A ia Chambre
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Téléplione 52
Samedi 2 Mai 1908
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43 A naff
|80
L'Elang de Zillebeke
La Rt stauration des Malies
Un discours patriolique
44
On s'abonne rue au Beurre, 36, A ¥pres, et
Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine.
a tons les bureaux de poste da royaume,
La Mission eivilisatrice
a remplir au Congo
Derniers vceux
JOURNAL
©rgane Catholique
de ['Arrondissement
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L'adjudication pour l'exécution des travaux
de transformation de l'étang de Zillebeke et
de Fétablissemeiu d'une conduite destinée a
amener en ville les eaux du dit étang étant
fixée au 16 Mai prochain, il ne sera peutêtre
pas inutile de dire brièvement en quoi ils
consistent.
Une distribution d'eau saine et abondante
est d'une importance capitale pour une ville.
L'administration catholique, dès sou arrivée
a l'hötel de ville, a taché de résoudre ce
problème. Dans le but de compléter
i'amélioration de la distrbution d'eau,
radministration charges notre concitoye,n
Mr E. Froidure, ingénieur principal des
ponts et chaussées, d etudier ia question sous
tous ses aspects. Dans un savant rapport
auquel le conseil communal s'est rallié Mr
E. Froidure conclut a l'endiguement des
étangs de Dickebusch et de Zillebeke avec
raccordement de ce dernier a la ville.
L'endiguement aura pour effet d'améliorer
sensiblement et d'urie facon permanente la
qualité de l'eau. La pression en ville, en cas
de raccordement direct avec l'étang, sera
augmentée de telle lagon que l'alimentation
directe de la ville par l'étang pourra se faire
dans des conditions trés satisfaisantes. Les
quartiers les plus élevés, et notamment celui
de la Bascule seiont presque toujours
pourvus d'eau, tout au moins au rez-de-
chaussée et l'eau pourra au besoin être livrée
constamment sous la pression du chateau
d'eau. Le volume d'eau augmentera consi-
dérablement et Iaquautité distrffiuable, dans
des conditions normales, atteindra plus du
double de l'eau dont nous disposons aujour-
d'hui dans les mêmes conditions.
Les considérations qui précédent se
rapportent surtout a l'endiguement de l'étang
de Dickebusch et les avantages en seront
encore augmentés par les travaux de l'étang
de Zillebeke, qui auront pour effet de mettre
a notre disposition encore une plus grande
quantité d'eau (puisque la capacite' de eet
étang sera doublée) et permettront d'alimen-
ter la ville, pendant l'exécution des travaux
a l'étang de Dickebusch et en cas d'accident
k la conduite de celui-ci.
Au cas ou il ne serait pas nécessaire de
faire usage de l'eau de Zillebeke pour l'ali
mentation de la ville, elle viendrait toujours
a propos pour l'alimentation des fossés de la
ville et du bassin de natation et le cas
échéant aux besoins de l'industrie.
Ajoutons encore que dans les cas excep-
tionnels oü l'étang de Zillebeke devrait
servir directement a l'alimentation de la
viile, l'indiguement aurait eet avantage
d'améliorer sensiblement la qualité de l'eau
de ce réservoir en évitant lintroduction dans
l'étang des eaux polluées du village. Afin
d empêcher l'introduction dans l'étang des
eaux polluées provenant du cimetière de
Zillebeke et des maisons de la place, la ville
a acheté une bande de terrain jusqu a envi
ron 200 mètres au de la de l'Eglise de
Zillebeke, ce qui permettra d'amener dans
l'étang au moyen d'une tuyauterie placée
dans cette bande de terrain une eau saine.
Les eaux polluées du cimetière et de la place
se déverseront dans un ruisseau, qui sera
construit le long et a une certaine distance
de l'étang et d'oü elles s'écouleront dans
l'actuelle Vijverbeke.
