Exhortation de S, S. Pie X Téléphone 52 Téléplione 52 A fa Chambre Samedi 22 Aout 1908 10 centimes le N° 48 Anneb N° 44t6 L'ins'ruction obligatoire On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, et A tous les bureaux de poste du royaume. JOURNAL ©rgane Satholique YPFES de l'Hrrondissement Le Journal d'Ypres paralt une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. f Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centime» la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplementaire* coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè i«s deux Flandres) s'adrester i l'Agmw Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. II arrive souvent" que des feuilles qui se disent libérales, comme il y a des gens qui se disent espagnolset qui ne sont'pas plus libé rales d'esprit que ces gens ne sont espagnols de naissmce, anient les efïets de l'instruc- tion générale, de la science universelle. Elles fonnent !e souhait chimérique de voir le collectionneur de bouts de mégoB bachelier ès lettres et espèrent qu'un jour tous les débardeurs connaitront a fond l'histoire nationale de Belgique et les éléments de celle de France et de Navarre. C'est certes la une utopie el jamais nous n'en arriverons a un pareil état de culture intellectueüe, qui d'ailleurs n'est pas desirable, paree qu'il n est pas conforme a la nature. Oh objectent les feuilles ilites libérales ce sont des arguments de calotins, qui rêvent d'obscurantismeet veulent empêcher les gens d'etre éclairés de clartés des la Science D'abord les cléiicaux ne sont point adver- saires de l'instruction et en Belgique, l'ensei nement, pour n'être pas obligatoire, n'en est pas moins en avance sur celui d'un pays de notre connaissance 011 il ne fleurit plus du tont. Mais d'ailleurs, hnmainement parlant, il ne faut pas faire des savants, de tous les écoliers. Telle est l'opinion de M. Capus qui n'est pas un clérical, croyons-nous, et qui pourtant établit dans le Figaro que les résultats d 1 l'instruction obligatoire n'ont pas été re qu'on attendait Ils ont, dir-il, eovoyé les enfants a l'école pour qu'on leur enseigoat. suivant les termes de la loi, la lecture et l'écriture la langue et les éléments de la 1 itférature francaise la géographie, particulièrement celle de France l'histoire particulièrement celle de France jusqu'a r.os jours quelques notions usuellcs de droit et d'économie politique les éléments des sciences naturelles, physi ques et mathématiques leurs applications a l'agriculture, a I'hygiène et aux arts in- dustriels les éléments du dessin, du m^delage et de Ia musique Heureux l'homme du monde qui en sauraitantant après dix ans d'études dans un grand lycée 1 Un paysan qui, a 1^ ans (c'est la limite de l'enseigcement primaire), possé- derait routes ces connaissances, trouverait PAPE PAR LA DIVINE PROVIDENCE <*iu Clpr»($ A l'occasion du cinquanlième anniversaire de sod sacerdoce PIE X, PAPE Chers fils, Salut et bénédiction apostolique. Nous avons profondément présentes a l'esprit, et elles Nous remplissent d effroi, les paroles qu'adressait atux Hébreux l'apötre des nations, lorsque, en les instruisant de l'obéissance due aux supérieurs, il signifiait en teime? Bi graves qu'ils sont obligés d'exercer leur ministère, comme ayant a rendre compte de leurs ames Si eet avertissement concerne, en effet, tous ceux qui ont autorité dans l'Eglise, il j s'adresse surtout a Nous qui, malgré notre insuffisance, exercons chez elle, par une per mission de Dieu, la suprème autorité. Aussi, dans Notre sollicitude incessantc, de nuit et de jour, Nous ne cessons de penser et de chefcher a conserven et accroitre le troupeau du Seigoeur. Un objet surtout nous préoc- cupe c'est que les min.stres de Dieu soient ce qu'ils doivent, être par leur charge. Nous sommes persuade, en effet, que c'est de la surtout qu'il faut attendre le bon état et le progrès