Telephone p
Téléplione 52
GMMMIQUEÏPRQISE
Samedi 24 Octobre 1908
10 centimes le N°
48 Amks. N° 4508
1' biiga
ion scolairc
L'ülat enscignant
Ccrcie d'éludes et de
conférences
EXCELSIOR
Vpros-la-Coquette
Pour nos bébés!
Vive le Congo
©ti s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et tous les bureaux de post© du royaaissa®.
Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine.
L'origine de
'3 'J& dï> dl
Q» 1
©rgane CathoSlque
de l'Arrondissement
Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 ?r. 50 C. par an pour tout le pays
pour l'étranger le port en sus.
Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre.
Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus.
Les annonces coütent i5 centimes la ligne. Les réclames dans le corps chi journal §0 C32iia8§8
la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentfires cc&teaüt
10 francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser k
Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et k Paris, 8, Place de la Beurse*
CVst d'Allemagne qu'est venu l'exerrple
de l'obiigation scolaire. La mesurc fut prise
par Frédéric-le-Grand, l'ami de Voltaire,
mais dans un esorit bien différent de celui
qui anime aujourd'hui nos libéraux pröneurs
de contrainte.
En tête de sonrèglement gfnéraldesécoles,
Frédéric II justifiait en ces termes l'interven-
tion de la loi: Depuis le rétablissement de
\a paix, le veritable bien-être de nos peurles
préoccupe tous nos instants; or nous croyons
nécessaire de poser le fondement de ce bien-
être en constituant une instruction raison-
nable, en même temps que chré'ienne, pour
donner a la jeunesse, avee ia crainte de Dieu,
les connaissances. qui lui sont utiles...
Une instruction raisonnable et chrétien-
ne voiladonc le propramme de ce roi plein
de bon sens enmatière d'éducation populaire.
Quand nous examinons ce qui se passé dans
notre pays, nous constatons a regret que trop
souvent ces deux notions fondamentales ont
été méconnues. Sous pre'texte de science, les
programmes de l'école primaire rnt éfé sur-
chargés de matières inutiles, et le caractère
chréfien de l'enseignement a été totalement
efface. La loi dit bien que l'instruction pri
maire comprend nécessairement l'enseigne»
ment de la religion nouS savons comment
la loi a été tournée et annihilée par trop d'ad-
ministrations communaks.
Frédéric II voulait que les enfants fréquen-
tassent lecolede 5 a i3 ou 14 ans,maisil ajou-
tait: «Les enfants ne pourron* quitter Fe' ole,
non seulement avant d'être instruits des prin
cipes du christianisme et de savoir bien lire
et écrire, mais encore avam d'être en état de
répondre aux questions qui leur seront adrer-
sées d'après les livres d'enseignement
approuvés par nos consistoires.
A plusieurs reprises, le roi philosophe
renent sur cette pensée. II recommande que
les artisans qui veulent employer des enfants
fassent en sorte que ceux-"i ne soient pas
retirés des école sms savoir lire, saus possé-
der les notions fondamentales du christ'anis-
me, et sans commencer a écrire faits qui
doivent être prouvé* par des certificats du
pasteur et du maitre d'école.
Comme personne ne peut donner ce qu'il
n'a pas, Frédéric voulait que les maitres
fussent eux-mêmes pénétrés rle eet esprit
chréiien qu'il voulait voir fleurir a 1 école:
(i Ud maitre d'école, dit-il, ne doit pas avoir
seulement une aptitude suffisante p >ur in-
struire les enfants, mais être dans des condi
tions telles que toute sa conduite soit un
exemple et qu'il ne renverse par les actes ce
qu'il édifiera en paroles. Cestpourquoi les
instituteurs plus que tous autres, doivent
être animés d'une solide p'été et éviter tout
ce qui pourrait scandaliser les enfants et les
parents. Avant toute cbose, ils doivent pos-
séder la vraie connatssance de Dieu et du
Christ; en sorte que fondant la rectitude de
leur vie sur le christianisme, ils accomplis-
sent leur mission devant Dieu en vue dusalut.
