Lensées di verses
FAITS 01 EnS
BISCUITS PAREIN JZ.
GHAOMIQUE YPXOtSi
1
Pierre l'Ermite.
Ypres-la-Coquette
La fète du Kosaire
Excelsior
La Coutume d'Ypres
ftos monuments
A la garde catholique
Monsieur désire.?
CméMm d« foia ne signale-ton pas les
■albeur», las déehéance» morales, le*
aisèm H&tériellee des families «uvrière»
OMMionaéé» par l'alcoolismef Ah bien ouil
1'aleoelisme est la graade plaie de notre
MCidté. Maas employe-t-on toujours le bon
■oyea pour guérir la plaid Parmi tous les
moyeae pour combattre le fléau il u'y en a
peut-atre pas de plus pratique que l'CEuvre
du Coin de Terre.
Messieurs de laligue de Tempérance, com-
preue* douc et soyez aussi a nos cótés afin
que sous parvenious a réaliser a Ypree
l'mavre des Jardins Ouvrers.
Ce qui pousse bieu souvent l'ouvrier a
l'usage inteapéré de la boisson Cest le
désoeurrement ...(II y
conserver et se développer toujoursLe
commerce local y est intéressé plus qu'on ne
iupposerait. k première vue, et non moins
que l'industrie du bttiment.
Cette coquetterie, d'ailleurs, nous ra com-
me un gant. Nous sommes faits pour cela.
En attendant que le Burgersbond ait
réussi t secouer notre torpeur et k extirper
le beau dédain que nous professons pour la
grande industrie, taisons la roue pour nos
visiteurs, étalons nos appats, faisons miroiter
nos bijoux, anciens et nouveaux, et, tout en
battant monnaie avec cela, honnètement,
savourons le bonheur féminin de nous faire
admirer.
Mais ne calomnions pas le «Burgersbond».
S'il vise bien un peu 1 transformer en in-
dustrieuse Manchester cette cité, par trop
a des désotuvrés a
Ypras «'sst-cs past)... Ne savoir que faire
duraat des heures de liberté, de repos, de I P'acide, qui se mire, somnolente, dans 1 eau
chéaage. Eh bien, donnez a l'ouvrier
l'ouvrage sur eon propre lopin de terre, un
ouvrage dont il saisit aussitót toute l'utilité
peur lui-naêm» et les sieB», un ouvrage qui
le relère 4 see propres yeux et lui donne une
condition meilleure... et alors il saura
comment passer les heures libres, il sera
heureux de les coneacrer 4 un travail per
sonnel et par lk même oubliera le chemin
dee aubergee et des mauvais lieux.
Ce qui avantage encore l'alcoolisme c'est
le triste état de l'habitation ouvrière. Comme
elle est soureat délabrée, indigne d'un êti e
huasain, sale et en désordre, répugnante
pour l'ouvrier lui même qui ne déeire qu'une
cboso: étre aa dehors le plus tót et le plus
tard.
N'oublies pas que notre oeuvre s'appelle
l'eeuvre du Coin de Terre et du Foyer insai-
■isaablea. Elle s'occupe du jardin ouvrier et
do l'habitation ouvrière. Ell® a done en vue
l'amélioration de l'état de la demeure. Mais
asèase sans cela le Coin de Terre peut aider
par lai-même déjk a rendre la demeure du
ménage ouvrier plus agréable et plus attray-
ante.
L'ouvrier rapportera chez ui les üeurs de
san jardinet, les plantes dont lui même a
pris soin. Croysz le bien, la situation maté-
riell# et morale changer* insensiblementla
maisoa prendra un tout autre aspect, un
•oiirire de joie, il y règnera un atmosphère
de bonheur et de vie meilleure.
Et dire que lee repae soit plus appétis-
eante, car en bus des pommes de terre
ordinaires, l'ouvrier trouvera une soupe
excellente, dee légumee, des pois, des féves,
des haricots, des choux, de la salade, efc...
fruits de soa propre travail sur le lopiu
préoieux et bien-aimé.
Les statuts de la ligue défendent formelk-
ment tout travail le Dimanche et jours de
fitsmais aloi s le père, la mère, les enfants
iront visiter leur petit champ, iroDt l'ad-
mirer, l'étudier et discuter ensemble le
travail fait et a faire, les plantations a
soigner et les légumes de la saison pro-
chains.
