Transformation de l étang de Zillebeke Le congrès des jeunes Gardes catholiques a Saint-Nicolas Le mandement de Carême du cardinal Mercier La Question du Congo Actes offiicels tions la parole est a M. de Lantsheere, rapporteur du projet. Le projet de reprise se présente mainte- nant parce que la Chambre, par son ordre du jour du 14 De'cembre 1906, a émis le voeu d'aborder ce débat le plus tot possible, afin de hSter la solution, quelle qu'elle soit. La Belgique se trouvait vis-a-vis du Congo dans une situation d'incertitude qui devait prendre fin. M. DE LANTSHEERE, rapporteur. L'accord existe même avec 1'extreme gauche, nous ne différons que quant aux moyens. M. Hector Denis préconise l'internationali- sation et M. Vandervelde nous parle de colonisation en nom collectif. II est permis de croire a l'inefficacité de ce moyen. Nous devons coloniser il y a la une sorte de loi a laquelle notre puissance actuelle ne peut se soustraire. Les avantages immédiats de l'annexion s'en aper$oivent déji. Pouvons-nous réussir L'expérience démontre que nous disposons des deux grands leviers de toute action civilisatrice nous avons les hommes et les capitaux. Nos hommes, ce sont nos missionnaires, nos officiers et nos ingénieurs qui ont entre pris au Congo une oeuvre admirable et qui sont capables de la mener aussi bien. Reste a savoir si le Parlement beige s'acquittera aussi bien desa mission.Un droit d'intervention lui est reconnu dans les affaires de la colonie si l'affaire tourne mal sa responsabilité sera beaucoup plus engagée que celle du gouvernement. L'orateur passé ensuite en revue les diffé- rentes objections qui ont été formulées au point de vue économique et souligne quel- ques-unes des réformes qui devront être réalisées. Quant a la suppression de la Fondation de la Couronne, l'actif et le passif de celle- ci sont venus s'adjoindre a l'actif et au passif de l'Etat. Demande-ton a la Chambre de sanctionner autre chose. Pour terminer, M. de Lantsheere fait un vif éloge du Roi, de la profondeur de ses conceptions, de sa force étonnante de résis- tance et de volonté. - 1Soete Brunon, a Ypres 102.940 fr. Pour le cas de l'emploi de tuyaux en fonte 22 fr. le metre courant utile. 2. Henri Cheyle, Heyst 69.900 fr. tuyaux en fonte 18 fr. le metre. 3. Ve Roose et filsa Ypres 82.857 fr-. avec minimum de salaire. Tuyaux en fonte 23 fr. 75 le mètre. 81.806 fr. sans minimum de salaire, tuyaux en fonte 23 fr. 5o. La période éleotoralo qui bat son plein dans la moitié du pays ne fait pas perdre de régulier. II y a trois semaines c'était la Fédération des cercles et des associations qui tenait a Waremme ses tmposantes assises. Ce fut ensuite a Liége le congrès del'union démocratique.Samedi et dimanche dernier se tint le congrès annuel de la Fédération des Jeunes Qardes catholiques de Belgique a la capitals du pays de Waes était échu l'honneur de recevoir les 3000 Jeunes Gardes venus de toug les points du pays pour la circonstance. Samedi soir eut lieu la réunion de travail présidée par M. Maurice Pirmez, le vaillant député de Charleroi, entouré de MM. Koel man, vice-president, Ch. Vandercruyssen, secrétaire, Thiran, Schoenmaekers et le bureau de la Jeune Garde"door de eendracht naar de zege de St Nicolas Toutes les Jeunes Gardes importantes du pays étaient représentées Ypres, Courtrai et Bruges y avaient leur délégation. Après un discours de bienvenue de M. Van Haver et une allocution du président, M. Thiran, de Mes Frères n'est ce pas chose étonnante, ii mesure que le jeune homme grandit, il tienta honneur de dóvelopper ses forces physiques, d'accroitre la sotnme ue ses con- naissances, d'affermir son jugement, d'en- richir son expérience, de ch&tier son langage et d'affiner son style, de s'initier plus com plètement aux usages du monde, de se ren- geigner davantage et mieux sur la marche des événements. L'homme fait prend a coeur sa culture