Téléphone gg Téléplione 52 GMRQ&ÉQUE YPROISE Samedi 7 Novembre 1908 10 centimes le N° Pour les affamés des Indes Fête ^Jusicale j, U faut franchement reconDaltre, écrit Qii'en pense le Progrès... d'YTpres l a fête patronale du Roi La Belgique et son gouver nement clérical M. ScholJaert, ministro de l'agriculturc Sauvons le coffre On s'abonne rue au Beur re, 36, A Ypres, Le Journal d'Ypres paratt une fois par semaine. et A tous les bureaus: de poste du royaum®, Deuxième partie if' dl dl dl dl *A dl dl dl dl dl dl dl dl tA iA tA 1A dl sA sA sA dl sA dl 'dl '*A JOURNAL D'YPRES i ID Organe Catholique de I'Arrondisseinent Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal So centtas® la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémenisires co&tetUÈ 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepts les deux Flandres) s'adressst k I'AgtHSg HavasBruxelles, rue d'Argent, 34, et 4 Paris, 8, Place de la Bourse» Liste précédente 97.50 Onbekend 2.00 obligatoire, il n'y a qu'un moyen de^sauve- garder la libertéjde conscience des[pères de familie pauvres, c'est de donner des bons d'école indistinctement 4' tous, bons d'école qui seraient remis et payés au maitre d'école librement choiri par les parents. Dimanche 8 Novembre, a 4 heures 1/2, le ij La Chronique- a moins denierlévidence célèbre QUATOR GANTOIS, sous la - que nombre de cathohques ne veulent pas direction de Mr Louis ARSCHODT, direc- de ^seignement neutra préci ément a teur de la Fanfare Royale, a Ypres, donnera, a la Salle de Spectacle, place Vandenpeere- boom,en notre ville.un «LIEDERAVOND" flamand. Le nom seul des artistes engagera quicon- que est amateur de belle et bonne musique, a vouloir prendre part a ce re'gal. Nous nommons Metie Math. DE VOS, Soprano TEN BERGE-DE MUYNCK. Alt Mr Joseph VERNIERS, Te'nor Mr L ARSCHODT, Baryton. Enlre les deux parties, conférence par Monsieur TEN BERGE, professeur Gand sur lc sujet HET LIED Prix des places Première place 1 5o fr. Deuxième place j .00 fr. On peut se procurer des cartes a l'entrée de la salie. PROGRAMME Première partie 1. M. ARSCHODT; De Vlaming heeft geen taal.O. Roels Mej DE VOS a Moederken alleen F. Uttenhove b De Zeeldraaier J. Opsomer -. M. VERNIERS a Aan de afwezige E. Blaes b Een vrouwken gezwind te spinnen ;at Mev. TEN BERGE Zonnevonken I. ZANG-QUARTETT Schoon lief, hoe ligt gr Antheunis P. Lebrun daer, en slaapt Van Duvse b Waar waardes gij... c Bellotje VOORDRACHT door den heer TEN BERGE, leeraar te Gent. 1. M. VERNIERS a Wat is het toch goed L. Duvosel b Liefken H. Walput 2. Mevr. TEN BERGE a O waar mijn liefste... K. Mestdagh b Onder de Linde Van Duyse 3. M. ARSCHODT a Mijn Moederspraak P. Benoit b Ik spreek van u zoo zelden Gevaert 4. Mej. DE VOS Kerstnacht Wambach 5. ZANG-QUARTETT a Twee conincskinderen Van Duyse b Jan De Mulder e Slaapt, kinderen, slaapt Nous avons parcouru avec une certaine curioaité le deruier numéro du Progrxs (d'Ypres), espérant y trouver au moins quel que s lignes oh il nous donnerait son avis sur la solution de la question scolaire et de l'enseiguemeut obligatoire, proposée p <r La Chronique. Commo nos lecteurs l'auront déja appris, La Chronique... au risque, comme le dit son rédacteur, de se faire passer comme Calotin soutient qu'on doit respecter la répusnance qu'éprouvent les pères de fa milie ctirétieos aenvoyer leurs enfants aux icoles neutres... tout juste comme» les libres- penseurs exigent qu'on respecte leur répu- goance a envoyer leurs enfants a des écoles confessiounelles. Si doncr conclut La Chroniqueon reut décróter l'efiseignement f raison de sa neutralité. Nous pouvons regretter cette neutralité, nous ne pouvons pas faire qu'elle n'existe pas. Supposonslun payslsoutnis a uneTeligion d'Etat, oh le culte fasse partie intégrrnte de la loi civile et des préceptes pédagogiques, un pays oü 1 école serait légalement reli- gieuse. Admettrions nous que les libres-penseurs y fussent contraints, au nom du principe de I'instruction obligatoire, aconfier leurs en fants aux congréganistes Qu'on veuilte bien répondre a cette quss- tiou autrement que p»r des injuri s. Le pèrede familie doit être oblige de don- écoles communales, adoptées et subsidiées. ragent la première et donnent aux projets icon?us l'accueil bienveillant qu'il mérite. Puis- se 