Le Jubilé de Lourdes
Téléphone §2
Téléphone 52
GHhOfüQUS. fPBQISi
Samedi 8 Févricr 1908
10 centimes le?N°
43|Annee - NTo 4466
Etrennes Pontificales
Manifestation en l'honneur
de >1. Eugène trnye
Cinquanlenaire de Lourdes
«Willen is Kunnen»
La fête de charité
du Collége
Au Cercle Excelsior
A DADIZEELE
On s'abonne rue au Bearre,
Le Journal d'Ypres parait une fois par semainc.
36, A Ypres, et A tons les bureaux de poste du
royaume.
Dimanche 16 tévri. r
^4
JOURNAL D'YPRES
©rgane (Catholique
de l'Arrondissemen!
Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 c. par an pour tout le pays
pour l'étranger le port en sus.
Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre.
Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus.
Les annonces coütent: i5 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes
la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentiirts coütent
10 francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1 'Agenet
Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Liste précé lente fr. 668.00
De Congregatie der Jonge Dochters,
Elverdinghe 70.00
V. K. B. 5.00
Eene katholieke familie van Boesinghe 5.00
Gdde van O. L. Vrouw van Thuyne
Yper 3a.00
La liste de souscription au banquet sera
définitivement close le lundi 10 courant.
Les adhesions au portrait seront revues
jusqu'aux Samedi i5dece mois inclusive-
ment chez Mr Ernest Fraei s, Président du
Cercle Catholiq te et de l'Association Con
servatrice de l'arrondissement d'Ypres.
Mardi prochain, 11 février, il y aura 50
ans que, dans un creux des roebes Massa-
bielles, a Lourdes, la Vierge se montra aux
regards d'une humble enfant de 14 ana
qui ramassait du bois mort sur les rives
4» Gave. j
Quand on considère la multiphcite des
visions extatiques que l'histoire hagiogra-
phiqusa consignees, eet événement ne sem-
blait pas, au premier abord, devoir prendre
jamais l'importance qu'il a prise et qui ne
cesse d'aller grandissante depui» un demi
siècle.
Car le cinquantenaire de Lourdes ne se
bornera pas a provoquer quelques manifes
tations de piété au pied des madones de
Lourdes de nos églises en rnême temps
qu'un afflux exceptionnel de pèlerins a la
Grotte des apparitions. 11 s'agit d'un événe
ment d'importance mondiale qui ne laissera
indifférent aucun sceptique ni mécréant, et
dent les commentaires déborderont des
revues pieuses dans les journaux, dans les
revues scientifiques et dans les organes
philosophiques de tout caractère.
II convient de s'arrêter a l'anomolie de ce
fait. Les conclusions qui s'en dégagent avec
force aux regards de tout examinateur loyal
constituent le chant jubilaire le plus triom-
phal que puisse soulever eet évenemeut.
Reportons nous d'un demi siècle en
arrière.
La science commencait prendre eet
admirable essor qui devait se traduire par
des progrès étonnants dans toutes les bran
ches de l'activité humaine. Les sciences
philosophiques elie même dèvaient être
englobées dans cette poussée de progrès.
L'impiété B'en rendit compte et en exulta
d'avance. L'orgueil des positivistes ne con-
nut bientót plus de bornes et les poussa
jusqu'i lancer, par la voix des Straus et des
Renan, de sacrilèges défis a la Divinité.
Oü sont les miracles d'antan, disaient-ils,
les miracles des Sges de crédulité Ah 1 que
»e s'en opère-t-il aujourd'hui, dans nos
amphithéatres.devantles savants assembles!
Les miracles, leur répondit-on, se justi-
fiaient a l'origine du Christianisme mainte-
nant que celui-ci a conquis le monde, a la
suite de ces miracles, ils ne sont plus
iudispeusables.
Mais cette réponse ne satisfit pas I'incré
dulité.
Le Ciel se chargea de répondre d'une
manièro peremptoire.
La Mère du Christ,tiiomphatrice do toutes
les héiésies, ne se rendit point a l'iusolent
rendez vous de la science orgueilleuse KI le
choisit /amphitheatre qui lui co .venait et
obligea la science a s'y ren die. Loin de la
Ville Lumière, daus un coin retiré des
Pyrenees. El le se manifesta aux regards
purs d une humble enfant et y appela son
peuple pour le rendre témoiu de sa puissan
ce et de sa bonté.
La libre-pensée ne se méprit point surle
caracière et l'authenticité des apparitions,
et aussitót se seutant vaincue, el'e recourut
a l'argument de la force et essaya de sup-
primer les manifestations cé'estes.
Vains efforts Les barrières furent
renvetsées et aucune puissance humaine ne
parvint plus a retenir l'iriésistible torrent
defoi que le Gave pyréuéen semblait sym-
boliser.
