Exhortation
de S, S. Pie X
la DlM. rfr!' P°Ur Ja perte' auiourcl hui Si énor-
la plus j me, des ames I G est de cette gloire de la 1
au Clergé
Cet amendement est repoussé par 54 roiz
contre 40 et 1 abtention, et l'article 2 est
roté dans le texte de la chambre.
A l'article 3 emploi facultatif des lan-
gues francaise et flamande le comte
dUrsel appuie tous les moyens permettant
1'enrSlement pratique de contremattres
flamande. Cet article est adopté ainsi que
l'article 4 L'art. 5 dit notamoient que lea
miasionnaires chrétiens, sont ainai que les
savants et les explorateurs, l'objet d'une
protection spéciale. II accorde la protection
de la loi aux osuvres d'amélioration de la
situation dea indigenes.
M. de Sélys qui demande la suppression du
mot chrétien est combattu par M. d'Ursel et
Qoblet dAlviella qui'est persuade que l'isla-
misme est mauvais au Congo tandis que le
chriatianisme y fait du bien.
A l'article 16 (contingent de la force publi-
que) M. dUrsel espère qu'on n'affectera plus
les soldats, com me actuellement, aux travaux
des chemins-de-fer des grands Lacs.
On vote les articles 16 I 24- La Seance est
levée a 5 1/2 h.
Séance de Mercredi
Ouvert a 10 h. du matin, on continue la
discussion des articles de la charte coloniale.
A Particle 24 (conseil colonial) M. Devos,
demande que les conseillers soient nommés
par les Chambres non 4 la majorité absolue
mais a la majorite' relative; puis M. de Sélys
demande que six membres seulement du con
seil colonial soient nommés par le Roi, et
huit par les chambres; ces amendements sont
rejetés.
L'article 24 est adopté dans le texte vote
par la chambre ainsi que les articles a5 4 3i.
Larticle32 est relatif aux incompatibilités
des mandats legislatifs avec ceux d'admini-
strateur de sociétés congolaises.
M. Devolder appuyé par M. d'Ursel esti-
me que ces incompatibilités sontinexistantes.
II regrette des mesures comme elles que la
chambre a votées paree qu'elles écarteront de
la colonic des capitaux et des hommes
lui auraient fait le plus grand bien.
Les articles 3a et 33 sont adoptés.
A l'article 34 (engagnemant dans l'armée
coloniale) M. Hanre\ demande une déclara-
tion formelle du gouvernement. Oui ou non,
est-il entendu que des Beiges ne pourront
être forcés de servir que sur le territoïlé
même de la Belgique f -
Af. Renkin, ministrede la justice. Si
oi^crée uitjeür une infanterie de marine, on
prendra des mesures.
Af. Hanre\. Done on pourra envoyer
des soldats beiges au Congo.
M. le ministre. Mais nonl Mais nonl
Af. de Mot. II faudra une loi nouvelle.
La constitution, d'ailleurs, est formelle.
iVf le_n>xnisJre~ .Da-ps.l'ArtirJfuj'd. i'. difïfê
l'armée qui servira sur le territoire du
Congo.
L amendement de M. de Selys estrejeté.
L'article 5 est adopté.
A l'article 7, Af. Wiener émet l'avis que
le projet donne trop peu de pouvoirs au Roi
et a ses délégués au Congo. En matière
coloniale, s ilfaut gouverner de loin, il faut
administrer de ptès, l'Etat du Congo est
trop centralisé.
L'article 7 est adopté ainsi que les
suivantsjusqu'i l'article 15. Incidemment,
le gouvernement annonce que les timbies-
poste de l'Etat indépendant du Congo seront
maintenus après l'annexion, avec une
surcharge.
A larticle 15, Af. Coppieters demande
La charte coloniale est adoptée par (36
voix contre 22 et 10 abstentions.