4 Bruges aussi, pavoisée et prenant ses airs de fête, en cette journée, se manifester la joie que nous ressentons pour l'annexion du Congo 4 la Belgique et la reconnaissan ce que nous éprouvons l'égard de celui qui nous a fait ce don royal. A ce point de vue, nous ne saurions trop nous inspirer de la lettre que M. le gouverneur baron Ruzette vient d'adresser aux commissaires d'arrondissement, aux administrations com munales et dont voici la teneur: Messieurs, v J'ai l'honneur de vous informer de ce qu'4 l'occasion de la fête patronale du Roi, un «Te Deum» sera chanté, le dimanche 15 no vembre prochain, dans la principale église de chaque ville et dans celles des communes ru- rales de la province. Je vous prie, Messieurs, de vouloir bien as- sister 4 cette cérémonie et de faire les invita tions d'usage. (Vous voudrez bien veiller également 4 ce que le drapeau national soit arboré, le 15 no vembre, 4 la maison communale ainsi qu'aux aer I'instruction a son enfant: mais peut-on, sous menace aes peines de la loi,lui imposer un régime scolaire que réprouve sa conscien ce Nous prévoyoris la riposte Si le père de familie n'admetpas l'école neutre, il lui est loisible d'envoyer son entaut a une école de ■Onchoix. Parfaitexnent II peut même lui douner des professeurs a domicile... Mais a uno condition, c'est qu'il puisse payer l'écolage Pone il y aura liberie pour les riches. Mais pour les pauvres Cesera l'école neut e, forcémentsi nul- !e école religieuse ne leur ouvre ses portes. Dussé-je me faire traiter de calotin par queique imbécile, je dis hautement quo je ne veux pas pour école officieFe celle que nos adversaires appellent l'école libérale la tare que i on cherche a lui imprimer: pas de neutralité forcée 1 L'école n'est d'ailleurs vraiment iieutre que si elle est peuplée d'enfants que lui confient les citoyens suivant un choix venant de leur seule volonté et de leur libre arbitr». II faut done, en obligeant les pauvros com me les riches a, instruire leurs enfants, leur donner toute facilité pour que rien n'entrave leur droit de choisir leur école. Dès lors, la «Chronique eut raison de dire aue l'enfant pauvre avait droit a un «bon de pain Le bon d'écolage remboursable au maitre d'école qui le reqoit permet l'ou- vrier, au gagne-petit d'envoyer son enfant s'lnstruir© ou il lui plait. Comme on le voit, il y a danscefte solution de la question de 1'enseignement obligatoire, une pensée de vraie tclérance, un désir de respecter Ia iiberté de conscience d'autrui. Nous demandons done au Progrès quelle est son idéé sur lo système propose par La Chronique. Lui qui a bien voulu permettre a Mr Ego de chan'er dans ses colonnes deux couplets sur la tolérance, ne devrait pas laisser échapper Ia belle occasion qui s'offre a lui pour nous montrsr combien est sincère son amour de la tolérance. Allons Progrès... un bon mouvement. Ahez-y aussi d'un couplet. Mr Ego sera content de vous 1 II semble qu'il entre dans l'intention de tous de donner, eette année, 4 Ia fête patro nale du Roi, une importance inaccoutumée et d'en faire le prétexte dune manifestation de reconnaissance envers le Souverain de la Bel gique. ,Aux efforts de l'initiative privée se joignent las r«*omma*datious officielles, qui eivcsü- I II serait souhaitable que, cette année, la fête patronale du Roi soit célébrée avec un éclat particulier. Au moment oü la loi réali- sant le transfert de l'Etat Indépendant du Con go 4 la Belgique vient d'avoir acquis force exécutoire, ce nous est un devoir de rendre un hommage 4 Celui qui'eon?ut eette grande oeuvre et la mena a bonne fin au prix d'inou- bliables efforts. ,11 m'est revenu que des administrations communales manifesteront leurs sentiments de loyalisme en organisant un cortège ou une audition publique de chants patriotiques. Je ne puis qu'applaudir a ces projets et exprimer le désir que le peuple et la jeunesse des écoles soient associés aux festivités. Dans le même ordre d'idées, je suis heureux de pouvoir signaler que déjè dans plusieurs lo- calités de la province les autorités ont coutu- me, surtout depuis la célébration du 75e An- nivféifeair.e de l'Indépendance Nat'onale, de se rendre en cortège 4 la cérémonie du «Te Deum,» précédées des corps de musique, des élèves des écoles ainsi que des sociétés d'an- ciens militaires et des décorés. Je forme le voeu, Messieurs, que ces ma nifestations loyalistes se répandent de plus en plus dans la province et que, particulièrement le 15 novembre prochain, les autorités et les populations de la West-Flandre s'unissent dans un élan de patriotique et respectueuse gratitude envers notre Souverain. 