Lensées di verses FAITS 01 EnS BISCUITS PAREIN JZ. GHAOMIQUE YPXOtSi 1 Pierre l'Ermite. Ypres-la-Coquette La fète du Kosaire Excelsior La Coutume d'Ypres ftos monuments A la garde catholique Monsieur désire.? CméMm d« foia ne signale-ton pas les ■albeur», las déehéance» morales, le* aisèm H&tériellee des families «uvrière» OMMionaéé» par l'alcoolismef Ah bien ouil 1'aleoelisme est la graade plaie de notre MCidté. Maas employe-t-on toujours le bon ■oyea pour guérir la plaid Parmi tous les moyeae pour combattre le fléau il u'y en a peut-atre pas de plus pratique que l'CEuvre du Coin de Terre. Messieurs de laligue de Tempérance, com- preue* douc et soyez aussi a nos cótés afin que sous parvenious a réaliser a Ypree l'mavre des Jardins Ouvrers. Ce qui pousse bieu souvent l'ouvrier a l'usage inteapéré de la boisson Cest le désoeurrement ...(II y conserver et se développer toujoursLe commerce local y est intéressé plus qu'on ne iupposerait. k première vue, et non moins que l'industrie du bttiment. Cette coquetterie, d'ailleurs, nous ra com- me un gant. Nous sommes faits pour cela. En attendant que le Burgersbond ait réussi t secouer notre torpeur et k extirper le beau dédain que nous professons pour la grande industrie, taisons la roue pour nos visiteurs, étalons nos appats, faisons miroiter nos bijoux, anciens et nouveaux, et, tout en battant monnaie avec cela, honnètement, savourons le bonheur féminin de nous faire admirer. Mais ne calomnions pas le «Burgersbond». S'il vise bien un peu 1 transformer en in- dustrieuse Manchester cette cité, par trop a des désotuvrés a Ypras «'sst-cs past)... Ne savoir que faire duraat des heures de liberté, de repos, de I P'acide, qui se mire, somnolente, dans 1 eau chéaage. Eh bien, donnez a l'ouvrier l'ouvrage sur eon propre lopin de terre, un ouvrage dont il saisit aussitót toute l'utilité peur lui-naêm» et les sieB», un ouvrage qui le relère 4 see propres yeux et lui donne une condition meilleure... et alors il saura comment passer les heures libres, il sera heureux de les coneacrer 4 un travail per sonnel et par lk même oubliera le chemin dee aubergee et des mauvais lieux. Ce qui avantage encore l'alcoolisme c'est le triste état de l'habitation ouvrière. Comme elle est soureat délabrée, indigne d'un êti e huasain, sale et en désordre, répugnante pour l'ouvrier lui même qui ne déeire qu'une cboso: étre aa dehors le plus tót et le plus tard. N'oublies pas que notre oeuvre s'appelle l'eeuvre du Coin de Terre et du Foyer insai- ■isaablea. Elle s'occupe du jardin ouvrier et do l'habitation ouvrière. Ell® a done en vue l'amélioration de l'état de la demeure. Mais asèase sans cela le Coin de Terre peut aider par lai-même déjk a rendre la demeure du ménage ouvrier plus agréable et plus attray- ante. L'ouvrier rapportera chez ui les üeurs de san jardinet, les plantes dont lui même a pris soin. Croysz le bien, la situation maté- riell# et morale changer* insensiblementla maisoa prendra un tout autre aspect, un •oiirire de joie, il y règnera un atmosphère de bonheur et de vie meilleure. Et dire que lee repae soit plus appétis- eante, car en bus des pommes de terre ordinaires, l'ouvrier trouvera une soupe excellente, dee légumee, des pois, des féves, des haricots, des choux, de la salade, efc... fruits de soa propre travail sur le lopiu préoieux et bien-aimé. Les statuts de la ligue défendent formelk- ment tout travail le Dimanche et jours de fitsmais aloi s le père, la mère, les enfants iront visiter leur petit champ, iroDt l'ad- mirer, l'étudier et discuter ensemble le travail fait et a faire, les plantations a soigner et les légumes de la saison pro- chains. Yoili comment toute la familie restera «nie, traitera en comnsun les intéréts du