Yoili comment toute la familie restera
«nie, traitera en comnsun les intéréts du
ménage et ainsi 1 esprit d'union, de vie
commune, d'amour et de charité revivra
pour le plus grand bien des membres de la
familie, du ménage-et de la société.
II est évident que la société ne peut que
proflter de l'amélioration de la situation de
la olasse ouvrière. L'ouvrier par son actlvité
soutenue peut devenir petit propriétaire,
petit bourgeois.
L'ouvrier s'attache a son petit lopin de
terre... maisce lopin si petit soit-il est une
parcelle de la grande patrie... l'ouvrier
s'attache au aoi de la patrie. La familie
repose sur dss bases plus solides fondée
dans uae terre mteux aimée. Quaud règne
l'esprit de familie, quand les families sont
florissante», ie pays peut marcher vers
Vnvenir en tout repos et eécurité. O.
(A suivre).
Décidément nos concitoyens emboltent
rdsolument le pas aux Brugeois. lis pren-
nent goöt k la toilette de leur ville.
Et cc ne sont plus aujourd'hui nos braves
servantes qui font tous les frais de cette
toilette, k coups de brosse et de torchon
prodigués aux trottoirs et aux devantures
ce sont les patrons eux mêmes qui s'en
mélent, et c'est toute leur facade qu'ils
entendent faire admirer.
Notre échevia des travaux publics vient k
peine de gratificr la rue au Beurre de sa plus
belle fagadc nouvelle, que ce bon exemple
est déjk suivi par trois ou quatre autres
habitants de la même rue. Facades con-
■truitee k neuf, reconstructions paitielles ou
grattagc soigaé de l'aftreux badigeon qui
déparait d'ancienncs facades, peu importe
c'est toujours la toilette et le souci du cachet
esthétique de nos rues. Et il en est ainsi
deci delk en ville.
Ajoutez y la remiee en état de nos Halles,
de S* Martin, de S' Pierre faites le compte
de tout ce que les dix ou quinze dernières
anodes seulement ont vu surgir ou se retaper
en fait de belles constructions, et, vraiment,
n'cst ce pas un peu k une métamorphose de
féerie que nous assistons f
Pwiase ce bon goüt de nos concitoyens sc
tranquille de sea remparis et se borne k
rêver de sa grandeur passée, il n'entend pas
pour cela se bésintéresser de l'estkétique de
notre ville.
Bien au contraire, autant il compte tra-
vailler k la diffusion et au progrès de l'art
chez nos artisans, autant il apportera sa
précieuse collaboration a notre édilité, sou-
cieuse du cachet estétique de notre ville.
II estime certainement avec nous qu'il n'y
a pas incompatibilité entre l'activite com.
merciale et industrielie, d'une part, la
beauté et la propreté des rues, d'autre part.
Nous n'en sommes d'ailleurs pas encore a
devoir redouter les gratte-cieini ces
horreurs quelconques qui déparent certaines
villes américaines oü l'estét'que est outra
geusement sacrifiée a l'utilitarisme.
Ainsi qu'il convenait, le pélerinage du
Rosaire a constirué, cette année, une mani
festation de foi et de piété particulièrement
brillante.
L'église St Jacques était trop étroite pour
contenir la foule des fidèles désirtux d'escor-
ter le St Sacrement et la Madone du Rosaire.
Et les rues, a leur tour, étaient trop courtes
pour mesurer l'interminable défilé du
pélerinage.
Le temps, boudeur auparavant, s'était
rasséréné, étendant sur la cité fidéle a la
Vierge le clairet virginal velum de l'azur.
Nos rues avaient repris, pour la dern ére
fois de l'année, leur parure de fête; dans les
maisons bourgeoises comme dans les plus
humbles logis, un pieux luminaire mêlait
son rémoignage aux adorations de nos
concitoyens.
Et tandisque l'encens des prières et des
bymnes s'élevait, mystique, avec celui des
encensoirs, le drapeau de la patrie se balan
gait noblement aux facades pour saluer le
Maftre de la terre et l'image de la Reine du
Rosaire. Sur un point du parcours l'on
pouvait même voir le drapeau anglais mëler
ses couleurs aux nötres et affirmer, k son
tour, au nom de l'Angleterre catholique, la
•ouveraineté du Dieu des nations et les droits
de Jésus-Hostie aux honneurs suprêmes,
tant publics que privés.