M. le Ministre de l'Intérieur, lit l'arrêté
royal declarant close la session extraordi
naire de 1908. L'assemblée se sépare a
3 h. 45 aux cris de Vive le Roi Vive la
Belgique
qui
PAPE PAR LA DIVINE PROVIDENCE
A l'occasion du cinquantième anniversaire
de soa sacerdoce
Suite
C'est de lit, en effet, que proviennent la
vanité et l'arrogancec'est de 14 que sont
sortis ces fruits amers que Notre amour
paternel répugne 4 rappeler et qu'il désire
couper. Que Dieu exauce nos voeux que,
regardant avec indulgence les dévoyés, il
répande sur eux, avec une telle abondance,
l'esprit de gréce et de prière, que ceux-ci
venant a déplorer leur erreur, reprennent
avec joie les sentiers communs téméraire-
ment abandonnés et y marchent de nouveau
avec prudence.Que Dieu aussi, comme autre
fois pour l'apótre (41), Nous soit témoin de
l'amour que Nous leur portons dans les en-
trailles de Jésus-Christ 1
Qu'en vous tous, donc.chers fils, demeure
profondément inscrite Notre exhortation,qui
est celle du Seigneur ChristVoyez, veillez
et priez (4»)». Que chacun d'entre vous exer-
ce done surtout son activité et ses soins 4
méditer pieusementqu'il y exerce aussi la
confiance de son Sme, en demandant toujours
aussi Seigneur, apprenez-nous a prier
(43) Toute cause particuliere nous doit
être un nouveau motif puissant de méditer
car la grande force de conseil et de vertu qui
nalt de la méditation est bien utile a la direc
tion des ames, oeuvre difficile entre toutes.
Elle se rapporte a ce sujet que Nous trai-
tons, et elle est digne de mémoire, cette
allocution pastorale de saint Charles
Comprenez, mes frères, que rien n'est né
cessaire aux hommes d'Eglise, tous tant
qu'ils sont, comme leur est nécessaire l'orai-
son mentale, laquelle doit précéder, accom-
pagner et suivre tous nos actes. Je chanterai
dit le prophete, et je comprendrai (44).
Si tu administres les sacrements, 6 frère,
médite ce que tu fais si tu célèbres la messe,
médite ce que tu offres; si tu chantes, médite
a qui tu chantes et ce que tu dis; si tu diriges
e'té fa vees (45/. C'est dans ce même esprit que
l'Eglise, a bon droit,nous fait répéter souvent
ces paroles de David Bienheureux l'hom-
me qui médite dans la loi du Seigneursa
volonté demeure et le jour et la nuit et tou
tes les choses qu'il fera prospéreront.
Qu'une chose, ajoutée 4 ces choses, serve,
enfin, a déterminer dans ce sens notre zèle 4
tous
Que si le prêtre est appelé, et, par la com
munication de la puissance du Christ, s'il est
en effet un autre Christne devrait-il pas de
fait, et en tous points, se rendre et apparaitre
tel, par l'imitation de ses actes 1 Que, done,
notre étude suprème soit de méditer sur la
vie de Notre Seigneur Jésus-Christ (46)»
II importe beaucoup que le
léés ils nous découvrent les dangers
qui, souvent, guettent notre imprudence. Et
tous ces bons offices, ils nous les rendent
avec une telle bienveillance et d'une ma-
nière tellement discrète, qu'ils se montrent
a nous non pas seulement comme des amis,
mais comme les meilleurs amis.
Nous les avons, quand il nous plait,
comme attachés a nos cótés, prêts 4 toute
heure aiubvenira nos nécessité» intimes;
et leur voix n'est jamais amère, leur» avis
ne sont jamais intéressés, leur parole n'est
jamais timide ni mensongère. Des exemples
nombreux et insignes démontrent l'efficacité
trés salutaire des livres pieux mais elle
nous est montrée surtout dans l'exemple de
saint Augustin, dont les si grands mérites a
l'égard de l'Eglise ont fait de lui un oracle
Prends, lis; prends, lis... Je pris (les
épitres de S. Paul), j'ouvris et je lus eu
silence... Comme si la lumière de la sé$urité
s'était répandue dans mon cceur, toutes les
ténèbresde mes doutesse dissipèrent (51).