ménage et ainsi 1 esprit d'union, de vie commune, d'amour et de charité revivra pour le plus grand bien des membres de la familie, du ménage-et de la société. II est évident que la société ne peut que proflter de l'amélioration de la situation de la olasse ouvrière. L'ouvrier par son actlvité soutenue peut devenir petit propriétaire, petit bourgeois. L'ouvrier s'attache a son petit lopin de terre... maisce lopin si petit soit-il est une parcelle de la grande patrie... l'ouvrier s'attache au aoi de la patrie. La familie repose sur dss bases plus solides fondée dans uae terre mteux aimée. Quaud règne l'esprit de familie, quand les families sont florissante», ie pays peut marcher vers Vnvenir en tout repos et eécurité. O. (A suivre). Décidément nos concitoyens emboltent rdsolument le pas aux Brugeois. lis pren- nent goöt k la toilette de leur ville. Et cc ne sont plus aujourd'hui nos braves servantes qui font tous les frais de cette toilette, k coups de brosse et de torchon prodigués aux trottoirs et aux devantures ce sont les patrons eux mêmes qui s'en mélent, et c'est toute leur facade qu'ils entendent faire admirer. Notre échevia des travaux publics vient k peine de gratificr la rue au Beurre de sa plus belle fagadc nouvelle, que ce bon exemple est déjk suivi par trois ou quatre autres habitants de la même rue. Facades con- ■truitee k neuf, reconstructions paitielles ou grattagc soigaé de l'aftreux badigeon qui déparait d'ancienncs facades, peu importe c'est toujours la toilette et le souci du cachet esthétique de nos rues. Et il en est ainsi deci delk en ville. Ajoutez y la remiee en état de nos Halles, de S* Martin, de S' Pierre faites le compte de tout ce que les dix ou quinze dernières anodes seulement ont vu surgir ou se retaper en fait de belles constructions, et, vraiment, n'cst ce pas un peu k une métamorphose de féerie que nous assistons f Pwiase ce bon goüt de nos concitoyens sc tranquille de sea remparis et se borne k rêver de sa grandeur passée, il n'entend pas pour cela se bésintéresser de l'estkétique de notre ville. Bien au contraire, autant il compte tra- vailler k la diffusion et au progrès de l'art chez nos artisans, autant il apportera sa précieuse collaboration a notre édilité, sou- cieuse du cachet estétique de notre ville. II estime certainement avec nous qu'il n'y a pas incompatibilité entre l'activite com. merciale et industrielie, d'une part, la beauté et la propreté des rues, d'autre part. Nous n'en sommes d'ailleurs pas encore a devoir redouter les gratte-cieini ces horreurs quelconques qui déparent certaines villes américaines oü l'estét'que est outra geusement sacrifiée a l'utilitarisme. Ainsi qu'il convenait, le pélerinage du Rosaire a constirué, cette année, une mani festation de foi et de piété particulièrement brillante. L'église St Jacques était trop étroite pour contenir la foule des fidèles désirtux d'escor- ter le St Sacrement et la Madone du Rosaire. Et les rues, a leur tour, étaient trop courtes pour mesurer l'interminable défilé du pélerinage. Le temps, boudeur auparavant, s'était rasséréné, étendant sur la cité fidéle a la Vierge le clairet virginal velum de l'azur. Nos rues avaient repris, pour la dern ére fois de l'année, leur parure de fête; dans les maisons bourgeoises comme dans les plus humbles logis, un pieux luminaire mêlait son rémoignage aux adorations de nos concitoyens. Et tandisque l'encens des prières et des bymnes s'élevait, mystique, avec celui des encensoirs, le drapeau de la patrie se balan gait noblement aux facades pour saluer le Maftre de la terre et l'image de la Reine du Rosaire. Sur un point du parcours l'on pouvait même voir le drapeau anglais mëler ses couleurs aux nötres et affirmer, k son tour, au