La semaine passée nous avons annoncé
que le cercle Excelsior 1 organise encore
une fois drs conférences-pendant les mois
d'hiver.
Nous pouvons donner aujourd'hui de plus
ample détails.
Pour l'exerciie 1908-1909 deux séries de
conférences sont dès a présent arrêtées
La première série traitera uniquement de
sujets d'apologétique, elle sera réservée aux
hommes.
La éeuxième série de conférences sera
accessible ?ux Dames aussi bien qu'aux
Messieurs.
Les noms des conférenciers et l'indication
des sujets prouveront suffisamment que le
comité d'« Excelsior 1 s'est efforcé de faire
un choix offrant toute la variété désirable.
Voici maintenant quelques extraits du
Programme qui sera publié incessaminent.
1Série: Conférences d'apologétique pour
hommes.
A. LA LIBERTÉ DE L'AME HUMAlNE
trois conférences par le R. P. J.-B. Paquet,
S. J., directeur du cercle d'apologétique de
Bruxelles.
ir* le Mardi 17 Novembre. La liberté et le
déterminisme.
2m« le Mardi 24 Novembre. La liberté et
anthropologic criminelle.
3»« Je Mardi 1 Décembre. La liberté et la
Providence.
B. LES VOYAGES DE ST-PAUL.
Conférence par M. l'abbé A. Camerlynck,
docteur eu théologie de l'université de
Louvain, professeur d'Ecriture Sainte au
Grand Séminaire de Bruges.(Cette conférence
fait suite k celle que l'orateur vint nous
donner l'hiver passé sur la Conversion de
St-Paul).
2' Série. Conférences réservées aux
Dames et Messieurs.
1. L'Art Grec, avec projections lumineuses,
par M. l'abbé R. LeMAIRb, docteur en
philosophic et historie, professeur d'art et
l'historie a l'université de Lcuvain.
2. La Musique et le sentiment religieux,
avec audition musitale par M MChMARTknS
et J. Ryclandt, compositeurs.
3. AlltJ I... J'écoute communications
interrompues par M. HUBERT HeNRAD,
attaché au ministèie de la Justice.
4. Le Comité s'est, en outre, assuré le con
cours de M. THOMAS BRAUN, avocat k la
cour d'appel de Bruxelles, dont on se rap-
pellera la charmante causerie sur Emile
Verhaeren.
Nous espérons que nos lecteurs et tous
nos concitoyens tiendront 4 encourager
l'eeuvre du cercle d'études et de conférences
Excelsior 1 et k honorer les séances de
leur présence.
Nous tenons a signaler k ceux que 1 etude
du droit ancien peut intéresser la publication
du tome l,r de la Coutum# d'Ypres par M.
Gilliodts van Severen.
Des revues spéciales les Archives beiges
entr'autres ue manqueront pas de donner
des Comptes-rendus critiques de cette oeuvre
importante.
Bornors-nous ici a signaler l'importance
toute spéciale de la Coatume d'Ypres,
d'après l'excellente introduction qui précède
les text es, introduction qui nous paralt
tenir la juste mesure entre celle trop courte
du comte de Limbourg Stirum pour la
Coutume de Courtrai et celle trop loi gue de
M. Beiten de Gand
L'arcienne Coutume d'Ypres est assuré-
ment la plus originals et ia plus compléte
de» anciennes coutumos de Flandre. M.
Gilliodts assigne a ses origines la plus haute
antiquité et y relève des traces de droit
romain, a cóté des empreintes profondes
qu'y a laisséeB le droit germanique.
A l'exemple du ioi de Prance, Louis XII,
Charles Quint promulgua sa célèbre ordon-
nance du 4 octobre 1540, qui édicta que
toutes les coutumes de ses pays de par
deca peraient rédigées et mises par écrit.
Avec un louable empressement, lemagis-
trat d Ypres so mit k l'oeuvre et le 5 juin
1535 il avait élaboré un premier projet.
L'impre8sion commenga Bans retard. Un
exemplaire de l edition princeps, sorti des
presses de Francois Bellet, en 1620, existe a
la Bibliothèque de la ville.
