Le Sénat Téléphone Téléphone 52 viLLb'irv PhËs susso»©» Samedi 12 Septembre 1908 10 centimes Ie v 43 Annie 4499 li11 ti tiii cauió pour iiioi La Neuvaine en l'honneur de N.-IL de Oadizeele lléunion du Conseil Communal a procession de St Nicolas Fanfare Boyale Programme du Concert On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, et Le Journal d'Ypres paralt une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a. l'adresse ci-dessus. A tous les bureaux de poste du royaume, Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémeniiires coüteiei 10 francs les cent exemplaires. 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Comme l'exprime si bien le vieux mot d'humanités, le but des études n'est pas seulement de meubler les intelli gences, mais de former des hommes, capables de faire valoir et fructifier les connaissances que leur ont inculquées les maitres. Pour arriver a ce but, il faut des caractères, c'est-h-dire, des am es fortes, vouées h la poursuite persévé rante d'un but juste et bien défini. L'homme ne vaut que dans la mesure oü il possède l'intelligence et le gou vernement de sa vie. Or, la religion seule peut lui donner cette notion de sa destinée et cette définition précise du idevoir, avec toute la clarté, avec toute l'ampieur et avec toute l'autorité né cessaires. Dès qu'on se tient k l'écart de cette pleine lumière, on flotte, on tatonne, on s'égare, on descend. II ar rive ainsi que des hommes qui auraient pu être des caractères et rendre de sérieux services h la religion, a la pa- trie, a la société, manquent leur carrière et se réduisent k n'être que des égoïs tes, des arrivistes et trop souvent même des ratés. Que l'enseignement catholique ait tou- jours eu conscience de ce coté supérieur de sa mission, c'est ce que prouvent surabondamment les résultats heureux qu'il a produits dans notre pays. L'U- niversité de Louvain, en particulier, a exercé et exercera encore sur le tem pérament intellectuel et moral de la nation beige une influence pénétrante .et bienfaisante que l'injustice et le parti- pris peuvent seuls méconnaitre. Elle a élevé et ennobli les carrières libérales et elle a donné notre vie publique, par un recrutement d'élite, constant et progressif, une direction, et un essor dont notre patrie n'a eu qu'h s'applau- dir et qui lui a assuré, pour une bonne part, le rang honorable et envié qu'elle occupe dans le monde. Cette oeuvre suréminente destruc tion et d'éducation se poursuit, sous nos yeux, avec un succès ininterrompu, sous l'égide de la liberté constitutionnelle d'enseignement. Ce n'est pas h dire, ce- pendant, qu'elle n'ait pas aussi ses diffi- cultés et que son succès ne soit parfois entravé par des obstacles. Parmi ces obstacles, signalons parti- culièrement l'esprit de dissipationsi ré- pandu parmi la jeunesse contemporaine, et qui empêche tant de natures riche- ment douées, d'aboutir k leur plein épa- nouissement. A titre de préservatif de cette malaria, recommandons surtout aux jeunes gens les pratiques tradition- nelles de la piété chrétienne, Vamour des ceuvres charitables et sodales, la pensée toujours présente du but supérieur de la vie humaine. Le plaisir ne doit être qu'un moyen de réfection, un repos, un épisode dans la vie le travail est un devoir universel et quotidien. Encore une fois, puisse notre jeunesse 'catholique bien se pénétrer de cesaus- tères mais utiles lemons On ne lui de- mande pas d'éteindre les enthousiasmes et les exhubérances de vie, propres a son age; on lui demande, au contraire, de 11e pas laisser inutiles les dons qu'elle a recus, et de se souvenir que les jeunes gens d'aujourd'hui seront les hommes de demain. La section yproise de la ligue d'absti- nence des boissons alcooiiques tint ces jours derniers au Volkshuis sa réunion mensuelle. J'avais regu une invitation. Irai-je ou n'irai-je pas a cette réunion, m'étais-je dit a différentes reprises. Je ne suis pourtant pas de ceux qui prétendent, tout en constataut les rava ges de l'alcoolisme, qu'il ne faut pas combattre cette plaie, qui ronge notre société, et cela paree que l'alcoolisme est' tellement