Les dix buit apparitions n'étaient que le
prélude des prodiges incessants qui devaient
s'y produire désormais. Ceux-ci revêtirent,
dans certains cas, un caractère surnntnroi
tpiiou.Gin. maniieste que le positivisme aux
abois en fut réduit aux plus piteuses
reculados.
Faut-il citer l'attitude d'un Zola dont la
défaite,malgré toute la déloyauté dont il usa
pour la dissimuler, s'accentua de tuute
1'appareDte sincérité qu'il avait montrée en
allantétudier le surnaturel sur place '1
Bien plus éloquents encore sont les docu
ments fournis.malgré lui,par le scepticisme.
Descentaines de bulletins médicaux, signés
de médecins incrédules, out re£u a Lourdes
une apostille céleste d une netteté indiscuta-
ble. Pour laccentuer encore et déloger la
négation de ses derniers retranchements, la
Vierge se complatt k réduire a une propor
tion infime les guérisons portant sur les
affections nerveuses que la science prétend
guétir par les seules ressources de la sug
gestion et des commotions morales. La pro
portion de ces affections guéries n est que
d'une seule contre 15 guérisons de maladies
organiques.
Et notons que même ces guérisons la,
quand elles sont obtenues a Lourdes,se diffé-
rencient nettement de celles que la science
se vante d'obtei.ir parfois dans ses cliniques.
Ces dernières, de l'aveu même de la science
mécréante, sont partielles, progressives et
temporaires leur essai est dangereux.
Celles de Lourde3, au contiaire.sont iostan
tanées, completes et définitives elles so,it
salutaires a la fois pour le corps et pour
l'esprit.
Et quant aux autres, rien ne sert de sus-
pendre son jugement et de dire que 1 incapa-
cité actuelle de la science a les expliquer
ne permet pas de rienpréjuger au sujet de
la science de 1 avenir. Le fait est la de
guérisons nombreuses, foudroyantes, com-
portant une dérogation apparente aux lois
immuables de la nature et se réalisant a la
suite de la prière confiante des croyauts.
Jamais une seule ne s est produite sur les
injonctions de 1 incrédulité.
Ce n'est plus seulement la faillite de la
science qui s'en dégage, eest la iaillite du
bon sens pour quiconque les nie dans leurs
causes.
Au surplus, pour ajnutei' un suprème
re ief a sa signature, la Vierge se plait a
agramlir son amphithéütre de Lourdes.
Nouvelle Eve du genre bumain. Eile va au
devant de eeux de ses enfants qui ue p-uvént
aller Linvoquer a Lourdes et donne une
significative cousécratiou aux succursales
de assatielle en y prodiguant les mêmes
merveilles et les mêmes bienfaits.
L» positivisme avait semé ledéfi.il récolte
le miracle au centuple
Et c\ st pourquoi les cris do détresse et de
rage de l'impiété aux abois doubleront.pour
tout esprit droit, i importance et lec'at des
manifestations jubflaires de la chrétieuté.
La faillite du miracle proclamée en
1858 se transfjrme de la soite aujourd'hui
en son apothéose.
Ils n'aiment pas se reposer sur leurs
laurics les jeunes artistes de Willen is
Kunnen
La salie du Volkshuis semble résonner
,n™ro doa applaudissements nourris qui
saluèrent leurs dernières prouesses de scène,
ses fondements par le fracas des applaudis
sements qui accueillirent, dimanche dernier,
drame et comédie.
Dans le court intervalle qui a séparé leurs
deux dernières representations, ces infati-
gables auteurs ont trouvé moyen de
s'assimiler et de répéter les roles variés, plus
difficiles les uns que les autres, du Licht
toren un drame d'excellente facture, a !a
trame attachante et aux situations poignan-
tes un drame bienfaisant surtout, mettant
noblement en relief Lhéroisme de l'amour
paternel non moins que le prix d'une amitié
sinceredessinant vigoureusement divers
autres caractères, et nous montrant, après
bien des péripéties émouvantes, la récom-
pense de la vertu et le chatiment de la
malhonnêteté.
L exécution fut digne en tous points de la
valeur du drame. Tous les acteurs ont
excellemment interprété leur role. Une seule
hésitation a été remarquée un mot ne
revenait pas a la mémoirc de l'un des acteurs
mais ces famihers de la planche ne se sont
pas laissé dérouter pour si peu. Avec une
résolution bien digne de lui, Wilson prévint
l'intervention charitable du souffleur et,
sans rire ni hésiter, annexa tout simplement
a son róle ie mot revêche 1
La comédie, a son tour, fallit faire pleurer
l'assistance.... de fou rire, s'entend. Arran-
g.ment flamand de Nos Bicyclistes de
Th. Botrel, cette comédie prorura a quel-
ques-uns des meilleurs acteurs de la société
l'occasion d'affirmer leur incontestable
maëstria et leur souplesse a incarner les types
les plus différents.