Hélas au contraire, de nos jours, il
arrive trop souvent que des hommes du
clergé soient peu 4 peu envabis par les
ténèbres du doute et en arrivent 4 suivre les
sentiers du siècle, principalement du fait
qu'ils préfèrent de beaucoup aux livres
pieux et divins tant d'autres livres de toute
sorte et jusqu'a la tourbe des journaux,
lesquels sont infestés d'une erreur maligne
etsubtile.
Prenez garde 4 vous, mes chers fils, ne
vous üez pas a votre age adulte, même 4
votre &ge avancé ne vous laissez pas abuser
par cette espérance illusoire que vous pour-
rez ainsi aviser plus utilement au bien
commuü, Observez les régies certaines que
les lois de l'Eglise ont tracées et que votre
prudence et la charité envers soi-même vous
font voir car il est extrêmement rare que
celui qui une fois aurait laissé son Ame
s'imbiber de ces poisons-la échappe a la
perte finale dont ils ont pris le principe.
Or, le profit que'le prêtre retirera, tant de
ses lectures pieuses que de la méditation des
choses célestes, sera d autaut plus abondant
qu'il s'y proposera un point particulier,
par ou il puisse reconuaitre s'il s'applique
dans un esprit vraiment religieux a faire
passer dans la pratique de sa vie ses lectu
res et ses méditations. II y a pour cela un
moyen excellent recommaudé s .rtout aux
prêtres par saint Jean Chrysostome Cha-
que jour, au moment de ia nuit, avant que
le sommeil ne vienne, fais l'examen de ta
conscience, demande lui sévèremeut comp-
te, et les mauvaiseB pensées que tu as pu
avoir pendant la journée... perce-les,
déchire-)es et fais-en pénitence (52).
Combien cet exercice est convenable et
prntjtahlfl b la vortn ffhratipnno
ëS plus sages de Ia vie spirituelle le prou-
veut par les meilleures raisons et considéra-
tions. II Nous plait surtout de citer ce pré-
cepte de la règle de saint Bernard En
iuvestigateur diligent de la purete dime,
rends-toi compte de ta vie dans un examen
de chaque jour. Recherche avec soin en quoi
tu asga.né, enquoi tu as perdu... Apph-
que-toi a te connaitre toi-même. Mets sous
tes yeux tous tes manquements. Mets-toi en
face de toi même, comme en face d un autre,
et ainsi frappe toi la poitrine (53;.
Ce serait une honte que, sur ce poiDt, se
vérifiat Ia parole de Jésus-Christ Les
eufants du siècle sont plus sages que les
enfauts de lumière (54). Voyez, en effet
avec quels soins ils administrent leurs affai
res combien souvent ils supputent leurs
p'être joigne
-- assidüment a la méditation quotidienne des 1 rtr.«un
que le maximum dune concession soit de 30 choses divines la lecture des choses divines, recetteS; aT«c quelle atten-
aDS' ,a lecture des livres pieux, et tout d'abord de t,nn
ceux qui ont été inspires de Dieu. Ainsi
1 ordonnait Paul 4 Timothée Sois attentif
a la lecture (47). Ainsi Jérome, instruisant
Népotien sur la vie sacerdotale, lui incul-
quait ceci Que jamais les saints livres ne
sortent de tes mains et il en ajoutait la
raison que voiciApprends ce que tu as a
enseignercherche pour toi d'abord cette
parole fidéle, qui est conforme 4 la doctrine,
etconvaincs les contradicteurs.
Quel profit, en effet, font les prêtres qui
agissent ainsi avec constance, dans tous les
instants de leur vief Combien savoureuse-
mentils prêchentle Christ, et comme ils
poussent vers le mieux, comme ils élèrent
vers les désirs d'en haut, plutöt que de les
amollir et de les flatter, les esprits et les
«mes de ceux qui les écoutent 1
Mais le précepte fructueux du même
Jerome Que les livres sacrés soient
toujours dans tes mains (48) vaut a un
an8.