enraciné el qu'il n'y a rieu a faire. Je 11e suis pas non plus de ceux qui ignorent le but de pareilles ligues, el preferent s'en nioquer. Mais j'étais de ce grand nombre qui dit c'est trés bien une ligue d'abstinents a Ypres, mais que peuvent ils faire; ils sont si peui nombreux el si ignorés, et puis ce ne vagants, d'exaltés, A la fin ma résolution fut prise la plaie de l'alcoolisme est ïortement en- racinée, raison de plus pour la com battre par tous les möyens; j'ignore le pourquoi des liguesd'abstinents, taclions de le connaltre; enfin Faction d'un petit nombre de résolus a parfois produit d'excellents résultats et tout bien con- sidéré, l'extravagant ce serail moi-même en restant chez moi. J'y allai done a cette réunion el je suis trés content d'y avoir été. Comme toute réunion qui se respecte, il y eut une partie musicale fort bien rendue et chaudement applaudie. Tiens, me disais-je déja, une réunion d'absti nents n'a pas comme je me l'étais sou vent représenté, ce caractère froid et sévère, au contraire, on y chante et on y chante bien, on y fait de la niusi- que el de la musiqe entrainante. Puis, un discours, ou plutöt une sim ple causerie, sans pretentions oratoires, ni de ces fastidieuses envolées, qui énervent a la fin, mais des choses sim ples et simplement dites. Ce qui se congoit bien, dit le proverbe, s'énonce clairement. C'était ici le cas. L'orateur était un convaincu et cela suffit pour faire de l'effet. 11 fait l'historique du mouvement anti- alcoolique a Ypres. Ce mouvement fut lent, il butta, il butte encore contre tous les préjugés, enfin lentement le petit groupe d'abstinents augmenta progres- sivement et ainsi que je pus le remar- quer d'après les personnes présentes, il n'est déja plus, comme d'aucuns le prétendent, une armée sans soldats, que dis-je, il compte des membres dans toutes les classes ^de la société et de tous les ages, jeunes et vieux frater ni- pent. Les abstinents d'Ypres, après avoir tenu leurs reunions dans quelque local ignoré, firent irruption au Volkshuis, a l'occasion d'une grande fête qu'ils y organisèrent. La fête réussit k souhait, leur action avait regu sa consécration, ils resteront au Volkshuis, et donneront prochainement une nouvelle fête, car la propagandee ne leur est pas indiffé rente. Par la parole, le journal, la bro chure, ils font connaïtre l'alcool, les causes el suites néfastes de l'alcoolisme, les différents moyens de le combattre, et les préjugés qui favorisent l'alcoolis me. Par 1'abstinence de boissons alcooii ques, ils prêchent surtout que l'alcool est chose inutile et néfaste pour l'homme. Je retournerai done encore aux réu- pions de la ligue des abstinents, car on y apprend de bonnes choses, même agréables. Si je puis vous donner un conseil, c'est d'en faire autant. Com me moi, une première réunion vous convaincra que Faction d'une ligue d'abstinents n'est pas chimérique. C'est une de ces choses a effet lent, mais d'autant plus persistant et durable. dl Mercredi dernier avait lieu le pèlerinage annuel des membres des Conférences de Saint-Vincent-de-l'aul de la Flandre Occi dentale,sous la présidence de MgrWaffelaert, évéque de Bruges. Le prélat est arriv vers sept heures a Dadizeele et y a célébré la messe a sept heures un quartdurant cette messe, il a distribué la Sainte Communion aux membres des Conférences. A neuf heures, dans la grande salie de l'école de filles a eu lieu i'assemblée générale des Conférences. MgrWaffelaert présidait, entouré de MM. le chanoine Devroe, curé de Pitthem, l'abbé Dupan.doyen de.Menin le baron deBéthune, président des Conférences, et Dugardin, de Bruges, secrétaire. Prés de 200 membres M. Dugardin a donné lecture d un trés intéressant rapport, puis M. le baron de Béthune a prononcé une éloquente allocu tion. au cours de laqudle il a dit la nécessité de répandre parmi le peuple et de lui faire lire les bons livres et les bons journaux. L'orateur a aussi parlé de l'utilité de l'oeuvre des maisons ouvrières et de l'oeuvre du Coin de terre mise a l'étude a Ypres. Mgr Wafïelaert a également pris la parole pour remercier les