Quanta 1'organisation judiciaire, l'auteur
répète ce que M. Meighelynck, dans son
Vade-mecum d: connaissances historiques
en a dit dans ce résumé si précis et si clair.
En tei'min.-ni, VI Gilliodts rend un hom
mage bien mérité a son zélé collaborateur,
M. De Sagher, archiviste de !a ville.
Un travail trés hardi se fait en ce moment
aux deux nouveiles rourelles du portail Sud
de notre cathédrale.
On y fait une modification aux fleurons,
ce qui espérons Ie, rendra les tourelles un
peu plus élégantes. L'ensemble du portail
promet d'ailleurs d'être tres beau et les
travaux avancent rapidement grace a 1'activi-
té de nos ouvriers presque tous Yprois dont
l'entrepreneur fait le plus vif éloge.
La réunion mensuelle de Dimanche der
nier au Volkshuis a réuni un grand nombre
de membres venus pour entendre la conféren
ce aussi opportune qu'intéressante du
Rèvérend Père dominicain.
L'orateur a développé avec beaucoup de
succes la différence qui doit exister tout
naturellement entre les syndicats social istes
et les syndicats chrétiens.
Tandis que les premiers ont pour but
principal de pousser k la guerre des classes
et de travailler k la suppression du patronat,
les seconds doivent au contraire travailler
aux bonnes rektions entre patrons et ou
vriers en sauvegardant les intéréts des deux
parties etdonnant a chacun ce qui lui revient.
II proclame Le droit que possède l'ouvrier
de s'unir pour ses intéréts professionnels et
l'engage pour cela de rejeter le syndicat socia
liste et de se fortifier par le syndicat chrétien
qui lui permettra en temps opportun de
défendre tous ses droits tout en respectant
partout et toujours ceux du patron, chargé
en toutes circonstances d'une grande res-
ponsabilité.
M. le président Sobry a félicité l'orateur
qui a èté tres écouté et tres applaudi.
Je me dis: «Mon cher... c'est vendredi...
on ne passe pas tousles jours k Marseille...
payons-nous une bouillabaisse 1...»
Etjesautai dans un de ces tramways qui
sillonnent la ville dans tous les sens.
A peine installé, je fis l'inspection des têtes
qui m entouraient. Elles me parurent toutes
sympathiques, et jen'eus que l'embarras du
choix pour poaer ma petite question.
Pardon, Monsieur... vous êtes de Mar
seille..?
Certainemain
Quand un étranger vent manger une
vraie bouillabaisse..?
Té!..
Immédiateinent toute une range'e de tétes
se tourne vers moi; on me iette un nom, deux
noms, trois noms, la discussion s engage,
s anime, s échauffe... On distingue entre une
vraie bouillabaisse et une bonne
bouillabaisse, etc.., a croire qu ils avaient
tous des actions dans la bouillabaisse.
J assiste en spectateur; je compte les coups;
je dis merci a tout le monde, et je des
cends... quai de la Fraternité.
Quelques minutes après, je d^pliais avec
remords et béatitude ma serviette, face k
l'immensité bleue.
Devant moi, la mer; k cöté de moi, de»
paniers pleins de crevettes, de moules, d'hul-
tres, d'oursins, d'algues ruisselantes, de co
quilles toutes fr fiches, toutes vivantes, fleu-
rant la bonne odeur du large...
Et je me disais: Quel abominable gour
mand tu fais!
Mais, en mo', lc v eil iiommese mettaiten
colcre: «...D'abord, c'est la fin des vacancesl.,
et puis, cest Marseille!... et puis, ru as l'air
d'un pasteur; c'est le protestantisme qui en-
dossera^al.. et enfin, la bouillabaisse n'est
pas faite pour les chitns! tu méprises les
dons de Dien! c'est de l'orgueill. D'ailleurs,
tu ne peux plus recukr...»
En effet, le plus aimable des ganjonsarrou-
dissait le bras devant la table 0C1 )e m élais
licfiement assis-
Monsieur désire..?
Une bouillabaisse...
Avec ou sans langouste..?
Cruelle énigmei Alors, l'expliquai mon
cas: J étais étranger... je voulais me faire une
opinion..,, etc...
Trés tien 1.. j'ai compris I.. Geci nous
arrive tous les jours.
Je pris un menu, et, après un examen
rapide, mais sans distraction:
-- On va commencer par une soupe aux
poissons. l di:>je, un peu hesitant.