1 Le gouverneur v Baron RUZETTE. Patrie (M- Picard écrit dans une feuille ma?onnique, propos de la prospérité toujours croissante de la Belgique, surtout depuis un quart de siè cle Depuis que, par l'énergique et heureuse révolution de 1830, elie a coupé la dernière Üaisse qui en avait fait si longtemps un chien a la suite -de conquérants égoïstes, elle a; retrouvé, et merveilleusement, sa force d'ex- pansion qui, antérieurement cette servitude tri-séculaire, avait rayonné sur l'Europe, tant pour les intéréts matériels que pour les inté-, rêts artistiques. La preuve éclatante en est dans la statisjti- que de son commerce «extérieur», qui la clas- se présentement, toute petite qu'elle est, au cinquième rang parmi toutes les nations du monde (c'est presque incroyable) et l'égale a la mojitié de la France, quoique sa population soit environ six fois et son territoire continen tal dix-huit fois moindre. M. Picard ne dit pas tout. v Du rapport officiel du gouvernement fran-, 56is sur les öpéïilioas «lu G#au»*rce uuivervef en 1907, il résulte que l'Angleterre continue d'occuper le premier rang, avec un chiffro d'affaires s'élevant 29 milliards 351 mil lions. Puis viennent l'Allemagne, les Etats- Unis, la France, et, en cinquième rang, la, Belgique, avec un chiffre d'affaires de 6 «nitiards 622 milions, en progrès de 374 mil lions sur 1908. C'est déjü fort beau, M. Picard le fait remar- quer avec raison. Mais si on compare ces données en tenant compte de la population, nous avons lieu d'être beaucoup plus fiers en core et plus satisfaits la petite Belgique passé brillamment au premier rang. Jugez v D'après les chiffres de la statistique offi- eielle anglaise, la Grande-Bretagne comptait en 1907, 41,190,231 habitants. Au 31 décembre 1907, d'après les chiffres publiés au «Moni- teurbeige, la Belgique comptait exactement 7,317,561 habitants. Soit, sous le rapport des affaires, en Grande- Bretagne, 665 francs par tête d'habitant et 905 francs en Belgique. Voilü ce qu'est devenu notre pays, après un quart de siècle consacré par le gouvernement c-léricala développer notre outillage éco- nomique et notre organisation scolaire 4 tous les degrês. Ces chiffres n'empêcheront pas ie Progrès... d'Ypres de faire servir son vieux cliché que le gouvernement clérical est une plaie pour notre pays, que Ia Belgique va la banque- route etc.etc. M. Maurice Vauthier, professeur et ancien recteur de l'Université de Bruxelles était plus sincère lorsqu'il déclarait le 28 Janvier dernier la Société des étudiants libéraux de l'Uni versité de Bruxelles Dans un régime consti- tutionnel et parlementaire... un parti ne dé- montre sa vitalité qu'en gouvernant... nos ad- versaires, depuis un quart de siècle... ont prouvé qu'ils êtaient capables d'exercer la, fonction essentielle dans un Etat, c'est-ü-dire, de gouverner...» (Revue de l'université de Bruxelles. 1907-1908, n°s 7-8' p. 554.) Avant l'apparition au Monileur de l'arrêté fixant la reorganisation ministe'rielle, nos adversaires, au courant de la de'eision prise de ne pas ciéer de nouveau de'parteinent, eurent l'occasion belle d'ergoter sur celui de l'inte'rieur ou de l'agriculture qui pourrait disparaftre. Tous, dans leurs pronostics, tombaient d'accord sur la suppression de l'agriculture. C'e'tait fort adroit de leur part, car ils n'ignoraient pas que ce département, créé par les catholiques, qui ont donné dans les divers domaines, dont il a 4 connaitre, un essor considerable, était un des plus beaux titres qu'ils eussent a la reconnaissance de la population agricole. Le supprimer ou le diminuer eut causé le mécontentement d'une partie de la population qu'il fallait trénager, puisqu'elle est l'appui le plus solide du régi me actuel c'eut été renier l'oeuvre de reno vation entreprise il y a environ 25 ans et, au point de vue politique, commettre une lourde faute. C'est pourquoi nos adversaires, qui ont toujours témoigné d'un médiocre