de la religion. C'est pourquoi, dés que Nous avons été investi du Pontificat, quoique, en considé- ^ifficilement un bourgeois de son pays capable de soutenir avec lui une conversation sérieuse. Et l'idée d'aller travailler les terres du bourgeois et même les siennes lui pa- raitrait la plus saugrenue du monde. Mais, comme disaient les anciens naturalistes, la nature a placé le remède a cöté du mal, et, dans la réalité, en six ou sept ans d'école primaire, le paysan apprend fort mal a lire, presque pas a écrire, moins encore la litté- rature francaise, des bribes insignifiantes et confuses d'histoire, et quant a l'éconotrie politique, aux sciences naturelles, aux ma thématiques. au modelage et a la musique, c'est un miracle qu'après son certificat d'études il en retienne encore le nom. D'ailleurs il ne fait pour cela aucun effort. De retour a la ferme, il est vite repris par l'admirable courB des choses naturelles, et désormais il ne sera plus inquiet que de la santé de ses bêtes, du changement des saisons et de la féconditéde sa terre. II constate en même temps que pourculti- ver fructueusement son bien, la tradition orale lui suffit, avec quelques progrès évi dents et auxquels il s'adapte vite, comme les machines, nar exemple. Presque tout ce qu'il a appris, il le laisse tomber négligemment dans les fosses du rhpmin qui mène de l'école a la lerme. II conserve simplement quelques notions de lecture, d'écriture et de calcul, qui deviennent a mesure qu'il viellft de plus en plus rétrécies et sommaires. II lui reste aussi une idee plus précise des rapports de la terre avec la lune et le soleil. Encore, au bout de trés peu d'années, n'y sttache-t il plus la moindre importance. Le soleil redevient pour lui le globe de feu, a la marche süre, qui se léve d'un cöté et se couche de l'autre et la lune, l'astre inoffensif des nuits claires. La nature reprend ses droits l'homme perd vite la mémoire des connaissances qui l'encombrent et qui lui sont un bagage inu tile. Cela prouve que l'instruction obligatoire n'est peut-ê?re pas indispensable a notre bon- heur et qu'on peut en dire ce que le bon Esope pensait de la langne, qu elle est la meilleure, mais aussi la pire des choses. Pourtant nos adversaires nous reprochent d'être hostiles a toute éducation et Ylndépen- dance prétendait hier encore que si les catho- liques font d énormes sacrifices pour leurs écoles, c'est Paree qu'ils y sont force's et uniquement rant l'ensemble du clergé ses nombreux mérites éclatassent a Nos yeux, cependant Nous avons cru devoir exhorter particulière ment Nos vénérables frères les évêques, ponr qu'ils n'eussent rien de plus a coeur ni qu'ils jugeassent plus utile que de former le Christ dans les autres. Nous avons vu quel a été le zèle des Pontifes a s'acquitter de ce soin. Nous avons vu avec quelle vigilance et quelle sollicitude ils se sont appliques assidument a former leur clergé A la vertu, et de cela il Nous plait de n'avoii pas eu tant a les félici- ter qua leur rendre graces publiquement Mais si, d'un cöté, Nous avons a Nous réjouir :que, par suite de cette action des évêques, le feu divin se soit rallumé certain nombre de prêtres et leur ait fait recouvrer ou ait vivifié en eux la grace de Dieu, qu'ils avaient recue par leur ordination sacerdotale; de l'autre, Nous avons encore déplorer que plusieurs, en certains pays, ne se momrent pas tels que le peuple chrétien en les regar dant, a juste titre, comme dans un miroir, puisse voir en eux de quoi les imiter. C'est a ceux la que Nous voulons ouvrir Notre ceeur dans cette lettre que Nous leur adressons, et ce coeur est celui d'un père qui bat d'un amour plein d'angoisse a la vue de son enfant malade. C'est sous l'inspiration de eet amour que Nous voulons ajouter Nos exhortations a celles de l'épiscopat, et bien qu'elles aient surtout pour but de rappeler au bien les dévoyés et les