C'est qu'its sont fiers de leur divise et
soucieux d y faire honneur. Une fois de plus
ils en ont confirmé la véritéWillen is
kunnen
Ajoutez a cela les délicieux intermèdes
musicaux fournis par l'Harmonie St Michel,
et je vous laisse a penser si l'assistance, aussi
distinguée que nombreuse, qui remplissait
la vaste salie a passé une agréa'ole soirée.
Dans la foule des soirées récréatives de
tout genre qui font de notre saison hivernale
quelque chose comme un grand concours
d'arts variés, la fête du College St Vincent
de Paul garde toujours sa place d'honneur.
Que si Ton cherche a s'expliquer cette
indélectible supériorité, on ne tarde pas a
se rendre compte qu'il laut l'attribuer au
noble mobile inspirateur de la fête non
moins qu'a la science des maitres dévoués
qui président a la formation des jeunes
artistes.
Inspirés par la charité, ces braves jeunes
gens se plaisent a justifier en l'élargissant
Laphofisme classique pectus est quod
disertos facit. Au sortir du spectacle des
poignantes détresses qu'ils s'attachent a
soulager, comme ils regrettent de ne pas
disposer des ressources pécuniaires qui leur
permeitraient de réaliser pleinement les
rêves de leur charité 1 Mais, conscients des
autres ressources de leur jeunesse, ils se
promettent bien de mettre tout leur coeur
dans les ébats scéniques qu'ils offriront au
public distingué et connaiseur qui répond a
leur invitation.
-v.luu uu us se surpas-
sent, qu'ils enchantent ïeür auditoire er
qu'en définitive, en solicitant quelques
douceurs pour leurs chers pauvres, et soit
bien plutöt eux-mêmes qui procurent un
vrai régal au public.
Régal musical d'abord, abondant et varié,
ne comportant pas moins de huit plats, tous
choisis et confectionnés a souhait, et dont
quelques-uns surtout ont fait sensation
tels le choeur de 1 Orgue de de Ritte, les
Carillons el is patriotique Prinsenlied d' A.
Van Egroo et le Prinsekes wiegelied de
Stordiau, tous d'une délicieuse harmonie
imitative.
M.Albert Van Egroo dirigeait tous ces
chants et la pius large part lui revient
certainement dans le mérite de leur inter-
prétation.
Le régal littéraire ne Ie céda en rien au
régal musical. L amusante Saynète A la
Salle de police», servie comme enirée,
avait mis tout le monde en appétit.
Une drame en vers flamands Le dernier
moine de St Aubain constitua le morceau
de résistance, aussi substauliel que savou-
reux. Littérature, art dramalique, moralité,
effet scéuique, tout y rivalisait de mérite et
impressionna vivement 1 assistance.
La désopilante comédie-vaudeville, de son
cólé, tout en dilatant les rates, d'un bout a
l'autre de la piece, mit en relief le réel talent
scénique de toute une pléiade de jeunes
acteurs. Nous ne les nommerons pas, il
faudrait les citer tous mais nous ne résis-
tons pas au besoin de complimenter a ce
propos les maitres non moins que les élèves a
raison du souci qu'ils ont tous de cultiver
avec un soin égal les deux langues nalionales.
Ce n'est pas seulement du grave au doux, du
plaisant au sévère qu'ils passent avec une
parfaite aisance, mais encore du plus beau
flamand au meilleur francais. Nous en avons
semi s'aviver notre ardent amour pour la
lii erté d'enseignement. Introduire ici le
faux-nez flamingant de l'Etat füt-il catho-
lique on n ape^oit pas ce que l'enseigne
ment du flamand pourrait y gagner on ne
voit que trop bien ce qu'y perdraient a la
fois, tót ou tard, la cause flamande, la cause
catholique et la cause toujours sacrée et
essentiellement flamande de la libeité.
Mais tandis que ces jeunes artistes
mettaient ainsi toute leuréme dans leur jeu
scénique, tandis qu'ils vous faisaient assister
I au riche épanouissement de leurs talents
j variés, nous retournions d'instinct a l'idée
inspiratrice de la fête. Et nous nous réjouis-
j sions de voir cette jeunesse nous promettre
pour un prochain avenir non seulemeDt des
hommes de talent, mais ce dont la société a
surtout besoin des hommes de coeur. Car
rien de grand ne se fait que par l'amour et,
ainsi que le disait Alexandre Dumas qui
n'a pas de coeur étant jeune n'en a jamais.