nom de l'Angleterre catholique, la •ouveraineté du Dieu des nations et les droits de Jésus-Hostie aux honneurs suprêmes, tant publics que privés. La semaine passée nous avons annoncé que le cercle Excelsior 1 organise encore une fois drs conférences-pendant les mois d'hiver. Nous pouvons donner aujourd'hui de plus ample détails. Pour l'exerciie 1908-1909 deux séries de conférences sont dès a présent arrêtées La première série traitera uniquement de sujets d'apologétique, elle sera réservée aux hommes. La éeuxième série de conférences sera accessible ?ux Dames aussi bien qu'aux Messieurs. Les noms des conférenciers et l'indication des sujets prouveront suffisamment que le comité d'« Excelsior 1 s'est efforcé de faire un choix offrant toute la variété désirable. Voici maintenant quelques extraits du Programme qui sera publié incessaminent. 1Série: Conférences d'apologétique pour hommes. A. LA LIBERTÉ DE L'AME HUMAlNE trois conférences par le R. P. J.-B. Paquet, S. J., directeur du cercle d'apologétique de Bruxelles. ir* le Mardi 17 Novembre. La liberté et le déterminisme. 2m« le Mardi 24 Novembre. La liberté et anthropologic criminelle. 3»« Je Mardi 1 Décembre. La liberté et la Providence. B. LES VOYAGES DE ST-PAUL. Conférence par M. l'abbé A. Camerlynck, docteur eu théologie de l'université de Louvain, professeur d'Ecriture Sainte au Grand Séminaire de Bruges.(Cette conférence fait suite k celle que l'orateur vint nous donner l'hiver passé sur la Conversion de St-Paul). 2' Série. Conférences réservées aux Dames et Messieurs. 1. L'Art Grec, avec projections lumineuses, par M. l'abbé R. LeMAIRb, docteur en philosophic et historie, professeur d'art et l'historie a l'université de Lcuvain. 2. La Musique et le sentiment religieux, avec audition musitale par M MChMARTknS et J. Ryclandt, compositeurs. 3. AlltJ I... J'écoute communications interrompues par M. HUBERT HeNRAD, attaché au ministèie de la Justice. 4. Le Comité s'est, en outre, assuré le con cours de M. THOMAS BRAUN, avocat k la cour d'appel de Bruxelles, dont on se rap- pellera la charmante causerie sur Emile Verhaeren. Nous espérons que nos lecteurs et tous nos concitoyens tiendront 4 encourager l'eeuvre du cercle d'études et de conférences Excelsior 1 et k honorer les séances de leur présence. Nous tenons a signaler k ceux que 1 etude du droit ancien peut intéresser la publication du tome l,r de la Coutum# d'Ypres par M. Gilliodts van Severen. Des revues spéciales les Archives beiges entr'autres ue manqueront pas de donner des Comptes-rendus critiques de cette oeuvre importante. Bornors-nous ici a signaler l'importance toute spéciale de la Coatume d'Ypres, d'après l'excellente introduction qui précède les text es, introduction qui nous paralt tenir la juste mesure entre celle trop courte du comte de Limbourg Stirum pour la Coutume de Courtrai et celle trop loi gue de M. Beiten de Gand L'arcienne Coutume d'Ypres est assuré- ment la plus originals et ia plus compléte de» anciennes coutumos de Flandre. M. Gilliodts assigne a ses origines la plus haute antiquité et y relève des traces de droit romain, a cóté des empreintes profondes qu'y a laisséeB le droit germanique. A l'exemple du ioi de Prance, Louis XII, Charles Quint promulgua sa célèbre ordon- nance du 4 octobre 1540, qui édicta que toutes les coutumes de ses pays de par deca peraient rédigées et mises par écrit. Avec un louable empressement, lemagis- trat d Ypres so mit k l'oeuvre et le 5 juin 1535 il avait élaboré un premier projet. L'impre8sion commenga Bans retard. Un exemplaire de l edition princeps, sorti des presses de Francois Bellet, en 1620, existe a la Bibliothèque de la ville. Quanta 1'organisation judiciaire, l'auteur répète ce que M. Meighelynck, dans son Vade-mecum d: connaissances historiques en a dit dans ce résumé si précis et si clair. En tei'min.