Je ne vous conseille pasl... Voulez-vous
avoir confiance en moi..?
Gertes 1
Lc gar^on réfléchit que'ques secondes, et,
ensuite, avec une certaine autorité:
- Une petite entrée légere... pour ouvrir,
vous comprenez..? un petit vin, également
léger,., du cassis blanc par exemple... Puis,
la bouillabaisse, la vraie, la solide, et un bon
café!.. Pour une premiere fois, quand on
n'est pas habitué cela suffit!.. Passez-moi
done voire manteau qui vous gêne..! Atten-
dez, je vais vous lever ce rideau-lk qui cache
la vue du port.
Deux minutes après, il revint avec un ra-
vier plein de crevettes de rêve.
Ensuite, ce fut le fameux plat, vermilion
et jaune d'or.
Je pourrai expédicr une bouillabaisse k
des amis de Paris. Jui dis-je après quelques
bouchées.
Non...jene vous conseille pas encore...
c'est deux mois trop tot... elle arriverait en
mauvais état.
Quel aimable gar^onl.. pensai-je.
A eet égard, mon opinion éta't partagée.
Car, tout autour de moi, je voyais des clients
l'appeler, le consulter; les pourboires étaient
en conséquence, et le mien fut pareil.
Vous revenez ce soir..?
C'est que je prends le rapide de 8 heu-
resl,.
A 6 heures, la soupe aux poissons est
prête...
Non... décidément... Vous êtes trop
loin de la gare!..
Alors, je souhaite un bon voyage k
Monsieur!..
Merci I
L'abime appelle l'abime.
Le soir, je reviens a 6 heures k la Frater
nité.
Mais je fus puni!
Ma table était déja prise.
Alors, pour varier. et pour creuser de plus
en plus la fameuse ques'ion, j'ailais a une
autre adresse prönée le m tin dansle petit
tram.
En effet, ce fut tout autre cnose: je lombai
sur un gar^on grand et sec, aux moustaches
protestataires, adossék un pilier et isant un
journal anarchiste.
Je dus l'attendre cinq longues minutes; et,
comme je commengais une conversation dans
Ie genre du matin, je vis que je me trompais
absolument.
Le cliënt ne l'intéressait pas du tout, ce
nonsieur-la!
II avait une manière de vous dire:
Comme vous voudrez!.. une fagon de j
vous lancer les plats... de v0us les souffler 9
enarede cercle... une figure raide et mo- 1
queuse qui indisposait immédiatement con-
tre lui.
Tout le temps du repas, je l'observais; il
faisait strictetrent le strict nécessaire. On
n avait pas un mot k lui dire, mais tout k
lui reprocher. On devinait k chacun de ses
gestes, même dans la fagon dont il ramassait
Jes maigres pourtoires, une hostilité silen-
cieuse et le dégoüt de son métier.
Et je me disais, en dévissant des crevettes i
maigres et fatiguées: Pourquoi cette homme
est-il furieux..?
Paree qu'il sert...? I
Mais qui done ne sert pas quelqu'un ici-
bas?.. Le Pape lui-même est le serviteur des 'i
serviteurs de Dieul Et moi qui, pendant une
heure de vacances, ai, dans cette salie, l'air
d un bourgois, je serai mangé vivant demain
matin, au débotté, par vingt personnes qui
guettent le jour et l'heure de ma rentrée k
Paris.
Alors pourquoi..?
Paree qu il est malheureux en ménage..
Est-ce ma fautel..
Paree qu il ne gagne pas assea d'ar»
gent..!
Mais alors qu'il se frappe la poitrine k tol r
de bras, car il est le seul coupablel
Et dans les rues silencieuses qui descei
dent vers la gare, je voyais par la pensee l'è
retour de ces deux hommes k leur foyer
L'unqui accepte sa situation, sachant bièu
que tout le monde ne peut pas étre le cerveau
de la socété... qui l'accepte et en tire le meil-
leur parti possible.
L autre, jetant, d'un geste rageur, sa
maigre recette sur la table, et, tendaat le
pomg k une société qui est censée l'affamer,
absolument coinme un laboureur qui maudi-
rait la terre féconde sous prétexte qu'il faut
se baisser pour la cultiver!..
Et le cri du premier anarchiste retentissait
en ma mémoire: Non serviaml.. Je ne ser-
virai pas!..»