professionnelle. Oü est, dites-moi l'avocat, le magistrat, le médecin, le négo- ciant, qui ne rougirait de devoir avouer, k quarante ans, que depuis vingt ans il n'a plus rien appris Or, n'est-il pas vrai que, si on les inter- rogeait, beaucoup de catholiques de vingt, de trente et de quarante ans, seraieDt con- traints de confesser que, depuis l'époque de leur première communion, ils n'ont plus appris leur religion, qu'ils l'ont, peut-être, désapprise Je comprends que en ce temps de désar- roi, l'irréligion fasse des conquêtes et je le déplore mais cequi s'explique moins,c'est qu'un homme intelligent, croyant, conscient de la faveur que Dieu lui a faite en lui accor dant le privilège de la Foi, se résigne a ignorer ce qu'il croit, pourquoi il le croit, a quoi l'engagent envers Dieu et envers ses frères Icb solennelles promesses de son bap- tême, Tout homme instruit devrait avoir dans sa bibliothèque un catéchisme, sinon pour réapprendre la lettre, du moins pour en Mons, fit rapport sur la situation politique du pays n'en déplaise au Progrès qui j feint d'ignorer ce qui s'écrit dans la presse i de son propre parti, cette situation est 1 excellente ponr le Gouvernement et le parti catholique. Le 24 Mai en fournira la preuve 1 M. Ch. Vandercruyssen de Gand fait rapport sur l'activité des Jeunes Gardes au cours de l'année écoulée et la situation de la Fédérationcelle-ci comprend a l'heure actuelle 282 groupements et 40,000 mem bres. M. Maurice Harmignie, de Mons, présente1 un rapport sur l'organisation et le fonction- nement des secretariats populaires il en a été institué un drand nomhre dans le bori- nage ils rendeflt les plus grands services. M. Harmigniarecommande a toutes les jeu nes Gardes de créer un organisme du même genre. Ces différents rapports donnent lieu k discussion et k d'intéressantes observations de la part de plusieurs membres. Le dimanche, la ville est pavoisée en l'honneur des Jeunes Gardes et de M. Ren kin, ministre de fa justice, quia consenti a venir leur adresser la parole. M. ReDkin prend place dans le cortège des 70 sociétés participantes qui défilé dans les principales rues et il est constamment l'objet de manifestations enthousiastes A midi se tient l'assemblée générale dans l'immense salie de l'Académie qui regorge de monde. Après plusieurs discours notam- ment ceux de M. Vandercruyssen, secré taire, Raemdonck, député de St NicolaB, comte Louis de Bergeyck, ancien Gouver neur de la province d'Anvers, oandidat pour la Chambre a St Nicolas, Mertens, sénateur de Termonde - St Nicolas, M. le ministre de la justice prend la parole. II s'adresse d'abord en termes vibrants a la partie de son auditoire qui ne comprend que le francais. Puis il prononce un beau et vigoureux discours flamand qui soulève a chaque instant les applaudissements. Le ministre fait le procés du cartel et montre comment celui-ci conduira les libéraux a leur perte il retrace a grands traits Importance de l'ceuvre du gouverne ment catholique et l'influence bienfaisante de son action. En passant il fait l'éloge des candidats catholiques pour l'arrondissement de St Nicolas, celui en particulier de M. Van Naemen qui après une vie consacrée toute entière k i administration de sa ville natale et a la défense de la cause catholique quitte la chambre pour occuper le poste de combat sur la liste des candidats sénateurs. II discute ensuite le programme scolaire de nos adversaires et reprend avec éloquence sur la question Congolaise une partie des arguments qu'il a fait valoir k la Chambre. II termine au cri de Voor God en Vader land qui est répété par toute la salle. A 2 h. eut lieu le banquet qui réunit 500 coDgressistes dans la grande salle de la maison des Ouvriers. L'accueil recu par la population Saint Nicolasienne, l'ardeur et l'activité de nos amis joints aux chiffres de lelection de 1906 comparés a la situation actuelle telle