-ni, VI Gilliodts rend un hom mage bien mérité a son zélé collaborateur, M. De Sagher, archiviste de !a ville. Un travail trés hardi se fait en ce moment aux deux nouveiles rourelles du portail Sud de notre cathédrale. On y fait une modification aux fleurons, ce qui espérons Ie, rendra les tourelles un peu plus élégantes. L'ensemble du portail promet d'ailleurs d'être tres beau et les travaux avancent rapidement grace a 1'activi- té de nos ouvriers presque tous Yprois dont l'entrepreneur fait le plus vif éloge. La réunion mensuelle de Dimanche der nier au Volkshuis a réuni un grand nombre de membres venus pour entendre la conféren ce aussi opportune qu'intéressante du Rèvérend Père dominicain. L'orateur a développé avec beaucoup de succes la différence qui doit exister tout naturellement entre les syndicats social istes et les syndicats chrétiens. Tandis que les premiers ont pour but principal de pousser k la guerre des classes et de travailler k la suppression du patronat, les seconds doivent au contraire travailler aux bonnes rektions entre patrons et ou vriers en sauvegardant les intéréts des deux parties etdonnant a chacun ce qui lui revient. II proclame Le droit que possède l'ouvrier de s'unir pour ses intéréts professionnels et l'engage pour cela de rejeter le syndicat socia liste et de se fortifier par le syndicat chrétien qui lui permettra en temps opportun de défendre tous ses droits tout en respectant partout et toujours ceux du patron, chargé en toutes circonstances d'une grande res- ponsabilité. M. le président Sobry a félicité l'orateur qui a èté tres écouté et tres applaudi. Je me dis: «Mon cher... c'est vendredi... on ne passe pas tousles jours k Marseille... payons-nous une bouillabaisse 1...» Etjesautai dans un de ces tramways qui sillonnent la ville dans tous les sens. A peine installé, je fis l'inspection des têtes qui m entouraient. Elles me parurent toutes sympathiques, et jen'eus que l'embarras du choix pour poaer ma petite question. Pardon, Monsieur... vous êtes de Mar seille..? Certainemain Quand un étranger vent manger une vraie bouillabaisse..? Té!.. Immédiateinent toute une range'e de tétes se tourne vers moi; on me iette un nom, deux noms, trois noms, la discussion s engage, s anime, s échauffe... On distingue entre une vraie bouillabaisse et une bonne bouillabaisse, etc.., a croire qu ils avaient tous des actions dans la bouillabaisse. J assiste en spectateur; je compte les coups; je dis merci a tout le monde, et je des cends... quai de la Fraternité. Quelques minutes après, je d^pliais avec remords et béatitude ma serviette, face k l'immensité bleue. Devant moi, la mer; k cöté de moi, de» paniers pleins de crevettes, de moules, d'hul- tres, d'oursins, d'algues ruisselantes, de co quilles toutes fr fiches, toutes vivantes, fleu- rant la bonne odeur du large... Et je me disais: Quel abominable gour mand tu fais! Mais, en mo', lc v eil iiommese mettaiten colcre: «...D'abord, c'est la fin des vacancesl., et puis, cest Marseille!... et puis, ru as l'air d'un pasteur; c'est le protestantisme qui en- dossera^al.. et enfin, la bouillabaisse n'est pas faite pour les chitns! tu méprises les dons de Dien! c'est de l'orgueill. D'ailleurs, tu ne peux plus recukr...» En effet, le plus aimable des ganjonsarrou- dissait le bras devant la table 0C1 )e m élais licfiement assis- Monsieur désire..? Une bouillabaisse... Avec ou sans langouste..? Cruelle énigmei Alors, l'expliquai mon cas: J étais étranger... je voulais me faire une opinion..,, etc... Trés tien 1.. j'ai compris I.. Geci nous arrive tous les jours. Je pris un menu, et, après un