Le ianatisme procédé tcujuurs par la
suppression Je toute» les résistauces; le fa
natisme pLilosophique supprime les idéts;
le fanatisme historique supprime les fai.sj
Ie fanatisme politique supprime les hommee;
voilé pourquoi Je 18' siècle, qui eut tous
es fanati8mes, par son fanatisme philoscpkl-
que supprima i'Ame, et ne vit dans l'hommo
qu'une organisation intelligente; par soa
fanati m» moral supprima la religion, et ue
vit dans les actes qu'une consom-ance ou
un désaccord avec les opinions et les nioeurs
rcQues; par son fanatisme historique suppri
ma tous les faits qui prodament Paction
bienfaisante de la religion et faction tu.é-
laire et civilisatrice des iois; par son fana
tisme politique supprima la tcte de Louis
XVI, celles des Girondins, celles de tous
les hommes suspects de désaffec.ioD pour la
tyrannie convcntionnelle etgouverna comme
les fanatiques gouvernent en supprimant
tout, excepté les instruments de ses oppi s-
sions, la guillotine et le bourreau.
Donoso Coetès
A
Regie généraleon parle beaucc i
de liberté quand on veut la tyro -
nie; d'égalité quand on veut la domiu.v
tion; de lumière quand on fait les ténèbie
de régénération quand on va a la mort; do
progrès quand on marche a la decadence,
et de fraternité quand on rêve le -ratriciils.
R. P. Félix
La prétendue liberté de perser tolra
rarement la Pberté de croire.
Les hbéraux ne parviennent k lutter ca
Belgiqu® qu'ea se servant de tout-s les
forces de l'Etat.
Emile de LavklEye
Le monde, qui n'est pas saiut du tont,
sait trés bien iscerner le défaut de sainleté
chez ceux oü il a que'que droit d'attendre
quelle semontre, et ainsi sa malice défiuit
conti"uellement la sainteté, non par ks
formules de 1 ecole, mais par un instinct
pratique trés sur.
St» ThxrÈsij
jf* fffi
Saphp^ Hnnf» Sach®z 1u® quiconqua a
odtuez uonc. soin de bien 3e J)UIiaer
Ij corps avec la Pilule Walthéry, aa commeuce-
ment l'automne, est presquo certain dejouir
d'une santé parfaite pendant toute l'année. Une
boita suffit pour toute une familie.
UNE PANIQUE DANS UN CINÉMA-
TOGRAPHE.
Dimanche soir, vers neuf heures, une pa-
nique éclata parmi le» spectateurs, pendant
une représentation donée k l'établissemcnl
cinématographique de M. Eugène Viaene,
établi dans une dépendance de soa estan.intt,
rue au Beurre.
A un certain moment, le verre de l'ohjectif
éclata, une étiacelle jaillit et une rrrnimo
partie d'un rouleau pellicule se consume.
Alors qu'il n'y avait aucun danger d'incci Jk
et que naême dans la supposition oü 1'objeci.r
prendrait feu, aucun danger ne pouvait c 1
résulter pour les spectateurs, l'ot jectif éu--t
placé dans une chambrette en tole, totak-
mentisolée du reste de l'établissement ciné
matographique, trois jeune» gamins, qui
avaient remarqué l'accident, et cnèrent au
feu. Immédiatment, toute l'assistance L t
prise de paniqueet ily eut un sauve-qui-p-uc
général. Les quatre portes de sortie ne suf.i
rent pas et une partie du public défonga 1<*
vitrage et sau'a par-de»sus le mur, dans lo
jardin de la maison de M Poelemans-Cretc n
Le préposé k léclairage, affolé, éteignit ks-
lumières. Heureusement, il n'y eut pa*
d accident de personne et tout se borae a Jts-
dégits matériels. L'affolement passé, la
représentation se continua un quart d'heurc
après.
V
Knfin" 0ui' 1,#utomne e»tenln arrivé;
J mais afin de pouveir en proflter lar-
gement et évit -r les maladies saiionnióres, dé-
barassons d'abord notre organisme de toutes ks
bumeurs glaireuses qui a'y sont accumuléc»
pendant l'été; pour cela, ayons recours a la
Pilule autiglaireuse Waltbéry. 1 franc
e
H. I ASSEKRK