orateurs et encourager les hommes d'oeuvres. A dix heures et demie, la grand'messe a été chantée par M. l'abbé Jackson, curé de Ledeghem. Après la messe a eu lieu la pro cession solennelle autour du centre du vil lage. Le Saint-Sacrement, était porté par M. l'abbé Dupan, doyen de Menin. MgrWaffe laert marchait derrière le dais, accompagné de nombreux ecclésiastiques, et suivi des memcres de l'administration communale. Les membres des Conférences, portant des flambeaux, escortaient le Saint-Sacrement. L'excellente musique de l'orpheiinat d'Ypres, qui était venu en pèlerinage, a exécuté plu- sieurs marches pendant la procession. Dans l'après-midi, cette même société est allée donner une sérénade a l'évêque, qui se trouvait au presbytère, puis a M. le bourg- mestre. du samedi 5 septembre 1908. La séance s'ouvrea 5 heures et demie. Présents MM. Colaert, bourgmestre Vandenboogaerde, échevin Fiers, Vanderghote, D'Huvettere, Bouquet, Sobry, lweins d'Eeckoutte,Boone, conssillers. Gorrissen, secrétaire communal. Absents MM. Fraeijs, échevin, Struye, Vandenpeereboom, Lemahieu, conseillers. Le procés verbal de la précédente réunon est approuvé. M. D'Huvettere interpelle le Collége sur la proposition de vente de l'ancienne usine a gaz. II demande si une offre supérieure a la précédente a été faite et si le Collége est d'avis de vendre. M. le Bourgemestre. Je dois d'abord faire remarquer qu'il n'auraitpu être question de vente que si l'offre supérieure était d'une certaine importance. Ainsi M.Valcke ayant offert préce lemment un prix dea,5o fr. le m2 prix qui fut repoussé il n'aurait pas suffi d'offrir par exemple 2,60 fr. le m1 Jedonne la parole a M. l'écbevin Vanden boogaerde. M. Vandenboogaerde. Cette question du terrain de l'ancienne usine a gaz semble trai ner depuis un certain temps. Des pourparlers onteu lieu avecM. Valcke dans le but decéder a celui ci les terrains sur lesquels se trouvent les bJtiments de l'ancienne usine, batiments qui sont la proprieté de M. Valke. Seule ment on n'a pas pu aboutir, la ville estimant ces terrains a raison de 6 fr.,le m2 et M. Valcke ne voulant offrir que 2,5o fr.. La vil le dans le but de mettre ces terrains a profit pour y construire des habitations ouvrières a écrit le 11 Mars derniet a M. Valcke qu'il devait déblayer les terrains pour le 1 Janvier prochain. M. Valcke qui aurait bien voulu voir la mise en vente du terrain avec faculté pour lui d'accumultation n'a plus rien pro posé depuis la lettre du 11 Mars dernier. J'ai fait en suite un lotissement du terrain dont j'ai l'honneur de déposser le plan a votre inspection. M. D'huvetter. Est ce qu'on a écrit a M. Valcke pour demander un prix plus rému- nerateur. M. Vandenboogaerde. 11 n'a plus été écrit depuis le il Mars et il a été en'endu que si Mr Valcke ne proposrit pas un prix plus élevé, 1 échevin ferait un lotissement, c'est ce que j'ai fait etj'estime que la ville ferait de ce terrain d après le lotissement proposé en viron 25.000 fr. en vendant ce terrain pour la contruction d habitations ouvrières. M. D'huvettere. II y a déjA assez de mai- Sn^.Mréffiï/cKVVjü1, mats 11 y a penurie de maisons onvrières. M. Vandenboogaerde. Certainement et nous ne pouvons tout de même pas créer des quaiiers ouvriers a une démie heure de la villa, car l'ouvrier doit être prés de son tra vail. M. Boone. J'estime le chiffre de 25ooo frs un peu trop élevé, car il faut tenir compte que si un quartier ouvrier vient a se créer, la ville devra construire des rues, des égouts, faire la canalisation d'eau, etc. toutes choses qui couteront de l'argent et qu'il faudra défalquer du prix de vente. Est-ce-qu'il n y a pas intérêt a dire a M. Valcke le prix est d'autant, a prendre ou a laisser. M. Bourgmestre. La ville n'a pas provoqué de nouvelle offre de la part de M. Valcke; sj le consril décide qu'il faut le faire, que le conseil fixe également un prix et la ville agira en couséquence. M. D'huvettere.par une serie de calculs et chiffre8 k propos des prix de pavage, cana lisation d'eau etc., dit que le coüt de l'amé- nagemeut de ce quartier serait de 9000 fr. environ pour la