Du cöté droit de l'étang une digue de io65
mètres de longueur sur quatre de largeur et
une hauteur de im 5o sera construite.Du cöté
gauche on construira une digue de 1019
mètres de longueur, d'une hauteur de trois
mètres et d'une largeur de huit mètres. Les
deux autres cötés de l'étang seront exhaussés,
celui vers Ypres d'environ cinquante centi
mètres. De cette facon l'eau de l'étang pourra
monter sans danger jusqu'a une hauteur de
28 mètres au dessus du niveau de la mer.
Une conduite en fonte ou en ciment amè-
nera l'eau de l'étang en ville. Cette conduite
suivra la Vyverbeke jusqu'au chemin de fer
Ypres-Roulers, puis longera le chemin de fer
pour aboutir derrière l'esplanade prés du
chemin de ronde extérieur elle communi-
quera la avec les conduites actuellemei.t
existantes et qui se dirigent vers le chateau
d'eau et l'Esplanade, ou bien déboucher-a
dans un réservoir peu coüteux, qui serait
construit en deca du chemin de ronde et
d'oü l'eau serait ensuite amenée en ville,
sans que la pression subisse par ce fait
une diminution notable. Ce réservoir ne sera
construit que dans le cas 011 la conduite en
ciment serait préférée a celle en fer.
Ces travaux d'endiguement de l'étang de
Zillebeke et de son raccordement a la viile
sont estimés a 65oi3 fr. 08 et doivent être
terminés dans le délai de six mois a partir
de la date indiquée dans l'ordre de service
prescrivant de les entamer.
anciennes de la facade qui seront jugées ne
ppuvoir être conservées seront remplacées
les différents ornements telsgargouilles,
chimères, chapiteaux etc, qui pour ainsi dire
ont disparu actuellement, seront renouvelés;
le restant de l'ancienne facade sera lavé et
gratté, les portes du rez de chaussée feront
place a de nouvelles portes doubles en chêne;
tous les panneaux de verre seront a joints de
plomb étire'et le verre sera de l'espèce dite
Cathéd
anglais.
Qui pourrait croire qu'il y a a peine 5o a
60 ans que les Halles ont été restaurées?
Sans avoir précisément 1 'air de ruines,il saute
néantnoins a 1'oei], du moins expert même,
qu'une restauration urgente s'impose. On
croyait, aiors,detiès bonne foi, que la pierre
de France durcirait au contact de l'air. C'est
rnalheureusement le contraire qui est arrivé.
Les ornements s'effritent et tombent. Le
crêtage a presqu'entièrement disparu des
crêneaux et des fleurons il reste peu de chose,
beffroi et tourelles sont en mauvais état, une
partie de la charpente, les voliges, quelques
poutres intérieures soutiennent péniblement
les immenses et lourdes toitures. Si nos
Halles ne sont pas encore deveuues des
ruines, elles sont en train de le devenir. De
grandioses ruines peuvent être trés impres-
sionnantes, être pittoresques et susciter
l'ardeur des poêtes, ce ne sont toujouis que
les marques d'un peuple impuissant et en
décadence.
Admirons les ruines mais faisons notre
possible pour ne pas en créer.
Nous applaudissons done a I'initiative de
notre administration communale, qui a
decide de restaurer nos monuments, tous nos
monuments. A leglise Saint Pierre une
grande partie est faite, a l'église Saint Martin
les travaux de restauration du portail méri-
dionnal avancent rapidement et le 9 Mai
prochain se fera l'adjudication des travaux
de restauration des toitures et de la fagade de
l'aile oriëntale du batiment des Halles, c'est a
dire la partie comprise entre le Beffroi et le
Nieuwwerk.
II s'en suit done que tout prochainement
la restauration des Halles commencera.Cette
restauration se fera par parties, comme de
juste. Une question pourtant.
Pourquoi commencer par la restauration
de l'aile oriëntale et non par le beffroi Une
fois cette aile oriëntale restaurée, est on bien
certain que la demolition de certaines parties
du beffroi ne sera pas un danger pour les
nouvelles toitures et le crêtage par exemple
de l'aile oriëntale restaurée? Nous n'insistons
pas, car nous supposons que des précautions
seront prises pour que la restauration d'une
partie des Halles n'amène pas comme conse
quence la restauration d'une partie de'ja
restaurée
L'aile orientale sera done restaurée et cette
restauration est plus importante qu'elle n'en
a Pair.