qu'elle résulte des candidatures déposées samedi dernier, constitue des preuves du succès certain des quatre candidats catholiques. Le docteur Persoons, député radical socia- liste, sera pour le plus grand bien de tous renvoyé a ses clients. méditer le texte. Le catéchisme le plus re- commandable est «le Catéchisme du Concile de Trente», oeuvre admirable de clarté, de de précision, de méthode, oü, sur 1'ordre des Pères du Concile de Trente, une commis sion de théologiens de valeur a été chargée de condenser la substance de la Foi, de la morale, des institutions du christianisme- Pour se renseiguer sur l'objet de leur Foi les catholiques instruits devraient. en outre, posséder un manuel des enseignements dog- matiques de l'Eglise, par exemple, celui de Denzinger, et les principales Encycliques pontiticale8 qui s'adressent a notre géréra- tion, notamment celles de Léon XIII, de glorieuse mémoire, et de S. S. Pie X. Puis, ils devraient avoir sous la main, si non le texte intégral de la Bible, au moins «le Nouveau Testament», c'est-a-dire les Evangiles, les Lettres des Apötres, le récit des Actes des Apötres. Il leur faudrait aussi une «Histoirede l'Eglise» et un «Traité apo- logétiqué». Pour entretenir et alimenter sa piété, chaque fidéle devrait posséder un «Missel Romain et un Traité liturgique» qui lui explique les cérémonies de la messe et des principales manifestations du culte religieux dans l'Eglise Limitation de Jesus-Christ», les» Medi tations sur l'Evangile» par Bossuet, l'«In troduction k la vis dévote» de saint Francois de Salt s; enfin,quelques vies de Saints, qui nous représentant l'évangile en action, for- meraient dans leur ensemble, et a un prix trés modique, le minimum de la bibliothèque religieuse d'une familie chrétienne. Chaque familie, si humblesoit elle, devrait posséder quelques livres de religion et de Fst-il jaisonnabled'invoq er les abus centre l'annexion? Aujourd'hui que l'eeuvre est meuéea bien, nous vous proposons de reprendre la colonie. Un des arguments antiannexionnistes est tiré des abus. Il convient d'abord de préciser. Le pire abus dont souffrent certaines co lonies est l'exploitation de l'alcoolisme. L'introduction de l'alcool amène le nègre a travail ler et procure a l'Etat des béDéfices énormes. Mais elle abrutit l'indigène et dé truit la race. L'Etat Indépendant n'a pas hésité. II a prohibé l'alcool dans tout le Haut-Congo, dès 1887, trois ans avant la con férence de Bruxelles. Dans le Bas-Congo, qui ne faisait pas par- tie de la zone prohibée, l'Etat a sans cesse maintenu le maximum des droits d'entrée autorisé par les accords internationaux. De 15 francs l'hectolitre a 50°, le droit a été porté successivement j usque 70 francs. II sera bientót delOO francs. Le produit des droits d'entrée sur l'alcool ne représente rien dans les recettes du Congo. II donne environ 50 p. c. des recettes de la Nigérie du Sud. Le second abus grave dont souffrent les colonies, e'est l'exploitation sans mesure qui épuise a la fois le territoire et les populati ons. Ce fut le régime que subirent les Améri- quesauXVRsiècle, les AntillesauXVIR etau XVIII* siècle. C'estsous une autre forme, le système de la rafle qui a encore ses partisans aujourd'hui. L'Etat la empêché par la constitution du Domaine. II a compris que la conservation et l'exploitation rationnelle des richesses naturelles était la première condition du progrès. Mais, dit-on, le principal abus, et il fut grave, vint de l'exploitation du domaine par les agents de l'Etat, de la confusion dans les mêmes mains du pouvoir politique et de la direction de l'exploitation, du travail forcé, des révoltes et des violences qui eu sont les conséquences fatales. J'incline a croire, en effet, que la confu sion depouvoirs dans les mêmes mains fut le délaut principal et que le progrès doii se trouver dans la differentiation des fonctions et dans la diffusion