M.Magnettedepose un amendement
d>pres lequel les concessions soient données
dans la plupart des cas, après adjudication.
Ces deux amendements combattus par MM.
Renkin et De mot sont repoussés, et l'arti
cle 15 adopté.
Les articles 34 4 38 (le dernier) de la
charte coloniale sont adoptés.
La séance est levée 4 12 h. 15.
Séance de Mercredi après-midi.
sous la présidence de M. Simonis.
BUDJET EXTAORDINAIRE
Après un échange de vues entre MM. Du-
pont, Hanrez, Coppieters et Ie ministre de
l'Intérieur, il est décidé que, sous forme
d interpellation, les grands travaux prévus
au budjet seront discutés en Novembre.
Mals les crédits pourront être engagés dès a
présent.
Cependant quelques observations sont
présentées au sujet de la jonction Nord-Midi,
par MM. De Mot, De Smet de Naeyer et J. autre litre encore, chers hls, en ce qui vous
Vandenpeereboom, qui maintiennent tous regarde. Qui, en effet, peut ignorer oue la
trois que le projet de jonction doit être I Ph<B grande force nui n»!»» 1-
mamtenu tel quel.
M. de Smet de Naeyer soutient également
le projet Maquet quant au Mönts-des-Arts.
Les articles du budjet extraordinaire sont
adoptés. Le budjet extraordinaire est adopté
dans son ensemble par 61 voix contre 17 et
15 abstentions.
Vote de la Reprise du Congo
Après lecture de divers rapports sur des
pétitions, le Sénat procédé aux votes sur les
projets congolais.
L'acte additionnel est adopté par 63 voix
contre 24 voix et li abstentions.
Le traité de transfert est voté par 63 voix
contre 22 et 11 abstentions.
plus grande torce qui puisse agir sur le cceur
dun ami est la voix de l'ami qui lavertit
loyaiement, qui l'aide de sou conseil le
reprend, le réveille et ie détourne de l'er-
reur Heureux celui qui trouve un ami
veritable (49)...Celuiqui l'a trouvé a trouvé
un trésor (60) Au nombre done de
amis vraiment fidèles, nous devons
les livres pieux.
De fait, ils nous for t gravement nous
souvenir de nos devoirs et des prescriptions
de la discipline legitime lis réveillent dans
nos coeurs les voix célestes endormies ils
chaiient la nonchalance de nos propos ils
nos
inscrire
tion et quelle rigueur ils établissent leurs
comptes combien ils dépiorent leurs pertes
et s excitent eux-mèmes plus ardemment a
les réparer.
Et nous prétres, qui ne pensons peut-être
qu'a briguer les honneurs, qu'4 augmenter
notre patrimoine, qu'4 acquénr seulement
de larenommée et de la «loire par la science,
nous traiions avec mollesse et indifference
la plus grande et ia plus difficile affaire,
a savoir uotre propre sauctiiication. A peine
de temps en temps recueillons-uous et exa-
mmons-noui notre ame qui, 4 cause de cela
végete pénibiement, comme la vigae du
paresseux dout il est écrit- J'ai passé 4
travers le champ du paresseux et le vignoble
de 1 idiot, et j'ai vu que les orties les avaient
eutièremeutenvahis, que les épiues avaient
couvert leur surface et que leur mur de
pierres était dótruit (55). Et le mal est
d autant plus grand, que les mauvais exem
pies, si nubbles a la vertu du prêtre même,
se multiplieut autour de lui eu sorte qu il
lui iaut redoubler etiaque jour de vigilance
et d'efforts sur lui-même.
Lexpérience prouve que celui qui se livre
fréquemineut a un sévère exameu de ses pen
sées, de ses paroles, de ses actions, a plus
de courage pour haïr et faire le mal et aussi
plus de zèle et d'ardeur pour le bien. Elle
ne montre pas moins, 4 combien d'inconvé
nients et de dommages est exposé celui qui
s'abstient d'user de ce tribunal, oü la justice
est assise pour juger et devant lequei la
conscience comparait pour s'accuser.