La tourelle d angle vers le pignon du
Nieuwwerk est en si mauvais état qu'elle
n'est pas restaurable, il faudra la démolir et
la reconstruire entièrement. Le crêtage
actuel en pierre n'a plus aucun cachet, il sera
enlevéet remplacé par un crêtage en plomb;
la loiture en ardoise sera entièrement renou-
velée ainsi qu'une partie de la volige, des
chêneaux, solives et arrêtiers cinq iucarnes
en bois de chêne seront placées dans la
toiture un grand e'pi en plomb ornementé
avec ossature en ferforgé et girouette mobile,
le tout reproduisant un chevalier portant un
fanion, terminera le crêtage des corniches,
des gouttières doivent être renouvelées
toutes les tenêtres de l'étage seront restaurées
d'après le modèle qui se trouve a l'intérieur
du petit marché au beurre toutes les pierres
La simple nomenclature fort incomplète
qui précède peut déja donner une idéé de
l'importance de cette restauration dont le
devis s'élève a 81282 fr. 5i et qui doit s'ache-
ver dans le délai de huit mois, a partir de la
date fixée dans i'ordre d'exécution.
Espérons que tout marchera régulièrement
et que nous pourons dire aux étrangers qui
viendront en pius grand nombre encore
visiter nos monuments c'est la gloire de nos
ancètres de les avoir créés, c'est ie mérite de
notre génératiou de les avoir conserves.
Nos lccteurs liront avec le plus grand
intérêt la fin du magnifique discours pro-
noncé par M. Woeste a la 39e session de la
Fédération des üercles oatkoliques.
En lisant cette page vibrante de patriotis
me et d'ardeur chfehenne, ils sentiront
grandir encore leur admiration pour ce
vieillard modèle qui no connait ui fatigues
ni souffrances dès qu'il s'agit de la défense
des intéréts primordiaux de la Religion et
de 11 Patrie
Messieurs, il y a une autre question qui
préoccupe en ce momeut notre pays, et je
crois de mon devoir de vous en parler c'est
la question du Congo.
Faul.-il annexer le Congo a la Belgique
Certains manifestent a ce sujet des crain-
tes trés vives.
Pourquoi une colonie La Belgique s'en
est bieu passée jusqu'ici. Pourquoi assume-
rait-elje la lourde charge de gérer eet
immense empire africain.
Ceux qui parient ainsi ajoutent depuis
quelques jours II y a un dessein caché
derrière tout cela. Ou veut envoyer lk-bas
les fils des families ouvrières et rurales.
Ceux-la disent le contrail e de la vérité.
lis savent que la Constitution l'inte. dit et
que le recrutement des troupes coloniales
ne peut se faire que par des engagements
volontaires. Leur attitude donne un triste
exemple de moralité politique.
Ils répondent, je le sais, qu'il suffirait de
reviser la Constitution. Cette revision,
croyez-le, n'est pas prés de se faire. II
faudrait pour cela l'assentiment des deux
tiers des membres du Parlement et je ne
mains pas de dire qu'il n'y a en ce moment
aucun représentant ni sénateur qui soit prêt
a voter pareille mesure.
N'ayez done pas d'iDquiétude a ce sujet.
Répondez a ceux qui répandent cette
calomnie, que c'esl le mensenge qu'ils col
portent et qu'un parti donne, en faisant ce
qu'ils font, une triste idéé de son savoir-
faire.
On fait encore k l'annexion une autre
objection.
L'annexion, nous dit-on, imposera au
pays de grandes dépenses et l'obligera a
chercher dans de nouveaux impöts les
sommes nécessaires pour faire face au'déficit
de la coloDie. Electeure, on vous toudra, on
va vous tailler a, merci.
Ce que j'ai dit tantöt des engagements
forcés pour le service militaire s'applique
aussi a ces affirmations.