tièdes, Nous vou lons aussi qu'elles soient un stimulant pour les autres, Nous montrons le chemin que cbacun doit s'efforcer, plus studieusement, de jour en jour de suivre pour être vraiment, selon la belle expression de l'apötre,l'homme - pour pétrir les jeunes cervaux selon l'idéal clérical et pour fausser les esprits dans le sens des légendes religieuses. Ne pouvant plus iscompter la totale ignorance, les cléricaux veulent tout au moins que l'école soit confes- sionnelle et que i'enseignement soit complè- tement donné par l'influence religieuse. Avec I'enseignement obligatoire,il» auraient moins de chance d'arriver a leurs fins. De la la crainte que leur inspire l'obhgation scolaire, qu'ils combattent au nom de la liberté, ce qui est au moins étrange de la part des gens du partiprêtre, qui n'admettent même pas l'élémentaire liberté de conscience. II en lésulte que ce n'est pas pour favori ser la culture générale que les libéraux sont les défenseurs de l'instruction obligatoire, mais bien paree quelle est un moyen de com* battre l'école confessionnelle et de détruire la religion (qui maintient les ames des enfant dans un malheureux esclavage). II y aurait long a dire a ce sujet. Nous nous bornerons a marquer aujourd'hui la contradiction de 1 'Fndépendance, qui déclare elle-même que l'instruction obligatoire es dirigée contre I'enseignement catholique et qui. pourtant, termine en invoquant l'intérêt du pays, la grandeur nationale, alors qu elle a sous les yeux l'exemple d'un pays oü l'en- aeïf.nement ainsi entendu donne des résultats un peu differents de ceux rêvés l! Done, la feuille libérale conclut L'Etatne doit-il pas avoir le grand souci du développement intellectuel general de la nation N'est-ce pas la pour lui un impé- rieux devoir a une époque oü se précise davantage chaque jour l'élémentaire vérité que l'avenir est aux peuples les mieux pré- parés et les mieux cultivés Un gouverne ment qui méconnait le principe de l'obliga- tion scolaire manque au premier de ses de voirs envers la nation et assume de lourdes responsabilités devant l'avenir. Ce n'est que par l'instruction obligatoire qu'on vaincra totalement l'ignorance dans un avenir plus ou moins rapproché, suivaut qu'on appli- quera avec plus ou moins de sévérité le prin cipe de l'obligation scolaire. Hors de la, il n'y a ni grandeur ni prospérité durables pour les nations civilisées. En lisant cela, nou» pensons a Capus, le fantaisiste qui, le plus sérieusement du mon de, concluait ainsi l'article dont nous avons cité un passage plus haut. Ce qu'il dit de l'agriculteur peut encore se rapporter a l'ou- vrier et a bien d'autres. de Dieu, pour répondre a la juste attente de de l'Eglise. Nous ne vous dirons rien qui nevoussoit connu, ni de nouveau pour personne, mais qu'il importe a chacun de se rappeler Et Dieu Nous donne l'espérance que Notre parole portera un fruit abondant. Tout notre désir s'exprime dans cette pensée Renou- velez vous... dans votre esprit et revêtez en vous rhomme nouveau qui a été crée', selon Dieu dans la justice et la sainte vérité (l). Etce sera pour Nous, de Notre part, le plus beau et le plus agréable présent que vous puissiez Nous offrir en ce cinquantième an niversaire Je Notre sacerdoce. Pour Nous, quand Nous repasserons sous le regard de Dieu, avec un coeur contrit et en esprit d'humilité (2) ces cinquante années passées, Nous paraitrons en quelque sorte expier tout ce qu'il peut y avoir d'humain 4 en effacer, en vous recommandant et en vous exhortant k marcher dignement pour plaire a Dieu en tout (3). Mais dans cette exhortation Nous n'aurons pas seulement en vue votre bien paiticuüer, mais le bien général des na tions catholiques, l'un ne pouvent êtreséparé de l'autre Car telle est la condition du prêtre qu'il ne peut être bon ou manvais seulement pour lui; mais sa manière d'ètre influe né- cessairement sur le peuple. La, oü