Qu'ils pensent que sans l'assistance divine,
ils ne peuvent rien faire, ni gagner le cceur
de leurs élèves.
Enfin plus loin:
Dans tout cequi concerne l'école, l'insti-
tuteur doit s'appuyer sur les coneils et les
avis de son pasteur.
Les écoles étaient placées sous la juridic
tion des pasteurs, soumises a leur surveil
lance, car le soin de l'instruction de la
jeunesse et la surveillance de l'école consti
tuent la partie la plus importante et la plus
essentielle de la charge de pasteur.
L amende éta t la sanction de 1 obligation
imposée par le régiernent; cepenJant celui-ci
même aümeuait des exceptions, outre la
maladie, dans les provinces oü les enfants
étaient d'ordinaire commis a la garde des
bestiaux.
L'obiigation congue par Frédéric II avait
done pour objet principal l'éducation cbré-
Jienne de l'enfance.
Nos partisans actuels de l'ohligaikn ne la
réclamant que dans le but de livrei'l'enfance
a 1 école neutre, c'est-a-d;re antichrétienne.
L'enseignement par l'Ktat est, en ma-
tière d'instruction, la tarte a Ia crcme de
la géné'alité des anticléncaux.
L'Etat a le droit d'enseigner l E;atseul
est capable d'enseigner l'enseignement de
l'Etat est le seul vraiment patriotique et
véritablement neutre voila tous apborismes
répétés a satiété et acceptés de milliers de
personnes comme des axiomes indiscutables.
Cependant, pour peu que l'on réfléch'sse
et regarde de prés, on est biemot amené a
constater combien tout cela est vide de sens.
Le Ilainaut rappelle trés opportunément a
ce sujet ces paroles de M. Jules Malou, dans
un discours qu'il prononcait a la Chambre
des Représentants le 10 décembre i85a, et
qui font bonne justice de tous ces grands
mots
Je pourrais bien demander, Messieurs,
disait-il, lorsque Ton nous parle sans cesse
de l'enseignement par l'Et't, quelle est la
signification, quelle est la valeur de ce mot.
Est-ce que l'Etat enseigne Qui etiseigne au
nom de l'Etat Quelles choses peut ïl en-
seigner et jusqu'a quel point s'élend la le'giti-
mité de son action
Qi and vous me dites que l'Etat enseigne,
voulez-vous direoue,selonque les oscillations
des partis se produ-sent, on pourra tour a
tour, par esprit de parti. faconner lesjeunes
ge'nérations tantot dans un sens, tantot dans
un autre? Est-ce la le beau soleil idéal de
l'Etat enscignant Et si ce n'est pas cela, il
faut bien chercher un autre sens, une signi
fication se'rieuse, une signification nationale
a l'enseignement par l'Etat.
Je congois l'intervention de l'Etat en
matière d'enseignement pour suppléer
d'abord aux .lacunes que laisse la liberté. Je
concois encore l'intervention de l'Etat
comme cre'ant quelques types, aux divers
degrés de l'enseignement, pour stimuler
peut-être un moyen de progrès.
Mais, ce que je ne coccois pas, e'est que
cette abstraction, changeant d'opin'on, chan
geant de direction selon le vent des partis,
prétende administrer, gouverncr toute l'in
struction et étouffer la liberté d'enseignement
dans un vaste réseau d'enseignement officiel.
Voila ce que je ne comprends pas, ce qui
n'est pas légitime.
En effet, Messieurs, quand vous nous
parlez de l'enseignement par l'Etat et quand,
surtout, vons ne consultez pas, pour étendre
ou pour restreindre l'enseignement par l'Etat,
le voeu des pères de familie et l'intérêt public,
vous arrivez a la plus étrange des anomalies
c'est d'employer le budget qui vient de tous
coctre l'opinion de tous
Aujourd'hu' encore ces paroks méritent
d'être lues et méditées elles contiennent une
réponse victorieuse a ceux qui, déiibérément
ce sont nos adversaires, ou aveuglé-
ment, ce sont certains de nos amis,
veuient accroitre l'ingérance de l'Etat dans
les matières d'enseignementplus encore,
elles sont la condamnation d'un régime
scolaire dent le principal défaut est de per-
mettre de créer et d'entretenir, avec 1 argent
de tous, un enseignement hostile aux con
victions de la grande majorité des pères de
familie.