En vertu des projets déposés au sujet de
1'annexioD, la Belgique n'aura pas a inter -
venir même si le budget du Congo solde un
jour en déficit.
Mais s'il y a déficit, vous objecte-t-OD,
comment la métropole pourra-t-elle ne pas
veuir au secours de la colonie
Ceux qui parient ainsi n'ont pas égard
aux richesses exceptionnelles de eet immense
empire. II y a la des richesses forestières
sans égales, peut-être, dans le reste du
monde, des richesses minières dont l'exis-
tence est reconnue même par nos adversai-
res, des mines riches qui se trouvent
presqu'a fleur de terre.
Il y a, en outre, un immense domaine
national, for mé des terres vacantes, non
occupées par les indigènes, nou cultivées
jusqu'ici et qui fourniront, par une
exploitation sérieuse, des ressources iues
pérées.
Tranquiilisez-vous done a ce sujet. Ce
que l'ou dit, la-dessus vieut d'imaginations
voiontairemeDt surcliauffées et n'est pas en
harmonie avec la verité.
X M -
Ces craintes écartées, élevez vos rimes et
considérez le grand cöté chrétien et civilisa-
teur de cette importante question.
Vous êtes, Messieurs, des chrétiens con-
vaincus, heureux d'avoir ces croyances qui
font la force et la consolation de toute votre
vie.
Eh bien il y a lk-bas une immense
empire oü trente millions denègres croupis-
sent sous ie joug d'un fetichisme abrutissant
ou de ce dogme musulmau qui fut jadis pour
l'Europe, qui reste aujourd'hui pour l'Asie,
une cause funeste d'afïaiblissemeut moral.
Ou vous demande de soustraire ces popu
lations a ce joug, de leur donner en partage
ce que vous êtes heureux de posséder, de
remplir a 'eur égard un devoir élémentaire
dechaiité chiétienne.
Et la Belgique reculerait Elle oserait
direJe suis catholique et j'en suis
heureuse et fiére, mais que m'importe: t les
nègres Que d'autres s'en occupent moi
je m'en désintéresse.
Non n'est ce pas. Et pourtant ceux qui
j reculent devant l'annexion, aboutissent a ce
résultat désolant.
Messieurs, élevez done vos ames et songez
qu'il y a la-bas pour, notre pays une missiën
de premier ordre, a rulle autre, pareille
dans l'histoire, mission qui cousiste, en
soutenant les missionnaires, a assurer la
régénération de ces populations si ióngtemps
privées des biens spirituels dont vous
jouissez.
Vous le comprendrez, Messieurs, et vous
vous raliierez tous a la décision qui doit
annexer le Congo a la Belgique.
Encore quelques mots avant de terminer.
Saint Fraugois d'Assise, se présentant un
jour devant le Rape Honorius, lui disait
Saint-Père, je ne vous demande pas des
années, mais des kmes.
Je suis arrivé a un age oü i'on n'a plus le
droit de demander des années, mais je vous
demande avec instance de contribuer a
susciter partout des ames chrétiennes
fortement trempées, pénétrées de leur res-
ponsabiliié et comprenant que dans les
iuttes acharnées dirigées conti e nous sur
tous les terrains,' elles ont des devoirs
sacrés a remplir.
Aujourd'hui, la lutte n'est pas seulement
politique, elle est de plus sociale ét reli-
gieuse. Dans tous les bataillous qu'elle
réclame, il y a place pour tout le monde.
Que chacun choisisse les oeuvres qu'il
préfère, mais que tous fassent quelqu»
chosc.
Cet appel, je l'adresse surtout a la jeunes-
se. La jeunesse, c'est, suivant la parole de
üoethe, l'arbre aux fruits d'or.
Jeunes gens, je vous adjure de ne pas
dépenser votre jeunesse dans les plaisirs et
fêtes, de ne pas la jeter aux quatre vonts du
Ciel. Vous avez mieux a faire.
Vous avez des trésors de zèle et de
dévouement, d intelligence et de générosité,
répandez-les partout et cherchez a sauver
des ames. 11 y en a tant qui sont en péril. Ce
n'est pas seulement le clergé, mais chacun
de nous qui doit travaillar a les sauver.