il y a un bon prétre, de quel bienfait et de quelle importance n'est-ce pas autour de lui Nous commencerons donc,chers fils,Notre C'était certes un rêve généreux que de créer un type moderne d'agriculteur, aussi laborieux etdurque son ancêtre, et sensible en même temps, au mouvement de la vie générale capable, a la veillée, de faire de bonnes lectures, après avoir, pendant le jour, conduit les bêtes et fouillé le sol. Mais ce rêve était inspire par une bien pauvre obser vation. Pour qu'un homme, déja lettré et d'une familie elle-même cultivée, conserve d'&ge en age un minimum destruction, i faut un entrainement presque continuel. La tendance de la vie, c'est d'effacer l'éducation première pour y substituer les preoccupations médiocres de chaque jour. Et alors, combien de temps la fragile instruction primaire peut elle tenir dans un esprit de paysan La terre, comme la science, exige rhomme tout entier. J'ai prononcé tout a l'heure le mot d'igno- rance, mais je m'apercois qu il est injuste. L'ignorance du paysan n'est pas celle du simple illettré ou de l'écolier. Le paysan sait beaucoup de choses. Par sa fréquentation incessante de la nature, il est arrivé a la con- naitre, sinon d'une fagon coordonnée et scien- tifique, du moins dans son sens prolond. II sait que la nature, ce n'est pas le hasard qui la domine, mais l'ordre et la loi.Et il a acquis ce qu'on pourrait appeler un fatalisme d'éner- gie, un fatalisme qui n'exclut pas l'effort de chaque heure et l'ardente poursuite du but, mais qui laisse en même temps 1'ülme rési- gnée devant le but manqué et la récolte per due. C'est peut-être, en face de la vie, une des meilleures, une des plus nobles attitudes de l'humanité. II faut done plutöt se féliciter de l'échec de I'enseignement obligatoire du cöté de nos paysans. Ils n'auraient presque rien a gagner et ils avaient a perdre trop, a la réussite de 1 expérience. C'était comme une bataille en- gagée entre l'école et le sol francais. C'est le sol frangais qui i'emporte et qui, par sa force invincible, sa fécondité et son sourire, com mence a reconquérir ses enfants inhdèles, fil- les et gargons. Séance du Vendredi 7 A out On continue la discussion de l'article 9 relatif a la monnaie. M. Wauwermans défend un amendement qui consiste a n'admettre au Congo que les (1) XIII. 17. (2) I Tim. VI, 11. Ephen IV. 23, 2S. 4Dan. III, 39. exhortation par vous exciter a la sainteté de vie que requiert votre dignité. Quiconque, en effet, exerce le sacerdoce, ne l'exerce pas seulement pour lui, mais aussi pour les autres «Car tout Pontife pris par miles hom mes est constitué pour les hommes, dans les choses de Dieu (fj.n Jesus-Chnst a exprimé lamême pensée lorsque,pour moutrer a quoi doit tendre faction des prêtres, il les com pare au sel et k lumière. Le prêtre. dorc, est la lumière et le sel de la terre. Personne n'ignore done que cela consiste sur'out pour lui a combien done ne doit pas être plus pur celui qui offre un tel sacrifice?Quellesplendeur plus éclatante que celle du rayon de soleil doit avoir la main qui partage cotte chair Que doit être cette bouche qui se remplit d'un feu spirituel, cette langue qui se rougit d'un saDg redou- table (14).» Trés justement saint Charles Borromée insistait ainsi dans ses discours a son clergé: o Si nous nous rappelions, nos trés cher» frères, quelles grandes et saintes choses le Seigneur Dieu a mis dans nos mains, quelle force aurait cette consideration pour nous porter a mener une vie digne de prêtres. Que le Seigneur n'a t il mis dans ma main quand 11 y a placé son propre Pils, unique, coéteruel et consubstantiel a lui II a mis dans ma main tous ses trésors, ses sacre- ments ses grAces; il y a placé les ames qui lui sont ce qu'il a de plus cher et qu'il s'est acquises a lui-même dans son amour, qu'il a rachetées sans son sang il a mis dans ma main le ciel que je puis ouvrir et