Le public Ypres se rappelle avec satisfac
tion la série intéressante de conférences
organisées l'hiver dernier par le vaillant
Nous avons appris avec plaisir que le
cercle «Excelsior!» ne dort pas sur ses
lauriers et a pris l'initiative de fournir au
public intellectuel Yprois une occasion
nouvelle de s'instruire par l'organisation de
deux séries de conférences pour la satson
d'hiver 1908-1909.
La première série traitera uniquement de
sujets d apologétique el I e sera réservée aux
hommes. La deuxième série de conférences
sera accessible aux Dames aussi bien qu'aux
messieurs.
Les noms des conférenciers et I'indication
des sujets nous prouvent que le comité a
parfaitement réussi en s'assurant le concours
de personnalités distinguées.
Nos vives félicitations aux organisateurs,
nous sommes persuadés qu'un public aussi
j nombreux que choisi réservera un accueil
chaleureux a ces conférences dont nous
donnons ci après le programme.
PROGRAMME
ire SÉRIE
Conférences d'Apologétique pour hommes
Aj La liberté de lame humaine par le
R. P. J.-B. PaqUET, S. J., directeur du
cercle d'apologétique de Bruxelles.
1Mardi iy Novembrea 8 1/2 h.
La liberté et le déterminisme.
2Mardi 24 Novembre, a 8 ij2 h.
La libenéet l'anthropologie criminelle.
3) Mardi 1 Décembred 8 ij2 h.
La liberté et la P. ociHönce.
B/ Les voyages de Saint Paul, par M.
l'abbé A. CAMERLYNCK, docteur en théolo
gie de 1 Université de Louvain, professeur
d'Ecriture Sainte au Grand Séminaire de
Bruges.
le Mardi 22 Décembre, a 8 1/2 h.
2« SÉRIE
Conférences pour dames et messieurs
1. L'Art Grec avec projections lumineuses
par M. l'abbé R. LEMAIRE, docteur en
philosophic et histoire, professeur d'Art et
d'Histoire a l Université de Louvain.
2. La Musique et le Sentiment Religieux
avec audition Musicale, par MM. CHAR
LES Martens et Joseph Ryelandt,
compo iteurs.
3. Allo!... J écoute Communications inter-
rompues par M. HUBERT HENRARD. j
3. Le Comité s'est, cn outre, assuré le con-
cours de M. THOMAS BRAUN, avocat a
la cour d'appel de Bruxelles, dont on se
rappelera Ia charmante causerie sur Emile
Verhaeren.
ABONNEMENTS personnels
a la ir<! série 2,5o frs.
a la 2me série 3,5o frs.
aux deux séries 5,00 frs.
CARTES D'ENTRÉE pour une confé
rence 1 fr.
Pour la conférence de MM CH. MAR
TENS et J. Ryelandt 2 frs.
Le comité se réserve en outre, pour cette
dernière conférence, d'établir des places
réservées moyennant paiement d'un supplé
ment de o,5o fr.
Les souscriptions aux abonnements sont
regues chez
M. Br as-Taver nierrue au beurre, 62.
M. Ty berg hien-Fraeys,rus des chiens,i5.
Les souscripteurs recevront ultérieurement
leur carte d'abonnement.
Des cartes seront en vente a l'entrée de la
salie avant chaque conférence.
Un maitre d'école laïque a commis cette
sentenceC'est en son négligé qu'une femme
est la plus belle
Comme difflculté gramm;-.ticaio, c'est in-
di>cutable; mais quand la vérité de
l'aphorisme, adhuc sub judice lis est.
Du moius, ce sont ces datnes elles-mêtnes
qui semblent unanimes a vouloir contester
la sentance a en juger pat' Pardeur qu'elles
mettent a soiguer leurattifage.
Ypres est bien femme sous ce rapport.
