Exhortation
de S, S. Pie X
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A fa Chambre
Samedi 22 Aout 1908
10 centimes le N°
48 Anneb N° 44t6
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II arrive souvent" que des feuilles qui se
disent libérales, comme il y a des gens qui se
disent espagnolset qui ne sont'pas plus libé
rales d'esprit que ces gens ne sont espagnols
de naissmce, anient les efïets de l'instruc-
tion générale, de la science universelle. Elles
fonnent !e souhait chimérique de voir le
collectionneur de bouts de mégoB bachelier
ès lettres et espèrent qu'un jour tous les
débardeurs connaitront a fond l'histoire
nationale de Belgique et les éléments de celle
de France et de Navarre. C'est certes la une
utopie el jamais nous n'en arriverons a un
pareil état de culture intellectueüe, qui
d'ailleurs n'est pas desirable, paree qu'il n est
pas conforme a la nature.
Oh objectent les feuilles ilites libérales
ce sont des arguments de calotins, qui rêvent
d'obscurantismeet veulent empêcher les gens
d'etre éclairés de clartés des la Science
D'abord les cléiicaux ne sont point adver-
saires de l'instruction et en Belgique, l'ensei
nement, pour n'être pas obligatoire, n'en est
pas moins en avance sur celui d'un pays de
notre connaissance 011 il ne fleurit plus du
tont.
Mais d'ailleurs, hnmainement parlant, il
ne faut pas faire des savants, de tous les
écoliers. Telle est l'opinion de M. Capus
qui n'est pas un clérical, croyons-nous, et
qui pourtant établit dans le Figaro que les
résultats d 1 l'instruction obligatoire n'ont pas
été re qu'on attendait
Ils ont, dir-il, eovoyé les enfants a l'école
pour qu'on leur enseigoat. suivant les termes
de la loi, la lecture et l'écriture la langue
et les éléments de la 1 itférature francaise
la géographie, particulièrement celle de
France l'histoire particulièrement celle de
France jusqu'a r.os jours quelques notions
usuellcs de droit et d'économie politique
les éléments des sciences naturelles, physi
ques et mathématiques leurs applications
a l'agriculture, a I'hygiène et aux arts in-
dustriels les éléments du dessin, du
m^delage et de Ia musique
Heureux l'homme du monde qui en
sauraitantant après dix ans d'études dans un
grand lycée 1 Un paysan qui, a 1^ ans (c'est
la limite de l'enseigcement primaire), possé-
derait routes ces connaissances, trouverait
PAPE PAR LA DIVINE PROVIDENCE
<*iu Clpr»($
A l'occasion du cinquanlième anniversaire
de sod sacerdoce
PIE X, PAPE
Chers fils,
Salut et bénédiction apostolique.
Nous avons profondément présentes a
l'esprit, et elles Nous remplissent d effroi, les
paroles qu'adressait atux Hébreux l'apötre
des nations, lorsque, en les instruisant de
l'obéissance due aux supérieurs, il signifiait
en teime? Bi graves qu'ils sont obligés
d'exercer leur ministère, comme ayant a
rendre compte de leurs ames
Si eet avertissement concerne, en effet,
tous ceux qui ont autorité dans l'Eglise, il j
s'adresse surtout a Nous qui, malgré notre
insuffisance, exercons chez elle, par une per
mission de Dieu, la suprème autorité. Aussi,
dans Notre sollicitude incessantc, de nuit et
de jour, Nous ne cessons de penser et de
chefcher a conserven et accroitre le troupeau
du Seigoeur. Un objet surtout nous préoc-
cupe c'est que les min.stres de Dieu soient
ce qu'ils doivent, être par leur charge. Nous
sommes persuade, en effet, que c'est de la
surtout qu'il faut attendre le bon état et le
progrès de la religion.
