nouveau ministre de
la guerre, y mettraient leur veto. Et Bi M.
Giolitti consent bien a préparer le coup,il ne
veut point faire l'office de bourreau et lais-
sera probablement k d'autres cette besogne
matérielJe qui lui répugue. La Chambre
actuelle, d'ailleurs, avec ce ministère, ne
serait pas décidée a entrer dans cette voie,
par conséquent le plan est inexécutable.
Mais voici ce qui peut arriver, ce qui se
dit couramment a Rome et n'est un secret
ici pour personne. Quand l'affaire Nasi aura
été liquidée, il sera absous par insufSsan-
ce d'indices, c'est au moins l'opinion la plus
probable, on trouvera une occasion pour
jeter bas le ministère au beeoin on la fera
naitre. II sera remplacé par un ministère
blocard, radical et socialiste, auquel sera
dévolu le soin de faire les élections. 11 est a
remarquer en effet qu aucune Chambre ita
lienne, depuis la constitution de 1848, n'a
duré ses cir q anuées réglementaires eelle-
ci, dont le mandat expire en 1909, ne fera
pas une exception. Les élections faites par
un ministère blocard, sur un programme
blocard, donneraient les résultats attendus,
et c'est ainsi que la magocnerie pourrait
réaliser sa première réforme. Les deux au
tres viendraient ensuite et, vu la composi
tion de cette nouvelle Chambre, n'auraient
pas de peine a aboutir.
Mais quel sera l'effet de cetfe attitude de
la Chambre pour le Quirinal et le Vatican
C'est ce que je compte exposer dans un autre
article, et montrer les conséquences tres
graves, non seulement pour Lltalie, mais
aussi pour toute l'Europe, de cette future
orientation de l'Italie
Séance du 21 Janvier
M.Simonis, vice-président, rend hommage
a la mémoire de M. de Trooz et M. le Co rut®
de Bergeyek, sénateur catholique de Ter-
monde-St.Nicolas. MM. Jules Vandenpeere-
boom et Mertens au nom de la droite,
Schollaert, au nom du gouvernement,
Dupont et Picard au nom des gauches libó-
rales et socialistes, s'associent a ses paroles.
M. Schollaert donne lecture de la
déclaration du gouvernement.
M. Dupont, chef de la gauche libérale,
déclare que la question du Congo n'est pas
une question de parti, c'est une question
nationale. C'est dans eet esprit que nous
l'examinerons ici, en souhaitaat que i'accord
patriotique des pouvoirs se fasse sur la
meilleure solution.
Le Sénat continue la discussion du projet
de loi sur les mines.
MM. Hanrez, Braun, Peltzer, d'Huart et
le ministre de l'industrie et du travail pren-
nent Ja parole sur l'article 33 qui règle la
pension de retraite des vieux ouvriers.
Un amendement de M. Braun est rejeté.
Article 36.
M. Jules Vandenpeereboom.— La ques
tion de la limitation du travail est la plus
grave, je crois, qui se soit présèutée a nous,
depuis 30 ans. Si je vote Particle, qe sera
avec la ferme intention dene pas me laisser
entrainer plus loin.
Le droit du législateur n'est pas contes
table. II a le droit et le devoir d'agir s'il y a
des abus constatés, si vraiment 01 abuse des
forces das ouvriers.
L'Etat ne doit agir que IS. oü la liberté
défailie. Mais peut-on traucher d'une ma-
nière uniforme tous les cas, imposer une
même limite au travail dans toutes les
industries Cela n'est pas possible.
Une enquête est ouverte. Elle est loin
d'être close. L'article enjoint au gouverne
ment de limiter le travail dans les mines.
J'aurais préféré qu'on se bornê.t a lui en
laisser la faculté.
Je n'iusiste pas. L'article proposé ne
présente auoun daDger, car le pouvoir qu'il
délègueau ministre est clairementet nette
ment limité.
Séance du 22 Janvier.
Deux sénateurs ltbéraux, MM. Verbeke
et De Bast combatteut le principe de la
réglementation au nom de la liberté du
travail.
M. Picard affirme que la journée de huit
heures estdevenue une nécessité; les patrons
accepteraient voloutiers la limitation du
travail a neuf heures, mais le monde ouvrier
ne s en contenterait plus.
La réglementation n'est pas chose nou
velle. Avant la Révolution frangaise le
travail était réglementé, dans Pintérêt de la
masse. La Révolution a aholi toute régle
mentation et c'est de la qu'est. venu l'asser-
vissement de la classe ouvrière, asservisse-
ment contre lequel elle s'insurg depuis de
longues années.
M. Picard énumère les lois ouvrières
votées par le parti catholique, il y en a
beaucoup, et il engage le gouvernement
continuer son oeuvre. II combat l'amende-
ment Claeijs-Boüaert.
M. Hubert. Nous continuerons a faire
les réformes nécessaires, mais nous n'adop-
terons que des réformes mürement étudiées.
La solutioa prése ïtée par M. Picard est
hütive et ma!éiudiée;lui même a déclaré qua
son amendement est le résultat d'une
impression
M. le Bourgmestre a engage la presse a
renouveler la recommandation si souvent
faite de ne pas s'aventurer sur les fossés de
la ville ni sur le canal, même lorsque la
glace y a acquis une solidité a toute épreuve.
Car, même dans ce cas, il y subsiste souvent
un grand danger du fait des fréquents prélè-
vements de glacé qu'on y fait pour l'approvi-
sionnement des glactères, et du fait des trous
qu'y font soit les pêcheurs, soit les riverains
qui ont 1 habitude d'y puiser de l'eau,
Un avis de défense, placé aux différentes
portes de la ville serait peut être plus efficace
que tous les avertissements de la presse.
Les instituteurs devraient aussi user de
leur grand pouvoir pour öter auximprudents
i'euvie de s'aventurer sur la glacé la oü c'est
défendu. C'est par bandes d'une cinquan-
taine que nous avons vu, ces jours derniers,
les enfants se rassembler sur ces mêmes
fossés oü ont déja péri nombre de petits im
prudents comme eux.
M. le Bourgmestre a raison de dire que la
police ne peul pas etre constamment partout;
c'est justement pour cela qu'un écrueau placé
bien en évidence, aux bons endroits, nous
parait un bon système, car il évoquerait
nécessairement le schème de l'agent de police
et la crainte de l'agent est le commencement!
de la sagesse.
Ar
Profitons de l'occasion pour inviter lé
public a ne pas semer les trottoirs de pelures
d'orange. Nous ne parions pas de la chaussée
proprement dite, malgré l'arrêté communal
qui interdit de jeter des décneis sur la voirie:
il faut savoir faire la paa uu leu si i'on veut