En lui vous cüerchenez vainement cette
circonspection, si nécessaire au cbrétien,
j qui fait éviter jusqu'aux moiudres pécüés|
petite fauto envers Dieu. Bien plus, cette
incurie et cette uégligence de soi-même
aboutissent souveni4 ladésuétude plusgrave
encore du sacrement de pénitence, par
lequel Jésus-Uhrist a ie plus efflcacement
pourvu, dans son insigne miséricorde, a la
faiblesse tumaine.
On ne saurait nier, et il y a bien plutöt a
le déplorer, qu'il ne soit pas rare de voir des
prêtres, qui détournent les aucres du peoué
avec une éloqueuce eafla uuié3, ne rien
craindre de pareil pour eux et sêucrouter
dans leurs iautes qui exhorteut et pressent
les autres a se hater de laver par le rite
sacramentel les somliures du leur a ue, et
d'y mettrepour leur compte la plus grande
négligeücejusqu'a atteudre des mois e.itiers;
qui sont habiles a répaudre 1 uuile et le vin
salutaires sur les plaies dautrui, et 1 ester
eux-mêmes blessés sur la route, sans avoir
soin de réclamei ie secours d'uue main fra-
ternelle qui est tout prés d eux. deias, com
bien il en est résulté, et il en résulte encore,
5a et la, d'iudignités a l'égard de Dieu et de
l'Eglise, de maux pour le peuple cbrétien et
de hontes pour le sacerdoce I
Et Nous, chers üls, pendant que nous
faisous, par devoir de conscience, ces obser
vations, Notre 4me se remplit d'amertume
et Notie voix éclate en gémissemeuts Mai
nour au prêtre qui ne sait pas tenir sa place
et qui souille, daos son iniidélité, le nom du
Dieu saint a qui il doit être cousacré I La
coiruptiou des grands est la pire. Or,
grande est la dignité des prêtres, mais
grande aussi est leur déchéance s'ils
pèchent: réjouissoos nous de leur élévation,
mais tremblous pour leur chuteil y a
moins de joie pour s'être éievé en haut
que de douleur pour être tombé des
sommets (56).
Malheur done au prêtre qui, oublieux de
lui-même, perd le zèle de la prière, qui a le
dégoht des lectures pieuses, qui ne rentre
jamais eu lui-même pour écouter la voix de
sa conscience accusal rice I Ni les plaies
saignantes de son ame, ni les gémissemeuts
de 1 Eglise sa mère ne toucheront le mal-
heureux, jusqu'a ce que le frappent ces
terribles meuaces du prophéte Endurcis
le coeur de ce peuple, bouche lui les oreiiles,
ferme-lui les yeux, afin qu'il ne voie plus de
ses yeux, qu il n entende plus de ses oreiiles
et qu alors il comprenne dans son coeur,
qu'il se convertisse et que je le guérisse (57).»
Que le Dieu riche en miséricordes écarté
de chacun de vous, chers fils, ce triste
oracle; ce Dieu qui roit au fond de Notre
coeur, qui le sail exempt de toute amertume
euvets qui que ce soit, mais rempli d'un
amour de pasteur et de père envers tous 1
Car quelle est notre espérance, et notre
ioie. eL notrft «AH "An O AT'
ce pas vous devant Jésus-Christ Notre
Seigneur (58) i
Mais vous voyez vous-mêmes, qui que
vous soyez, en quels maiheureux temps
l'Eglise se trouve par un secret dessein de
Dieu. Considérez aussi et méditez combien
sacré est le devoir qui vous lie, afiu que
vous qui avez été dotes par elle d une si
haute diguité, vous vous efforciez aussi
dêtre avec elle et do l'assister dans ses
épreuves. C'est pourquoi en ces temps plus
que jamais, une haute vertu est nécessaire
au clergé une vertu exempUire, ardente,
active, prête enfiu a faire de grandes choses
et en supporter de lourdes pour Jésus-Christ.