C'est pourquoi, dés que Nous avons été
investi du Pontificat, quoique, en considé-
^ifficilement un bourgeois de son pays
capable de soutenir avec lui une conversation
sérieuse. Et l'idée d'aller travailler les terres
du bourgeois et même les siennes lui pa-
raitrait la plus saugrenue du monde. Mais,
comme disaient les anciens naturalistes, la
nature a placé le remède a cöté du mal, et,
dans la réalité, en six ou sept ans d'école
primaire, le paysan apprend fort mal a lire,
presque pas a écrire, moins encore la litté-
rature francaise, des bribes insignifiantes et
confuses d'histoire, et quant a l'éconotrie
politique, aux sciences naturelles, aux ma
thématiques. au modelage et a la musique,
c'est un miracle qu'après son certificat
d'études il en retienne encore le nom.
D'ailleurs il ne fait pour cela aucun effort.
De retour a la ferme, il est vite repris par
l'admirable courB des choses naturelles, et
désormais il ne sera plus inquiet que de la
santé de ses bêtes, du changement des saisons
et de la féconditéde sa terre.
II constate en même temps que pourculti-
ver fructueusement son bien, la tradition
orale lui suffit, avec quelques progrès évi
dents et auxquels il s'adapte vite, comme les
machines, nar exemple. Presque tout ce qu'il
a appris, il le laisse tomber négligemment
dans les fosses du rhpmin qui mène de l'école
a la lerme. II conserve simplement quelques
notions de lecture, d'écriture et de calcul, qui
deviennent a mesure qu'il viellft de plus en
plus rétrécies et sommaires. II lui reste aussi
une idee plus précise des rapports de la terre
avec la lune et le soleil. Encore, au bout de
trés peu d'années, n'y sttache-t il plus la
moindre importance. Le soleil redevient
pour lui le globe de feu, a la marche süre,
qui se léve d'un cöté et se couche de l'autre
et la lune, l'astre inoffensif des nuits claires.
La nature reprend ses droits l'homme
perd vite la mémoire des connaissances qui
l'encombrent et qui lui sont un bagage inu
tile. Cela prouve que l'instruction obligatoire
n'est peut-ê?re pas indispensable a notre bon-
heur et qu'on peut en dire ce que le bon
Esope pensait de la langne, qu elle est la
meilleure, mais aussi la pire des choses.
Pourtant nos adversaires nous reprochent
d'être hostiles a toute éducation et Ylndépen-
dance prétendait hier encore que si les catho-
liques font d énormes sacrifices pour leurs
écoles, c'est
Paree qu'ils y sont force's et uniquement
rant l'ensemble du clergé ses nombreux
mérites éclatassent a Nos yeux, cependant
Nous avons cru devoir exhorter particulière
ment Nos vénérables frères les évêques, ponr
qu'ils n'eussent rien de plus a coeur ni qu'ils
jugeassent plus utile que de former le Christ
dans les autres. Nous avons vu quel a été
le zèle des Pontifes a s'acquitter de ce soin.
Nous avons vu avec quelle vigilance et quelle
sollicitude ils se sont appliques assidument a
former leur clergé A la vertu, et de cela il
Nous plait de n'avoii pas eu tant a les félici-
ter qua leur rendre graces publiquement
Mais si, d'un cöté, Nous avons a Nous
réjouir :que, par suite de cette action des
évêques, le feu divin se soit rallumé certain
nombre de prêtres et leur ait fait recouvrer
ou ait vivifié en eux la grace de Dieu, qu'ils
avaient recue par leur ordination sacerdotale;
de l'autre, Nous avons encore déplorer que
plusieurs, en certains pays, ne se momrent
pas tels que le peuple chrétien en les regar
dant, a juste titre, comme dans un miroir,
puisse voir en eux de quoi les imiter.
C'est a ceux la que Nous voulons ouvrir
Notre ceeur dans cette lettre que Nous leur
adressons, et ce coeur est celui d'un père qui
bat d'un amour plein d'angoisse a la vue de
son enfant malade. C'est sous l'inspiration de
eet amour que Nous voulons ajouter Nos
exhortations a celles de l'épiscopat, et bien
qu'elles aient surtout pour but de rappeler
au bien les dévoyés et les tièdes, Nous vou
lons aussi qu'elles soient un stimulant pour
les autres, Nous montrons le chemin que
cbacun doit s'efforcer, plus studieusement, de
jour en jour de suivre pour être vraiment,
selon la belle expression de l'apötre,l'homme -
pour pétrir les jeunes cervaux selon l'idéal
clérical et pour fausser les esprits dans le sens
des légendes religieuses. Ne pouvant plus
iscompter la totale ignorance, les cléricaux
veulent tout au moins que l'école soit confes-
sionnelle et que i'enseignement soit complè-
tement donné par l'influence religieuse. Avec
I'enseignement obligatoire,il» auraient moins
de chance d'arriver a leurs fins. De la la
crainte que leur inspire l'obhgation scolaire,
qu'ils combattent au nom de la liberté, ce
qui est au moins étrange de la part des gens
du partiprêtre, qui n'admettent même pas
l'élémentaire liberté de conscience.