du commerce libre. M. VANDERVELDE.Le travail force est il un bien M. RENKIN, ministre de la justice.J# viendrai a cetta question. Mais l'honorable membre est trop cultivé pour ne pas com- prendre que dans un débat aussi complexe, 1 orateur te plus haóile ne saurait discuter toutes les questions a la fois. M. VANDERVELDE.Parfaitement, mais vous venez de pirler du travail forcé. M. RENKIN, ministre de la Justice. Je vous disais a l'instant que je considère coin- me un mal le cumul des fouctions adminE stratives et de la direction économique. Mais il faut tenir compte de Ia difficultó du recru- tement du personnel. Pour le moment, je n'entre pas dans le détail de la question je l'examinerai plus loin au point de vue de ses conséquences sur la situation de la colonie. Ici je l'exa- mine seulement dans ses rapports avec l'op- portunité de l annexioii. A ceux qui invoquent les abus contre l'an nexion, je réponds que s'il y a des abus et s'ils sont dus pour une part a l'absolutisme, c'est pour nous une rabon d'annexer le Congo. Assez de critiques acerbes. II faut faire de l'art et prouver que vous pouvez faire mieux que ceux que vous critiquez. Nous nous sentons assez sürs de nous- mêmes, de notre lo/auté, de notre énergie pour affirmer que la oü domineront les Beiges règnera la justice, et q'ils élèveront plus haute que n'importe qui le drapeau de la civilisation. Exclamations d l'extréme gauche.) M. ANSEELE.Commencez par la faire régner eu Belgique alors. M. MAROILLE.— Sougez tout d'abord aux milliers de malheureux qu'i! y a en Belgique avant de parler des nègres du Congo. M. BERLOZ.— Vous n'avez pas pensé a notre pays d'abord M.SEGERS.Mais ces explications de vraient vous enchanter. M. ANSEELE. C'est de la justice pour l'exportation, M. RENKIN, ministre de la justice.Je m'étonne que mes déclarat-ions... M. ANSEELE.C'est Injustice comme a Anvers. M. TONNELIER.-—La justice d'Anvers est la même qu'a Gand. M, RENKIN, ministre de la justice puissent provoquer les protestations que nous entendons de la part des adversaires de l'annexion. Entendent ils prouver leur amour de l'hu- manité, leur comprébension supérieure des intéréts du pays en amenant la Belgique a renoncer a sa téche civilisatrice Nous revendiquons au contraire pourno Ire pays l'honneur de fournir sa part au travail de civilisation qui englobe 4 présent toutes les terres connues. (Trés bien Trés bien Nous y avons droit par la vaillance de notre race, par l'intelligence de nos admini strateurs, par le dévouemeut de nos mission naires et de nos religieuses, par la bravoure de nos soldats, par le sang de nos frères tombés en Afrique pour la rédeaiption des noirs. Vives approbations M. BERLOS.Vousdevriez commencer par améliorer le prolétariat beige. M. RENKIN, ministre de la justice.Je répondrai a tout cela, soyez trauquille, mon cher collègue. Installations curialf s Monsieur le chanoine De Brouwer, doyen d'Ypres, a procédé cette semaine k l'instal- lation des trois nouveaux curés nommés C'était Lundi a Bixschote oü le révérend MonsieurCallens,ancien vicaired'Emelghem, a été re$u avec enthousiasme, Le cortège était trés beau et le banquet fut agrémenté d'un toast aussi brillant qu'bumoristique de l'éminentorateur flamaud curé Hugo Ver- riest. La pittoresque commune de Ghelpvelt, si riante dans son cadre de fraiche verdure, était en liesse Mardi dernier. Le nouyeau pasteur Mrl'abbé Vanhoutte, aucien vicaire de Swevezeele y fut complimentó k l'entrée du village par Mrle bourgemestre Vuylsteker au millieu d'une réception grandiose par une brillante illumination. La troisième installation a eu lieu Mercre- di dans l'importante commune de Langhe- marek. Une foule immense s'y était donuée rendez-vous pour faire bon accueil èMTabbé Barbe, ancien cuié de Westende. Les pa- roissiens avaient prépaié une brillante manifestation par la belle ornementation de leurs demeures et