souci a l'égard des classes rurales, se réjouissaient déja a l'idée de les voir sacrifiées, pour trou ver un grief de plus contre un gouvernement détesté. Nos dirigeants lont compris: aussi loin de sacrifier l'agriculture, lui ont-ils don né une importance plus considérable, et le choix même de M. Schollaert, qui devient ministre de l'agriculture, est une preuve de leur sollicitude. L'interim de M. Helleputte d'ailleurs ne fut pas stérile, en maintes cir- constances on a eu lieu de se louer de son initiative et de son dévoüment qui s'est ma nifesté jusqu'a la dernière minute par la création des conseils supérieurs d'horticul- ture dont nous avons parlé. Mais les charges de l'autre ministère ne lui permettaient pas d'y consacrer tout le temps qu'il aurait voulu et c'est pourquoi M. Schollaert a accepté de prendre, a litre de'finitif, un département qui n'avait jusqu'ici qu'un chef provisoire. Nous avons démontré déja combien heureusement la transposition a pu se faire puisque l'In'érieur lui laissera assez de loisirs pour songer utilement aux réformes et aux ameliorations qu'il y a introduire dans le ministère de l'agriculture II nous reste a ajouter que la personnalité de M. Schollaert est de nature a inspirer la plus grande et la plus légitime confiance. Le groupe agricole ne se démènera pas, quoi qu'en pensent les feuilles libérales toujours 4 l'aflut d'une division du parti catholique qu'elles désespèrent en vain de morceler, mais il se réjouira du changement intervenu. M. Schollaert, en effet, a déja donné des preuves de sa sollicitude et il sera le digna continuateur de ses devanciers dans ce do- maine. II a vécu l'agriculture si l'on peut s exprimer a;nsi, il l'affectionne tont particu lièrement et, vrai gentilhomme campagnard, voiia bien des ar.nées qu'il la pratique dans son domaine de Vorst oü, en contact avec les cultivateurs de la Gampine, il a bu se faire aimer et se faire écouter. Après avoir prêché d'exemple, ii saura donner les coDseils qu'il faut pour persévérer et, s'occupant personnellement de la gestion des affaires agricoles, il sera, nous en som mes certains, favorable a la science et a 1'en seignement dont il a peu apprécier par lui- même les effets bienfaisants, il saura encou- rager les associations et les ligues diverse» dont il consolidera Faction.. N'esl-ce pas lui qui avec M. Helleputte fut l'initiateur de ce groupement admirable des Boerenbonden9 Rersonne done plus que lui ne s'est montré le de'fenseur éciairé de l'agriculture, personne plus que lui n'était qualifié pour succéder 4 M. Helleputte. et nous?savons que ceux qui doivent l'aider dans son travail, et que ceux qu'il s'adjoindra, s'entendront 4 merveille pour le seconder. Voila pourquoi nous sommes heureux de ce que M. Schollaert ait accepté cette charge et qu'il ait avec la sagesse qui le distingue, résolu le mieux du monde la question de la reorganisation ministérielle. II ne s'agit ni d'incendie ni d'exploit de cambrioleur. Ge cri d'alarme a été poussé par un haut fonctionnaire dont le zèle paraft se ressentir de sa nomination assez récente, a la vue du coffre de l'église de St. Martin. Ce meuble est en trés mauvais état, il se disloque et s'abime une restauration sobre et soignée s'imposeC est ce que nous lisions dernièrement dans un article signé de ses initiales dans les Annales de la Société d'émulation de Bruges, article repris succes- sivement par la Patrie et le Journal d'Ypres. Un rapport, au surplus, fut adressé au gouvernement qui, par la'voie hiérarchique de la province et de la ville, l'a transmis pour infirmation a la fabrique d'église. Ce rapport, non-seulement signale Ie mauvais état du coffre, mais en préconise la restaura tion a Bruxelles ou a Gand, et en dissuade vivement l'aliénation. Rassurons tout d'abord nos concitoyens aloux de nos oeuvres d'art en disant qu'il n'a jamais été un seul instant question de vendre ce bahut. La recommandation est done bien inutile. Toute autre chose est son état de conser vation. II est évident qu'un meuble du XV* siècle ne saurait être exempt de certaines détériorations. De l'usure proprement dite il n'y a pas lieu de s'occuper, mais seulement de la dislocation signalée. Celle-ci exists

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1908 | | pagina 1