II en lésulte que ce n'est pas pour favori
ser la culture générale que les libéraux sont
les défenseurs de l'instruction obligatoire,
mais bien paree quelle est un moyen de com*
battre l'école confessionnelle et de détruire
la religion (qui maintient les ames des enfant
dans un malheureux esclavage).
II y aurait long a dire a ce sujet. Nous
nous bornerons a marquer aujourd'hui la
contradiction de 1 'Fndépendance, qui déclare
elle-même que l'instruction obligatoire es
dirigée contre I'enseignement catholique et
qui. pourtant, termine en invoquant l'intérêt
du pays, la grandeur nationale, alors qu elle
a sous les yeux l'exemple d'un pays oü l'en-
aeïf.nement ainsi entendu donne des résultats
un peu differents de ceux rêvés l! Done, la
feuille libérale conclut
L'Etatne doit-il pas avoir le grand souci
du développement intellectuel general de la
nation N'est-ce pas la pour lui un impé-
rieux devoir a une époque oü se précise
davantage chaque jour l'élémentaire vérité
que l'avenir est aux peuples les mieux pré-
parés et les mieux cultivés Un gouverne
ment qui méconnait le principe de l'obliga-
tion scolaire manque au premier de ses de
voirs envers la nation et assume de lourdes
responsabilités devant l'avenir. Ce n'est que
par l'instruction obligatoire qu'on vaincra
totalement l'ignorance dans un avenir plus
ou moins rapproché, suivaut qu'on appli-
quera avec plus ou moins de sévérité le prin
cipe de l'obligation scolaire. Hors de la, il
n'y a ni grandeur ni prospérité durables pour
les nations civilisées.
En lisant cela, nou» pensons a Capus, le
fantaisiste qui, le plus sérieusement du mon
de, concluait ainsi l'article dont nous avons
cité un passage plus haut. Ce qu'il dit de
l'agriculteur peut encore se rapporter a l'ou-
vrier et a bien d'autres.
de Dieu, pour répondre a la juste attente de
de l'Eglise.
Nous ne vous dirons rien qui nevoussoit
connu, ni de nouveau pour personne, mais
qu'il importe a chacun de se rappeler Et
Dieu Nous donne l'espérance que Notre
parole portera un fruit abondant. Tout notre
désir s'exprime dans cette pensée Renou-
velez vous... dans votre esprit et revêtez en
vous rhomme nouveau qui a été crée', selon
Dieu dans la justice et la sainte vérité (l).
Etce sera pour Nous, de Notre part, le plus
beau et le plus agréable présent que vous
puissiez Nous offrir en ce cinquantième an
niversaire Je Notre sacerdoce.
Pour Nous, quand Nous repasserons sous
le regard de Dieu, avec un coeur contrit et en
esprit d'humilité (2) ces cinquante années
passées, Nous paraitrons en quelque sorte
expier tout ce qu'il peut y avoir d'humain 4
en effacer, en vous recommandant et en vous
exhortant k marcher dignement pour plaire a
Dieu en tout (3). Mais dans cette exhortation
Nous n'aurons pas seulement en vue votre
bien paiticuüer, mais le bien général des na
tions catholiques, l'un ne pouvent êtreséparé
de l'autre Car telle est la condition du prêtre
qu'il ne peut être bon ou manvais seulement
pour lui; mais sa manière d'ètre influe né-
cessairement sur le peuple. La, oü il y a
un bon prétre, de quel bienfait et de quelle
importance n'est-ce pas autour de lui
Nous commencerons donc,chers fils,Notre
C'était certes un rêve généreux que de
créer un type moderne d'agriculteur, aussi
laborieux etdurque son ancêtre, et sensible
en même temps, au mouvement de la vie
générale capable, a la veillée, de faire de
bonnes lectures, après avoir, pendant le jour,
conduit les bêtes et fouillé le sol. Mais ce
rêve était inspire par une bien pauvre obser
vation. Pour qu'un homme, déja lettré et
d'une familie elle-même cultivée, conserve
d'&ge en age un minimum destruction, i
faut un entrainement presque continuel. La
tendance de la vie, c'est d'effacer l'éducation
première pour y substituer les preoccupations
médiocres de chaque jour. Et alors, combien
de temps la fragile instruction primaire peut
elle tenir dans un esprit de paysan La terre,
comme la science, exige rhomme tout entier.