II faut que nous marchions tous la main
dans la main pour consei ver le cher et
vieux renom de notre chère Belgique
catholique.
A la veille d'une grande échéancé' elec
torale, je vous crie encore une fois, Mes
sieurs, avec toute la force de mon dure
En avant pour Dieu et pour la Patrie 1
L'assistance qui compte a ce moment
prés de deux mille personnes, acclame avec
enthousiasme les dernières paroles de M.
Woeste, et fait au yaillant ministre d'Etat
une iüdescriptible ovation. Son discours,
pronoiicé avec une étonnante vigueur,' ou
rien ne relève les derniers assauts de Ia
maladie, avait d'ailleurs été souvent csupé
par les applaudissements. La partie qui
traite de la question congolaise n'est celle
qui a recueilli le moins d'approbation. Les
cris de Vive Woeste I salueut sa péro-
raison et obligeat le président a repréndre la
parole.
M. WOESTE remercie avec émotion tous
ceux qui viennent de l'acclamer et de crier
Vive Woeste 1 11 est certain que ce voeu
est sincère et 1'accueille avec joie, mais ea
■•appelant a l'auditoire que les hommes
comptent peu et la cause est tout. II leur
demande en conséquence de crier aussi
Vive la cause catholique et d'appuyer
cevceu.de leursactes en n'oubliant pas "les
résolutions adoptées dans cette 1 ession.
Ce sera, conclut M. Woeste, le moyen de
me procurer la plus grande satisfaction au
déclin de ma vie. Souvenez-vous chaque
jour qu'aujourd'hui il ne suffit pas d'etre
d honnêtes gens. 11 faut, en outre, que vous
soyez tous des sol fats et des apötres.
Ces paroles sont longuement ovationnées
et la séauce est levée au milieu d un enthou
siasme délirant.
Samedi 20 A pril
M. Renkin, ministre de la justice, pro-
nonce un éloquent plaidoyer en faveur du
Congo et de sa reprise par la Belgique.
Chacun de nos lecteurs tiendra a le lire in
extenso soit dans les Annales parlementaires,
soit dans le tract que vient de publier
VAction catholique.
Les adversaires de la reprise prétendent
que l'annexion serait dangereuse pour les
finances de la Belgique ils invoquent,
d autre part, les abus de la colonisation.
Qu'il y ait eu des abus au Congo, on ne
peut le contester. Mais a cöté de ces abus
que d'actes d'héroïsme de Ia part de nos
officiers, de nos missionnaires et de nos
religieuses 1 Quels progrès réalisés dans tous
les domaines en l'espace de 25 années 1
Dans aucune colonie du Bassin convention-
nel du Congo, on n'a fait plus, ni mieux 1
La Belgique n'a jamais marchandé son
sang ni son or. L'histoire retiendra deux
faits la grandiose conception du Roi et
l'annexion par la Belgique, qui placera notre
pays au rang des peuples colonisateurs. Après
80 ans de prospérité, ce serait déchoir que
de ne pas savoir montrer l'énergie qu'il fautl
On se demande si la Belgique, en repre-
nant le Congo, va faire une bonne affaire.
Le rapport des mandataires de la Belgique
résoud la question par l'affirmative.
Sans doute, on objecte ia baisse du prix
du caoutchouc. Mais cette baisse est provo-
quée par une crise temporaire, et du reste, le
caoutchouc n'est pas le seul produit du
Congo.
On a vivement critique le système d'ex-
ploitation en vigueur au Congo. Mais il
n'est pas douteux que sous le régime
nouveau le travail libre prendra un rapide
développement.
Lundi 27 Avril
M. Franck, depute' liberal d'Anvers, se
prononce pour l'annexion qui est l'aboutis-
sement logique et inevitable de la politique
que la Belgique poursuit depuis 20 ans.
Quant aux difficultés internationales que
dans certains milieux on parait redouter
surtout, il répond que nous entretenons avec