examen rapide, mais sans distraction: -- On va commencer par une soupe aux poissons. l di:>je, un peu hesitant. Je ne vous conseille pasl... Voulez-vous avoir confiance en moi..? Gertes 1 Lc gar^on réfléchit que'ques secondes, et, ensuite, avec une certaine autorité: - Une petite entrée légere... pour ouvrir, vous comprenez..? un petit vin, également léger,., du cassis blanc par exemple... Puis, la bouillabaisse, la vraie, la solide, et un bon café!.. Pour une premiere fois, quand on n'est pas habitué cela suffit!.. Passez-moi done voire manteau qui vous gêne..! Atten- dez, je vais vous lever ce rideau-lk qui cache la vue du port. Deux minutes après, il revint avec un ra- vier plein de crevettes de rêve. Ensuite, ce fut le fameux plat, vermilion et jaune d'or. Je pourrai expédicr une bouillabaisse k des amis de Paris. Jui dis-je après quelques bouchées. Non...jene vous conseille pas encore... c'est deux mois trop tot... elle arriverait en mauvais état. Quel aimable gar^onl.. pensai-je. A eet égard, mon opinion éta't partagée. Car, tout autour de moi, je voyais des clients l'appeler, le consulter; les pourboires étaient en conséquence, et le mien fut pareil. Vous revenez ce soir..? C'est que je prends le rapide de 8 heu- resl,. A 6 heures, la soupe aux poissons est prête... Non... décidément... Vous êtes trop loin de la gare!.. Alors, je souhaite un bon voyage k Monsieur!.. Merci I L'abime appelle l'abime. Le soir, je reviens a 6 heures k la Frater nité. Mais je fus puni! Ma table était déja prise. Alors, pour varier. et pour creuser de plus en plus la fameuse ques'ion, j'ailais a une autre adresse prönée le m tin dansle petit tram. En effet, ce fut tout autre cnose: je lombai sur un gar^on grand et sec, aux moustaches protestataires, adossék un pilier et isant un journal anarchiste. Je dus l'attendre cinq longues minutes; et, comme je commengais une conversation dans Ie genre du matin, je vis que je me trompais absolument. Le cliënt ne l'intéressait pas du tout, ce nonsieur-la! II avait une manière de vous dire: Comme vous voudrez!.. une fagon de j vous lancer les plats... de v0us les souffler 9 enarede cercle... une figure raide et mo- 1 queuse qui indisposait immédiatement con- tre lui. Tout le temps du repas, je l'observais; il faisait strictetrent le strict nécessaire. On n avait pas un mot k lui dire, mais tout k lui reprocher. On devinait k chacun de ses gestes, même dans la fagon dont il ramassait Jes maigres pourtoires, une hostilité silen- cieuse et le dégoüt de son métier. Et je me disais, en dévissant des crevettes i maigres et fatiguées: Pourquoi cette homme est-il furieux..? Paree qu'il sert...? I Mais qui done ne sert pas quelqu'un ici- bas?.. Le Pape lui-même est le serviteur des 'i serviteurs de Dieul Et moi qui, pendant une heure de vacances, ai, dans cette salie, l'air d un bourgois, je serai mangé vivant demain matin, au débotté, par vingt personnes qui guettent le jour et l'heure de ma rentrée k Paris. Alors pourquoi..? Paree qu il est malheureux en ménage.. Est-ce ma fautel.. Paree qu il ne gagne pas assea d'ar» gent..! Mais alors qu'il se frappe la poitrine k tol r de bras, car il est le seul coupablel Et dans les rues silencieuses qui descei dent vers la gare, je voyais par la pensee l'è retour de ces deux hommes k leur foyer L'unqui accepte sa situation, sachant bièu que tout le monde ne peut pas étre le cerveau de la socété... qui l'accepte et en tire le meil- leur parti possible. L autre, jetant, d'un geste rageur, sa maigre recette sur la table, et, tendaat le pomg k une société qui est censée l'affamer, absolument coinme un laboureur qui maudi- rait la terre féconde sous prétexte qu'il faut se baisser pour la cultiver!.. Et le cri du