Et il n'y a rien que Nous demandions et
que Nous désirions avec plus d'ardeur pour
vous et pour chacun de vous. Qu'en vous
done brille d'une splendeur inaltérable la
chasteté, le plus bel ornement de notre or-
dre sacerdotal. Pari éclat de cette vertu, de
même que le prêtre devient semblable aux
anges, ainsi il apparait plus vénérable au
peuple chrétien et devient plus fécond en
fruits de salut.
Qua le respect et 1 obéissance promis par
lui 4 ceux que le saint-Esprit a établis pour
l'Eglise s'accro-sspnt
charité que l'église catholique se réjouit et
se glorifie dans son clergé, qui propaf;e ja
paix chrétienne, qui apporte le salut et la
civilisation jusqu'au sein des peuples Urba
res, chez qui, au prix de ses imir 1
travaux et souvent même
régir 1 Eglise s accro ssent continuellement
et surtout que les esprits et les cceurs soient
enchaine's par les liens toujours plus resserrés
de la fidélité dans la soumission si justement
ensej
de son sang [e
royacme du Christ s'e'tend de jour en jour
et la foi chretienne est consaciée et renduè
plus auguste par de nouvelles victoires.
Que si, chers fils, lenvie, la me'disanoe, 18
calomnie répondent, comme il arrive souvent
aux offices extérieurs de votre charité, 11 allez
I as pour cela ^uccomber de tristesse a la
lache «ue vous découragez pas en faisant le
oien (5p) Aytzdevani les yeux ces pha.
langes de martyrs, aussi éminents en nombre
qu'en mérites, qui, a l imitation des af otres
au milieu d-s opprobres les plus cruelssup.
portés pour le nom du Christ, «adaient
joyeux et, maudits béoissaient,» Car nous
sommes k-s fils et les frères des saints, dont
les noms brillent au iivre de vie et dont
l'Eglise cé.èbre les mérites Nous n'accep
tons pas que vous nous imputiez a crime
notre ploire (60) 1
L'esprit de la^race sacer lotaleétantrestauré
ei ancré dans les ordres du clergé. Nos autres
projeis de réforme, tous, n'en auront que
plus d'efficacité, avec 1'aiSe de Dieu. C'est
pourquoi il Nous parait bon d'ajouter quel-
ques conseils, 4 ce que Nous avons déja dit
plus haut, au sujet des moyens propres 4
conserver et a entretenir cette grAce. II y en
a uu d'abord, connu et recommaudé pat tout
le monde, mais que tous ne pratiquent pas
également, ce sont les retraites avtc les
exercices dits spirituels; elles doivent avoir
lieu une fois par an, autant que possible soit
en privé, soit, ce qui vaut mieux, en cotr mun
pour que le fruit en soit plus abondant, sous
la réserve toutefois des prescriptions épisco-
pales.
Nous avons déj4 assez fait ressortir les
avaDtages de cette insti:ution, dont l'utilité
Nous a paru l'emporter sur toute autre pour
ce qui conserne la discipline du clergé-ro-
main (61). Et il ne sera pas moins utile pour
les ames q te des retraites de ce genre aient
lieu, chaque mois, pendant quelques heures,
soit en particulier, soit en commun. Nous
voyons favorablement cet usage des recollec
tions mensuelles s'établir dans plusieurs en-
droits, d'après les recommand itions des
évèques eux-mêmes et quelquefois même
sous leur présidence.
Nous avons a coeur aussi de vous recom-
mander détablir entre vous des unions
étroites de prêtres, comme il convient pour
vous, sous la sanction et la direction de
1 autorité episcopale. II est recommandable
surtout qu'ils s unissent en sociétés, soit
pour s'assurer de mutuels secours contre les
t'ilJlcgl-ité de
leur honneur et de leurs fonctions contre les
attaques ennemis, ou pour tout autre objet
de ce genre.