un beau cortège historique et religieux. Reinarqué surtout les deux chars de St Paul et de la St Vierge et le group impres- sionnant de l'Hosannab bénissant celui qui vient au nom du Seigneur. Nos sincères felicitations aux nouveaux pasteurs. Que Dieu bénisse leur sainte mission et qu'ils vivent en paix au milieu de de leurs paroissiens. Pour arrétè royal du 6 Avril 1908. La Fédération des mutualités de retraite des arrondissemenfs de Courtrai et d'Ypres est reconnue. Un arrêtó du 30 Pécembre 1907, paru dans le Moniteur beige du 10 Mai 1908, al- loue aux diverses communes dont les noms suivent, des subsides pour l'exécution de travaux d'amélioration de cbemins vicinaux d'intérêt agricole, savoir Watou 1577 frs. Proven 660 frs., Rousbruggge - Haringhe 5315frs Locre 493 frs., Crombeke 1902 frs., Comines 1528 frs., Dickebusch 270 frs., 1 our arrêté royal du 1 Avril 1908 la de coration militairede H'e classe est décernio a Mr. G. Lejeune.maréclial des logis, maré- chal-ferranl, au ler laDciers, en subsistance a l école d'équitation, celle de 2"le classe a M.M. Verduyn et Boei seigouts majors au 3me de ligne. Le bassin de natation sera ouvert au pu blic a partir du 18 Mai prochain. Un vol rue de la limite. d Bruxelles. Grand émoi, hier soir, rije de la liipite, oü pne qparantaine de personnes poursuivaient en criant 1 au volepr! pn indivjdp que l'on eut bientöt fait d'arrêter et de soumettre a un interrogatoire en règle. C'était encore un drame de la misère. Le pauvre ouvrier qu'on vengit d'arrêter avoue que sa femme était, depuis plusieurs semajnes, clouée ap lit par un rhumatisme aïgu qui ne laissait aucune chance de guérison. Désirant, malgré tput, le salut desa compagne et trop pauvre pour lui procurer le médicarpent capabje de la soulager, il avait pénétré li spbrepticetpent dans la pharmacie Vincent, rue de la limite, et y avait dérpbé un flacon d'Elixir antigout* teux antirhumatismal, M. Vincent, ému jusqu'aux larmes, refusa non seulement de porter plainte, maig fit remettre au malheureux père de familie un nouveau flacon, afin qu'il put assurer la cure compléte et durable de sou intéressante mé- nagère. la solution du conflit. L'évêque chef des deux paroisses, était fidéle au ChrjstrDieu, mais il était notoire que sou archevêque le désavouait. Comment sortir d'un pareil dé- Barroi Est il admissible qu'il y ait un Evangile auquel nous devions crojre,et,que d'autre part, personne n'ait qualité poup nous dire ce qu'il contient Le ministre anglican, dont je me rappellr distinctement le souvenir,ne pouvait se rési- gner a le penser. L'unité sociale de la foi est impossible, sans une autorité l'autorité en matière de foi estincomplète sans le pri vilège de rinfaillibilité II se le dit, le crut, recounut l'autorité du Pape et devinti son tour, un apótre de la foi catholique et ro- maine. Et c'est au moment oü les protestants re ligieux assaillis par le libéralisme, ballottés par le doute, appellent désespérément le se- cours de l'autorité, en disant Seigneur, sauvez-nous, car nous périssonsl», c'est a ce moment que les Modernistes voudraieut nous ravir le Chef que les &mes des sectes séparées nous envient, et qu'ils nous invitent a refaireune expérience, dont quatre lamen- tables siècles ont fait éclater l'éctiec 1 Non, Mes frères bien-aimés, nous ne refe- rons point cette douloureuse expériencel Plus étroitemeut que jamais, nous nous ser- rerons autour de Pierre, le Vicaire de Jésus- Christ. L'unité de la foi chrétienne n'est sauve que dans l'Eglise catholique; l'Eglise catholique n'est stable que sur le siège de Pierre. «Nous nous tournerons done, disait sant Irénée, évêque de Lyon de la fin du second sciècle, vers la plus grande et la plus ancienne des églises, counue de tous, l'é- h glise fondóe et constituée a Rome par les deux trés glorieux apótres Pierre e} Paul nous montrerons que la tradition qu'elle tieat des