Nous nous hütons d'ajouter quelle a
parfaitement raison. Saus doute, comme
beauciup de femmes, elle donne souvent,
bien a tort, d-as le travers de la mode,
surtout de la Mode de Paris. Mais enfin, il
est difficil d'exiger qu'e'le ne cherche ses
inspired. ons, en ce qui concerne sa toilette, I
quedansces styles d'architecture qui s'hnr-
monisent si bien avec son age, son milieu,
s s traditions, et qui font l'admiration des
étrangers blasés par la banaüté des construc
tions au goüt du jour.
Et puis, l'on ne peut pas attendre de
chaque propr'étairo qu'il démo'isse sa
maison pour la transformer en un bijou
archi ectura'.
Mais une femme trouve toujours mille
artifices pour ajouter a sa beauté... ou pour
donner l'illusioa des charmes absents.
Un bouquet mig on piqué dan3 le corsage
fait squven merveiiie.
Sous ce rapport, il y a lieu de féliciter
haukment la Société d'Horticulture secon
des par l'admmistration communale de
lheureuse idéé qu'elle a eue d'encourager
la floriculture de fagade.
La facade la plus insignifiante s'égaye et
s embellit a peu de fais, grace a quelques
plantes fleuries cultivées en jardinièce et
garnissant ïes balcons, les embrasures de
fenêtres ou la corniche des devantures.
De plus en plus le geranium rab ugri et
malingie qui con-.olait, a la fecêtre, le
fuchsia chloratique, prend ea place au soleil
de la liberté, et tonifie le feui'lage, élargit
ses bouquets et dis-nmule sous Jes attraits de
Flore la tristessa et la nudité d s faqadès.
Pour peu qu'on veuillo fairs quelques frais
et se soucier de l'entre'ien des plants3, on
en arrive a accrocher aux fagadesc'es j trdins
suspendus, plus modestes, sans doute, que
ceux de Babylone, rnais qui u' n appot tent-
pas moins une large contribution k l'agré-
ment et a la joliesse de nos rues. II coit-
viendrait seulement de veiller a na f.as
gater le plaisir qua cela procure aux
passanls, cn prenant les mesures voulues
pour qu'un pot de fleurs mal assuj tti ne
s'avise pas d'aller leur défoncer le crane.
dernier
cercle d'études de la Gilde de Notre Dame
de Thuyne et si bnllamment couronnées
par le grand succès de la Séance Botrel.
Un syllabus sera remis aux auditeurs au
début de chacune des conférences d'apologéti
que.
Une circulaire annoncera ultérieurement
aux souscripteurs la daie de3 conférences de
la série. Ces conférences ne commence-
ront qu'après le nouvel an.
Les conférences auront lieu en la Salie
Iweins, cimetiè/e St Jacques, celles de la
ire série a 8 1/2 heures, celles de la 21"série
a 8 heures précise.s. Toutefois, l'heure et le
local pourraient, le cas échéant, être chan-
gés pour la conférence de MM. CH. Mar
tens et J. Ryelandt.
M S 6.
La saison d'hiver va s'ouvnr et voici qu'> n
nous annonce déja une fouls de conférences
des plus interessantes pour ia population
instruite.
C'est le vaillant Cercle Excelsio qui
ouvre le feu d'autres sociétés suivront. La
c'asse moins instruite aura, comme d'habi
tude, sa part de conférences, telles celles
quedonnentle Christen Vlaamsch Verbond,
la Garde catholique, 1 'Onthoudersbond, etc.
Nous est avis cependant que ce singulier
observatoire d* nos amis laisse malgré tout,
a désirer. 11 manque encore une série de
conférences que neus voudrions voir donner
et réserver exclusivement aux dames,
précisons aux mères.
II s'agit de l'enseignement des soins a
donner aux bébés.
Notre mortalké infantile, p^ur être nota-
blement plusfaible que celle qu'on enregistre
en beaucoup d'autres régions de la proviuce
et du pays en général, n'en reste pas moins
toujours trop fort°.
Comme ailleurs, elle est due, p >ur une
large part, a l'ignorance, aux préjugés ou
la nég igence des mères.