Mais tl importe surtout de former des
unions pour 1 usage de la libertó de lVnsei-
ment cbrétien, et surtout pour ia conser
vation plus efficace de la Vocation ecclcsias-
tique, pour la sauvegarde des intérêis des
Ames, eu mettaut en commun les penséis et
les efforts. Les aunales de 1 Eglise attestent,
pour les temps oü les prêtres, en ceitaius
pays, vivaient en communauté, quels heu
reux résultats avaiont ce genre dissocia
tion. Qui empêcherait, de notre temps, de Ie
rétablir avec opportunité, en certaius en-
dioits? Ne pourrait-on pas en attendre,
avec raison, pour i avantage de 1 Eglise, les
mêmes fruits qu'autrefois.
Eu fait, il 11e manque pas de commnnau-
tés de ce genre, munies de 1 automation
des évêques, et elles sont d'autaut plus uti
les qu'elles s'établisseut de p.opos délibéré
au début même du sacerdoce. Nous même a
1 époque oü Nous remplissions la charge
episcopale, Nous en avons fondé une dont
I expérience nous a montré l'avantage et que
Nous continuons a entourer, ainsi que
d autres semblabies, de Notre particulière
bienvaillance. Ces adjuvants de la giice
sacerdotale et d'autres que Ia prudence éclai-
rée des évèques pourrait leur inspirer, selon
due ace siège apostolique Qu'en vous tous 1 Jei circonstances, vous chers fils'appréciez-
omine aussi une charité qui ne cherche en l| les et employez-les afin que, de jour en jour,
rien ses avautages,afin que,après a voir réprimé Ij tous marchiez plus dignemeut dans lè
en vous les
ambitions propres
vos efforts tendent, dans une fraternelle [I et parachevant en vous ia volontéTe*"lbeu"
emulation, a 1 accroissement de la gloire
divine.
aiguillons des jalousies et des 1 chemin de la vocatioa a laquelle vous avez
pres a la nature humaine, tous ,j été appelés (62), honorant votre mini,tére
troublent nos mauvaises tranquillités ils cutte pudeur dAme^ qui est sunouVle^rooM
accuseut uos affêctious secrètas et dissimu- du prêtra PP
et qui s'effarouche de
«La grande multitude des anémiques, des
aveugles, des boïteux, des malingres,» cette
multitude si maiheureuse, attend les bien
faits de votre charité el.es les attendent sur
tout ces masses de jeunes gens.espoir chéri de
la société et de la religion.entourés qu'il sont
de toutes parts de «mensonge et de corruption
Appliquez-you. avec ardeur, non seulement
a leur faire le saint catéchisme, ce que Nous
vous recommandons de nouveau et avec plus
de force encore, mais aussi a me'riter excel-
lemment d eux tous par toutes les ressources
et les industries de votre zèle. (Euvres d'as-
sistance, de patronage.de correction, de naix-
que par tous ces moyens vous cherch.ez el
que vous ayez 4 coeur de gagner ou de con-
server des ames a Jésus-Cunst. Ob! comb.en
ses ennemis travaillent, pe.nent, sag,tent de
qui est votre sanctification
Ce sont la Nos pensées les plus habituelles
et Nos plus constantes sollicitudes aussi,
es yeux levés au ciel, reriouveloiis-Nous
fréquemment, pour le clergé tour entier, la
prière même de Jésus-C, rist Père saint,
sanctifiez-les (63). Nous sommes heureux
qu uu grand nombre de iidèies de toute con
dition, soucieux de notre bien et de celui de
Eglise, s associent a Nous dans cette priè
re et même Nous avons ce bonheur que
beaucoup d'ames généreuses, con seulement
dans les cloitres, mais au milieu même de la
vie du siècle, soffrent en victimes a Diéu
dans ce but, par une intention cominu >lle.
Que Dieu agrée, comme uu suave parlum,
leurs pures et sublimes prières et qu'Jl ne
dedaigne pas non plus N. s tiès humbles sup
plications. Nous len supplions, et que Uu
tres saint Cteur de son Fils, il répande sur
tout le clergé ues tiésors ue gréce, ue cla-
j rite et de toute vertu.Enfin 11 nous est doux