Le coeur n'est pas un fruit d'hiver, il ne
pousse pas dans la neige».
La religion et l'amour, ia charité en ua
mot, voila la condition sine qua non de la
rénovation de notre société malade et
troublée.
Elle seule est capable de conquérir pour
l'élever, lame prolétarienne et d'y faire
germer cette bienveillance pour le riche qui
est la charité du pauvre en même temps
qu'elle est la révélation d'un terrain bien
preparé pour recevnir la cpm<»n/'« a* i« r^-
hcrauon sociale rTaticJ_ao~...% j.. nt
Lacinquième conférence d'Apologétique
a eu lieu Mercredi passé.
Le conférencier, R. P. Martial, traita
VInfluence morale du Christanisme. L'ora-
teur appela l'attention de son auditoire sur
le fait patent do la rapide diffusion du
christianisme.Seulement il s'agit de mesurer
la portée de ce fait, afin de voir s'il est
explicable par des causes humaines.
Or, d'une part les obstacles a vaincre
étaient si grands et noml reux, d'autre part
les moyens pour les snrmonter étaieat, hu-
mainement parlant, si faibles que la religion
chrétienne, si elle avait été d'institution
humaine n'aurait puse propager ni s etendre
si rapidement, mais aurait sooibré dans la
tempête des peisécutions de la Rome
payenne.
L'orateur a fait le tableau du monde
romain si grand et si puissant mais aussi,
si corrompu et si dépravó. La doctrine d'un
Crucifié prêchée par des hommes pauvres et
saos crédit allait a l'encontre de toutes les
idéés, de toutes les coutumes, de toute la
manière d'ètre et de vivre du paganisme
romain. Malgrécelala religion s'est propa-
gée, l'oeuvre de Jésus-Christ, des Apótres
et de leurs successeurs fut une oeuvre défini
tive, progressive et vitale. Cette couvre se
continue de nos jours. L'Eglise qui a vu
sombrer taut d'empires et couler tant de
trónes, existe toujours, éternellement jeune,
malgré toutes les difficultés et toutes les
persécutions.
C'est qu'elle est non pas d'institution
humaine, mais d'institution divine. Ainsi
se vérifie et s'explique la parole du Dante
Si le monde s'était converti sans miracles,
sa conversion elle même serait le plus grand
des miracles.
Le conférencier parlant avec une convic
tion et une chaleur remarquablesa beaucoup
plu a son auditoire et a recueilJi les plus
sympathiques applaudissements.
Sous le dome mouvtnt des riches oriflammes
Que d'orgueil national font frissonner les &mes,
Demain, les délégués de cent peuples divers
Empliront de leurs chants la blanche Basilique
Qui dans le ciel lourdais s'élance, symbolique,
Pour célébrer la Vierge au nom de l'univers.
Car voici cinquante ans que la Vierge immortelle
Se plut a visiter ia roche Massabielte,
Y laissant a jamais le sceau de sa grandeur.
Car l'hommage a la Reine y vibre grandiose
Depuis les temps oü Rome, en une apothéose,
Du sceptre marial définit la splendeur.
Mais tandisque la bas le drapeau de Belgique
Redira les ardeürs de la foi catholique,
Mêlant aux chants pieux le chant de ses couleurs
Tandisque des Flamands y prieront pour la France,
Emportant dans leur coeur l'invincible espérance
De voir, pour ce pays la fin de ses malheurs
Ici, dans les douceurs d'une paix tutélaire,
Le peuple fêtera le grand Cinquantenaire
En célébrant plus haut la céleste bonté
Puis, de sa libre Foi goütant mieux 1 avantage,
II fera le serment d'en garder 1 héritage
Pour le tiansmettre intact a la postérité.
II fêtera la Vierge en ce beau sanctuaire
Que Dadizeele vit, un jour, surgir de terre
A l'appel éloquent d'un prélat immortel
Temple dont les arceaux, au mystique langage,
Semblent porter aux cieux l'impérissable hommage
Des enfants de la Flandre a la Reine du ciel.
Voici quelque six ans qu'en un jour memorable
La Flandre y mit au front de la Mère admirable
Ainsi qu'au front béni de son Enfant divin
Une double couronne, aux gemmes précieuses,
Proclamant la largesse et les ardeurs pieuses
De chrétiens que le Ciel ne dota point en vain.
Demain, l'on pourra voir la Flandre catholique,
A l'étroit dans les nefs de cette Basilique,
Se masser au dehors, sur le pourtour du choeur
Et, pour mieux honorer l'immortelle Madone,
Lui tresser de ses flots la vivante couronne
Dont les feux sont formés des flammèches du coeur.