ville. Ensuite ce terrain ne sera pas Yendu de sitot, tandis que si on peut vendre a M. Valcke, l'argent sera immédiatement productif,mais il faut savoir a quel prix il faut vendre. M. Begerem. Demandons M. Valcke de faire sa dernière offre attendu que la ville a esti.mé que son offre n est pas assez réuumé- rateur. Sur la proposition de VI. le Bourgmestre on décide d'aviser si les pourparlers avec M. Valcke doivent être repris et de quelle fagon. Propiiétés communales. La vente de noix des Boulevards Extérieurs qui a produit 430 francs cette année, contre 1.082 l'année dernière, est approuvée. Le Collége est autorisé a vendre au prix de 15 fr. le mètre carré un terrain sis k l'ouest du boulevard Malou, et mesurant 165 mètres carrés et un autre terrain, sis au coin de la rue Capron et du boulevard Malou et mesurant 147 mètres carrés. Un terrain sera également vendu rue Canon, des propositions étant parvenues au Collége. Le Conseil propose de prolonger pour un an le bail des terres sises sur les deux rives du canal de Boesinghe. M Begerem. Est ce que l'éventualité de la construction du stand qui doit s'éta- blir sur ce terrain, est piévue M. bourgmestre. Oui, comme tous nos baux, celui-ci cessera lorsqu'un travail d'intérêt public se fera. Quant au stand, j'ajoute que la Commission sera réunie pro- chaine 'ient, des propositions du gouverne ment étant parvenues. La prolongation de bail est accordée pour un an. Un droit de passage dans l'ancienne rue aux Tripes (la ruelle donnaut dans la rue du Marais), est accordé sous cert dues con ditions a un pa ticulier. Et.lise Saint-Martin. Le budget 1909 se montant en recettes et dépenses a 157 142 fr. 30, est approuvé. M. D'Huvettere signa'e l'urgence de la restauration du cloitre Saint-Martin. Hospices civils. Autorisation est accor dée pour la vente d'un terrain, Porte des Récollets. Le Conseil émet un avis favorable sur la proposition faite par les hospices pour le prix de lajournée d'entretien des indigents a 1 hopital civil. Ce prix est tixé a 2 fr. 20 La séance est levée a 6 h. 50 m. fd tfï Dimanche dernier la procession de Saint Nicolas a digaemeut clöturé la série des processions de la ville, qui, cette année, ont toutes été favonsées par le beau temps. Lebrillant cortège religieux a traversé nos rues pavoisées au milieu d'une foule nom- breux que remarquables. La m isique des orpholius et la Fanfare Royale prêtaieut leur cunc mrs a ce beau cortège. Un graud nombre d'hommes por tant un flambeau faisaieot escorte a Jesus- Eucharistie eutouré d'un nombreux clergé qui commence a se familiariser avec le plain chant grégorien. Spectacle salutaire et bienfaisant si haute- ment apprécié par notre religieuse popu.a- tionYproi8 -,qui y laisse participer ses jeunes enfants avec un réel bonheur. ^5 pi fjfi fgs pi pi fg5 C'est demain dimanche que la Fanfare Royale sera regue par son dévoué président M. le sénateur baron de Viuck, au chateau de la Hoogho. Noiu appronens qu'a cette occasion notre méritante société donnera un grand concert. 11 y aura en outre de multiples attractions et le inagnitique pare du chateau sera ou- vert au public. Espérons que le beau temps favorisera la fête. donné au Chateau de la Hooghe par la Fanfare Royale sous la direction de Af. L. Arschodt. ie PARTIE 1) Défilé des Nations L. FRÉMAUX a) Conté bleu (bluette) WATTELET 3) A. La Kraquette J. CLÉRICE B. La Likette A. GAUWIN 4) Les Satimbanques (ouverture) L. GANNE 2e PARTIE 1) Willems Marsch OSCAR ROELS 2) Fantaisie sur l'opéra Freyschut\ VON WEBER 3) Doux Revoir (valse lente) pour piston (Soliste Mr Ernest Wenes). 4) Herleving on\er ■bolksliederen L. ARSCHODT Séance de mardi Le Sénat a continué la discussion de la cbarte coloniale, expédiant au galop les différents articles. A Particle 2, Af. van de walle appuie l'amendement de M. Goblet d Alviella disant que la liberté de la presse et toiites les autres libertés cousiitutionuelles seront appliquées aux Beiges résidant au Congo. JOURNAL D'YPRES Organe Gatholique de l'Hrrondissement v - -J--» - r

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1908 | | pagina 1