Serait il impossible de déciler celles ci a
s'instruire de leurs devoirs spéciaux en
assistant a des conférences donnéea sur ce
sujet? La chose n'irait c'ertes pas eans peine,
malgré tout l'intérêt immédiat qu'ont les
mères h savoir comment s'acquitter du prin
cipal et du plus doux rle leurs devoirs.
Mais a considérer les heureux r/sultats
obtenus par les concours d'ordre et de pro-
preté, nous pensons que sur un autre terrain
des bienfaits comparables pourraient être
realises par des conférences do puériculture;
Des moyens analogues d'encouragement
pourraient être mis en oeuvre: des primes
d'encouragoment, par exemple, pour l'asGs-
taace régulière aux conférences et surtout
pour les résultats cra'iques obtenus.
On nous signalait dernièrement un petit
viilage de la province, situé dans la région
la plus salubre, oü il ne se passait guère de
jour sans qu'il y eüt un ou plusieurs enterre-
inents d'enfants en bas dge, parfois trois,
quatre le même jour. Et il ne régnait a ce
moment daus le village aucune maladie
infantile contagieuse 1 Est-ii rien de plus
attristant que cetts constatation? Dieu
merci, nous n'eu sommes pas la, a Ypres;
mais il n'en reste pasmoins ici comme ailleurs
énormément a faire.
On réclame des stands de tir pour appren-
dre a perfjrer plus ait'stiquemeat les
ennemis de la patrio On rêve d'une armée
plus nombreuse.
Ne serait-il pas plus utile de veiller plutöt
a faire grandir plus nombreux les futurs dé-
reusaurs ue ia pains j
Nous comptons psrmi les notabilités de
dévoués protecteurs de l'enfance que préoc
cupe d°puis longtamps la question de la
tache qui s'impose pour remédier au mal.
Au moment oü les militaristes cherchent
a tirer profit, pour la réalisation de leurs
visée -, du fait de l'a'cession de la Belgique
au rang de puissance coloniale, les amis de
l'enfance se souviendront qu'abaisssr le tanx
de !a mortalité infatile équivaut a gagnar,
sans pertes, sur les ennenf 8 de Ia patrio des
batailks importautes et fructueuses.
Les lois eoogolaises sont p''oroulguées. La
Belgique possódo Opbir, la terre classique
de l'oppuknce, l'une des plus vastes et des
plus rfches colonies du globe.
La valeur de notre colonie n'est d'ailleurg
plus en discussion. Le continent mysté-ieux
a révólé uue partie de ses secrets, commencé
a livrer sestrésors; les adversaires les plus
obstinés de la Reprise ent été forcés d'en
convenir. L'aveuir sa cbargera de dissiper
ck même les craintes qu'ils nourissaient a
d autres égards.
La reprise étant aujourd'hui un fait
accompli, une trève patriotique s impose
après un quart de siècle de discussions in-
cessantes, souvent passionné=s. Le pays
s'est prononcé par la voix imposante du
nombre et de l'élite, nous entendons la
selection de la compétence jointe a l'autorité
du sens commun.
Sans chercher midi a quatorze heures ni
s'amuser a fendre des cheveux en quatre, le
le peuple beige s'est dit qu'un morceau relu-
quó pari Angleterre était nécessairement un
bon morceau. Il a préféré aussi aux affirma
tions des politiciens les déclara1 ions signées
du sang de nos pionniers afriexins, re igieux,
miltaires et civiles.
La cause est entendue et jugée. Res judi
cata pro vera habealur. Dès maintenant
l'uoion s'impose pour la paix et la sécurité
de notre patrie agrandie, car il ne dépendra
que de nous de déjouer les visées, plus ou
moins droites, des autres amis du Congo.
C'est au nom même de leur amour pour
elle que la Belgique a vu ses enfants se par-
tager en partisans et en adversaires du
Congo. Mais l'ère de la discussion est close.
Autaot il eüt été injuste jusqu'ici de sus-
pecter la sincérité de personne, autant il
sera légitime désormais de condamner ceux
de nos compatriotes qui feraient le jeu des
ennemis de la patrie en entravant la mission