J'ai prononcé tout a l'heure le mot d'igno-
rance, mais je m'apercois qu il est injuste.
L'ignorance du paysan n'est pas celle du
simple illettré ou de l'écolier. Le paysan sait
beaucoup de choses. Par sa fréquentation
incessante de la nature, il est arrivé a la con-
naitre, sinon d'une fagon coordonnée et scien-
tifique, du moins dans son sens prolond. II
sait que la nature, ce n'est pas le hasard qui
la domine, mais l'ordre et la loi.Et il a acquis
ce qu'on pourrait appeler un fatalisme d'éner-
gie, un fatalisme qui n'exclut pas l'effort de
chaque heure et l'ardente poursuite du but,
mais qui laisse en même temps 1'ülme rési-
gnée devant le but manqué et la récolte per
due. C'est peut-être, en face de la vie, une des
meilleures, une des plus nobles attitudes de
l'humanité.
II faut done plutöt se féliciter de l'échec de
I'enseignement obligatoire du cöté de nos
paysans. Ils n'auraient presque rien a gagner
et ils avaient a perdre trop, a la réussite de
1 expérience. C'était comme une bataille en-
gagée entre l'école et le sol francais. C'est le
sol frangais qui i'emporte et qui, par sa force
invincible, sa fécondité et son sourire, com
mence a reconquérir ses enfants inhdèles, fil-
les et gargons.
Séance du Vendredi 7 A out
On continue la discussion de l'article 9
relatif a la monnaie.
M. Wauwermans défend un amendement
qui consiste a n'admettre au Congo que les
(1) XIII. 17.
(2) I Tim. VI, 11.
Ephen IV. 23, 2S.
4Dan. III, 39.
exhortation par vous exciter a la sainteté de
vie que requiert votre dignité. Quiconque,
en effet, exerce le sacerdoce, ne l'exerce pas
seulement pour lui, mais aussi pour les
autres «Car tout Pontife pris par miles hom
mes est constitué pour les hommes, dans les
choses de Dieu (fj.n Jesus-Chnst a exprimé
lamême pensée lorsque,pour moutrer a quoi
doit tendre faction des prêtres, il les com
pare au sel et k lumière.
Le prêtre. dorc, est la lumière et le sel de
la terre. Personne n'ignore done que cela
consiste sur'out pour lui a combien done ne
doit pas être plus pur celui qui offre un tel
sacrifice?Quellesplendeur plus éclatante que
celle du rayon de soleil doit avoir la main
qui partage cotte chair Que doit être cette
bouche qui se remplit d'un feu spirituel,
cette langue qui se rougit d'un saDg redou-
table (14).»
Trés justement saint Charles Borromée
insistait ainsi dans ses discours a son clergé:
o Si nous nous rappelions, nos trés cher»
frères, quelles grandes et saintes choses le
Seigneur Dieu a mis dans nos mains, quelle
force aurait cette consideration pour nous
porter a mener une vie digne de prêtres.
Que le Seigneur n'a t il mis dans ma main
quand 11 y a placé son propre Pils, unique,
coéteruel et consubstantiel a lui II a mis
dans ma main tous ses trésors, ses sacre-
ments ses grAces; il y a placé les ames qui lui
sont ce qu'il a de plus cher et qu'il s'est
acquises a lui-même dans son amour, qu'il a
rachetées sans son sang il a mis dans ma
main le ciel que je puis ouvrir et fermer aux
autres... Comment done pourrais je être
ingrat pour taut d'honneurs et d'amour au
j monnaies d'or ayant cours légal en Belgique
et les monnaies d'argent a l'effigie beige.