Apötres et la foi qu'elle a auuoncée aux hommes sont parvenues jus- qu'a nous par des successions régulières d'évêques et ce sera uu sujet de collision pour tous ceux qui, soit par vanité, soitpar aveuglement et par sentiment mauvais re- cueillent sans discernement toutes sortes d'opinions qui leur plaisent. Car telle est la supériorité de la prééminence de l'Eglise de Rome, que toutes les églises e'est-a dire les fidèles de tous les points de l'univers doivent être d'accord avec elle et que les fidèles, d'oü qu'ils soient, trouvent intacte en elle la tradition apostolique. piété. Nous préciserons, prochainement, a ce sujet a 1'intentiou des lecteurs francais et flamands les informations que nous nous bornons a indiquer ici. II m'est arrivé de parcourir du regard la bibliothèque d'amis voués aux carrières libé- rales; il s'y trouvait des livres de sciences, de littérature, d'bistoiro profance; que de fois l'on y eüt cherché vainement le rayon de la littérature religieuse Est-il bien surprenant que, sur des esprits si mal armés pour la résistance, une objec tion formulée avec audace ait aisément prise? On s'épouvante alors et l'on appelle au secours 1 apologétique. L'apologétique a son röle dans l'Eglise, sans doute. A i'attaque il faut opposer la défeuse. Quand quelqu'un est malade, il fait bien d appeler le médecin. Mais l'bygièue vaut mieux que la méde- cine Etudiez de préférence l'exposé et les preu* ves de la doctrine catholique, pénétrez-vous de ses enseignements, méditez-les; mettez vous au courant de l'bistoire de l'Eglise, renseignez-vous sur les oeuvrea de son apos- tolat. Exhortation a la vigilance et a la prière. Puis veillez et priez. Par la droiture de votre vie, par la pureté de vos moeurs, par l'humble confession de la dépendance oü vous êtes vis è-vis de Dieu et du besoin que vous avez de sa Providence, supprimez les raisons intéressées de l'incrédulité, et vous verrez se dissiper le plus souvent,comme les nuages aux clartés du soleil, les doutes qui montaieat dans votre ame et obscurcissaienl son horizon. Que si, parfois, sur un point spécial, un doute surgit en votre conscience, consultez un traité d'apologétique,ou mieux, adressez vous k un homme éclairé la solu tion que vous recevrez sera alors,pour vous, adaptée a votre mentalité et a votre état d'üme du moment elle sera beaucoup plus efficace que les réponses qui s'adresseraient indéterminement a une masse eonsidérable d'auditeurs ou de lecteurs a la fois. Mais, bien chers Frères, en réalité, nous n'apprécions pas assez notre bonheur d'avoir la Foi. Mais l'horame est ainst disposé qu'il ne remarque plus ce qui est définitivement acquis au trésor de ses habitudes. Vous avez la vue claire, l'ouïe bonne, les poumons saius, le coeur intact remerciez-vous sou vent Celui de qui vous teaez ces bienfaits Ah 1 si vous étiez menacés de cécité,de sur- dité, de phtisie ou de paralysie, combien plus haute serait votre appréciation des biens que vous croiriez sur le point de vous écbapper, combien plus spontanée votre re connaissance le jour oü la sécurité vous se rait rendue Mes Frères, les nations protestantes sont malades. Voila quatre siècles que ie ferment du libre examen les travaille. Ecoutez avec quelle douloureuse anxiété les ames religieu ses sont tiraillées par les mille et une sectes qui se disputent leur adhesion, sacs qu'au- cune ait un titre èi offrir pour se faire déci- dément préférer aux au tres. II me souvient d'un ministre anglican qui vers l'année 1895, se convertit au catholicis- ine. Loyal de caraetère, il enseignait a ses paroissiens, telle qu'il la croyait, la divinité de Jesus-Cbrist. Uu confrère, pasteur d'une paroisse voisine, la niait devant ses ouailles La population pieuse, en émoi, demandait v liv/o c«.xj.v1oo aoauv/ictlli/iio leut licl Villi dans son doyenné.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1908 | | pagina 2