fermer aux autres... Comment done pourrais je être ingrat pour taut d'honneurs et d'amour au j monnaies d'or ayant cours légal en Belgique et les monnaies d'argent a l'effigie beige. M. Beernaert revient sur sa thèse que l'in térêt de la Belgique et celui de la colonie demandant que la monnaie beige ait seule droit de circulation au Congo. M. Franck estime que nous pourrions nous mettre sous le régime de réciprocité et au Congo Ja monnaie de f Union latine, dans la mesure oü notre monnaie est admise dans les autres colonies. II annonce qu'il déposera un amendement en ce sens. Le gouvernement par l'organe de Mr. Liebaerts combat ces amendements. IIimpor te que le système monetaire admis au Congo soit fait a l'image de celui qui fonctionne dans la mère-patrie. II y a a cela des raisons morales, politiques et économiques. L'article 9 est adopté tel que le propose le gouvernement. La discussion est un moment interrompue pour permettre a Mr Hubin de demander psr motion de consacrer les premières séances i l'examen du budget extraordinaire. Par 62 voix contre 42 la chambre en décide autre- ment et commence la discussion de l'article 10 du projet de loi coloniale, qui concerne spécialement le vote du budget de la coloaie par les Chambres. A eet article se rattachent deux amende ments, l'un de M. Beernaert et l'autre de MM. Denis et Royer. Après un court échange de vues entre MM. Beernaert. Denis, Renkin, Hoyois, Mechelynck et Woeste, la discussion est close. Séance du Mardi 11 Aöut M. Augusteyns interpelle les ministres du 1 Industrie et du Travail, des Cbe nins de fer, Postes et Télégraphes, sur la nomination d'étrangers comme officiers a bord du navire- école et sur la méconnaissance de la langue flamande dans I'enseignement qui doit s'y donner. L'orateur rappelle qu'en vertu de la loi, tout navire battant pavilion beige doit être, sauf cas exceptionne's, commandé par des officiers diplömés en Belgique. Pour ce qui est du navire-école, ces circonstances excep- tionnelles n'existent pas. Qu'est-ce done qui autorise le Gouvernement a méconnaitre la loi,comme il le fait? Si l'Association maritime entend développer notre marine, elle aurait dü s'entendre avec nos écoles de marine. point de pécher contre lui au point de conf taminer un corps qui est le sien au point de souiller cette dignité, cette vie consacréc a son service A cette sainteté de la vie dont Nous vou lons vous parler encore davantage, l'Eglis» tend par de grands et continued efforts. Les séminaires sacrés ont été instituéu daas ce but la, si les jeunes gens qui s'élèveat pour le recrutement du clergé sont initiés aux lettres et aux sciences, ils sont en même temps et surtout formés, dès leurs plus tendres années, a tout ce qui concerne la piété. Ensuite, comme une mère vigilante l'Eglise en les conduisant de degré en degré au sacerdoce, par de longs intervalles, n'épargne pas ses exhortations pour leur faire acquérir la sainteté qui leur convient. Il nous plait dele rappeler ici. Dès qu'elle Nous a enrólés, en effet dans la miiice sacrée, elle a voulu que nous nous engagions par ces paroles solennelles «Le Seigneur est ma part d'héritage et de calice C'est vous,mon Dieu,qui me rendrez eet heritage qui est le mien (15). Par ces paroles dit saint Jéröme le clerc est averti que celui qui est lui même une part du Seigneur, ou qui a le Seigneur pour sa part, doit se mou trer tel que lui-même possède le Seigneur et qu'il soit possédé par lui (16) Et quel grave langage parle l'Eglise a ceux qui vont être promus au sousmuniquer la vérité chrétienne mais peut on ignorer davantage que ce ministère n'est rien, si le prêtre n'ap- puie pas de son exemple ce qu'il enseigne par sa parole Ceux qui l'écoutent pour- raient dire alors, injurieusement il est vrai, mais avec raison Ils professent Dieu en

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1908 | | pagina 1