premier anarchiste retentissait en ma mémoire: Non serviaml.. Je ne ser- virai pas!..» Le ianatisme procédé tcujuurs par la suppression Je toute» les résistauces; le fa natisme pLilosophique supprime les idéts; le fanatisme historique supprime les fai.sj Ie fanatisme politique supprime les hommee; voilé pourquoi Je 18' siècle, qui eut tous es fanati8mes, par son fanatisme philoscpkl- que supprima i'Ame, et ne vit dans l'hommo qu'une organisation intelligente; par soa fanati m» moral supprima la religion, et ue vit dans les actes qu'une consom-ance ou un désaccord avec les opinions et les nioeurs rcQues; par son fanatisme historique suppri ma tous les faits qui prodament Paction bienfaisante de la religion et faction tu.é- laire et civilisatrice des iois; par son fana tisme politique supprima la tcte de Louis XVI, celles des Girondins, celles de tous les hommes suspects de désaffec.ioD pour la tyrannie convcntionnelle etgouverna comme les fanatiques gouvernent en supprimant tout, excepté les instruments de ses oppi s- sions, la guillotine et le bourreau. Donoso Coetès A Regie généraleon parle beaucc i de liberté quand on veut la tyro - nie; d'égalité quand on veut la domiu.v tion; de lumière quand on fait les ténèbie de régénération quand on va a la mort; do progrès quand on marche a la decadence, et de fraternité quand on rêve le -ratriciils. R. P. Félix La prétendue liberté de perser tolra rarement la Pberté de croire. Les hbéraux ne parviennent k lutter ca Belgiqu® qu'ea se servant de tout-s les forces de l'Etat. Emile de LavklEye Le monde, qui n'est pas saiut du tont, sait trés bien iscerner le défaut de sainleté chez ceux oü il a que'que droit d'attendre quelle semontre, et ainsi sa malice défiuit conti"uellement la sainteté, non par ks formules de 1 ecole, mais par un instinct pratique trés sur. St» ThxrÈsij jf* fffi Saphp^ Hnnf» Sach®z 1u® quiconqua a odtuez uonc. soin de bien 3e J)UIiaer Ij corps avec la Pilule Walthéry, aa commeuce- ment l'automne, est presquo certain dejouir d'une santé parfaite pendant toute l'année. Une boita suffit pour toute une familie. UNE PANIQUE DANS UN CINÉMA- TOGRAPHE. Dimanche soir, vers neuf heures, une pa- nique éclata parmi le» spectateurs, pendant une représentation donée k l'établissemcnl cinématographique de M. Eugène Viaene, établi dans une dépendance de soa estan.intt, rue au Beurre. A un certain moment, le verre de l'ohjectif éclata, une étiacelle jaillit et une rrrnimo partie d'un rouleau pellicule se consume. Alors qu'il n'y avait aucun danger d'incci Jk et que naême dans la supposition oü 1'objeci.r prendrait feu, aucun danger ne pouvait c 1 résulter pour les spectateurs, l'ot jectif éu--t placé dans une chambrette en tole, totak- mentisolée du reste de l'établissement ciné matographique, trois jeune» gamins, qui avaient remarqué l'accident, et cnèrent au feu. Immédiatment, toute l'assistance L t prise de paniqueet ily eut un sauve-qui-p-uc général. Les quatre portes de sortie ne suf.i rent pas et une partie du public défonga 1<* vitrage et sau'a par-de»sus le mur, dans lo jardin de la maison de M Poelemans-Cretc n Le préposé k léclairage, affolé, éteignit ks- lumières. Heureusement, il n'y eut pa* d accident de personne et tout se borae a Jts- dégits matériels. L'affolement passé, la représentation se continua un quart d'heurc après. V Knfin" 0ui' 1,#utomne e»tenln arrivé; J mais afin de pouveir en proflter lar- gement et évit -r les maladies saiionnióres, dé- barassons d'abord notre organisme de toutes ks bumeurs glaireuses qui a'y sont accumuléc» pendant l'été; pour cela, ayons recours a la Pilule autiglaireuse Waltbéry. 1 franc e H. I ASSEKRK

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1908 | | pagina 2