M. Beernaert revient sur sa thèse que l'in
térêt de la Belgique et celui de la colonie
demandant que la monnaie beige ait seule
droit de circulation au Congo.
M. Franck estime que nous pourrions nous
mettre sous le régime de réciprocité et au
Congo Ja monnaie de f Union latine, dans la
mesure oü notre monnaie est admise dans
les autres colonies. II annonce qu'il déposera
un amendement en ce sens.
Le gouvernement par l'organe de Mr.
Liebaerts combat ces amendements. IIimpor
te que le système monetaire admis au Congo
soit fait a l'image de celui qui fonctionne
dans la mère-patrie. II y a a cela des raisons
morales, politiques et économiques.
L'article 9 est adopté tel que le propose le
gouvernement.
La discussion est un moment interrompue
pour permettre a Mr Hubin de demander psr
motion de consacrer les premières séances
i l'examen du budget extraordinaire. Par 62
voix contre 42 la chambre en décide autre-
ment et commence la discussion de l'article
10 du projet de loi coloniale, qui concerne
spécialement le vote du budget de la coloaie
par les Chambres.
A eet article se rattachent deux amende
ments, l'un de M. Beernaert et l'autre de
MM. Denis et Royer.
Après un court échange de vues entre
MM. Beernaert. Denis, Renkin, Hoyois,
Mechelynck et Woeste, la discussion est
close.
Séance du Mardi 11 Aöut
M. Augusteyns interpelle les ministres du
1 Industrie et du Travail, des Cbe nins de fer,
Postes et Télégraphes, sur la nomination
d'étrangers comme officiers a bord du navire-
école et sur la méconnaissance de la langue
flamande dans I'enseignement qui doit s'y
donner.
L'orateur rappelle qu'en vertu de la loi,
tout navire battant pavilion beige doit être,
sauf cas exceptionne's, commandé par des
officiers diplömés en Belgique. Pour ce qui
est du navire-école, ces circonstances excep-
tionnelles n'existent pas. Qu'est-ce done qui
autorise le Gouvernement a méconnaitre la
loi,comme il le fait? Si l'Association maritime
entend développer notre marine, elle aurait
dü s'entendre avec nos écoles de marine.
point de pécher contre lui au point de conf
taminer un corps qui est le sien au point
de souiller cette dignité, cette vie consacréc
a son service
A cette sainteté de la vie dont Nous vou
lons vous parler encore davantage, l'Eglis»
tend par de grands et continued efforts. Les
séminaires sacrés ont été instituéu daas ce
but la, si les jeunes gens qui s'élèveat
pour le recrutement du clergé sont initiés
aux lettres et aux sciences, ils sont en même
temps et surtout formés, dès leurs plus
tendres années, a tout ce qui concerne la
piété. Ensuite, comme une mère vigilante
l'Eglise en les conduisant de degré en degré
au sacerdoce, par de longs intervalles,
n'épargne pas ses exhortations pour leur
faire acquérir la sainteté qui leur convient.
Il nous plait dele rappeler ici. Dès qu'elle
Nous a enrólés, en effet dans la miiice
sacrée, elle a voulu que nous nous engagions
par ces paroles solennelles «Le Seigneur
est ma part d'héritage et de calice C'est
vous,mon Dieu,qui me rendrez eet heritage
qui est le mien (15). Par ces paroles dit
saint Jéröme le clerc est averti que celui
qui est lui même une part du Seigneur, ou
qui a le Seigneur pour sa part, doit se mou
trer tel que lui-même possède le Seigneur
et qu'il soit possédé par lui (16) Et quel
grave langage parle l'Eglise a ceux qui vont
être promus au sousmuniquer la vérité
chrétienne mais peut on ignorer davantage
que ce ministère n'est rien, si le prêtre n'ap-
puie pas de son exemple ce qu'il enseigne
par sa parole Ceux qui l'écoutent pour-
raient dire alors, injurieusement il est vrai,
mais avec raison Ils professent Dieu en